Deutéronome 30/19-20: "j’ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité, pour aimer l’Eternel, ton Dieu, pour obéir à sa voix, et pour t’attacher à lui, car de cela dépendent ta vie et la prolongation de tes jours, et c’est ainsi que tu pourras demeurer dans le pays que l’Eternel a juré de donner à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob."
Introduction:
Savez-vous d'où vient le terme "destin" ou "destinée"?
Le Destin, ou Destinée, était une divinité romaine aveugle, impitoyable, issue de la nuit et du chaos.
Toutes les autres divinités lui étaient soumises. Les cieux, la terre, la mer et les enfers étaient sous son empire: rien ne pouvait changer ce qu'elle avait résolu.
Le plus puissant des dieux romains, Jupiter, ne pouvait fléchir le Destin en faveur ni des dieux, ni des hommes.
Les lois du Destin étaient écrites de toute éternité dans un lieu où les dieux pouvaient les consulter.
Les catholiques, quand à eux, ont remplacé ce terme par le mot "Providence", un mot commun qui est rentré dans le langage courant des hommes, il est interprété comme une chance due au hasard.
Seulement selon Dieu, le hasard n’existe pas! Alors qu’est-ce donc réellement que la providence ?
La Providence est-elle associée à la fameuse loi de cause à effet? Ce qui changerait totalement la compréhension de sa raison d’être, car alors la Providence ne serait pas « aveugle » dans ses interventions, bien au contraire.
La Providence accomplirait ou modifierait la voie de ceux qui ont le courage d’aller au delà de leur destinée.
Léon Bloy a dit: "Il n'y a pas de hasard, parce que le hasard est la Providence des imbéciles, et la Justice veut que les imbéciles soient sans Providence."
• Mais que dit la bible à ce sujet?
• Parle-t-elle de destin ou de destinée?
• Si oui, qu'entend-elle par là?
La bible ne parle pas du destin comme nous le concevons généralement, impliquant une part de hasard et de fatalisme.
Le terme hébreu exprimant la destinée est "derek" et il signifie: route, chemin, sentier, voyage, direction ou cours de la vie.
En résumé, selon Dieu, la destinée est un chemin sur lequel nous devons marcher.
Esaïe 40/26 à 28: "Levez vos yeux en haut, et regardez! (…) Pourquoi dis-tu, Jacob, Pourquoi dis-tu, Israël: Ma destinée est cachée devant l’Eternel, Mon droit passe inaperçu devant mon Dieu? Ne le sais-tu pas? Ne l’as-tu pas appris? C’est le Dieu d’éternité, l’Eternel, qui a créé les extrémités de la terre."
Seuls ceux qui ne connaissent pas Dieu peuvent croire au hasard et être fatalistes, mais les croyants savent que leur destinée est entre les mains de Dieu et de Jésus Christ son fils.
Jean 3/35: " Le Père aime le Fils, et il a remis toutes choses entre ses mains."
Dieu a créé les hommes et il leur a tracé un chemin de salut à travers son fils Jésus Christ.
Et Jésus-Christ a tout accompli pour que les hommes marchent dans la bonne direction et sur le bon chemin.
La destinée des hommes, c'est de suivre Jésus, de marcher sur ses traces!
Jean 14/6: "Jésus dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi."
A travers la mort de Jésus Christ à la croix, Dieu a ouvert une voie qui mène à lui et il y appelle tous les hommes afin qu'ils soient sauvés.
Mais, il y a-t-il un autre chemin?
Nous pouvons répondre oui à cette question car la Bible dit qu'en fait il existe deux chemins; mais il n'y en a qu'un seul qui mène à Dieu.
On peut dire que chaque être humain a la possibilité de suivre l'un ou l'autre de ces chemins.
Matthieu 7/13-14: "Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent."
Dès le départ, Dieu a créé l'homme et la femme libres de faire des choix. Cela s'appelle le libre arbitre.
Dieu n'est pas un tyran ou un dictateur, il n'oblige, ni ne contraint personne à l'aimer et à faire sa volonté.
Il laisse à chacun la liberté d'opter pour une voie ou une autre, une destinée ou une autre.
Ephésiens 1/5: "Dieu nous a prédestinés dans son amour à être ses enfants d’adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté…"
Ce verset indique qu'avant même notre naissance, Dieu nous avait destinés à être ses enfants.
Dans son immense amour, il souhaite qu'aucun ne périsse mais que tous parviennent à la vie éternelle à travers la repentance.
2 Pierre 3/9: "Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance."
Hélas, la bible et la réalité qui nous entourent, nous apprennent qu'il y a beaucoup d’appelés, mais peu d'élus.
Matthieu 22/14: "Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus."
Dieu appelle tous les hommes au salut, mais peu répondent à cet appel.
Peu trouvent la porte du salut et encore moins décident de persévérer sur le chemin resserré jusqu'à son issue céleste.
A travers deux personnages rencontrés dans la bible, j'aimerais que vous constatiez par vous-même que votre destinée vous appartient.
Même si Dieu a des projets pour vous, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance, (Jérémie 29/11) C'est vous qui choisissez d'entrer ou pas dans ses projets.
Ecclésiaste 7/29: "Dieu a fait les hommes droits; mais ils ont cherché beaucoup de détours."
