Actes 3/1 : "Pierre et Jean montaient ensemble au temple, à l’heure de la prière: c’était la neuvième heure.
Il y avait un homme boiteux de naissance, qu’on portait et qu’on plaçait tous les jours à la porte du temple appelée la Belle, pour qu’il demandât l’aumône à ceux qui entraient dans le temple.
Cet homme, voyant Pierre et Jean qui allaient y entrer, leur demanda l’aumône.
Pierre, de même que Jean, fixa les yeux sur lui, et dit: Regarde-nous.
Et il les regardait attentivement, s’attendant à recevoir d’eux quelque chose.
Alors Pierre lui dit: Je n’ai ni argent, ni or; mais ce que j’ai, je te le donne: au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche."
L’épisode que nous venons de découvrir ensemble retrace en fait, le premier miracle accordé à Pierre et Jean, après la résurrection de Jésus et l’effusion du saint esprit sur les 120 dans la chambre haute.
A cette époque, l’Eglise primitive en était à ses balbutiements et l’exaltation était grande parmi les croyants de Jérusalem.
Dans le chapitre qui précède, Luc retrace d’ailleurs les actes de ces premiers disciples qui se réunissaient chaque jour avec assiduité, qui persévéraient dans l’enseignement des apôtres, dans la communion fraternelle, dans la fraction du pain, et dans les prières.
La crainte s’emparait de chacun, et il se faisait beaucoup de prodiges et de miracles par les apôtres. Un grand nombre de personnes avait été baptisé et 3000 âmes s’étaient jointes aux disciples.
Quel résultat ! Imaginez l’enthousiasme et la frénésie ambiante !
C’était un temps de réveil, un temps où les premiers disciples découvrirent avec un cœur pleinement disposé le message de l’évangile. Leur soif de vérité les entraîna dans des expériences glorieuses car le Saint-Esprit les transformait de jours en jours, leur faisant faire des pas de géant dans la foi.
Ils respectaient fermement la parole annoncée par les apôtres, et s’empressaient de la mettre en pratique.
Mais voyons de plus près ce qui arriva un après-midi à la porte du temple, nommée la belle.
Pierre et Jean montaient ensemble.
Pierre et Jean, les deux apôtres furent étroitement liés dès le début de l’oeuvre pour l’église.
Ils sont souvent nommés ensemble.
Simon Pierre avait connu Christ dès le début de son ministère sur la terre, et avait aussitôt lâché ses filets de pêche pour suivre le messie. Jésus qui avait immédiatement discerné la nature de Simon, changea son nom en celui de Céphas (l'araméen de Pierre) ce qui signifie le rocher.
Pierre avait reçu de Jésus trois appels: à devenir son disciple, à l’accompagner constamment et à être l’un des apôtres. Dès le début, Pierre eut un rôle de premier plan parmi les disciples, à cause de sa ferveur, de son courage et de son énergie.
Pierre est toujours en tête des listes et ce n'est pas étonnant de le retrouver en tant que tel, au sein de la première église, instrument entre les mains de Dieu pour le premier miracle apostolique.
Le début des Actes nous renseigne sur la période, durant laquelle Pierre entraîne l’Eglise, avec audace et fermeté. Lors de l’effusion du Saint Esprit, le jour de la Pentecôte, Pierre explique le sens de ce miracle aux foules juives réunies à Jérusalem.
Au moment où nous le retrouvons, dans Actes 3, il est le principal instrument de la guérison du boiteux de naissance.
Jean, tout comme Pierre connut Jésus dès le début de son ministère terrestre.
Tout comme Pierre, il devint disciple, suivit Jésus (laissant son métier de pêcheur), puis devint apôtre.
Jésus le surnomma Boanergès, fils du tonnerre, sans doute à cause de son caractère naturel impétueux.
Une profonde intuition spirituelle et une vive sensibilité caractérisaient Jean, ce disciple que Jésus aima particulièrement.
Avec Pierre, il assista à la transfiguration de Jésus et à l’agonie du jardin de Gethsémané.
Lors du dernier repas, il était tout près de Jésus.
De Gethsémané, il suivit Jésus jusqu’à l’intérieur de la résidence du souverain sacrificateur, puis il assista à la crucifixion.
Du haut de la croix, Jésus confia sa mère à Jean, qui la prit chez lui.
Lorsqu’on l’informa que la tombe du Christ était vide, Jean courut au sépulcre avec Pierre et constata que le Maître était réellement vivant. Le soir du même jour, en compagnie des autres disciples, il vit le Ressuscité.
En retraçant rapidement le cheminement de Pierre et Jean, de leur conversion à ce passage des actes, comprenez vous ce qui caractérise ces disciples?
