dimanche 21 février 2021
Romains 8.31 à 39
31 "Que dire de plus? Si Dieu se place ainsi de notre côté, qui peut tenir contre nous?
32
Il n’a même pas épargné son propre Fils, mais l’a sacrifié pour nous
sauver tous; comment ne nous donnerait-il pas aussi tout (ce dont il
désire nous combler)?
33 Qui osera encore accuser les élus de Dieu? Dieu lui-même les déclare justes et les acquitte.
34
Qui pourrait les condamner? Celui qui a subi la peine de mort pour eux,
c’est Jésus-Christ; bien plus: il est ressuscité! Il est assis à la
droite de Dieu et il plaide notre cause.
35 Qu’est-ce qui pourra
s’interposer entre l’amour du Christ et nous? Nos soucis ou nos
épreuves? Lorsque nous sommes persécutés, que nous manquons de pain,
d’habits ou d’argent, est-ce parce qu’il ne nous aime plus? Quand nous
sommes exposés au danger ou menacés d’une mort violente, est-ce le signe
que Dieu nous a abandonnés?
36 Non, car l’Ecriture nous rapporte
cette prière: “Parce que nous t’appartenons, Seigneur, nous sommes
journellement en danger de mort. On nous considère comme des brebis
destinées à l’abattoir.”
37 Mais dans tous ces combats, celui qui
nous a tant aimés est près de nous; avec lui nous restons vainqueurs et
nous allons de victoire en victoire.
38 Oui, j’en ai l’absolue
certitude: rien ne pourra nous arracher à l’amour de Dieu: ni la mort ni
la vie, ni les anges ni les puissances infernales, ni les dangers
présents ni l’incertitude de l’avenir; aucune autre force de l’univers,
39
qu’elle vienne d’En-Haut ou de l’Abîme, aucune autre créature, non,
rien au monde ne peut mettre de séparation entre nous et l’amour que
Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur et dont nous
jouissons en communion avec lui."
Ce passage pourrait s'appeler "Certitude inébranlable".
Il décrit magnifiquement l'amour que Dieu et Jésus ont pour nous et le salut.
Verset 31
Paul
arrive au terme de son exposé de l’Évangile de la grâce et il finit en
encourageant les disciples de Jésus-Christ qui peuvent espérer en leur
salut avec une inébranlable assurance. Néanmoins il ne nie pas tous les
dangers auxquels les chrétiens peuvent être confrontés ; mais il les
assure de la victoire !
"Outre ces choses," c’est-à-dire, en plus du
dessein de Dieu, de sa préconnaissance, de sa prédestination, de son
appel, de la justification et de la glorification, par lesquels il
accomplit son dessein ; toutes ces choses qui prouvent son amour, rien
ne peut nous séparer de son amour. Si nous jouissons de la protection du
Dieu tout-puissant, qui sera contre nous?
"Voilà qui nous est
comme une muraille d’airain, à savoir quand nous considérons qu’ayant
Dieu propice, nous serons assurés contre tout danger. Il n’entend pas
toutefois qu’il n’y aura rien qui nous sera contraire; mais il nous
promet victoire contre toute manière d’ennemis." Jean Calvin
Un tel déploiement des conseils éternels de Dieu laisse le racheté sans paroles. Toute question qu’il pouvait encore se poser a trouvé sa réponse parfaite ! Dieu est pour lui ; Dieu le justifie... Le seul qui pourrait le condamner, c'est Christ, qui est devenu son souverain intercesseur ! Dieu nous a fait dans son Fils le plus grand de tous les dons ; que peut-il nous manquer, nous avons tout en lui. Même les épreuves contribuent à notre bien. Même s'il semblerait que celles-ci tendraient plutôt à nous séparer de l’amour de Christ en produisant en nous les murmures ou le découragement. En réalité, toutes choses nous permettent de faire l’expérience de cet amour comme nous n’aurions pas pu le connaître autrement. Quelle que soit la forme de l’épreuve : tribulation, détresse, persécution … , dans chacune d’elles la grâce variée du Seigneur trouve à s’exprimer d’une manière particulière : soutien, consolation, tendresse, sympathie parfaite … À chaque souffrance vient répondre une forme personnelle de son amour. Son amour est éternel.
Verset 32
Dieu n’a pas épargné son propre Fils. Il ne nous a rien refusé. Il nous a donné ce qu’Il avait de plus précieux, son Fils, et il a inclus dans ce don toutes les autres bénédictions. Ne nous ayant privés de rien, Dieu s’attend en retour à ce que nous ne Lui refusions rien non plus. Puisqu’il nous a donné Christ, donnons-nous à lui avec ce que nous sommes et ce que nous possédons.
Cette vérité est illustrée par l’un des événements les plus importants de l’Ancien Testament : le sacrifice d’Isaac (Genèse 22:1-14). Abraham avait attendu longtemps avant d’avoir un fils. Il avait cent ans lorsque Isaac naquit ! Un jour, Dieu demanda au patriarche de Lui offrir Isaac en sacrifice, autrement dit de tuer l’enfant objet de tant d’années d’attente ! Abraham obéit et fit ses préparatifs dans ce but. Au dernier instant, juste au moment où Abraham allait tuer l’enfant, Dieu l’arrêta et lui donna un bélier à la place. Puis Il lui dit : "J’ai reconnu maintenant que tu crains Dieu et que tu ne m’as pas refusé ton fils, ton unique." (Genèse 22:12). En demandant à Abraham de sacrifier son fils, Dieu mettait sa foi et son obéissance à l’épreuve. Puis Dieu ajouta : "Parce que tu as fait cela, et que tu n’as pas refusé ton fils, ton unique, Je te comblerai de bénédictions…" (Genèse 22:15-18).
Examinons-nous.
Avons-nous refusé quelque chose à Dieu ? Y a-t-il quelque chose que
nous aimons ou qui nous est précieux et que nous n’avons pas offert à
Dieu ? Quelque chose que nous préférons à Dieu, par exemple nos biens,
notre famille, notre réputation ? Dieu ne nous a rien refusé.
Inspirons-nous de l’exemple d’Abraham et ne refusons rien à Dieu (Hébreux 11:17-19).
Que se passe-t-il quand nous offrons à Dieu ce que nous aimons le
plus ? Souvent Il nous le redonne ! Une fois qu’Il a constaté notre réel
désir de l’offrir, Il nous permet de le conserver, comme Il permit à
Abraham de garder son fils.
Verset 33
Satan peut nous accuser, mais il ne peut nous condamner, car il n’y a aucune condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus. Certes, les hommes peuvent nous condamner ici-bas, mais leur condamnation sera annulée dans le ciel. En déclarant qu’il n’y a aucune condamnation, Paul parle du ciel, non de la terre.
Verser 34
Qui les condamnera ? Personne. Dieu ne tiendra aucun compte des accusations portées par Satan contre nous. Il écoutera Jésus-Christ, notre avocat, qui est à la droite de Dieu et qui intercède pour nous (Éphésiens 1:20-23).
Verset 35
Rien ici-bas ne peut priver de l’amour divin ceux qui croient en Christ. Paul ne prétend pas que nous serons à l’abri des difficultés et des persécutions dans cette vie. Il affirme simplement que ces épreuves , pressions, oppressions, afflictions, détresses, difficultés, angoisses, grandes calamités et afflictions extrêmes, persécutions, harcèlement, famine, nudité, dangers, périls, exécution capitale...ne nous sépareront pas de l’amour de Dieu.
Verset 36
Paul cite le Psaumes 44:23. De même que Christ est mort pour nous, nous devons être prêts à mourir tout le jour pour Lui (1Corinthiens 15:31 ; 2Corinthiens 4:8-12; 16-17).