Il y a des destinées sans surprises, des vies calmes et ordinaires, qui ressemblent à des chemins nivelés et rectilignes traversant d'immenses plaines, mais il y en a d'autres qui sont beaucoup plus sinueux et abruptes, pleins d'imprévus et de rebondissements: telle fut la vie de la plupart des hommes et des femmes de Dieu, dont font partie les deux personnages que nous allons étudier ensemble.
1. Le prodigieux destin de Samuel:
1 Samuel 1/19-20: "Elkana connut Anne, sa femme, et l’Eternel se souvint d’elle.
Dans le cours de l’année, Anne devint enceinte, et elle enfanta un fils, qu’elle nomma Samuel, car, dit-elle, je l’ai demandé à l’Eternel."
Samuel est né dans une époque tourmentée où la parole de l’Eternel était rare et où les visions n’étaient pas fréquentes, à cause du péché qui régnait dans le peuple et surtout dans le temple.
Malgré ces conditions difficiles, les parents de Samuel étaient fidèles envers Dieu, et Anne sa mère consacra son fils à l’Éternel avant même sa naissance.
Samuel, dont le nom signifie "exaucé de Dieu", fut pour sa mère, un cadeau venu du ciel, une réponse à sa prière, une bénédiction qu'elle attendait depuis longtemps.
Samuel naquit au sein d'un couple uni, qui s'aimait beaucoup et qui servait Dieu de tout leur cœur.
Rien de plus merveilleux pour un nouveau né que de naître et grandir dans ces conditions.
Seulement, ce cadre privilégié, ce cocon d'amour et de spiritualité fut vite remplacé par une situation beaucoup moins enviable. En effet, une fois sevré, c'est-à-dire vers 2 ou 3 ans, le petit Samuel dut quitter le foyer de ses parents à Rama, pour vivre dans le temple de Silo (environ 18 km plus loin).
Sa mère avait fait une promesse à Dieu qu'elle accomplit à ce moment là:
1 Samuel 1/27-28: "C’était pour cet enfant que je priais, et l’Eternel a exaucé la prière que je lui adressais. Aussi je veux le prêter à l’Eternel; il sera toute sa vie prêté à l’Eternel."
A partir de ce jour-là, Samuel dut rester à Silo, dans le temple, sans ses parents.
Quel déchirement pour un si jeune enfant!
Pouvait-il alors comprendre le vœu de sa mère?
Pouvait-il surmonter le sentiment de rejet, d'abandon éprouvé lors de la séparation?
Samuel ne fut pas laissé entre les mains d'une autre femme douce et spirituelle comme Anne.
Il ne fut pas confié à des bras sûrs et sécurisants comme ceux d'Elkana.
Samuel fut livré à un inconnu, à un vieillard de 98 ans, presque aveugle, à un serviteur de Dieu faible et déficient, qui vivait dans le compromis et n'entendait plus la voix de Dieu.
On rêverait d'une meilleure nounou pour son enfant!
On aspirerait à un meilleur pédagogue qu'Eli pour l'éducation de sa progéniture!
Le geste d'Anne semble insensé!
On aurait assisté à la scène, on aurait supplié cette maman de ne pas abandonner son petit!
On lui aurait décrit avec force et détails toutes les abominations pratiquées par les fils d'Eli.
Car, Hophni et Phinées étaient des jeunes gens pervers, qui ne connaissaient pas Dieu.
Ils couchaient avec les femmes qui s’assemblaient à l’entrée de la tente d’assignation et mangeaient la viande des sacrifices destinés à l'Eternel.
La psychologie infantile nous enseigne que les enfants sont comme des éponges qui s'imprègnent de tout ce qu'ils ont sous les yeux. Ils deviennent non ce qu'ont leur dit de devenir mais ils grandissent en imitant ceux qu'ils côtoient au quotidien.
Selon ce principe, la destinée de Samuel semblait toute tracée et catastrophique, promue à une fin tragique, malgré les bons commencements et la fidélité de ses parents.
Si Dieu ne faisait pas partie de cette histoire, le destin de Samuel aurait été inévitablement entaché par toutes sortes de péchés, de compromis et de déboires.
1 Corinthiens 15/33: "Ne vous y trompez pas, les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs."
Si nous lisons attentivement le texte de Samuel, nous découvrons qu'Anne n'a jamais prêté son fils à Eli, mais à l’Éternel.
1 Samuel 1/28: "Je veux le prêter à l’Eternel. Il sera toute sa vie prêté à l’Eternel "
Samuel n'a jamais servi Eli mais l’Éternel.
1 Samuel 2/11: "L’enfant fut au service de l’Eternel devant le sacrificateur Eli."
Eli n'a pas été un témoin de Dieu pour Samuel, mais Samuel l'a été pour lui!
Enfin, si le jeune garçon vivait devant Eli, c'est auprès de l’Éternel seul, qu'il grandissait.
1 Samuel 2/21: "Et le jeune Samuel grandissait auprès de l’Eternel."
Le terme hébreu pour "grandir" comprend aussi l'idée de s'enrichir spirituellement et de devenir vigoureux.
Au contraire, d'Eli qui s'affaiblissait et s'appauvrissait, le jeune garçon se fortifiait de jours en jours et il était agréable à Dieu et aux hommes.
L'enfant avait une grande valeur aux yeux de Dieu. L’Éternel veillait sur lui avec soin.
Même si Anne dit qu'elle l'a prêtée à l’Éternel il semble que Dieu l'ait adopté comme son fils, qu'il l'ait protégé des mauvaises influences, qu'il l'ait éduqué et formé à son image et non à celle de ceux qui l'ont entouré pendant toute son enfance.
