Luc 12/49:
"Je suis venu jeter un feu sur la
terre, et qu’ai-je à désirer, s’il est déjà allumé?"
Matthieu
3/11: "Moi, je vous baptise d’eau,
pour vous amener à la repentance; mais celui qui vient après moi est plus
puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter ses souliers. Lui, il vous
baptisera du Saint-Esprit et de feu."
Introduction:
Avez-vous déjà été pris
entre deux feux?
Être pris entre deux feux
c'est être entouré de part et d'autre par d'importantes
difficultés.
C'est se retrouver dans une
situation délicate, parfois dangereuse, en tout cas difficile et déstabilisante.
En reprenant une autre
expression on pourrait dire aussi: "être entre le marteau et
l'enclume".
Cette position n'est pas très
envieuse vu de l'extérieure, néanmoins elle est utile et incontournable pour
donner une forme à un morceau de fer!
Un morceau de fer brut devra
passer plusieurs fois au feu avant de pouvoir être travaillé.
Le feu contribuera alors à le
ramollir tandis que le marteau et l'enclume viendront imprimer en lui la forme
désirée par l'artisan qui le travaille!
Mais le temps que l'artisan
n'a pas fini sont travail, il replacera dans le feu le fer dès qu'il commencera
à se refroidir et donc à se rigidifier, à se durcir à nouveau.
Être "entre deux feux" ou
"entre le marteau et l'enclume" est une position que connaît inévitablement
chaque chrétien!
Peut êtres êtes-vous au commencement de votre vie avec
Dieu?
Ou alors vous sentez que vous refroidissez dans votre
spiritualité?
Si tel est le cas, sachez qu'un feu vous
attend!
Jésus est venu allumer un feu
sur la terre, un feu que nul autre n'a pu allumer avant lui.
Un feu de séparation, de
purification, un feu de délivrance.
Le feu divin, ce feu sacré est d'une puissance qui nous
dépasse.
Mais regardons, combien le
feu peut être passionnant lorsqu'on considère les applications spirituelles
qu'on peut en retirer.
Dans la Bible le
symbole du feu est souvent utilisé:
Matthieu
18/9: "Et si ton œil est pour toi
une occasion de chute, arrache-le et jette-le loin de toi; mieux vaut pour toi
entrer dans la vie, n’ayant qu’un œil, que d’avoir deux yeux et d’être jeté dans
le feu de la géhenne."
Le feu sert donc à définir
symboliquement la géhenne que l'on appelle aussi "séjour des morts" ou "enfer"
mais, plus positivement, il est un symbole spirituel pour nous permettre de
réaliser et de comprendre la façon dont Dieu œuvre à certains moments dans notre
vie.
C'est ce que va réaliser
l'apôtre Pierre.
Pierre est l'exemple le plus
frappant d'un homme pris "entre deux feux"!
1- Le feu de la désillusion de soi.
Le premier feu dans la vie de
l'apôtre Pierre nous le découvrons lors de l'arrestation de Jésus, son maître.
Dans Jean 18/15 nous
lisons: "Simon Pierre, avec un autre disciple, suivait Jésus. Ce
disciple était connu du souverain sacrificateur, et il entra avec Jésus dans la
cour du souverain sacrificateur; mais Pierre resta dehors près de la porte.
L’autre disciple, qui était connu du souverain sacrificateur, sortit, parla à la
portière, et fit entrer Pierre. Alors la servante, la portière, dit à Pierre:
Toi aussi, n’es-tu pas des disciples de cet homme? Il dit: Je n’en suis
point. Les serviteurs et les huissiers, qui étaient là, avaient allumé un
brasier, car il faisait froid, et ils se chauffaient. Pierre se tenait avec eux,
et se chauffait."
Le feu autour duquel Pierre
alla se réchauffer allait être pour lui un feu révélateur.
C'est autour de ce feu que le
disciple pourtant si zélé et plein de fougue va renier son maître par trois
fois.
Pourtant Pierre avait fait
une merveilleuse déclaration lorsque le Seigneur annonça l'approche de sa
crucifixion aux disciples.