Avez-vous remarqué à quelle vitesse, ils furent transformés? Trois années...
Avez-vous remarqué leur empressement à suivre Jésus et à lui obéir malgré leur caractère parfois imparfait?
Avez-vous remarqué leur amour pour Christ, qui les poussa à tout abandonner de leur ancienne vie?
Et la plupart des évènements que nous avons retracés se sont déroulés avant qu'ils ne reçoivent le Saint Esprit!
Pas étonnant qu'ils aient vécu ensuite la dimension des miracles!
Aujourd'hui nous réclamons des miracles et des prodiges au milieu de nous, mais en payons nous le prix?
Avons-nous le même engagement, la même consécration et la même foi que ces disciples?
Sommes-nous prêts à vivre par la foi, des expériences glorieuses ou douloureuses?
Quoi qu'il en soit, Pierre et Jean montaient ensemble au temple, à l’heure de la prière.
Il semble que l'unité des deux apôtres était réelle et très forte. Leur amitié ne datait pas d'hier et ils avaient vécu ensemble avec Christ des événements marquant de gloire ou de souffrance.
Cela les avait rapproché, les liant ensemble pour l'éternité. Ils étaient parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment.
Ecclésiaste 4/12: "Et si quelqu’un est plus fort qu’un seul, les deux peuvent lui résister; et la corde à trois fils ne se rompt pas facilement."
Ils formaient ensemble, avec Christ une corde à trois fils qui ne se rompt pas facilement.
Vivons nous cette unité parfaite, unis dans un même esprit et une même pensée?
Christ a fait de nous des frères et sœurs, et nous avons un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, et parmi tous, et en tous. (Selon Ephésiens 4/5-6)
Si notre unité est imparfaite, pouvons-nous demandé les mêmes résultats que ceux obtenus par Pierre et Jean?
Si ce n'est pas le cas, retenons ce passage de 1 Corinthiens 1/10: " Je vous exhorte, frères, par le nom de notre Seigneur Jésus-Christ, à tenir tous un même langage, et à ne point avoir de divisions parmi vous, mais à être parfaitement unis dans un même esprit et dans un même sentiment."
Pierre et Jean montaient au temple.
Le fait qu'ils montaient, doit nous exhorter à toujours suivre le chemin étroit et resserré qui mène au ciel. Ce chemin n'est jamais descendant, il monte, signe de spiritualité croissante. Le chemin qui monte va vers le ciel, il est baigné de lumière alors que celui qui descend est enveloppé de ténèbres et va vers la mort éternelle.
Il est vrai que le fait de monter est plus difficile que de descendre, mais il n'a jamais été dit que ce chemin était facile.
Matthieu 7/13: " Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent."
Avez-vous déjà considéré que le chemin de Golgotha lui aussi montait?
Sur quel chemin vous trouvez-vous?
La repentance vous permet immédiatement de retrouver la bonne direction, celle de la bénédiction, le chemin de la vie éternelle.
Au temple, à l’heure de la prière, c’était la neuvième heure.
Pierre et Jean, comme tous les disciples de cette époque, avaient l'habitude de se retrouver dans le temple juif, à l'heure de la prière. (La 9ème heure correspond à 15h)
Remarquez ici, la constance, la fidélité et la ponctualité de ces deux hommes.
Le fait qu'ils n'aient pas de local approprié ne changeait rien à leur consécration et à leur engagement envers Christ. (Les églises n'existaient pas encore, les croyants se réunissaient dans les synagogues, puis dans les maisons et les catacombes lorsqu'ils furent persécutés).
Actes 3/ 2-3: "Il y avait un homme boiteux de naissance, qu’on portait et qu’on plaçait tous les jours à la porte du temple appelée la Belle, pour qu’il demande l’aumône à ceux qui entraient dans le temple. Cet homme, voyant Pierre et Jean qui allaient y entrer, leur demanda l’aumône."
Il y avait un homme estropié Selon le grec il n'était pas simplement boiteux mais vraiment estropié depuis sa naissance et il se trouvait à la porte du temple. Cet homme se trouvait sur le passage des apôtres, devant la porte par laquelle ils allaient entrer.
Est-ce un hasard?
Avec Dieu, le hasard n'existe pas. En fait cet homme était chaque jour placé à cet endroit précis, depuis de nombreuses années. Ce n'est pas lui qui s'y rendait, mais on le plaçait là.
Sans doute, ne pouvait-il pas du tout marcher.
Le temple avait plusieurs portes et c'est à la porte surnommée "la belle" que les disciples et cet estropié vont se rencontrer.