Si Eli n'a pas pris vraiment au sérieux sa tâche de sacrificateur et de pédagogue, Dieu lui est demeuré fidèle envers celui qu'Anne lui avait confié.
Au-delà des circonstances, des aléas de la vie, des difficultés extérieures et intérieures que l'on peut rencontrer, si on est fidèle à Dieu, on sera récompensé.
Galates 6/7 à 9: "Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. Ne nous lassons pas de faire le bien; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. "
Anne a semé par l'esprit et elle a reçu des enfants à la place de sa stérilité, et surtout elle a connu l'immense joie d'être la mère d'un grand prophète, d'un homme de Dieu connu et reconnu par sa génération et toutes celles qui ont suivi.
Eli et ses fils quand à eux, ont aussi moissonné; ils ont reçu pour salaire la corruption et la mort, selon qu'il est écrit dans Romains 6/23: "Le salaire du péché, c’est la mort."
Tandis que Samuel, malgré la consécration dans laquelle il vivait, aurait pu facilement devenir la victime des inconséquences d'Eli et être entraîné par les comportements de ses fils il a choisi la meilleure part, celle de Dieu.
En effet, il a grandi, à part du monde, consacré et protégé par Dieu.
Il s'est fortifié jusqu'au jour où devenu grand, Dieu l'a appelé à son service.
Il pouvait choisir de ne pas répondre à l'appel de Dieu mais il a décidé d'écouter sa voix et de lui obéir.
Lorsque l'on décide d'obéir à Dieu cela réclame toujours le fait d'assumer des responsabilités, de porter le poids de la vérité et d'endurer les réactions qui sont provoquées lorsqu'elle est annoncée.
1 Samuel 3/11 à 18: "Alors l’Eternel dit à Samuel: Voici, je vais faire en Israël une chose qui étourdira les oreilles de quiconque l’entendra. En ce jour j’accomplirai sur Eli tout ce que j’ai prononcé contre sa maison; je commencerai et j’achèverai. Je lui ai déclaré que je veux punir sa maison à perpétuité, à cause du crime dont il a connaissance, et par lequel ses fils se sont rendus méprisables, sans qu’il les ait réprimés. C’est pourquoi je jure à la maison d’Eli que jamais le crime de la maison d’Eli ne sera expié, ni par des sacrifices ni par des offrandes. Samuel resta couché jusqu’au matin, puis il ouvrit les portes de la maison de l’Eternel. Samuel craignait de raconter la vision à Eli. Mais Eli appela Samuel, et dit: Samuel, mon fils! Il répondit: Me voici! Et Eli dit: Quelle est la parole que t’a adressée l’Eternel? Ne me cache rien. Que Dieu te traite dans toute sa rigueur, si tu me caches quelque chose de tout ce qu’il t’a dit! Samuel lui raconta tout, sans lui rien cacher. Et Eli dit: C’est l’Eternel, qu’il fasse ce qui lui semblera bon!"
Samuel a choisi d'annoncer la vérité, la parole de Dieu, malgré ses craintes et le poids de responsabilité que cela comportait. Il a choisi de suivre le chemin que sa mère lui avait ouvert, la voie de Dieu, ce sentier resserré difficile et périlleux qui est pourtant le seul qui mène aux cieux.
Quelles furent les conséquences de ce choix?
1 Samuel 3/19 à 21: "Samuel grandissait. L’Eternel était avec lui, et il ne laissa tomber à terre aucune de ses paroles. Tout Israël, depuis Dan jusqu’à Beer-Schéba, reconnut que Samuel était établi prophète de l’Eternel. L’Eternel continuait à apparaître dans Silo; car l’Eternel se révélait à Samuel, dans Silo, par la parole de l’Eternel."
Samuel grandit encore, il se fortifia, devint mature et ne cessa de progresser dans sa vie spirituelle et dans son service envers Dieu.
Son autorité et son ministère prophétique s'étendit sur tout le pays et il fut une source de bénédiction pour le temple et tout Israël.
La conséquence de nos choix en tant qu'individu est essentielle à notre propre destinée, à notre pèlerinage terrestre, mais aussi à notre vie éternelle. Ces choix sont tellement importants qu'ils auront aussi des répercussions bonnes ou mauvaises sur notre entourage, et même sur notre pays.
Cessons d'être fatalistes, montrons nous responsables et réfléchis dans nos choix et notre façon de vivre!
Souvenons-nous d'Eli et ses fils d'une part et d'Anne et Samuel de l'autre…
Mais peut être me direz-vous: "nous n'avons pas tous eu le privilège de Samuel d'être consacrés avant même notre naissance! Nous ne sommes pas tous nés dans un foyer chrétien! Et même, nous pouvons dire que la gloire et la bénédiction de Dieu était bien loin de notre berceau, absente de notre enfance!"
A travers l'histoire de notre second personnage, nous allons voir que rien n'est jamais perdu.
Car Dieu entend aussi la voix des malheureux, celle des victimes de ce monde impie et impitoyable.
2. Le tumultueux destin de Méphiboscheth:
Notre second personnage s'appelle Méphiboscheth et sa vie commença plutôt mal.
Son père était prince en Israël, et l'enfant vécut les cinq premières années de sa vie dans un palais somptueux, entouré de tout le confort et de tous les domestiques possibles.