La mort elle-même ne peut nous séparer de l’amour de Dieu. De même que
Christ a offert son corps comme une brebis qu’on égorge, nous devons
offrir notre corps à Dieu comme un sacrifice vivant (Romains 12:1).
Que nous vivions ou que nous mourions, nous demeurons dans l’amour de
Dieu. L'image de la boucherie parle du carnage, de l'abattage au jour de
la destruction.
Verset 37
Jésus-Christ a vaincu le monde (Jean 16:33). Il a triomphé de l’hostilité, de la persécution et même de la mort (2Timothée 1:10). Nous de même, dans toutes ces choses, nous sommes plus que vainqueurs, non par nos propres forces, mais par celui qui nous a aimés, Christ (1Corinthiens 15:57).
Verset 38-39
Depuis l’époque de Paul jusqu’à la nôtre, ces versets ont apporté beaucoup de réconfort, d’encouragement et d’espérance à d’innombrables chrétiens. Ces paroles sont ô combien vraies ! Aucune créature ne pourra nous séparer de l’amour de Dieu en Christ-Jésus notre Seigneur. Pourtant, à force de répéter ces versets, les chrétiens ont tendance à oublier qu’il existe une chose — que Dieu n’a pas créée — qui systématiquement nous sépare de l’amour de Dieu : c’est le péché.
Si nous péchons volontairement en refusant de nous repentir, le péché finira par nous séparer définitivement de l’amour de Dieu, et attirera son courroux et son terrible jugement sur nous. Avant de devenir chrétiens, nous étions séparés de Dieu à cause du péché. Nous étions ennemis de Dieu (Romains 5:10). Après nous être repentis de nos péchés et avoir cru en Christ, nous avons été réconciliés avec Dieu. Si nous retombons dans le péché et si nous le pratiquons consciemment en refusant de nous repentir, nous risquons d’être à nouveau séparés de Dieu (Hébreux 10:26-27). Au jour du jugement, cette séparation deviendra définitive. De toutes les promesses de la Bible, celles des versets 38 et 39 sont parmi les plus précieuses. Mais ne nous y attachons pas avant de nous être assurés que nous remplissons les conditions requises. Il est bienfaisant de nous appuyer sur les promesses de l’Écriture, mais gardons-nous d’oublier ses avertissements. Ce chapitre 8 de la lettre aux Romains — le chapitre entier que beaucoup considèrent comme le plus important de toute la Bible — a dévoilé devant nos yeux l’évangile complet et glorieux de Jésus-Christ. Nous avons vu qu’autrefois, nous étions condamnés, mais que maintenant nous sommes justifiés ; que nous étions esclaves, et que nous avons été affranchis ; que nous étions morts, et que nous sommes revenus à la vie ; qu’une vie nouvelle et victorieuse est possible par le Saint-Esprit qui demeure en nous ; que si nous sommes conduits par Lui, nous serons acceptés dans la famille de Dieu, appelés enfants et héritiers. Nous avons enfin découvert notre destinée éternelle programmée par Dieu dès avant la fondation du monde. Notre but est résumé dans ces paroles : devenir semblables à l’image de son Fils Jésus-Christ (verset 29). Que ce soit là notre ambition suprême : ressembler à Jésus-Christ. Il n’existe ni vocation plus noble, ni gloire plus élevée.Fémi, Sophie, Isabelle - Trio de prière vendredi 19 février 2021
vendredi 19 février 2021
lundi 15 février 2021
samedi 13 février 2021
Romains 8.18-30
18
"J’estime d’ailleurs qu’il n’y a aucune commune mesure entre les
souffrances de la vie présente et la gloire à venir qui sera bientôt
révélée. En comparaison de l’avenir magnifique que Dieu nous a préparé,
les contrariétés de cette vie pèsent moins que rien.
19 Une profonde
nostalgie étreint toute la création. Elle attend avec un ardent désir
la révélation (de la gloire) des fils de Dieu. Toutes les créatures
aspirent à l’avènement de ce jour où Dieu manifestera la vraie nature de
ses enfants.
20 Car jusqu’à ce jour, la création, livrée au pouvoir
du néant, tourne à vide: tout dépérit et meurt. Elle n’est pour rien
dans cet état de choses; contre son gré, sans aucune faute de sa part,
mais par solidarité avec celui qui a failli, elle vit une existence sans
but. Elle garde néanmoins un espoir:
21 elle aussi sera délivrée un
jour de son asservissement aux puissances de mort: la tyrannie des
perpétuels changements et les décadences inéluctables cesseront, et elle
connaîtra la liberté dont les enfants de Dieu glorifiés jouiront.
22
Nous le savons bien, en effet: jusqu’à présent un profond gémissement
monte de la création: tous les êtres soupirent et souffrent dans une
sorte de travail d’enfantement universel jusqu’à ce qu’un monde nouveau
soit né.
23 Ils ne sont pas les seuls: nous aussi, nous soupirons au
plus profond de nous-mêmes et nous vivons dans une certaine tension,
car nous avons seulement reçu l’Esprit divin comme un acompte. Ce cadeau
de bienvenue offert par Dieu nous donne un avant-goût de la gloire
future. Aussi attendons-nous avec patience d’être établis (de plein
droit) fils adoptifs de Dieu. Cette condition de vrais fils entraînera
aussi pour nous la libération totale et la transformation de notre
corps.
24 Nous sommes bien sauvés dès à présent, mais la pleine
réalisation de notre salut est encore à venir, elle est l’objet de notre
espérance. Mais qui dit espérance dit attente. Espérer s’oppose donc à
posséder, à voir. En effet, ce que je vois réalisé, ai-je encore besoin
de l’espérer?
25 Espérer, c’est se porter vers l’invisible-et nous
attendons la réalisation de nos espérances avec la patience qui
persévère en toute confiance.
26 Ce même Esprit (qui nourrit notre
espérance) nous soutient. Il nous prend en charge avec nos faiblesses et
nous aide dans nos limitations présentes; il vient à notre secours
quand nous prions. De nous-mêmes, nous ne connaissons guère nos droits
et nos devoirs en nous approchant de Dieu: nous ne savons pas prier
efficacement, nous ne trouvons pas les paroles justes; alors l’Esprit
lui-même intervient et plaide en notre faveur. C’est lui qui intercède
en nous, sans paroles, dans ces soupirs qui montent du plus profond de
nos cœurs.
27 Et Dieu qui lit dans les cœurs et y scrute les pensées
les plus secrètes, comprend le langage de l’Esprit. Il connaît ses
aspirations. Il sait discerner le sens de ces soupirs, car l’Esprit
intercède pour nous, son peuple, en harmonie avec la volonté de Dieu.
28
Nous savons du reste que les intentions bienveillantes de Dieu sont à
l’origine de tout ce qui nous arrive: Dieu fait concourir toutes choses
au bien de ceux qui l’aiment, car c’est conformément à son plan qu’ils
ont été appelés (au salut).
29 En effet, ceux que Dieu a enveloppés
d’avance dans son plan d’amour, il les a aussi destinés, depuis le
commencement, à porter son image. Il a décidé de faire d’eux ses enfants
au même titre que son propre Fils et de les façonner pour qu’ils lui
ressemblent, afin qu’il soit l’aîné d’une nombreuse famille de frères.
30
Ceux à qui Dieu a réservé d’avance une telle destinée, il les a aussi
appelés à venir à lui; ceux auxquels il a adressé son appel ont aussi
été déclarés justes, et ceux qu’il a fait accéder à cette justice et à
cette vie nouvelle ont été revêtus de la beauté de la sainteté, Dieu
leur a accordé leur part de la gloire (céleste)."
Ce passage pourrait être appelé "La gloire à venir".
