Genèse 18:
9-15 "Ils (trois êtres célestes) lui dirent: Où est Sara, ta femme? Il
répondit: Elle est là, dans la tente.
L’un d’entre eux dit: Je reviendrai vers toi à cette même époque; et voici, Sara, ta femme, aura un fils. Sara
écoutait à l’entrée de la tente, qui
était derrière lui. Abraham et Sara étaient vieux, avancés en âge: et Sara ne
pouvait plus espérer avoir des enfants.
Elle rit en elle-même, en disant: Maintenant que je suis vieille,
aurais-je encore des désirs? Mon
seigneur aussi est vieux. L’Eternel dit à Abraham: Pourquoi donc Sara a-t-elle
ri, en disant: Est-ce que vraiment
j’aurais un enfant, moi qui suis vieille? Y a-t-il rien qui soit étonnant de la
part de l’Eternel? Au temps fixé je
reviendrai vers toi, à cette même époque; et Sara aura un fils. Sara mentit, en
disant: Je n’ai pas ri. Car elle eut peur. Mais il dit: Au contraire, tu as
ri."
Introduction
Contexte:
L'histoire se déroule à Hébron, il y a environ 4000 ans.
Répondant à
l'appel de Dieu, Abraham a quitté son pays et la maison de son père pour
s'installer en Canaan, le pays que Dieu a promis pour sa descendance.
Genèse
12:1-2 "Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison de ton père, dans le pays que je te
montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai; je rendrai ton
nom grand, et tu seras une source de
bénédiction."
Le problème
s'il en est un, c'est qu'Abraham et son épouse Sara n'ont jamais pu avoir
d'enfants.
Lorsque nous
les retrouvons au chapitre 18 de la Genèse, ils ont parcouru 2500 km depuis
leur ville natale d'Ur, ils ont traversé des guerres, des famines et des
difficultés de toutes sortes. 25 longues
années ont passé, ils sont fatigués, usés, et très vieux puisqu'ils ont respectivement
100 et 90 ans.
Alors que
Dieu semblait avoir délaissé Abraham et Sara, voilà que l’Éternel apparait
accompagné de deux anges, visitant le patriarche et sa femme, comme l'auraient
fait n'importe quels autres voyageurs.
Reconnaissant
la particularité de ses hôtes, Abraham se prosterne devant eux et les reçoit du
mieux qu'il peut: il commande à ses serviteurs de tuer un veau, de préparer du
lait, de la crème et du pain; il leur fait laver les pieds et les installe à
l'ombre pour le repas.
De son côté,
Sara reste sous sa tente, comme c'était la coutume à l'époque, elle ne se
montre pas aux voyageurs, mais écoute de loin leurs conversations; et soudain
une parole particulièrement étonnante retient toute son attention, car l'un des
voyageurs dit:" Je reviendrai vers toi à cette même époque; et voici,
Sara, ta femme, aura un fils."
Abraham ne
réagit pas à cette annonce, mais Sarah, cachée sous sa tente se met à rire,
tout en s'exclamant: " Maintenant que je suis vieille, aurais-je encore
des désirs? Mon seigneur aussi est vieux."
L'Eternel
qui sonde les cœurs et qui voit tout, relève les propos de Sara et les dévoile
à son mari, tout en réaffirmant sa promesse: " Pourquoi donc Sara a-t-elle
ri, en disant: Est-ce que vraiment j’aurais un enfant, moi qui suis vieille? Y
a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l’Eternel? Au temps fixé je reviendrai vers toi, à cette même époque;
et Sara aura un fils."
A travers
cet épisode de la vie d'Abraham et Sara, nous allons examiner ce qui se cache
derrière leurs rires et nos rires et quelles peuvent être nos attitudes face
aux révélations et aux promesses divines.
D'autre
part, nous verrons aussi quelle attitude a Dieu devant tous nos rires…
1. Le rire
d'Abraham
Comment
auriez-vous réagi si un ange était venu vous annoncer une si grande nouvelle?