Son père était un homme humble et fidèle qui craignait Dieu, pourtant une tragédie atteignit subitement toute cette famille royale.
A cause de la désobéissance et de l'endurcissement du cœur de son grand-père Saül, Dieu se détourna de cette famille qui sombra subitement dans un destin tragique.
1 Samuel 31/6: "Ainsi périrent en même temps, dans cette journée, Saül et ses trois fils, celui qui portait ses armes, et tous ses gens. Ceux d’Israël qui étaient de ce côté de la vallée et de ce côté du Jourdain, ayant vu que les hommes d’Israël s’enfuyaient et que Saül et ses fils étaient morts, abandonnèrent leurs villes pour prendre aussi la fuite. Et les Philistins allèrent s’y établir."
Face à cette nouvelle, la nourrice de Méphiboscheth saisit l'enfant qui était alors âgé de 5 ans, et elle s'enfuit avec lui en courant pour tenter de le protéger des philistins.
Dans sa précipitation, le petit garçon tomba, se blessa gravement et resta toute sa vie handicapé des deux pieds.
2 Samuel 4/4: "Jonathan, fils de Saül, avait un fils perclus des pieds; il était âgé de cinq ans lorsque arriva de Jizreel la nouvelle de la mort de Saül et de Jonathan; sa nourrice le prit et s’enfuit, et comme elle précipitait sa fuite, il tomba et resta boiteux; son nom était Méphiboscheth."
En quelques heures, le destin de cet enfant fut complètement bouleversé.
Son chemin parsemé de roses semblait s'être soudain effondré, comme si un glissement de terrain avait tout balayé, ne laissant face à lui que ruines et désolations.
Lui qui autrefois vivait à la cour du roi, entouré de toute sa famille et de luxe, se retrouva brutalement seul et déshérité, misérable et estropié.
Il fut recueilli par MAKIR qui était un homme dévoué à Saül, dans le but de soustraire cet enfant à la vengeance que l’on redoutait de la part du nouveau roi, David.
Pendant de longues années, Méphiboscheth vécut là, à LODEBAR qui signifie: "lieu sans pâturage", dans un endroit désertique, reclus comme un coupable, caché, vivant dans la crainte…
Depuis que le premier homme a désobéi à Dieu, l'injustice et le péché se sont répandus de plus en plus sur toute la terre, ravageant le monde et ses habitants sans distinction.
Devons-nous nous étonner de la misère et des injustices qui envahissent notre monde, alors que nous savons que la plupart des hommes se sont détournés du chemin droit que Dieu avait tracé, de la destinée qu'il avait prévu pour eux?
1 Jean 5/19: "Nous savons que le monde entier est sous la puissance du malin."
Saül n'est qu'un exemple parmi beaucoup d'autres hommes qui ont désobéi à Dieu, qui ont vécu dans le péché et qui ont marché sur le chemin large de la perdition, guidé par le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit dans les fils de la rébellion.
Méphiboscheth n'a fait que subir les conséquences du péché de ses ascendants, comme beaucoup d'enfants partout dans ce monde.
Pourtant, il y a une bonne nouvelle pour toutes les victimes du péché, pour tous ceux qui ont subi les conséquences des mauvaises attitudes de leurs parents ou de leurs grands parents, d'un entourage qui fut parfois plus que déficient!
Pour tous ceux qui n'ont pas choisi le mauvais chemin, mais qui y sont nés; tous ceux qui semblent avoir une destinée peu encourageante, difficile et ténébreuse.
Esaïe 43/19: "Voici, je vais faire une chose nouvelle, sur le point d’arriver: Ne la connaîtrez-vous pas? Je mettrai un chemin dans le désert, et des fleuves dans la solitude."
Pour tous ceux qui se sentent perdus, tous ceux qui vivent dans le désert de la solitude, du rejet, dans les ténèbres et la crainte, il y a une bonne nouvelle!
La bonne nouvelle fut annoncée à Méphiboscheth:
2 Samuel 9/5: "Le roi David l’envoya chercher dans la maison de Makir, fils d’Ammiel, à Lodebar. Et Méphiboscheth, fils de Jonathan, fils de Saül, vint auprès de David, tomba sur sa face et se prosterna. David dit: Méphiboscheth! Et il répondit: Voici ton serviteur.
David lui dit: Ne crains point, car je veux te faire du bien à cause de Jonathan, ton père. Je te rendrai toutes les terres de Saül, ton père, et tu mangeras toujours à ma table.
Il se prosterna, et dit: Qu’est ton serviteur, pour que tu regardes un chien mort, tel que moi?"
Le roi fit chercher Méphiboscheth là où il se trouvait, dans cet endroit désert, caché, chez Makir dont le nom signifie: "vendu".
Et, le roi apaisa ses craintes, il le releva, le restaura et l'invita à sa table.
Méphiboscheth éprouva alors une grande humilité et de la crainte envers David.
Il tomba sur sa face, se prosterna et se qualifia en premier lieu de serviteur puis de chien qui était considéré comme un animal impure et comme si cela ne suffisait pas il déclare être semblable à un chien mort, à un cadavre impure.
Quelle est notre attitude lorsque Dieu nous fait grâce?
Éprouvons-nous ce sentiment d'indignité, d'humilité et de respect envers celui qui nous a tout donné?
Méritons-nous quelque chose?