Il met en balance les souffrances présentes face à la gloire à venir et aux dons de Dieu présentement. Et si comme lui nous considérons attentivement ces choses, en arrêtant de tout regarder selon notre perspective et en croyant que le monde tourne autour de notre nombril, nous verrons avec une grande reconnaissance combien notre Dieu est bon et grand !
Verset 18
Paul estime les souffrances humaines face à la gloire à venir. Il pèse les choses avec réalisme et non en faisant des spéculations ; la gloire sera pleinement révélée au retour de Christ, mais elle a déjà commencé à se révéler aux enfants de Dieu dès à présent. La révélation est progressive ! 2 Corinthiens 7.17-18 "Car nos légères afflictions du moment présent produisent pour nous, au delà de toute mesure, un poids éternel de gloire, parce que nous regardons, non point aux choses visibles, mais à celles qui sont invisibles ; car les choses visibles sont passagères, et les invisibles sont éternelles."
Chrysostome a écrit :
"Ne t’afflige pas de ce qu’elle tarde encore, mais réjouis-toi à la
pensée qu’elle est si grande, si ineffable qu’elle dépasse infiniment
l’économie présente et que c’est pour cela qu’elle t’est réservée
là-haut."
Verset 19
Par notre corps, nous faisons partie de cette création qui souffre. C’est ce qui explique la contradiction qu’il y a dans notre situation: nous sommes sauvés et destinés à la gloire céleste, mais nous souffrons dans le temps présent et pour autant que nous appartenons à la "création soumise à la vanité."
Le mot création désigne ici tout ce qui vit, aussi bien le règne animal que le règne végétal. La création tout entière attend avec un ardent désir la révélation (la glorification) des fils de Dieu (ceux qui croient en Christ). Quand cela se fera-t-il ? Personne ne le sait, sauf Dieu. La Bible enseigne que cette gloire sera révélée à la fin du monde, lorsque Christ reviendra pour régner avec gloire (Marc 13:23-27; 31-32 ; 2Pierre 3:13 ; Apocalypse 21:1-4). Toute la création attend ce jour non seulement parce qu’à ce moment les croyants seront révélés (glorifiés), mais également parce que la création elle-même sera renouvelée. Un jour, tout genou fléchira devant Christ et toute langue donnera gloire à Dieu. (Ésaïe 45.23 et Romains 14.11)
Verset 20
La création a été soumise à la vanité, c’est-à-dire à l’instabilité, à la dissolution à la mort, à cause du péché commis par Adam. Sa chute a causé une perturbation profonde dans l’œuvre parfaite du Créateur. Si la création a été soumise à la vanité, ce n’est pas volontairement mais à cause de celui qui l’y a soumise. Qui est-ce? Adam, car il est écrit : "La terre sera maudite à cause de toi." (Genèse 3:17)
Verset 21
La création elle-même, bien que composée d’êtres privés d’intelligence et de conscience, sera délivrée aussi, tout comme l’humanité, de la servitude de la corruption.
Chrysostome a écrit : "Ce n’est pas toi seulement, mais ce qui t’est inférieur, ce qui est privé de raison et de conscience, qui aura part avec toi aux biens à venir. La création sera délivrée de la servitude de la corruption, cela veut dire qu’elle cessera d’être corruptible, qu’elle participera à la même glorification que ton corps. Elle est devenue corruptible quand tu as été livré à la corruption; elle suivra de même ta destinée quand tu seras glorifié.. Il en est d’elle comme de la nourrice d’un prince royal qui est associée à sa fortune, lorsqu’il monte sur le trône. Vois comment l’homme marche toujours en tête de tous les êtres, et comment tout arrive à cause de lui! Vois comment l’apôtre console celui qui est engagé dans la lutte, en lui montrant l’amour infini de Dieu! Si la créature qui a été appelée à l’existence à cause de toi a le droit d’espérer, combien plus toi, puisque c’est pour toi qu’elle aura part à cette gloire".
Voir Matthieu 19.28, Actes 3:21, 2Pierre 3:13 et Apocalypse 21:1
Verset 22
La création soupire, c'est à dire qu'elle repousse la souffrance et la mort ; elle aspire ardemment à en être délivrée. Comme la mère en travail d’enfantement souffre pour mettre au monde l’enfant qu’elle porte dans son sein, ainsi la nature lutte sous les étreintes de la mort, afin de produire la création nouvelle et glorieuse qui doit sortir d’elle au jour marqué pour "la révélation des enfants de Dieu". Toute la création est liée par un rapport intime et mystérieux à l’humanité, qui en est le but et l’âme, c’est en elle que la création trouve sa conscience et l’organe par lequel elle fait entendre sa plainte. Cette idée parait exprimée dans le texte au moyen de verbes composés: soupirs avec, souffre les douleurs de l’enfantement avec, c’est-à-dire avec l’humanité qui endure consciemment les mêmes souffrances.
Jusqu'au retour de Christ, la nature et l'homme souffrent et soupirent de plus en plus ardemment ; les contractions se rapprochent et s'intensifient...
Verset 23
La création n’est pas seule à soupirer; nous aussi qui avons les prémices de l’Esprit, nous soupirons en nous mêmes, malgré cette possession de l’Esprit qui est le gage certain de notre glorification. L’Esprit, communiqué aux chrétiens dès à présent constitue, à ses yeux, les prémices; la moisson, qui suivra, ce sera la rédemption de notre corps. (2Corinthiens 5:2-5) La rédemption du corps, c’est son complet affranchissement du péché et de la mort, (1Corinthiens 15:54 ) sa transformation à la ressemblance du corps de Jésus-Christ Glorifié. (Philippiens 3:21) Cette rédemption du corps, Paul l’appelle aussi l’adoption; ce mot est pris ici dans un sens un peu différent de celui qu’il avait à Romains 8:16 et Galates 4:5. Là, il désignait l’état de droit du pécheur que Dieu a reçu en grâce et reconnu pour son fils; ici, il s’applique à l’état de fait de l’homme qui aura pris possession de sa condition de fils de Dieu, qui aura remporté la victoire définitive sur le mal, et qui jouira de la plénitude de la vie, dont tout l’être, en un mot, aura été rendu à sa destination primitive.
Verset 24-25
Nous
sommes sauvés, mais en espérance. Notre salut est accompli, il nous est
acquis, mais nous ne le voyons pas encore. Il est l’objet de notre
espérance. Or il est précisément dans la nature de l’espérance de
posséder sans voir; la vue la fait cesser: l’espérance vue n’est pas
espérance, car ce que l’on voit, pourquoi l’espérerait-on encore?
Mais d’autre part, comme notre espérance est certaine, (Romains 5:5)
nous pouvons attendre son accomplissement même au sein des plus rudes
épreuves, avec patience et persévérance (le mot grec a les deux sens). Voir Jacques 1.3
Verset 26-27
Après le soupir de la nature et le soupir des enfants de Dieu, viennent les soupirs inexprimables de l’Esprit. L’Esprit prend part à notre faiblesse avec nous, à notre place. Le verbe grec "Aider" = obtenir avec ; il présente l’image d’un homme qui saisit un fardeau avec et à la place de celui qu’il veut aider à le porter. Notre ignorance est relative aux objets de nos requêtes, plutôt qu’à la manière dont nous devons prier. Paul lui-même nous en offre un exemple quand il demande à être délivré de "l’écharde qui lui avait été donnée dans la chair." (2Corinthiens 12:7) Jésus aussi a hésité sur ce qu’il devait demander à son Père. (Jean 12:27) Mais voici le secours : l’Esprit de Dieu met dans nos cœurs la vraie prière. Quand l’apôtre dit: l’Esprit lui-même intercède, il ne veut pas dire qu’il adresse à Dieu une prière à notre place, sans notre participation, mais qu’il prie en nous, pour autant qu’il habite en nous. L’intercession de Jésus-Christ (Romains 8:34) a lieu hors de nous, dans le ciel, auprès de Dieu, devant qui il se présente comme notre Médiateur. (Hébreux 7:25 9:11,12,24 10:11,12) mais l’action de l’Esprit s’exerce dans le cœur des fidèles, ainsi que le montre Romains 8:27. L’Esprit se répand en eux, les anime de sa vie, les soutient dans leur faiblesse, leurs craintes, leurs combats. Non seulement il dirige leurs pensées vers le Dieu de vérité et d’amour, mais quand, malgré son secours, ils s’égarent dans leur ignorance, succombent aux tentations ou sentent s’éteindre leur ardeur, il parle à Dieu du fond de leur être par des soupirs inexprimables, il crée en eux des aspirations qu’aucune parole humaine ne saurait exprimer. Nous devons donc collaborer avec l'Esprit pour bien prier et être exaucés.