Quelle
aurait été votre attitude si après 25 ans d'attente l’Éternel était venu
réitérer sa promesse?
Auriez-vous
fait preuve d'incrédulité, d'amertume, de colère ou de joie?
Auriez-vous
finalement accueilli cette bonne nouvelle dans la paix et l'allégresse ou
l'auriez-vous refusée en prétextant qu'il était maintenant trop tard?
Face à ces
trois voyageurs célestes, Abraham a plutôt une attitude étrange.
D'une part,
on le voit se prosterner face contre terre et accueillir ses hôtes comme des
personnes de renom, mais d'autre part on ne le voit ni s'extasier devant leurs
propos ni en douter.
Ce que
l'ange annonce ne trouble pas Abraham.
Pourquoi?
Tout
simplement parce qu'avant cette visite sous les chênes de Mamré, l’Éternel
avait déjà promis sept fois à Abraham qu'il allait lui donner une postérité.
Depuis que
Dieu s'était révélé à lui à Ur en Chaldée, Abraham avait l'habitude de
rencontrer l’Éternel et de discuter avec lui. Abraham avait une vie spirituelle
réelle et intime avec Dieu.
Il le
connaissait, non en théorie, mais parce qu'il l'avait personnellement rencontré
plusieurs fois et s'était entretenu avec lui à des moments particuliers et
importants de sa vie.
Que ce soit
à son arrivée en Canaan, face aux terres de Sodome choisies par son neveu Lot,
après la guerre contre les rois de Canaan, ou treize ans après la naissance
d'Ismaël, l’Éternel ne cessa de répéter à Abraham qu'un héritier sortirait de
ses entrailles et que sa postérité serait plus grande que le nombre d'étoiles
dans le ciel.
Un an avant
sa visite sous les chênes de Mamré, l’Éternel avait déjà dit à Abraham:
Genèse
18:16-17 "Tu ne donneras plus à Saraï, ta femme, le nom de Saraï; mais son
nom sera Sara. Je la bénirai, et je te donnerai d’elle un fils; je la bénirai,
et elle deviendra des nations; des rois de peuples sortiront d’elle."
A ce
moment-là, Abraham était tombé sur sa face et avait ri, puis il s'était dit
dans son cœur: "Naîtrait-il un fils
à un homme de cent ans? Et Sara, âgée de quatre-vingt-dix ans,
enfanterait-elle?"
Alors
l'Eternel lui avait répondu (verset 19): "Certainement Sara, ta femme,
t’enfantera un fils; et tu l’appelleras du nom d’Isaac. J’établirai mon
alliance avec lui comme une alliance
perpétuelle pour sa postérité après lui."
Abraham
n'était pas étonné des paroles de l'ange parce que l'Eternel lui avait déjà dit
un an auparavant. Pour le patriarche, cette bonne nouvelle n'était qu'une
confirmation des promesses faites plus tôt.
Et si
Abraham avait ri, son rire n'était en rien une marque d'incrédulité ou de
moquerie.
C'était un
rire de surprise, de profond étonnement face aux prodiges que Dieu peut
accomplir malgré les impossibilités humaines.
Il rit parce
que la situation était risible et chargée d'émotions.
Abraham
avait ri, mais il était en même temps tombé sur sa face, dans un profond
respect devant Dieu, pour se prosterner devant lui et l'adorer.
Lorsque
l'apôtre Paul relate cet épisode de la vie d'Abraham il dit dans Romains 4:
18-21 "Espérant contre toute espérance, il crut, en sorte qu’il devint
père d’un grand nombre de nations, selon
ce qui lui avait été dit: Telle sera ta
postérité. Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son
corps était déjà usé, puisqu’il avait près de cent ans, et que Sara n’était
plus en état d’avoir des enfants. Il ne
douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à
Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu’il promet il peut aussi
l’accomplir."
Même si
Abraham rit en faisant le constat que son corps est usé et que Sara qui a
toujours été stérile, n'est plus en âge d'avoir des enfants, il croit dans la
promesse que Dieu lui donne.