Le nom de cette porte est en grec "horaios", c'est-à-dire "qui vient à son heure, qui arrive au moment favorable". Cette porte est celle qui vient à son heure, qui arrive au temps favorable pour l'estropié de naissance!
Elle me fait penser à une autre porte, celle du salut, à cette porte étroite dont il est parlé dans la parabole, cette porte qui est Christ, venu en son temps, au temps favorable pour sauver une humanité déchue.
Jean 10/9: "Je suis la porte. Si quelqu’un entre par moi, il sera sauvé."
Seulement, l'estropié n'était pas rentré par cette porte comme allaient le faire Pierre et Jean. Il n'en avait pas le droit car pour les infirmes l'accès au temple était interdit selon la loi de Moïse.
Cet homme n'attendait d'ailleurs rien de Dieu, il faisait l'aumône devant la porte, à ceux qui entraient, non à ceux qui sortaient.
Mais Pierre et Jean n'avaient pas besoin de venir au temple pour y être remplis de la présence et de la puissance de Dieu, le feu de l'Esprit bouillonnait dans leur cœur, les remplissant en permanence de puissance et de vie divine.
Actes 3/ 4-5: "Pierre, de même que Jean, fixa les yeux sur lui, et dit: Regarde-nous. Et il les regardait attentivement, s’attendant à recevoir d’eux quelque chose."
Lorsque l'estropié interpella les apôtres, ceux-ci fixèrent l'homme et lui demandèrent de les regarder.
Que peut bien signifier cet échange de regards?
Pour ce qui est des apôtres, leur regard s'attarda sur celui qui leur demandait l'aumône, parce qu'ils ne désiraient pas "jeter" négligemment une bénédiction sur cet homme sans y prêter attention. Ils le fixèrent avec concentration, puisant dans ses yeux des années de souffrance, la détresse, l'impuissance... Leur regard posé sur cet homme était rempli d'attention et de miséricorde, car le miracle a besoin de passer à travers des instruments remplis d'amour et de compassion.
Les disciples le savaient, ils avaient tant de fois vu leur maître accomplir des miracles, les yeux remplis de larmes de compassion. (Nous trouvons une dizaine de passages dans les évangiles où il est écrit que Jésus fut ému de compassion avant de guérir un malade).
Pour ce qui est de l'estropié, Pierre lui demanda de les regarder, dans le sens de voir avec les yeux de l'esprit, de discerner, de comprendre par l'esprit le miracle qui allait suivre. Par cette parole (Regarde! en grec: blepo) le boiteux savait qu'il allait se passer quelque chose d'inattendu, quelque chose de spirituel...
Au nom de Jésus.
Actes 3/ 6: "Alors Pierre lui dit: Je n’ai ni argent, ni or; mais ce que j’ai, je te le donne: au nom de Jésus-Christ de Nazareth, lève-toi et marche."
L'estropié savait à ce moment précis qu'il ne recevrait rien de commun de ces hommes de prière, et Pierre le confirme par cette parole de foi. Pierre et Jean ont bien plus que de l'or ou de l'argent, ils ont le nom de Jésus Christ. Ce nom puissant qui donne accès à toutes les bénédictions divines.
Pierre savait la valeur de ce précieux nom. Toute sa foi était fondée sur le propriétaire de ce nom, de celui qui lui avait légué un héritage immense et précieux!
Ce nom, Christ l'a donné à tous ses enfants, il leur a dit: "Si vous demandez quelque chose en mon nom, je le ferai". Jean 14:14
Que faut-il mieux avoir dans sa poche: quelques pièces d'or ou d'argent ou le chéquier approvisionné et signé de l'homme le plus riche de la terre ?
Jésus nous a donné son nom, non comme un mot magique, mais comme la signature apposée à toutes nos requêtes. Seuls ses enfants ont ce privilège! Par la foi, nous recevons au nom de Jésus.
Et cet estropié reçut la bénédiction, la guérison totale, tant et si bien qu'au même instant, ses pieds et ses chevilles devinrent fermes, d’un saut il fut debout, et il se mit à marcher. Il entra avec eux dans le temple, marchant, sautant, et louant Dieu.
Quelle joie pour cet homme qui vivait misérablement
depuis sa naissance!
Mais au-delà de la position de cet homme miraculé, souvenez-vous de tous les éléments qui conduisent Pierre et Jean à être des instruments de bénédiction: cœur disposé et obéissant, aimant Jésus plus que tout, zélé, consacré, unis, fidèles, sur le bon chemin resserré et difficile, le cœur rempli de compassion et de foi afin que le nom de Jésus ne soit pas bafoué mais pleinement efficace!
Xavier LAVIE
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