Jean 4:23 "Mais
l’heure vient, et elle est déjà venue, où les vrais adorateurs
adoreront le Père en esprit et en vérité; car ce sont là les adorateurs
que le Père demande."
Verset 28
Ce verset et les suivants font la synthèse: Dieu sonde les cœurs et connait la pensée de l’Esprit, parce que c’est d’une manière conforme à la volonté de Dieu et qui lui est agréable, que l’Esprit intercède pour les hommes consacrés à Dieu et précieux à ses yeux. Il n’y a de vraie prière que celle qu’inspire à l’âme l’Esprit de vérité, de sainteté et d’amour. Et cette prière-là est certaine d’être exaucée.
Nous
souffrons, nous soupirons, … mais nous savons néanmoins que toutes
choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu. Toutes choses, toutes
les créatures de Dieu qui ont en lui "la vie, le mouvement et l’être,"
tous les événements, dont aucun ne se produit sans qu’il le permette,
concourent (travaillent ensemble) à un même but : le bien de ceux qui
aiment Dieu. Le mal même n’est pas excepté, car, soit le mal moral, soit
le mal physique, tout reste soumis à la volonté de Dieu qui par des
voies mystérieuses, poursuit l’accomplissement de ses desseins de
miséricorde et opère le salut, le bonheur éternel de ses enfants. Les
jugements de Dieu les plus sévères et les plus terribles, quoiqu’ils
soient des châtiments du péché, peuvent devenir des bénédictions pour
celui qui s’humilie sous les coups de la justice divine et apprend à
aimer Dieu. Alors le châtiment devient un moyen de grâce. Toutes choses,
au contraire, doivent concourir au mal de celui qui refuse obstinément
son cœur à Dieu. Mais les grâces dont jouissent les enfants de Dieu, les
bons sentiments qui remplissent leur cœur, leur amour pour Dieu, tout
cela repose sur la grâce de Dieu qui les a appelés selon son dessein
éternel. Le mot grec exprime l’idée d’un dessein arrêté à l’avance,
avant le temps, éternellement. Cette dernière explication est plus
conforme à la pensée de l’apôtre.
L’appel de Dieu ne se borne pas à
une invitation extérieure par l’évangile, il est une œuvre intérieure de
la grâce, qui attire l’homme et l’amène à la foi. C'est une grâce
irrésistible.
Verset 29-30
Les
versets 29 et 30 indiquent la raison pour laquelle toutes choses
concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, c’est que Dieu les a
préconnus et prédestinés à ressembler à son Fils glorifié. Pour Dieu,
préconnaître, ce n’est pas simplement prévoir, dans une prescience toute
passive. Ce que Dieu connaît à l’avance existe déjà pour lui. Dans le
langage de l’Ecriture, la connaissance que Dieu a d’un être implique
toujours une idée d’approbation, de faveur, d’amour; c’est comme objets
de son amour que Dieu connaît les hommes. (Matthieu 7:23 11:27 Jean 10:14,15 1Corinthiens 2:9 13:12 Galates 4:9)
Préconnaître implique donc l’élection par grâce. Aussi il n’est dit
nulle part que Dieu ait préconnu les méchants, ni qu’il ait formé un
dessein de réprobation. Après la préconnaissance, la prédestination.
C’est le second anneau de cette chaîne de la grâce qui, partant des
profondeurs du dessein éternel de Dieu, aboutit à la glorification des
rachetés. En disant que Dieu a prédestiné ou prédéterminé les élus,
l’apôtre marque aussitôt à quel glorieux changement il les destine: à
être conformes à l’image de son Fils, c’est-à-dire à revêtir la forme
sainte et glorieuse que Christ a revêtue en entrant dans la gloire du
ciel, à reproduire l’image de Christ, comme Christ reproduit l’image de
son Père. (1Corinthiens 15:49 2Corinthiens 3:18 4:4 Colossiens 1:15 Philippiens 3:21 2Timothée 2:12)
Le
but de la prédestination des élus à être conformes à l’image du Fils,
c’est qu’ils glorifient le Père, sur la terre et dans l’éternité. (1Pierre 1:2 et Éphésiens 1:4)
Ils le peuvent d’autant mieux que, par leur transformation même, ils
sont devenus une famille sanctifiée, où Jésus-Christ est le premier-né
entre plusieurs frères.
Si ce but glorieux de l’élection et de la
prédestination avait été mieux compris et plus constamment envisagé, les
chrétiens auraient senti qu’ils étaient l’objet d’un amour infini, qui
les appelait à aimer comme ils étaient aimés, et combien d’arides
disputes eussent été remplacées par d’ardentes actions de grâces et de
vives manifestations de charité fraternelle! Après l'appel irrésistible
auquel ont été appelés les élus, s’ouvrent à eux les sources
abondantes de la justification, et enfin l’œuvre divine s’achève par le
triomphe définitif de la vie jusque là cachée sous l’infirmité de la
chair, par la glorification de tout l’homme, corps et âme, admis à
habiter les nouveaux cieux et la nouvelle terre. Il est à remarquer que
l’apôtre parle même de ce dernier développement au passé, comme d’un
fait déjà accompli. C’est qu’à ses yeux, l’œuvre du salut, que Dieu,
immuable dans sa fidélité, ne commence jamais pour la laisser inachevée,
(Philippiens 1:6) est déjà accomplie pour toute âme qui en a
éprouvé les premiers effets. Jésus, notre Sauveur, a été glorifié déjà.
Dans la glorification du Chef celle de tous les membres du corps est
virtuellement accomplie. (Ephésiens 2:6)
Fémi, Isabelle et Sophie - Trio de méditation et de prière - Vendredi 12 février 2021
jeudi 11 février 2021
citations
Citations
"L'évangile ne nous donne pas seulement une ombre ou une description des
choses célestes, mais leur exacte représentation, si bien que nous
pouvons les posséder et en jouir. Quand l'ombre s'évanouit, la vue fait
place à la foi et alors on a une conception plus claire des
bénédictions divines et célestes. Enfin, la foi se transforme en
expérience et possession, et, sous l'action du Saint Esprit, la
puissance de la rédemption et de la vie céleste deviennent en nous une
glorieuse réalité. Bien des chrétiens n'arrivent jamais au-delà des
figures et des ombres, d'autres vont plus loin et croient aux biens
spirituels qui leur sont offerts ; heureux ceux qui poursuivent la
course jusqu'au bout, jusqu'à la possession complète de ce qu'ils
avaient saisi par la foi." Andrew Murray
"Comme il y a un abîme de misère sans fond à ne compter que sur
soi-même, il y a un abîme sans fond de consolation et d’espérance à ne
compter que sur Dieu." Adolphe Monod.