On pourrait
penser qu'Abraham a ri parce que la promesse était trop invraisemblable pour
qu'il puisse y croire et qu'il prenait cette annonce plutôt comme une blague.
Mais la
bible réfute cela, disant qu'à l'égard de la promesse de Dieu, Abraham ne douta
pas par incrédulité, mais qu'il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu.
(Romains 4:20)
Espérant
contre toute espérance, il crut et tomba la face contre terre, pour remercier
Dieu d'un tel prodige, d'une telle grâce!
Bien sûr, il
a reconnu l'impossibilité humaine et naturelle d'une telle naissance, mais
lorsqu'il a entendu le Seigneur lui parler, il y a cru, et il était si
reconnaissant envers le Seigneur qu'il est tombé sur sa face et a ri.
Vous est-il
déjà arrivé de vous prosterner face contre terre devant Dieu dans une attitude
de profond respect devant lui?
Vous est-il
déjà arrivé de vous réjouir à tel point de ses promesses que vous avez ri?
Abraham
s'est prosterné et il a ri.
En d'autres
temps, un ange visita un sacrificateur du nom de Zacharie et lui dit dans Luc 1:13-14
" ta prière a été exaucée. Ta femme
Élisabeth t’enfantera un fils, et tu lui donneras le nom de Jean. Il sera pour toi un sujet de
joie et d’allégresse, et plusieurs se
réjouiront de sa naissance."
Au lieu de
rire et de se prosterner face à cette bonne et merveilleuse nouvelle, Zacharie
n'a pas cru aux paroles de l'ange et s'est retrouvé muet jusqu'à
l'accomplissement de la promesse.
Quelle est
votre attitude face aux révélations et aux promesses divines?
Faites-vous
preuve de reconnaissance et de foi en éclatant de joie ou demeurez-vous dans
l'insatisfaction et le mutisme à cause de votre incrédulité?
Savez-vous
ce qui se passa, une fois qu'Abraham eut écouté l’Éternel lui parler et qu'il
se fut prosterné devant lui en riant d'allégresse et de foi?
Genèse 17:21
à 27 explique que lorsqu’il eut achevé de lui parler, Dieu s’éleva au-dessus
d’Abraham. En d'autres termes, cela signifie que Dieu fut élevé et exalté dans
la vie d'Abraham. Et ensuite, Abraham circoncit tous les gens de sa maison, lui
y compris. (À 99 ans)
Même si la
circoncision n'est pas de rigueur pour les chrétiens, l'apôtre Paul incite le
peuple de Dieu à circoncire son cœur.
Qu'est-ce
que cela signifie?
A chaque
fois que Dieu parle à chacun de ses enfants en particulier, ceux-ci devraient
l'exalter et l'élever de plus en plus haut dans leur cœur.
Ils
devraient reconnaitre qu'ils ont été circoncis dans leur cœur, d’une
circoncision que la main n’a pas faite,
mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement de la
chair, de la vieille nature pécheresse. (Colossiens 2:11)
Comme
Abraham nous devrions priver notre vieille nature de tout pouvoir et de tout
contrôle et pleinement nous confier en
Dieu par la foi.
Dieu a
pleinement aimé et approuvé le rire d'Abraham, ce rire d'allégresse, de
reconnaissance, et d'étonnement face au prodige.
Dieu aime
profondément que ses enfants se réjouissent avec foi en lui.
C'est
pourquoi il est écrit dans l'épitre de Jacques 2:23 "Ainsi s’accomplit ce que dit
l’Écriture: Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice; et il fut
appelé ami de Dieu."
En prouvant
notre foi par notre amour et notre obéissance envers Dieu, nous sommes rendus
justes devant lui et nous devenons ses amis intimes.
Espérant
contre toute espérance, croyant malgré toutes ces circonstances, Abraham a cru
et s'est réjoui de la promesse divine.
Non
seulement cela lui a permis de recevoir ce fils tant attendu Isaac, mais cela a
fait de lui le père de la foi et l'ami de Dieu.
Voulez-vous
voir l'accomplissement des promesses divines dans vos vies?