Dans Matthieu 26/33 à 35,
Pierre rétorqua à cette annonce par ces mots: "Même si tu étais pour tous
une occasion de chute, tu ne le seras jamais pour moi. Jésus lui dit: Je te le
dis en vérité, cette nuit même, avant que le coq chante, tu me renieras trois
fois. Pierre lui répondit: Même s’il me fallait mourir avec toi, je ne te
renierai pas. Et tous les disciples dirent la même chose."
Pierre connut la plus grande
désillusion sur lui-même autour du feu allumé dans la cour d'Anne le souverain
sacrificateur. Ce feu qui donnait à peine assez de lumière pour discerner
l'apparence d'un visage contribua néanmoins à révéler le manque de courage dans
la vie de l'apôtre.
Êtes-vous passé par ce genre de
feu?
Le feu de la désillusion de soi!
Vous savez, on a parfois une
image de soi qui n'est pas toujours réelle.
On pense pouvoir réagir de
telle façon en telle occasion et puis on se surprend à faire tout le
contraire!
On prononce parfois des
paroles qui nous engagent et on trahit nos propres paroles quelques temps
après.
On pense pouvoir résister et
tenir ferme dans certaines situations et puis certains évènements viennent nous
prouver l'inverse.
Passer par le feu de la
désillusion de soi n'est pas très agréable...
Nous aimons tous penser que
nous sommes des personnes formidables, recommandables et remplies des toutes les
qualités qui nous permettrons de sortir vainqueur de toutes
situations!
Mais pensez-vous que le
Seigneur puisse vous laisser vous tromper sur vous-même indéfiniment?
Le feu de la désillusion de soi est en permanence allumé
dans la vie d'un croyant!
Nous avons besoin en tant que
chrétien de passer par le feu révélateur de notre nature humaine pour nous
retrouver en face de ce que nous sommes réellement.
Une des premières étapes de
la vie chrétienne se passe autour de ce feu!
Nos belles paroles n'ont pas
beaucoup de valeur aux yeux du Seigneur quand elles ne reposent que sur notre
sentiment de pouvoir suivre Dieu par nous même!
Ce n'est pas une envolée
lyrique qui va émouvoir le Seigneur qui sonde nos cœurs et nos reins en
permanence.
Nos paroles, nos mots, nous
servent bien souvent à cacher notre véritable nature.
Mais lorsque nous sommes
devant Dieu, ce qui nous sert à nous cacher du regard des autres n'a plus aucune
valeur. Au contraire, si comme le déclare la parole de Dieu, que c'est de
l'abondance du cœur que la bouche parle, alors nos paroles serviront à Dieu pour
nous confondre.
Savez-vous qu'il y a un
fruit qui est produit à partir de toutes nos paroles?
Ainsi parfois nos mots nous
accusent parce qu'ils produisent des fruits qui ne sont pas à la gloire de
Dieu.
Impossible de nier l'évidence qu'en nous il n'y à rien
de bon!
Si vous n'êtes pas convaincu
par cela alors Dieu continuera d'alimenter votre "feu de la désillusion de soi"
jusqu'au moment ou il décidera de vous y faire passer.
2- Le feu de l'épreuve
Pierre commençait à bien
sentir le roussi!
Il reniait son maître devant
tous ceux qui l'accusaient d'être un disciple du Jésus de Nazareth.
Le coq chanta comme le
Seigneur l'avait prophétisé quelques heures auparavant. Et Pierre avait déjà
renié son maître par trois fois.
Il faut aller dans l'évangile
de Marc pour découvrir un détail important que les autres évangélistes n'ont pas
mentionné.
Dans Luc 22/61&62,
il est écrit: "Le Seigneur, s’étant retourné, regarda Pierre. Et
Pierre se souvint de la parole que le Seigneur lui avait dite: Avant que le coq
chante aujourd’hui, tu me renieras trois fois. Et étant sorti, il pleura
amèrement."
Pierre avait à peine prononcé
ses paroles de reniement qu'il croisa le regard du Seigneur ou plutôt que le
Seigneur croisa son regard.