Ne sommes-nous pas quelque fois revendicatifs et arrogants alors que Dieu ne nous doit rien?
Nous devrions être pleinement respectueux et reconnaissants envers notre Roi des rois.
Il est venu nous sauvés alors que nous vivions loin de lui, dans les ténèbres et la désolation, il nous a relevés de la boue du péché et de notre condition d'esclaves, il nous a restaurés et rendus notre condition d'homme à l'image de Dieu, en nous lavant, nous justifiant et en faisant de nous ses enfants adoptifs.
Romains 8/17: "Si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ."
Comme Méphiboscheth, nous ne sommes pas des mendiants à la table d'un roi, mais des fils de roi à la table du grand Roi!
Suivons l'exemple des enfants qui n'agissent pas comme des esclaves mais qui se sentent à l'aise et se servent autant qu'ils veulent à la table de leur père.
Sachez qu'il faut nécessairement sortir du statut de victime un jour ou l'autre!
Et, pour cela vous devrez accepter la main qui se tend vers vous comme le fit Méphiboscheth.
Il laissa derrière lui la rancune causée par les blessures qu'on lui avait fait subir et il n'a pas entretenu l'amertume qui ravage souvent le cœur de ceux et celles qui subissent l'injustice.
Dans notre cœur doivent subsister à jamais les sentiments et les attitudes essentielles dont Méphiboscheth a fait preuve devant David:
-L'humilité: car nous savons que sans Dieu, nous ne sommes rien.
1 Corinthiens 4/7: "Car qui est-ce qui te distingue? Qu’as-tu que tu n’aies reçu? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu?"
-La reconnaissance: car Dieu nous a donné au-delà de ce nous pouvions espérer.
Hébreux 12/28-29: "C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte."
-Un cœur de serviteur: car notre amour envers lui doit nous pousser à travailler pour son royaume avec joie et zèle.
Colossiens 3/24: "Sachant que vous recevrez du Seigneur l’héritage pour récompense. Servez Christ, le Seigneur."
Conclusion:
Les enfants, tels Samuel ou Méphiboscheth, ne choisissent pas leur destinée.
Leurs parents leur tracent un chemin dans lequel, ils doivent marcher.
Mais à un moment donné, Dieu met chacun face à un choix, il place chaque individu à la croisée des deux chemins, afin qu'il décide par lui-même.
Samuel n'a pas choisi de suivre la destinée d'Eli et de ses fils Hophni et Phinées qui les a conduits à la mort, il a choisi de rester dans le chemin de la vie que sa mère avait ouvert pour lui, la voie de Dieu et il a été béni.
Malgré, le long chemin parcouru loin de Dieu, Méphiboscheth, lui aussi, a eu un jour la possibilité de choisir une autre voie, que celle tracée par son grand-père Saül.
Malgré ses craintes, il a choisi de sortir des sentiers battus, malgré son sentiment d'indignité, il a accepté la main tendue de David, il a suivi la voie royale, abandonnant derrière lui tout son lourd passé de misère.
Qui que vous soyez, vous êtes nés sur un chemin que vous n'avez pas choisi.
Mais en tant qu'adulte, vous avez eu la possibilité de choisir une voie.
On ne peut toute sa vie passer d'un chemin à l'autre, car en agissant ainsi on ne profitera ni de l'un ni de l'autre.
Introduction:
Savez-vous d'où vient le terme "destin" ou "destinée"?
Le Destin, ou Destinée, était une divinité romaine aveugle, impitoyable, issue de la nuit et du chaos.
Toutes les autres divinités lui étaient soumises. Les cieux, la terre, la mer et les enfers étaient sous son empire: rien ne pouvait changer ce qu'elle avait résolu.
Le plus puissant des dieux romains, Jupiter, ne pouvait fléchir le Destin en faveur ni des dieux, ni des hommes.
Les lois du Destin étaient écrites de toute éternité dans un lieu où les dieux pouvaient les consulter.
Les catholiques, quand à eux, ont remplacé ce terme par le mot "Providence", un mot commun qui est rentré dans le langage courant des hommes, il est interprété comme une chance due au hasard.
Seulement selon Dieu, le hasard n’existe pas! Alors qu’est-ce donc réellement que la providence ?
La Providence est-elle associée à la fameuse loi de cause à effet? Ce qui changerait totalement la compréhension de sa raison d’être, car alors la Providence ne serait pas « aveugle » dans ses interventions, bien au contraire.
La Providence accomplirait ou modifierait la voie de ceux qui ont le courage d’aller au delà de leur destinée.
Léon Bloy a dit: "Il n'y a pas de hasard, parce que le hasard est la Providence des imbéciles, et la Justice veut que les imbéciles soient sans Providence."
• Mais que dit la bible à ce sujet?
• Parle-t-elle de destin ou de destinée?
• Si oui, qu'entend-elle par là?
La bible ne parle pas du destin comme nous le concevons généralement, impliquant une part de hasard et de fatalisme.
Le terme hébreu exprimant la destinée est "derek" et il signifie: route, chemin, sentier, voyage, direction ou cours de la vie.
En résumé, selon Dieu, la destinée est un chemin sur lequel nous devons marcher.
Esaïe 40/26 à 28: "Levez vos yeux en haut, et regardez! (…) Pourquoi dis-tu, Jacob, Pourquoi dis-tu, Israël: Ma destinée est cachée devant l’Eternel, Mon droit passe inaperçu devant mon Dieu? Ne le sais-tu pas? Ne l’as-tu pas appris? C’est le Dieu d’éternité, l’Eternel, qui a créé les extrémités de la terre."