Voulez-vous
être l'ami de Dieu?
Ayez la foi!
Non seulement la foi passive mais la foi active qui obéit, se réjouit, se
prosterne et adore le Dieu à qui tout est possible.
2. Le rire
de Sara
Revenons-en
maintenant à Sara, l'épouse d'Abraham qui se tenait dans sa tente, à l'abri des
regards et qui écoutait les propos de l'ange et de l’Éternel.
Comment
a-t-elle réagi face à la nouvelle qu'ils venaient annoncer?
S'est-elle
comme Abraham prosternée sur sa face, pleine de foi et de reconnaissance?
A-t-elle ri,
le cœur en fête malgré le constat de son corps usé, incapable de donner la vie?
Habituellement
les femmes n'aiment pas donner leur âge. Peut-être que vous serez intéressés de
savoir que dans votre bible, la seule femme dont on nous donne l'âge est Sara.
Genèse 17:17
nous dit qu'elle avait quatre-vingt-dix ans lorsqu'elle est tombée enceinte et
c'est à cet âge que fait référence Hébreux 11:11 "C'est par la foi que
Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d'avoir une
postérité…"
Combien de
femmes de quatre-vingt-dix ans connaissez-vous qui sont enceintes ou sont
tombées enceintes?
Même avec
les progrès de la médecine, vous n'en avez probablement jamais rencontrées.
Imaginez
donc la stupeur de cette vieille femme lorsqu'elle entendit l'ange annoncer que
l'année suivante elle aurait un fils!
N'importe
quelle femme aurait douté de cette annonce, ou se serait même rebeller,
refusant que cela arrive.
N'était-ce
pas dangereux pour sa santé et même pour sa vie, ainsi que pour celle de
l'enfant? Etait-ce bien raisonnable et nécessaire?
Certainement
quelques dizaines d'années auparavant cela aurait été une magnifique nouvelle,
mais maintenant qu'elle était âgée de 90 ans! C'était plus pour elle un
affront, une honte, une source d'appréhension…
Alors, elle
a ri. Pas comme Abraham avait ri pour se réjouir de la bénédiction et l'accueillir
dans la joie. Non, Sara a ri, d'un rire à la fois incrédule et nerveux. Un rire
rempli d'émotions mélangées, celui qu'on aurait pour éviter de pleurer…
Et puis elle
a réfléchi à l'absurdité de la situation, à son corps usé qui n'avait plus la
possibilité d'enfanter depuis longtemps, et qui de toutes façon avait été
stérile depuis toujours.
Elle a pensé
à son mari, encore plus vieux qu'elle, et avec qui elle n'avait plus de
relation intime depuis longtemps. Cette situation et les paroles de l'ange semblaient
complètement insensées et même déplacées. Alors elle a ri, gênée.
Elle a ri
seule sous sa tente, loin des regards d'Abraham et des anges.
Elle a ri,
comme d'un rire forcé, parce qu'elle savait qu'elle serait la risée des gens
qu'elle rencontrerait. C'est ce qu'elle explique dans Genèse 21:6 lors de la
naissance d'Isaac:
"Dieu m’a fait un sujet de rire;
quiconque l’apprendra rira de moi. Et elle ajouta: Qui aurait dit à Abraham:
Sara allaitera des enfants? Cependant je lui ai enfanté un fils dans sa
vieillesse."
Sara a ri et
le terme hébreu utilisé est "Tsachaq" qui signifie: se moquer,
railler, se rire, et plaisanter.
Même si Sara
se riait de l'avenir que l'ange lui promettait et qu'elle se moquait de ses
propos, l’Éternel lui n'avait pas envie de plaisanter.
Sa venue aux
chênes de Mamré n'était pas une simple visite de courtoisie, sa venue est
solennelle et lourde de conséquences!
Lorsque Dieu
visite son peuple ou l'un de ses enfants en particulier, ce n'est jamais en
vain.
Si certains
prennent ses visites à la légère, se montrent incrédules ou moqueurs, c'est
dommage pour eux, car ils passent à côté de moments glorieux et plein de
promesses bénies.