"Le mystère de l'incarnation c'est que la divinité ait voulu se revêtir
d'un corps. Le mystère de l'expiation, c'est l'offrande unique du corps
de Christ. Le mystère de la rédemption c'est que le Saint Esprit habite
dans notre corps et le sanctifie parfaitement. " Andrew Murray
"L'idée d'atteindre le 'bien' sans le Christ (Jésus) est basée sur une
double erreur. Tout d'abord, nous ne pouvons le faire; et ensuite, en
ayant pour but final de 'faire le bien', nous passons à côté de
l'essentiel de notre existence. La morale est une montagne que nous
ne pouvons escalader de nos propres forces; et si nous le pouvions, nous
ne ferions que périr dans la glace et l'air irrespirable du sommet,
n'ayant ces ailes sans lesquelles il est impossible d'accomplir la fin
du voyage.
Car c'est là que commence l'ascension proprement dite.
Les cordes et piolets disparaissent, et il ne nous reste plus qu'à
voler." C.S. Lewis
"Si l'on désire vraiment savoir ce que c'est d'être sanctifié et amené à
la perfection par l'offrande du corps de Jésus, il faut s'approprier
dans sa plénitude les mots de David "Tu m'a formé un corps".
C'est
par le corps que le péché est entré dans le monde, c'est donc par le
corps et par lui qu'il déploie son pouvoir tyrannique, soit par des
convoitises, soit par l'impudicité, soit par la mort.
Mais c'est aussi dans le corps que règnera et triomphera la grâce : le corps a été
racheté ; il devient un temple du saint Esprit et un membre du corps de
Christ. Et il sera un jour semblable à son corps glorieux. C'est
dans l'emploi du corps que se trouve le chemin de la perfection, tant
pour Christ que pour tous ceux qui sont sanctifiés en lui. Et
cependant que de chrétiens pour qui le corps est le principal obstacle !
C'est qu'ils n'ont pas appris de Christ le but suprême en vue duquel ce
corps a été formé. Au lieu de l'offrir à Dieu en sacrifice vivant et
saint, au lieu d'offrir à Dieu leurs membres comme des instruments de
justice, de faire mourir par l'Esprit les actions du corps (c'est-à-dire
charnelles) et de le tenir assujetti, de le discipliner, ils laissent
libre cours à se passions et à ses convoitises et deviennent ses
esclaves." Andrew Murray
"Christ nous a purifiés et
arrachés au domaine et à la domination du
péché et du monde pour nous amener dans la présence même de Dieu. Christ
nous communique sa propre nature humaine amenée à la perfection pour
que nous la revêtions et en vivions. Sa perfection est à nous pour
toujours et par la foi nous savons que
notre vie a été préparée par Dieu en vue de l'achèvement de son œuvre en
nous.
C'est par sa mort, par son sang, par son sacrifice, que nous avons été sanctifiés et
amenés à la perfection. C'est par une offrande unique, divine,
suffisante et éternelle. Christ est notre perfection : demeurer en lui
continuellement, c'est là le secret de la perfection. Le suivre nous
fait entrer dans le lieu très saint, dans la présence et la communion
même de Dieu." Andrew Murray
"C'est seulement avec un cœur sincère,
c’est-à-dire avec un cœur vrai que nous pouvons nous approcher de Dieu.
Il ne désire pas une piété avec des devoirs religieux à heures fixes
que l'on accomplit avec un soupir de soulagement pour rapidement
retourner à nos préoccupations et à nos affaires ! Si le cœur n'y
est pas, ce n'est pas un culte vrai et sincère. Une piété intellectuelle
ou faite par devoir n'a rien à voir avec la piété inspirée par
l’Esprit." Andrew Murray
"Il nous faut nous approcher de Dieu
dans la plénitude de la foi pour
nous emparer de ce que Dieu nous a préparé et nous a promis et le cœur
purifié par le sang de Jésus. Qu'on ne puisse pas, à cause de notre
incrédulité, accuser le sang de Jésus de manquer d'efficacité." Andrew
Murray
"Proclamons notre espérance car affirmer c'est affermir ! Ce que nous
exprimons devient plus précis à nos yeux, plus réel et plus évident.
Confesser notre espérance glorifie Dieu et encourage nos frères. Notre
espérance en sera plus vraiment nôtre, par le seul fait que nous
l'aurons déclarée nôtre devant témoins. " Andrew Murray
"Notre vie spirituelle dépend de l'accueil que ses promesses trouvent
dans notre cœur. Si nous savons les rattacher à celui qui les a faites,
et si nous nous rappelons sa fidélité, notre espérance ne pourra être
que triomphante par Jésus Christ notre Seigneur. " Andrew Murray
"La plénitude de la foi et la plénitude de l'espérance sont deux
dispositions caractéristiques du cœur sincère. Comme il nous faut
désespérer de nous-mêmes pour que Dieu soit tout et fasse tout, nous ne
devons plus avoir d'autre attitude intérieure que celle de l'espérance
qui attend tout de lui et reçoit tout de lui." Andrew Murray
ÉGLISE AU CŒUR DE LA VILLE
mardi 9 février 2021
dimanche 7 février 2021
mercredi 3 février 2021
la vie de l'Esprit
Romains 8.1 à 11
1 Mais maintenant, il n’y a plus de condamnation pour ceux qui appartiennent à Jésus-Christ. Si nous sommes unis à lui, nous n’avons donc à redouter aucune sentence contraire,
2 car nous vivons à présent sous un nouveau régime, celui du Saint- Esprit. Cet Esprit nous donne la vie qui était dans le Christ Jésus et nous introduit dans la communion avec lui. Cette puissance vivifiante de l’Esprit me soulève hors du cercle vicieux du péché et de la mort; cet ordre nouveau me permet d’échapper au régime du mal qui me menait à la ruine.
3 Car ce que la Loi s’est avérée incapable de réaliser, Dieu lui-même l’a fait. Les commandements, en effet, n’ont pu produire en nous une vie sainte: la résistance de notre être instinctif les paralysait. L’impuissance de la Loi est due à la faiblesse humaine: ma volonté égoïste est plus forte que les préceptes, mon désir de jouissance leur ôte toute force. Voilà pourquoi Dieu a envoyé son propre Fils sous la forme d’un simple homme, revêtu d’un corps semblable à notre corps accessible au péché. Dans cette chair pareille à la nôtre, Jésus a triomphé du péché, et notre nature pécheresse s’est vue condamnée et désarmée. En offrant sa vie en sacrifice pour le péché, il a brisé le joug du mal.
4 Désormais une vie juste, conforme aux exigences de la Loi, devient possible-à condition de ne plus mener notre existence d’après les normes usuelles, suivant les impulsions de l’homme livré à lui-même, mais de placer toute notre conduite sous le contrôle de l’Esprit de Dieu.
5 Aussi longtemps que l’homme veut disposer seul de sa vie, il ne parvient pas à se détacher de lui-même: tous ses désirs, ses intérêts et ses plans tournent autour de sa personne. Livré à lui-même, il tend vers ce qui est conforme à la nature de l’homme non régénéré. Mais ceux qui suivent les suggestions de l’Esprit se préoccupent de ce que Dieu désire et concentrent leur recherche sur les richesses spirituelles.
6 Or, suivre la pente de l’homme livré à lui- même, se laisser mener par ses instincts, c’est aller à la mort; mais rechercher la pensée de l’Esprit, obéir à ses directives, voilà ce qui nous conduit à la vie et à la paix.
7 La vieille nature de l’homme livré à lui-même est opposée à Dieu. L’homme qui la suit ne se soucie guère d’accomplir la volonté de Dieu exprimée dans sa Loi; il ne veut ni ne peut s’y soumettre.
8 C’est pourquoi, aussi longtemps que l’homme vit pour lui-même, pour la satisfaction des désirs de son être naturel, il ne peut être approuvé de Dieu. Ceux qui suivent leurs tendances instinctives ne sauraient lui plaire.