Seuls ceux qui ne connaissent pas Dieu peuvent croire au hasard et être fatalistes, mais les croyants savent que leur destinée est entre les mains de Dieu et de Jésus Christ son fils.
Jean 3/35: " Le Père aime le Fils, et il a remis toutes choses entre ses mains."
Dieu a créé les hommes et il leur a tracé un chemin de salut à travers son fils Jésus Christ.
Et Jésus-Christ a tout accompli pour que les hommes marchent dans la bonne direction et sur le bon chemin.
La destinée des hommes, c'est de suivre Jésus, de marcher sur ses traces!
Jean 14/6: "Jésus dit: Je suis le chemin, la vérité, et la vie. Nul ne vient au Père que par moi."
A travers la mort de Jésus Christ à la croix, Dieu a ouvert une voie qui mène à lui et il y appelle tous les hommes afin qu'ils soient sauvés.
Mais, il y a-t-il un autre chemin?
Nous pouvons répondre oui à cette question car la Bible dit qu'en fait il existe deux chemins; mais il n'y en a qu'un seul qui mène à Dieu.
On peut dire que chaque être humain a la possibilité de suivre l'un ou l'autre de ces chemins.
Matthieu 7/13-14: "Entrez par la porte étroite. Car large est la porte, spacieux est le chemin qui mènent à la perdition, et il y en a beaucoup qui entrent par là. Mais étroite est la porte, resserré le chemin qui mènent à la vie, et il y en a peu qui les trouvent."
Dès le départ, Dieu a créé l'homme et la femme libres de faire des choix. Cela s'appelle le libre arbitre.
Dieu n'est pas un tyran ou un dictateur, il n'oblige, ni ne contraint personne à l'aimer et à faire sa volonté.
Il laisse à chacun la liberté d'opter pour une voie ou une autre, une destinée ou une autre.
Ephésiens 1/5: "Dieu nous a prédestinés dans son amour à être ses enfants d’adoption par Jésus-Christ, selon le bon plaisir de sa volonté…"
Ce verset indique qu'avant même notre naissance, Dieu nous avait destinés à être ses enfants.
Dans son immense amour, il souhaite qu'aucun ne périsse mais que tous parviennent à la vie éternelle à travers la repentance.
2 Pierre 3/9: "Le Seigneur ne tarde pas dans l’accomplissement de la promesse, comme quelques-uns le croient; mais il use de patience envers vous, ne voulant pas qu’aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance."
Hélas, la bible et la réalité qui nous entourent, nous apprennent qu'il y a beaucoup d’appelés, mais peu d'élus.
Matthieu 22/14: "Car il y a beaucoup d’appelés, mais peu d’élus."
Dieu appelle tous les hommes au salut, mais peu répondent à cet appel.
Peu trouvent la porte du salut et encore moins décident de persévérer sur le chemin resserré jusqu'à son issue céleste.
A travers deux personnages rencontrés dans la bible, j'aimerais que vous constatiez par vous-même que votre destinée vous appartient.
Même si Dieu a des projets pour vous, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance, (Jérémie 29/11) C'est vous qui choisissez d'entrer ou pas dans ses projets.
Ecclésiaste 7/29: "Dieu a fait les hommes droits; mais ils ont cherché beaucoup de détours."
Il y a des destinées sans surprises, des vies calmes et ordinaires, qui ressemblent à des chemins nivelés et rectilignes traversant d'immenses plaines, mais il y en a d'autres qui sont beaucoup plus sinueux et abruptes, pleins d'imprévus et de rebondissements: telle fut la vie de la plupart des hommes et des femmes de Dieu, dont font partie les deux personnages que nous allons étudier ensemble.
1. Le prodigieux destin de Samuel:
1 Samuel 1/19-20: "Elkana connut Anne, sa femme, et l’Eternel se souvint d’elle.
Dans le cours de l’année, Anne devint enceinte, et elle enfanta un fils, qu’elle nomma Samuel, car, dit-elle, je l’ai demandé à l’Eternel."
Samuel est né dans une époque tourmentée où la parole de l’Eternel était rare et où les visions n’étaient pas fréquentes, à cause du péché qui régnait dans le peuple et surtout dans le temple.
Malgré ces conditions difficiles, les parents de Samuel étaient fidèles envers Dieu, et Anne sa mère consacra son fils à l’Éternel avant même sa naissance.
Samuel, dont le nom signifie "exaucé de Dieu", fut pour sa mère, un cadeau venu du ciel, une réponse à sa prière, une bénédiction qu'elle attendait depuis longtemps.
Samuel naquit au sein d'un couple uni, qui s'aimait beaucoup et qui servait Dieu de tout leur cœur.
Rien de plus merveilleux pour un nouveau né que de naître et grandir dans ces conditions.
Seulement, ce cadre privilégié, ce cocon d'amour et de spiritualité fut vite remplacé par une situation beaucoup moins enviable. En effet, une fois sevré, c'est-à-dire vers 2 ou 3 ans, le petit Samuel dut quitter le foyer de ses parents à Rama, pour vivre dans le temple de Silo (environ 18 km plus loin).