Quand Dieu
visite (hébreu: paqad) son peuple c'est pour le sonder, le passer en revue,
l'appeler au salut, le soigner ou le charger d'une mission particulière.
Ce n'est
donc jamais en vain que Dieu vient vers nous ou nous parle.
Donc, comme
rien n'échappe aux yeux de l’Éternel, Sara a été dévoilée et son rire a été
divulgué. Même si Abraham ne pouvait pas entendre ni voir les réactions de son
épouse, face aux annonces de l'ange, l’Éternel le mit vite au courant de son
attitude.
Genèse
18:13-14 "L’Éternel dit à Abraham: Pourquoi donc Sara a-t-elle ri en se
disant: Est-ce que vraiment j'enfanterai, vieille comme je suis? Y a-t-il rien
qui soit trop merveilleux pour l’Éternel? A cette saison je reviendrai vers toi
l'an prochain, et Sara aura un fils."
L’Éternel
voit tout et sait tout. S'il pose cette question à Abraham ce n'est pas parce
qu'il attend une réponse de sa part, ni parce qu'il s'étonne de la réaction de
Sara; mais plutôt parce qu'il veut révéler ce qu'elle cache au fond de son
cœur.
Dieu ne condamne
pas Sara et il ne la prive pas de la promesse qu'il vient d'annoncer à cause de
son incrédulité et de sa honte.
Dieu réitère
sa promesse et s'engage à revenir l'année suivante, lorsque l'enfant sera né.
A travers
ses paroles, Dieu prouve sa fidélité et son engagement envers ce couple.
Il ne leur
promet pas seulement d'être féconds, mais il s'engage à veiller sur cette
grossesse, sur la naissance et sur la vie de la mère autant que sur celle de
l'enfant à qui il est aussi promis une grande postérité.
Cela
illustre le fait que Dieu est l'alpha et l'oméga, le début et la fin, le
premier et le dernier, l'auteur de la foi et le consommateur de la foi, celui
qui commence une bonne œuvre et qui l'achève parfaitement selon son plan.
Vous
connaissez la fin de l'histoire: Genèse 21:1-2 "L’Éternel se souvint de ce
qu'il avait dit à Sara, et l’Éternel accomplit pour Sara ce qu'il avait promis.
Sara devint enceinte, et elle enfanta un fils à Abraham dans sa vieillesse, au
temps fixé dont Dieu lui avait parlé."
Mais Sara ne
connaissait pas les conséquences de cette rencontre céleste, sous les chênes de
Mamré. Parfois Dieu nous visite à des moments où nous nous y attendons pas, et
quelques soient nos réactions, les conséquences de cette "visitation"
sont importantes, voir essentielles à la poursuite de notre vie spirituelle ou
même indispensables au plan suprême de notre Dieu!
Comment
réagirons-nous à de telles révélations?
Serons-nous
gênés, incrédules et apeurés comme l'a été Sara ou réjouirons-nous et serons
nous plein de foi comme Abraham?
Quoi qu'il
en soit, Dieu a changé le rire d'incrédulité de Sara en rire de la foi,
puisqu'il est écrit dans Hébreux 11:11-12: "C'est par la foi que Sara
elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d'avoir une postérité,
parce qu'elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse. C'est
pourquoi d'un seul homme, déjà usé de corps, naquit une postérité nombreuse
comme les étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et
qu'on ne peut compter."
Même si sous
sa tente, à l'instant où elle a entendu l'incroyable nouvelle, elle a douté,
par la suite Sara a cru et sa grossesse est alors devenue une réalité tangible.
Puis quand
la naissance a finalement eut lieu, elle s'est montrée profondément reconnaissante
et fière de ce que l’Éternel avait fait en elle et à travers elle.
Dieu veut
nous confondre, il veut démasquer notre incrédulité et nous surprendre par sa
fidélité et sa toute puissance !
On peut dire
que ses rires gênés et incrédules se sont transformés en véritable allégresse.
Au point que
cet enfant tant attendu et reçu par la foi dans les rires, s'est appelé Isaac,
ce qui signifie: rire.