9 Mais vous, vous n’êtes plus au service de vos penchants naturels. Vous vivez sous le contrôle de l’Esprit de Dieu, vous suivez ses injonctions, si du moins il a fait sa demeure en vous. Evidemment, si quelqu’un n’a pas l’Esprit du Christ en lui, il ne fait pas partie des siens, ce n’est pas un vrai chrétien.
10 Si, par contre, le Christ vit en vous (par son Esprit), vous êtes devenus des hommes nouveaux, votre corps a beau rester mortel à cause du péché, votre être intérieur est vivifié par l’Esprit parce que vous avez été déclarés justes.
11 Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, alors celui qui a donné à Jésus une vie nouvelle fera aussi revivre vos corps mortels par son Esprit qui demeure maintenant en vous."
Paul va argumenter pour expliquer la raison pour laquelle il n'y a plus de condamnation (sentence de mort = jugement pour l'enfer éternel) pour ceux qui sont en Jésus Christ.
Ce passage pourrait être intitulé : "La vie en Christ soumise à l'Esprit" ou "La libération de la chair".
James Packer a écrit que l'épitre aux Romains est le point culminant de l'écriture et Luther disait que c'était le plus clair des évangiles.
Calvin a écrit : "Quiconque est parvenu à la vraie compréhension de cette épitre a comme la porte ouverte pour entrer jusqu'au plus secret trésor de l'Ecriture."
Tyndale a écrit que cette épitre est l'essentiel et le meilleur du Nouveau Testament. Lisez donc l'épitre aux Romains comme une lettre que Dieu adresse à chacun de ses enfants spirituels. Et si l'épitre aux Romains est le point culminant de la Bible, le chapitre 8 est le point culminant de l'épitre.
"L'épitre
aux Romains chapitre 8 est comparable à une vallée où coulent le lait
et le miel ; il est plein de douceur céleste et de réconfort pour
l'âme... Tout ce que nous pourrions imaginer en fait de réconfort n'est
qu'illusion tant que nous n'aurons pas une juste notion de l'amour que
Dieu nous a manifesté dans le Christ Jésus, amour qu'il a versé et
répandu dans nos cœurs par le Saint Esprit qui nous a été donné, mais
une fois cette notion acquise, cet amour remplit nos cœurs d'une joie
indicible et glorieuse et nous rend plus que vainqueurs... et où
pourrions-nous trouver exposées de façon claire et plus précise les
raisons de ce réconfort que dans ce chapitre ?" Edward Elton
Verset 1
Maintenant qu’ils ne sont plus sous la loi, à laquelle ils sont morts, ceux qui sont en Christ, c’est-à-dire ceux qui vivent dans une communion réelle et intime avec lui, n’ont plus à redouter aucune condamnation. Le terme aucune condamnation embrasse tous les effets du péché qui en sont le châtiment : la culpabilité qu’il fait peser sur nous et dont nous sommes affranchis par la justification, la domination du péché en nous qui entraîne notre mort spirituelle et physique, et dont nous sommes affranchis par la sanctification. Jésus Christ est notre garant en présence de la justice divine, par notre union avec lui, nous sommes délivrés graduellement de toutes ces funestes conséquences du péché.
La loi juive amène la condamnation. Elle prononce la peine capitale car en dépit de tous nos efforts, nous ne pouvons pas satisfaire à toutes ses exigences. La loi nous condamne à mort. Mais si nous sommes EN CHRIST, nous ne sommes plus sous la condamnation. Être en Christ, c’est croire en lui, l’accepter comme Seigneur et Sauveur et lui abandonner les rênes de notre vie. Si nous sommes en Christ, nos péchés sont pardonnés, nous sommes lavés de nos iniquités, nous sommes justifiés aux yeux de Dieu (Romains 5.1).
Quiconque ne sera pas trouvé en Christ sera déclaré coupable et recevra le châtiment éternel. Les croyants sont justes non en raison de leur justice propre, mais en raison de la justice de Christ. Il n’y avait pas de péché en Lui (Hébreux 4.15).
Christ
a parfaitement accompli la loi. C’est pourquoi Il a pu se charger du
châtiment que nous méritions à cause de nos péchés. La loi ne peut plus
nous frapper. La sanction est déjà tombée sur quelqu’un : Christ. Il a
été puni de mort à notre place. Il n’y a donc maintenant aucune
condamnation pour ceux qui sont en Christ. Quelle nouvelle étonnante et
merveilleuse ! Tous les hommes du monde entier sont condamnés devant le
seul vrai Dieu. Mais ici, en Christ, Dieu leur montre le moyen
d’échapper à la condamnation. S’ils croient en Christ, leur condamnation
est annulée. Souvenons-nous toutefois que même si nous, les croyants,
ne sommes plus condamnés, le péché continue d’exister dans notre vie.
Nous restons coupables et méritons des sanctions. Dieu ne nous tiendra
pas coupables pour nos péchés à condition que nous nous en repentions (1Jean 1.9).
Verset 2
L’Esprit de vie est le Saint-Esprit (l’Esprit de Dieu et de Christ). Dans ses lettres, Paul donne au mot loi différents sens, selon le contexte. Généralement, la loi désigne la loi juive, la loi que Dieu a donnée à Moïse pour qu’il la transmette aux Juifs. Mais dans ce verset, le mot « loi » signifie « principe » ou « règle » (comme dans Romains 7.21,23).
Avant que le Saint-Esprit ne vienne en nous, le principe qui y régnait était la loi (règle) du péché et de la mort. Quand le Saint-Esprit est entré dans notre vie, l’ancienne « loi du péché et de la mort » a été remplacée par la loi (règle) de l’Esprit de vie. La loi juive, qui condamne tous les hommes à mort, les englobe sous la loi du péché et de la mort. Le Saint-Esprit nous libère non seulement de la culpabilité et du châtiment, mais également de la puissance et de la domination du péché (Romains 6.14).
Verset 3
Dans ce verset, le mot loi désigne la loi juive. Elle avait pour but de conduire les hommes à la justice et à la vie éternelle (Romains 7.10).
Mais à cause de leur nature pécheresse, elle était sans force pour les
justifier et les sauver. La loi juive ne pouvait que condamner les
hommes pour leur péché. Dieu a envoyé son propre Fils (Christ) pour
accomplir la chose qui était impossible à la loi : nous affranchir de
« la loi du péché et de la mort ». Dieu a envoyé Christ dans le monde
pour nous libérer de la loi du péché et de la mort, ce que la loi juive
ne pouvait pas faire. Comment Christ nous en a-t-Il affranchis ? Il est
venu comme sacrifice pour le péché. Il a accepté la sanction de nos
péchés en offrant sa vie comme un sacrifice. D’après la loi juive, celui
qui avait péché devait offrir un animal en sacrifice. Dans un certain
sens, l’animal sacrifié recevait la peine de mort qui aurait dû frapper
l’homme pécheur. De même, Christ prend la place de l’animal. Par son
sacrifice — l’offrande de son propre corps — nous qui avons péché sommes
déclarés innocents.
Christ, qui n’a jamais péché, a pris sur Lui notre culpabilité et notre châtiment (Marc 10.45 ; 2 Corinthiens 5.21). Christ est venu dans une chair semblable à celle du péché. Lui-même n’était pas pécheur ; Il est seulement venu dans une chair semblable à celle de l’homme pécheur. Hormis le péché, Christ était en tout point réellement et pleinement homme, comme nous. Il a été exposé aux mêmes tentations que nous, sans jamais succomber à aucune d’elles (Hébreux 2:14-15; 17-18; 4:14-15).