Je me demande souvent
quel genre d'expression pouvait bien se lire dans les yeux de Jésus à ce moment
précis?
Avait-il un regard de jugement?
Avait-il un regard de dégoût?
Avait-il un regard de tristesse?
Avait-il un regard de regret?
Seul Pierre pourrait
réellement nous dire ce qu'il a lu à ce moment précis dans les yeux de
Jésus.
Mais ce que nous savons c'est
comment le disciple va réagir à ce regard qui vient de le croiser.
Deux réactions successives
vont surgir spontanément du cœur de cet homme.
a) La première réaction
est celle de se souvenir de la parole du Seigneur.
"Pierre se souvint de la
parole que le Seigneur lui avait dite"
Combien le souvenir de la
parole du Seigneur doit se faire dans notre vie!
Croiser le regard de Jésus
doit nous conduire à nous rappeler sa parole et à nous replacer face à elle.
Chaque fois que nous sommes
pris à défaut ou bien en faute, si nous plongeons nos regards dans la parole de
Dieu pour lui permettre de nous reprendre c'est donc que quelque part, nous
venons de croiser le regard du Christ.
b) La deuxième réaction de
Pierre fut de pleurer et de se repentir.
"Et étant sorti, il pleura
amèrement"
Quelle merveilleuse réaction!
Merveilleuse parce qu'elle
fut la seule réaction qui pouvait le sortir de la situation dans laquelle il
était. La repentance permet de résoudre à elle seule tout ce que notre nature
charnelle peut encore nous jouer comme mauvais tour!
Dommage que la repentance
soit si peu utilisée dans l'Église aujourd'hui!
Savez-vous qu'il y a
une chose dont on ne se repend jamais?
2 Corinthiens
7/10: "En effet, la tristesse selon
Dieu produit une repentance à salut dont on ne se repent jamais, tandis que la
tristesse du monde produit la mort."
Je crois intimement que le
regard du Seigneur qui a croisé celui de Pierre fut un regard empreint d'une
très grande tristesse.
Une tristesse si grande
quelle pénétra instantanément le cœur de l'apôtre: Cette tristesse selon Dieu
qui produit une repentance à salut!
Le feu autour duquel Pierre
était venu se chauffer fut un feu éprouvant à bien des égards.
Ce fut un feu qui consuma,
détruisit et le purifia de toutes ces choses qui en lui avaient encore besoin
d'être détruites, ôtées.
C'est le feu de l'épreuve
dont il n'est pas étonnant de constater que des années après ce fut Pierre qui
nous en donna l'explication dans sa première épître.
1 Pierre 1/6&7:
"C’est là ce qui fait votre joie,
quoique maintenant, puisqu’il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps
par diverses épreuves, afin que l’épreuve de votre foi, plus précieuse que l’or
périssable (qui cependant est éprouvé par le feu), ait pour résultat la
louange, la gloire et l’honneur, lorsque Jésus-Christ
apparaîtra."
Merci à l'apôtre Pierre
d'avoir été cet instrument béni entre les mains de Dieu et de nous avoir écrit
ce verset tellement utile à nos vies encore aujourd'hui. Ce verset à lui seul
contient une telle puissance dans ce qu'il nous permet d'affronter les
situations les plus difficiles parce que nous en connaissons tout simplement
l'issue et l'utilité qui en découle.
3- C'est un feu allumé par les hommes.
Le feu dans la cour du
souverain sacrificateur était un feu allumé par les hommes.
La bible nous apprend que
c'était les serviteurs et les huissiers qui l'avaient allumé pour s'y réchauffer
car il faisait froid.
Ce feu n'est pas un feu que
Dieu avait allumé lui-même.
C'était un feu d'homme, un
feu que Dieu appelle "feu étranger"!
Mais que faisait Pierre
à coté de ce feu?
Pourquoi cherchait-il à
se réchauffer au contact des flammes qui s'élevaient dans l'obscurité
froide?
Que faisait-il dans la
compagnie de ces hommes qui vivaient si loin du Seigneur?
Le feu qui brûle dans notre
monde attire par sa chaleur, il a certains aspects de convivialité mais il
devient très vite dangereux!