Ne
sommes-nous pas souvent comme Sara, incrédules et gênés des révélations et des
attentes de Dieu à notre égard?
Combien
manquons-nous de confiance et d'abnégation vis-à-vis de ses plans parfaits?
Combien trop
souvent nous regardons à nos impossibilités et à nos circonstances peu
favorables, plutôt que de regarder à celui qui peut tout et veut se servir de
nous comme des instruments de son magnifique et majestueux plan?
Pourquoi ne
sommes-nous pas plutôt confiants et soumis, comme Marie, qui face à l'annonce
de l'ange, dit: " Je suis la servante du Seigneur; qu’il me soit fait
selon ta parole!" Luc 1:38 ?
Conclusion:
Dieu au-delà de nos rires
Il est
étrange de constater qu'en hébreu un seul mot exprime le verbe rire
"tsachaq" qui a aussi le sens de se moquer, jouer, plaisanter ou railler.
Seulement
deux fois sur 48, le mot signifie réellement rire: Ecclésiaste 3:4 "Il y a un temps pour pleurer, et un
temps pour rire."
Proverbes
29:9 "Si un homme sage conteste avec un insensé, il aura beau se fâcher ou
rire, la paix n’aura pas lieu."
Comment
expliquer que le rire soit si peu représenté dans la bible?
Aurait-il si
peu d'importance aux yeux de l’Éternel?
La science
peut nous aider à comprendre cela, car selon la neurologie, il s'avèrerait que
le rire, le sourire et les pleurs aient une même origine, à savoir la partie du
cerveau qui régit notre lien social et notre zone de défense vis-à-vis de
l’extérieur.
Le rire
comme les pleurs ont en effet un rôle défensif, au sens où ils vident
l’organisme de ses charges émotionnelles.
Le rire
n'étant donc qu'une émotion physiologique utilisée pour nous soulager de nos
charges émotionnelles lorsque nous réagissons charnellement, voilà pourquoi
Dieu préfère utiliser le mot "samach" ou "suws" [soos] pour
définir la vraie joie émanant de Dieu.
"samach"
et "suws"[soos] sont traduits en français par "se réjouir",
"faire la joie de quelqu'un", "être heureux", "prendre
plaisir", "être saisi d'allégresse", "exulter" et
"tressaillir".
Ces mots
parlent d'une joie spirituelle et non charnelle, émanant de Dieu lorsqu'il nous
comble de sa présence et de ses bénédictions.
Dieu lui-même
se réjouit lorsque ses enfants le louent, l'adorent, et accomplissent sa
volonté.
Dieu ne rit
pas, mais il se moque des méchants et de leurs plans parce qu'il sait que
bientôt arrive le jour du jugement.
Psaumes 68:3
"Les justes se réjouissent, ils triomphent devant Dieu, ils ont des
transports d’allégresse."
Psaumes 70:4
"Que tous ceux qui te cherchent soient dans l’allégresse et se réjouissent
en toi! "
Psaumes
119:14 "Je me réjouis en suivant tes préceptes, comme si je possédais tous
les trésors."
Dieu n'est
pas contre le rire, il sait que nous en avons besoin pour nous détendre.
Mais il aime
davantage que nous passions du temps dans sa présence à le louer, l'adorer et à
décharger notre cœur par la prière.
Plutôt que
de passer du temps dans la compagnie des moqueurs, de ceux qui aiment
plaisanter, faire de l'humour ou même jouer pour se détendre, Dieu aime
par-dessus tout que nous exultions de joie dans sa présence et en accomplissant
sa volonté.
Psaumes
1:1-3 "Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants,
qui ne s’arrête pas sur la voie des
pécheurs, et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, mais qui trouve son
plaisir dans la loi de l’Eternel, et qui la médite jour et nuit! Il est comme un arbre planté
près d’un courant d’eau, qui donne son fruit
en sa saison, et dont le feuillage ne se flétrit point: tout ce
qu’il fait lui réussit."
Xavier Lavie
Xavier Lavie