Christ a condamné le péché dans la chair; Il a triomphé du péché et a anéanti son pouvoir. Comment a-t-Il fait ? De la façon suivante : la loi juive était comme un juge qui devait punir l’homme pour ses péchés. Une fois la sanction appliquée, le juge n’a plus aucun pouvoir sur l’homme châtié. Condamné à mort, l’homme devient libre à l’égard du juge et de la loi. Il s’est acquitté de la dette de ses fautes ; il n’a plus rien à payer. Il ne peut plus être tenu pour coupable. Son péché a été effacé. D’une certaine manière son péché a été condamné à mort. C’est ce que Paul déclare en disant que Christ a condamné le péché dans la chair. Par son propre sacrifice, Christ a pris sur Lui notre châtiment et a ainsi « condamné » ou annulé notre péché.
D’après la loi juive, chaque fois qu’un homme avait péché, il devait offrir un animal en sacrifice pour être lui-même purifié de son péché. C’est pourquoi les Juifs devaient constamment offrir des sacrifices. Après chaque offrande (holocauste), ils étaient temporairement purifiés. Mais dès le péché suivant, ils redevenaient impurs. Purs un moment, impurs le moment suivant, ils ne pouvaient jamais être complètement lavés de leurs péchés. Ceux-ci ne disparaissaient pas totalement. Les Juifs restaient coupables. Mais le sacrifice de Christ est différent de celui des animaux. Il efface totalement les péchés de ceux qui croient. Son sacrifice a des effets permanents. Par son sacrifice unique, Il a condamné le péché et détruit son pouvoir une fois pour toutes (Hébreux 7.26-27).
Verset 4
Dieu punit les hommes qui transgressent la loi. Christ Lui-même a accompli la justice prescrite par la loi. Celle-ci exigeait que l’homme mène une vie parfaitement juste ; Jésus a pleinement satisfait cette exigence. La loi demandait que le péché soit puni de mort ; sur la croix, Jésus a pleinement satisfait cette autre exigence. Ainsi, par sa vie et par sa mort, Il a fait en sorte que la justice prescrite par la loi soit accomplie en nous. Nous ne pouvions pas remplir les conditions imposées par la loi ; c’est pourquoi Jésus l’a fait à notre place (Romains 3.31).
Comment a-t-Il satisfait les exigences de la loi ? En prenant sur Lui notre culpabilité et notre châtiment, et en nous donnant en retour sa justice, une justice qui répond parfaitement aux attentes de la loi (2Corinthiens 5.21).
Qui a reçu la justice de Christ ? Ceux qui vivent non selon la chair, mais selon l’Esprit. Marcher selon l’Esprit signifie ceci : une fois que nous avons cru en Jésus, le Saint-Esprit entre dans notre vie et nous communique un nouveau désir d’obéir à Dieu et une nouvelle puissance pour le réaliser. Nous naissons de nouveau par l’Esprit, nous recevons une vie spirituelle nouvelle en Christ. Ce n’est que grâce au secours de l’Esprit Saint qui vit en nous que nous pouvons satisfaire les exigences de la loi. Seule l’aide de l’Esprit nous permet de mener des vies justes. Il ne suffit pas de dire que Christ est notre justice ; encore faut-il démontrer cette justice dans notre vie. Voilà ce que signifie marcher selon l’Esprit. L’opposé de la marche selon l’Esprit est évidemment la marche selon la chair. Marcher selon la chair, c’est accomplir des désirs et des pensées coupables (Galates 5.19-21).
Il nous est impossible de vivre simultanément selon l’Esprit et selon la chair. Nous devons choisir l’un ou l’autre (Galates 5.16-18; 24-25).
Dans ces quatre premiers versets du chapitre 8, Paul a exposé un résumé de l’évangile de Christ. Dans les sept premiers chapitres, l’apôtre a établi l’arrière-plan ou le fondement de l’évangile ; au chapitre 8, il présente l’évangile lui-même. Il précise maintenant ce qu’est la vie d’un chrétien. Ce sont des versets que nous pouvons lire, étudier, discuter ; nous pouvons même les approuver. (D’ailleurs, la plupart des gens trouvent que l’évangile est vraiment une bonne nouvelle). Mais tant que nous n’aurons pas fait l’expérience du Saint-Esprit vivant et agissant en nous, ces versets resteront lettre morte. Le Saint-Esprit est vie ; Il est une réalité. Il attend de pouvoir faire sa demeure en nous. Alors, hâtons-nous de L’inviter à entrer !
Verset 5
Paul vient d’affirmer que "le juste droit de la loi" s’accomplit en ceux qui triomphent de la chair par la puissance de l’Esprit de Christ habitant en eux. Il prouve cette affirmation, en montrant que la prédominance de la chair ou celle de l’Esprit détermine les dispositions habituelles de l’homme, ses aspirations constantes, par là même tout son état moral et ses rapports avec Dieu. A cet effet, il trace un parallèle entre ceux qui sont selon la chair et ceux qui sont selon l’Esprit. Pour bien comprendre ce parallèle et tout le développement qui suit, il faut remonter à la description que l’apôtre a faites au chapitre 6, de notre affranchissement du péché dans la communion avec Christ mort et ressuscité. Comparer aussi les paroles de Jésus dans son entretien avec Nicodème dans Jean 3.
Les
termes par lesquels Paul caractérise l’état moral de l’homme naturel:
"marcher selon la chair," "s’affectionner aux choses de la chair,"
"l’affection à la chair," "être dans la chair," "être redevable à la
chair," "vivre selon la chair," sont synonymes de ceux qu’emploie Jésus
quand il dit de l’homme irrégénéré : "ce qui est né de la chair est
chair".
Et les termes opposés du parallèle: "marcher selon
l’Esprit, s’affectionner aux choses de l’Esprit," etc., correspondent à
la déclaration: "ce qui est né de l’Esprit est esprit".
Il est
de la plus haute importance de bien saisir ce point de départ de la vie
chrétienne et de la sanctification, qui est le même chez tous les hommes
quels que soient leurs antécédents.
Olshausen a écrit : "Si
le chrétien cherche à améliorer ou à purifier en lui le vieil homme
avant d’avoir passé par la nouvelle naissance, il n’entreprend pas
seulement une œuvre vaine et irréalisable, mais il court le danger,
toujours renaissant, de retomber sous le joug de la loi, comme les
Galates; son entreprise même est déjà la négation de la grâce. Le vieil
homme ne peut pas être sanctifié, il faut qu’il soit crucifié, c’est à
dire livré à la mort par le renoncement à soi. L’Esprit doit donc
soutenir une lutte perpétuelle contre la chair et ses convoitises, et
cette lutte n’est que le côté négatif de la vie du régénéré: le côté
positif, l’activité qui développe en lui la vie nouvelle, consiste à
entretenir une relation constante avec celui qui est l’auteur et la
source de cette vie, à recevoir toujours de nouveau l’Esprit d’en haut.
Régénéré par la grâce, il vit et croit dans la grâce et par elle."
Verset 6
Paul
confirme et explique l’opposition irréductible des deux affections
mentionnées au verset 5, en montrant les buts opposés auxquels elles
tendent, et les résultats contraires auxquels elles aboutissent: la mort
d’un côté, la vie et la paix de l’autre.
L’affection de la
chair, l’affection de l’Esprit : le mot grec désigne aussi une faculté
morale, c’est à la fois le penser et le vouloir.
De là vient que
l’apôtre parlant au point de vue absolu de la régénération ne dit pas
seulement que l’affection de la chair "donne" la mort, mais qu’elle est
déjà la mort, la mort spirituelle, qui devient définitive, si celui
qu’elle atteint n’est pas réveillé de ce funeste sommeil, de même,
l’affection de l’Esprit ne "produit" pas seulement la vie et la paix,
elle est déjà la vie et la paix, la vie impérissable dans la communion
de Dieu, la paix qui naît du rétablissement de nos relations normales
avec Dieu et du plein épanouissement, du fonctionnement harmonique de
toutes nos facultés.