Pierre ne fut ni poussé ni
invité autour de ce feu, il s'y rendit de lui-même.
Alors, il se passa que Pierre
s'embrasa comme tous ceux qui se trouvaient autour.
Mais qu'est ce qui
s'embrasa dans la vie de Pierre me direz-vous?
Tout simplement sa langue!
Jacques déclare dans son épître:
Jacques 3/3 à 6: "Si nous mettons le mors dans
la bouche des chevaux pour qu’ils nous obéissent, nous dirigeons ainsi leur
corps tout entier. Voici, même les navires, qui sont si grands et que poussent
des vents impétueux, sont dirigés par un très petit gouvernail, au gré du
pilote. De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes
choses. Voyez, comme un petit feu peut embraser une grande
forêt!
La langue aussi est un feu; c’est le monde de
l’iniquité. La langue est placée parmi nos membres, souillant tout le corps, et
enflammant le cours de la vie, étant elle-même enflammée par la
géhenne."
Vous savez maintenant comment
les être humains ont fait la découverte du feu.
Ce n'est pas en frappant deux
silex mais en utilisant leurs langues!!!
Ce soir là, Pierre laissa sa
langue s'embraser au contact du feu qui l'entourait, des conversations
auxquelles il participait!
Ne serait-ce pas triste
de savoir que Pierre avait terminé sa vie autour d'un tel
feu?!
La crucifixion avait eu lieu,
et le corps du Seigneur reposait maintenant dans le tombeau d'un certain Joseph
d'Arimathée.
Les femmes attendirent la fin
du Sabbat et se dirigèrent vers le lieu où Jésus avait été déposé.
Marie de Magdala, Marie la
mère de Jacques et Salomé furent les trois femmes chargées d'embaumer le
Seigneur.
Mais à leur surprise le corps
du Seigneur avait disparu!
Elles furent alors effrayées,
épouvantées à la vue d'un jeune homme assis et vêtu d'une robe blanche.
Il s'adressa à elles en ces
mots:
Marc 16/6&7:
"Il leur dit: Ne vous épouvantez
pas; vous cherchez Jésus de Nazareth, qui a été crucifié; il est ressuscité, il
n’est point ici; voici le lieu où on l’avait mis. Mais allez dire à ses
disciples et à Pierre qu’il vous précède en Galilée: c’est là que vous le
verrez, comme il vous l’a dit."
Avez-vous noté un point
important dans la déclaration de l'ange aux trois femmes?
Le message de la résurrection
dont elles devenaient les porteuses s'adressait aux disciples mais avec une
mention spéciale pour Pierre!
Quelle réaction Pierre
allait-il avoir devant une telle nouvelle?
La Bible dans l'évangile de
Luc 24/11 &12 déclare que les disciples prirent le discours de ces femmes
pour des rêveries et qu'ils ne les crurent pas. Mais Pierre, qui avait sans
doute besoin d'y croire plus que les autres, se leva, et courut au sépulcre où
il ne vit que les linges à terre. Il repartit alors chez lui dans l'étonnement
de ce qui était arrivé.
Quelques jours plus tard, un
autre feu était allumé.
4- Le feu allumé par le Seigneur !
Alors que les disciples
revenaient d'une nuit de pèche infructueuse, un homme sur la rive leur conseilla
de jeter leur filet sur le coté droit de la barque. Au miracle! Une grande
quantité de poissons remontèrent dans les filets!
Aussitôt, Jean reconnut Jésus
et dit à Pierre: C'est le Seigneur!
Et là, Pierre eut une
réaction que j'aime par dessus tout il mit son vêtement et sa ceinture et se
jeta à la mer.
Pierre était attiré une
nouvelle fois! Mais cette fois là quelque chose l'attendait au-delà de tout ce
qu'il pouvait espérer!
Un autre feu l'attendait...