Sa mère avait fait une promesse à Dieu qu'elle accomplit à ce moment là:
1 Samuel 1/27-28: "C’était pour cet enfant que je priais, et l’Eternel a exaucé la prière que je lui adressais. Aussi je veux le prêter à l’Eternel; il sera toute sa vie prêté à l’Eternel."
A partir de ce jour-là, Samuel dut rester à Silo, dans le temple, sans ses parents.
Quel déchirement pour un si jeune enfant!
Pouvait-il alors comprendre le vœu de sa mère?
Pouvait-il surmonter le sentiment de rejet, d'abandon éprouvé lors de la séparation?
Samuel ne fut pas laissé entre les mains d'une autre femme douce et spirituelle comme Anne.
Il ne fut pas confié à des bras sûrs et sécurisants comme ceux d'Elkana.
Samuel fut livré à un inconnu, à un vieillard de 98 ans, presque aveugle, à un serviteur de Dieu faible et déficient, qui vivait dans le compromis et n'entendait plus la voix de Dieu.
On rêverait d'une meilleure nounou pour son enfant!
On aspirerait à un meilleur pédagogue qu'Eli pour l'éducation de sa progéniture!
Le geste d'Anne semble insensé!
On aurait assisté à la scène, on aurait supplié cette maman de ne pas abandonner son petit!
On lui aurait décrit avec force et détails toutes les abominations pratiquées par les fils d'Eli.
Car, Hophni et Phinées étaient des jeunes gens pervers, qui ne connaissaient pas Dieu.
Ils couchaient avec les femmes qui s’assemblaient à l’entrée de la tente d’assignation et mangeaient la viande des sacrifices destinés à l'Eternel.
La psychologie infantile nous enseigne que les enfants sont comme des éponges qui s'imprègnent de tout ce qu'ils ont sous les yeux. Ils deviennent non ce qu'ont leur dit de devenir mais ils grandissent en imitant ceux qu'ils côtoient au quotidien.
Selon ce principe, la destinée de Samuel semblait toute tracée et catastrophique, promue à une fin tragique, malgré les bons commencements et la fidélité de ses parents.
Si Dieu ne faisait pas partie de cette histoire, le destin de Samuel aurait été inévitablement entaché par toutes sortes de péchés, de compromis et de déboires.
1 Corinthiens 15/33: "Ne vous y trompez pas, les mauvaises compagnies corrompent les bonnes mœurs."
Mais Dieu était à Silo!
Si nous lisons attentivement le texte de Samuel, nous découvrons qu'Anne n'a jamais prêté son fils à Eli, mais à l’Éternel.
1 Samuel 1/28: "Je veux le prêter à l’Eternel. Il sera toute sa vie prêté à l’Eternel "
Samuel n'a jamais servi Eli mais l’Éternel.
1 Samuel 2/11: "L’enfant fut au service de l’Eternel devant le sacrificateur Eli."
Eli n'a pas été un témoin de Dieu pour Samuel, mais Samuel l'a été pour lui!
Enfin, si le jeune garçon vivait devant Eli, c'est auprès de l’Éternel seul, qu'il grandissait.
1 Samuel 2/21: "Et le jeune Samuel grandissait auprès de l’Eternel."
Le terme hébreu pour "grandir" comprend aussi l'idée de s'enrichir spirituellement et de devenir vigoureux.
Au contraire, d'Eli qui s'affaiblissait et s'appauvrissait, le jeune garçon se fortifiait de jours en jours et il était agréable à Dieu et aux hommes.
L'enfant avait une grande valeur aux yeux de Dieu. L’Éternel veillait sur lui avec soin.
Même si Anne dit qu'elle l'a prêtée à l’Éternel il semble que Dieu l'ait adopté comme son fils, qu'il l'ait protégé des mauvaises influences, qu'il l'ait éduqué et formé à son image et non à celle de ceux qui l'ont entouré pendant toute son enfance.
Si Eli n'a pas pris vraiment au sérieux sa tâche de sacrificateur et de pédagogue, Dieu lui est demeuré fidèle envers celui qu'Anne lui avait confié.
Au-delà des circonstances, des aléas de la vie, des difficultés extérieures et intérieures que l'on peut rencontrer, si on est fidèle à Dieu, on sera récompensé.
Galates 6/7 à 9: "Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème pour sa chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème pour l’Esprit moissonnera de l’Esprit la vie éternelle. Ne nous lassons pas de faire le bien; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. "
Anne a semé par l'esprit et elle a reçu des enfants à la place de sa stérilité, et surtout elle a connu l'immense joie d'être la mère d'un grand prophète, d'un homme de Dieu connu et reconnu par sa génération et toutes celles qui ont suivi.
Eli et ses fils quand à eux, ont aussi moissonné; ils ont reçu pour salaire la corruption et la mort, selon qu'il est écrit dans Romains 6/23: "Le salaire du péché, c’est la mort."
Tandis que Samuel, malgré la consécration dans laquelle il vivait, aurait pu facilement devenir la victime des inconséquences d'Eli et être entraîné par les comportements de ses fils il a choisi la meilleure part, celle de Dieu.
En effet, il a grandi, à part du monde, consacré et protégé par Dieu.
Il s'est fortifié jusqu'au jour où devenu grand, Dieu l'a appelé à son service.
Il pouvait choisir de ne pas répondre à l'appel de Dieu mais il a décidé d'écouter sa voix et de lui obéir.