Verset 7
L’affection de la chair est inimitié contre Dieu, dans son essence, parce que l’homme dominé par elle rapporte tout à sa propre satisfaction et ne veut rien donner à Dieu. Il hait Dieu, parce que Dieu est en droit de tout exiger de lui. Il ne se soumet pas à la loi de Dieu. Cette loi est spirituelle. elle est accomplie ou violée dans le cœur avant tout, elle suppose que l’homme aime la volonté de Dieu, or, comment l’homme pourrait-il se soumettre à cette loi tant que la disposition dominante de son cœur est l’inimitié contre Dieu? L’apôtre en a montré l’impossibilité.
Verset 8
Être dans la chair, en son pouvoir exprime une déchéance plus grande qu' être selon la chair. La chair n’est plus seulement la règle de la vie elle la constitue tout entière. A l’inimitié de l’homme charnel contre Dieu, répond la désapprobation le déplaisir de Dieu, conséquence dernière de l’esclavage de la chair.
Quel que soit le nombre de bonnes actions ou de sacrifices que nous offrons, si nous sommes sous l’emprise de la chair, nous ne pouvons plaire à Dieu. Rappelons que ceux qui marchent selon la chair, ou qui sont sous l’emprise de la chair ne sont pas chrétiens. Ils n’ont pas reçu le salut. Par contre, ceux qui marchent selon l’Esprit ou qui sont conduits par l’Esprit, ceux-là sont de vrais chrétiens.
Paul
affirme avoir été affranchi de la loi du péché et de la mort. Il
n’existe plus de conflit entre sa vieille nature charnelle et l’Esprit ;
ce dernier a triomphé. A notre tour, quittons le terrain de la lutte de
Romains 7 pour entrer dans celui de la victoire du chapitre 8 !
Ne demeurons pas des chrétiens charnels et non spirituels. Soyons
plutôt des chrétiens assujettis à l’Esprit et conduits par Lui. Certains
pensent que pour parvenir à un stade plus élevé de sainteté et de
spiritualité, il faut bénéficier d’une grâce particulière. D’autres
pensent que nous atteignons progressivement cet état au fur et à mesure
que nous grandissons dans la vie chrétienne. Que ce soit rapidement ou
peu à peu, tournons le dos à la condition non spirituelle décrite en Romains 7 et commençons à goûter à la vie de l’Esprit présentée en Romains 8 !
Verset 9
Paul
admet sans hésiter que les frères auxquels il écrit ne sont plus dans
la chair. Mais, afin de prévenir de dangereuses illusions, il rappelle
d’abord positivement: si vraiment … , puis négativement: mais si
quelqu’un n’a pas … la condition indispensable ou plutôt la cause
efficiente de cet affranchissement de la chair, savoir la présence,
l’habitation de l’Esprit de Dieu, de l’Esprit de Christ dans l’homme
régénéré. (1Corinthiens 3.1,16 )
L’apôtre désigne le
Saint-Esprit à la fois comme Esprit de Dieu et Esprit de Christ. En
effet, Christ nous l’a acquis par son sacrifice, aussi Paul le
nomme-t-il fréquemment l’Esprit de Christ.
Cette identification de
l’Esprit de Dieu et de l’Esprit de Christ, qui se retrouve aussi dans
les discours de Jésus dans la chambre haute, nous instruit de la nature
et des effets de notre communion avec le Christ glorifié et vivant.
Parce que cette communion est la communion avec Dieu lui-même, elle est
puissante pour accomplir l’œuvre de notre affranchissement et de notre
sanctification, pour créer nous la vie nouvelle, qui est la vie de
Christ lui-même.
Paul rappelle ici aux chrétiens qu’ils ne sont plus sous l’emprise de la chair, mais sous celle de l’Esprit. Dans ce verset les expressions Esprit, Esprit de Dieu et Esprit de Christ désignent la même personne : le Saint-Esprit (1Corinthiens 3.16; 6.19).
Une
illustration simple empruntée au domaine de l’eau permettra de mieux
comprendre les liens entre Dieu, Christ et l’Esprit. Dieu est la source
de l’eau, Christ la canalisation qui amène l’eau à la terre, et l’Esprit
l’eau elle-même qui émane de Dieu et nous est communiquée par Christ.
Nous appartenons à Christ uniquement si l’Esprit de Christ habite en
nous. Il est vrai que de temps en temps, le Saint-Esprit vient et
appelle les non-croyants, mais Il ne trouve pas sa demeure en eux.
L’Esprit ne peut entrer et demeurer que chez celui qui ouvre la porte de
son cœur (Apocalypse 3.20).
Verset 10
Christ
en nous, vivant en nous par son Esprit, est la source de la vie
spirituelle actuelle, et sera l’agent de la résurrection de notre corps
au dernier jour. Le péché, introduit dans le monde par la faute d’Adam,
est la cause de la mort du corps; de même, la justice qui vient de
Dieu, la justification saisie par la foi, est la cause de la vie de
l’esprit, c’est à dire de l’organe par lequel l’homme entre en rapport
avec Dieu et s’approprie la vie divine. L’antithèse des termes mort,
vie, est absolue, parce que l’apôtre présente les choses telles qu’elles
sont aux yeux de Dieu. Le corps est mort déjà, parce qu’il porte en lui
la sentence et le germe de sa destruction, il est "adjugé et voué à la
mort", comme dit Bengel. Mais, ajoute l’apôtre, afin de confirmer ce
qu’il dit au verset 6, l’esprit est vie, et un jour Dieu, qui vous
communique dès ici-bas cette vie impérissable, vivifiera aussi votre
corps, afin d’arracher au péché ce dernier trophée de sa victoire.
La
seconde affirmation : l’esprit est vie, n’est pas moins absolue que la
première, et il ne faut pas l’affaiblir en traduisant: "l’esprit est
vivant," ce qui pourrait s’entendre de son existence naturelle actuelle,
tandis que l’apôtre veut dire que nous possédons la vie divine à cause
de la justice de Christ. Le croyant a été revêtu de cette justice qui
permet à l’Esprit divin de s’unir à notre esprit pour lui communiquer la
vie éternelle.
Verset 11
L’apôtre
présente la doctrine de la résurrection dans un rapport intime et
vivant avec le renouvellement spirituel qui s’opère dès ici-bas dans le
croyant. Jésus lui-même a été "déclaré Fils de Dieu avec puissance selon
l’Esprit de sainteté par sa résurrection d’entre les morts."
Cet
Esprit de sainteté et de vie, qui était en lui, a vaincu la mort,
salaire du péché. Il n’était pas possible que le Saint fût retenu par
elle. Or ceux qui lui sont unis par une foi vivante, sont faits
participants du même Esprit, de l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus
d’entre les morts, et ils possèdent ainsi le gage assuré d’une
résurrection semblable, bien plus, ils ont déjà la vie qui triomphera
même de la mort du corps, quand le Créateur tout-puissant donnera à
cette vie son plein développement, quand il vivifiera vos corps mortels.
Telle est la source de la résurrection d’entre les morts.
La première leçon se recommande par le fait qu’elle sauvegarde la conformité avec les expressions du verset précédent, qui est intentionnelle: à cause du péché, la mort; à cause de la justice, la vie, à cause de l’Esprit en nous, la résurrection.
Conclusion :
Réalisons pleinement que nous sommes en Christ (Éphésiens 2.6), et que nous devons entretenir notre communion avec lui et aussi grandir en maturité, afin que nos églises ne soient pas des pouponnières de bébés charnels mais de chrétiens spirituels. (Hébreux 5.12-14)
Nous
devons prendre position contre la chair et le péché. Nous ne devons pas
nous donner le choix et vivre selon notre nouvelle identité !
Duo de prière et de méditation biblique Fémi et Sophie -
29 janvier 2021