Jean 21/8 à 14:
"Les autres disciples vinrent avec
la barque, tirant le filet plein de poissons, car ils n’étaient éloignés de
terre que d’environ deux cents coudées. Lorsqu’ils furent descendus à terre, ils
virent là des charbons allumés, du poisson dessus, et du pain. Jésus leur dit:
Apportez des poissons que vous venez de prendre. Simon Pierre monta dans la
barque, et tira à terre le filet plein de cent cinquante-trois grands poissons;
et quoiqu’il y en eût tant, le filet ne se rompit point. Jésus leur dit: Venez,
mangez. Et aucun des disciples n’osait lui demander: Qui es-tu? sachant que
c’était le Seigneur."
Le rendez-vous du Seigneur se
déroula autour d'un feu!
Pas un feu allumé par les
hommes mais, un feu allumé par le Seigneur lui-même!
Quelle différence! Sur le feu
des huissiers auprès duquel Pierre avait été attiré il n'y avait rien qui
cuisait! Mais sur le feu du Seigneur se trouvait du poisson et il y avait aussi
du pain.
Le feu des hommes détruit et
ravage mais le feu du Christ nourrit et fortifie!
Pierre s'approchait
maintenant d'un deuxième feu important pour sa vie...
5- Le feu du test de l'amour pour le Seigneur.
Autour du feu allumé par le
Seigneur sur la rive du lac de Galilée se terminait le repas.
Les disciples avaient du
savourer chaque bouché et n'avaient pas du décoller leurs yeux de leur
maître.
Quel moment intense, quel
espoir retrouver, quelle puissance manifestée!
Mais Pierre avait besoin de
plus que cela...
Plus qu'un repas, plus qu'un
poisson grillé, plus qu'un partage convivial et le Seigneur ne l'ignorait
pas.
Jean 21/15 à 17:
"Après qu’ils eurent mangé, Jésus
dit à Simon Pierre: Simon, fils de Jonas, m’aimes-tu plus que ne m’aiment
ceux-ci? Il lui répondit: Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui dit:
Pais mes agneaux. Il lui dit une seconde fois: Simon, fils de Jonas,
m’aimes-tu? Pierre lui répondit: Oui, Seigneur, tu sais que je t’aime. Jésus lui
dit: Pais mes brebis. Il lui dit pour la troisième fois: Simon, fils de Jonas,
m’aimes-tu? Pierre fut attristé de ce qu’il lui avait dit pour la troisième
fois: M’aimes-tu? Et il lui répondit: Seigneur, tu sais toutes choses, tu sais
que je t’aime. Jésus lui dit: Pais mes brebis."
Savez-vous ce que le
feu du Seigneur va permettre dans votre vie?
Tout simplement tester votre
amour!
N'est-ce pas la encore
une grande révélation sur nous même que Dieu désire nous faire
connaître?
Connaissez-vous
l'étendue, la profondeur de votre amour pour le Seigneur?
Alors acceptez l'invitation
du Seigneur à venir auprès de son feu!
Tel est le but de Jésus, dans
cet entretien où il fit subir à son disciple un examen de conscience et de cœur
que celui-ci n’oubliera jamais.
6- Le feu du rétablissement.
Les questions du Seigneur
furent au nombre de trois comme les trois reniement de Pierre.
Chacune de ces questions
allait contribuer à restaurer le disciple dont la fêlure qu'il avait reçu
précédemment allait faire de lui, après la restauration opérée par Jésus, un
magnifique vase d'honneur.
N'oublions pas que L'apôtre
Pierre venait de traverser une crise morale d’où il devait ressortir
complètement guéri.
Sa repentance profonde avait
commencé son relèvement mais ses rapports avec le Sauveur, profondément troublés
par son reniement, devaient être rétablis entièrement.
Si les questions de Jésus
pouvaient être humiliantes pour son disciple, elles prouvaient que le Seigneur
n’avait point cessé de l’aimer. C’est l’Amour qui recherche l’amour.
Et c’était là, en même temps,
la manière la plus délicate d’assurer Pierre qu’il lui pardonnait son coupable
reniement.
Le feu du rétablissement est
donc un feu de pardon!
7- Le feu de la mission ou du service.
Il y a dans la toute première
question de Jésus à Pierre un mot qu’il faut bien remarquer: M’aimes-tu
plus que ne m'aiment ceux-ci?" C’est à dire plus que les autres
disciples.
C’était là une allusion
évidente et humiliante pour Pierre à la parole présomptueuse qu'il avait
prononcée avant la crucifixion.
Mais maintenant la chute et
la repentance ont produit en lui l’humilité!
Pierre instruit par sa triste
expérience, se méfiant de lui-même en appelle à celui qui seul connaît son cœur
et peut juger de son amour: "Tu sais que je t’aime".
Le seul qui est véritablement
en mesure de vous dire combien vous aimez, ne se trouve pas parmi vos parents,
ce n'est pas votre mari ou votre épouse, ni un de vos enfants ou un de vos
frères et sœurs en la foi mais c'est uniquement le Seigneur!
Car seul le Seigneur peut à
la foi sonder vos actes et ce qui les motive!
Alors devant les réponses de
l'apôtre le Seigneur le missionne, l'appelle, c'est-à-dire lui confie les soins
des petits et des faibles de ceux qui comme lui sont les plus exposés à tomber.
Jésus réintégra son disciple
dans ses rapports avec lui mais aussi dans son apostolat.
Le Christ venait de redresser
une nouvelle fois une personne qui marchait courbée et qui ployait sous le poids
trop lourd de ses erreurs!
Mais n'oubliez pas que le feu
du service est un feu ou l'on se donne tout entier.
Il est à l'image de
l'holocauste qui reçoit le feu du ciel et qui en se consumant est d'une agréable
odeur à l'éternel.
Donnez-vous tout entier sur
l'autel du service mais sachez que c'est Dieu qui enverra son feu!
Tout cela nous attire donc
vers un dernier feu...
8- Le feu de la Pentecôte.
Pierre attendait
maintenant un nouveau feu...
Actes 1/12 à 15:
"Alors ils retournèrent à Jérusalem,
de la montagne appelée des Oliviers, qui est près de Jérusalem, à la distance
d’un chemin de sabbat. Quand ils furent arrivés, ils montèrent dans la chambre
haute où ils se tenaient d’ordinaire; c’étaient Pierre, Jean, Jacques,
André, Philippe, Thomas, Barthélemy, Matthieu, Jacques, fils d’Alphée, Simon le
Zélote, et Jude, fils de Jacques. Tous d’un commun accord persévéraient dans la
prière, avec les femmes, et Marie, mère de Jésus, et avec les frères de Jésus.
En ces jours-là, Pierre se leva au milieu des frères, le nombre des personnes
réunies étant d’environ cent vingt."
Et, Actes 2/1 à
4:"Le jour de la Pentecôte,
ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup il vint du ciel un
bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils
étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur
apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. Et
ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d’autres
langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer."
Maintenant, Pierre n'avait
plus à s'approcher ou à craindre aucun feu parce qu'un feu brûlait désormais au
dedans de lui.
Le Saint Esprit demeurait sur
sa vie, il était devenu avec les autres disciples le porteur d'une flamme de feu
qui allait lui servir à embraser et éclairer le monde au travers de l'annonce du
puissant et merveilleux message de l'évangile.
A la première prédication de
Pierre 3000 personnes se convertirent et furent baptisées et ainsi se forma la
première église dans laquelle un serviteur brisé exerça avec ses frères un
merveilleux ministère.
Conclusion.
Le parcours de l'apôtre
Pierre est celui d'un homme pris "entre deux feux".
En cela, il nous révèle ce
que chaque croyant doit affronter au travers de son propre parcours spirituel.
Les étapes par lesquelles Pierre est passé sont indispensables pour faire d'un
morceau de fer brut un outil tranchant et utile pour son maître.
Nous sommes donc appelés à
connaître:
1-
Le feu de la désillusion de soi.
2-
Le feu de l'épreuve.
3-
Le feu allumé par les hommes.
4-
Le feu allumé par le Seigneur.
5-
Le feu du test de l'amour pour le Seigneur.
6-
Le feu du rétablissement.
7-
Le feu de la mission ou du service.
8-
Le feu de la Pentecôte.
Xavier LAVIE
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