Lorsque l'on décide d'obéir à Dieu cela réclame toujours le fait d'assumer des responsabilités, de porter le poids de la vérité et d'endurer les réactions qui sont provoquées lorsqu'elle est annoncée.
1 Samuel 3/11 à 18: "Alors l’Eternel dit à Samuel: Voici, je vais faire en Israël une chose qui étourdira les oreilles de quiconque l’entendra. En ce jour j’accomplirai sur Eli tout ce que j’ai prononcé contre sa maison; je commencerai et j’achèverai. Je lui ai déclaré que je veux punir sa maison à perpétuité, à cause du crime dont il a connaissance, et par lequel ses fils se sont rendus méprisables, sans qu’il les ait réprimés. C’est pourquoi je jure à la maison d’Eli que jamais le crime de la maison d’Eli ne sera expié, ni par des sacrifices ni par des offrandes. Samuel resta couché jusqu’au matin, puis il ouvrit les portes de la maison de l’Eternel. Samuel craignait de raconter la vision à Eli. Mais Eli appela Samuel, et dit: Samuel, mon fils! Il répondit: Me voici! Et Eli dit: Quelle est la parole que t’a adressée l’Eternel? Ne me cache rien. Que Dieu te traite dans toute sa rigueur, si tu me caches quelque chose de tout ce qu’il t’a dit! Samuel lui raconta tout, sans lui rien cacher. Et Eli dit: C’est l’Eternel, qu’il fasse ce qui lui semblera bon!"
Samuel a choisi d'annoncer la vérité, la parole de Dieu, malgré ses craintes et le poids de responsabilité que cela comportait. Il a choisi de suivre le chemin que sa mère lui avait ouvert, la voie de Dieu, ce sentier resserré difficile et périlleux qui est pourtant le seul qui mène aux cieux.
Quelles furent les conséquences de ce choix?
1 Samuel 3/19 à 21: "Samuel grandissait. L’Eternel était avec lui, et il ne laissa tomber à terre aucune de ses paroles. Tout Israël, depuis Dan jusqu’à Beer-Schéba, reconnut que Samuel était établi prophète de l’Eternel. L’Eternel continuait à apparaître dans Silo; car l’Eternel se révélait à Samuel, dans Silo, par la parole de l’Eternel."
Samuel grandit encore, il se fortifia, devint mature et ne cessa de progresser dans sa vie spirituelle et dans son service envers Dieu.
Son autorité et son ministère prophétique s'étendit sur tout le pays et il fut une source de bénédiction pour le temple et tout Israël.
La conséquence de nos choix en tant qu'individu est essentielle à notre propre destinée, à notre pèlerinage terrestre, mais aussi à notre vie éternelle. Ces choix sont tellement importants qu'ils auront aussi des répercussions bonnes ou mauvaises sur notre entourage, et même sur notre pays.
Cessons d'être fatalistes, montrons nous responsables et réfléchis dans nos choix et notre façon de vivre!
Souvenons-nous d'Eli et ses fils d'une part et d'Anne et Samuel de l'autre…
Mais peut être me direz-vous: "nous n'avons pas tous eu le privilège de Samuel d'être consacrés avant même notre naissance! Nous ne sommes pas tous nés dans un foyer chrétien! Et même, nous pouvons dire que la gloire et la bénédiction de Dieu était bien loin de notre berceau, absente de notre enfance!"
A travers l'histoire de notre second personnage, nous allons voir que rien n'est jamais perdu.
Car Dieu entend aussi la voix des malheureux, celle des victimes de ce monde impie et impitoyable.
2. Le tumultueux destin de Méphiboscheth:
Notre second personnage s'appelle Méphiboscheth et sa vie commença plutôt mal.
Son père était prince en Israël, et l'enfant vécut les cinq premières années de sa vie dans un palais somptueux, entouré de tout le confort et de tous les domestiques possibles.
Son père était un homme humble et fidèle qui craignait Dieu, pourtant une tragédie atteignit subitement toute cette famille royale.
A cause de la désobéissance et de l'endurcissement du cœur de son grand-père Saül, Dieu se détourna de cette famille qui sombra subitement dans un destin tragique.
1 Samuel 31/6: "Ainsi périrent en même temps, dans cette journée, Saül et ses trois fils, celui qui portait ses armes, et tous ses gens. Ceux d’Israël qui étaient de ce côté de la vallée et de ce côté du Jourdain, ayant vu que les hommes d’Israël s’enfuyaient et que Saül et ses fils étaient morts, abandonnèrent leurs villes pour prendre aussi la fuite. Et les Philistins allèrent s’y établir."
Face à cette nouvelle, la nourrice de Méphiboscheth saisit l'enfant qui était alors âgé de 5 ans, et elle s'enfuit avec lui en courant pour tenter de le protéger des philistins.
Dans sa précipitation, le petit garçon tomba, se blessa gravement et resta toute sa vie handicapé des deux pieds.
2 Samuel 4/4: "Jonathan, fils de Saül, avait un fils perclus des pieds; il était âgé de cinq ans lorsque arriva de Jizreel la nouvelle de la mort de Saül et de Jonathan; sa nourrice le prit et s’enfuit, et comme elle précipitait sa fuite, il tomba et resta boiteux; son nom était Méphiboscheth."
En quelques heures, le destin de cet enfant fut complètement bouleversé.
Son chemin parsemé de roses semblait s'être soudain effondré, comme si un glissement de terrain avait tout balayé, ne laissant face à lui que ruines et désolations.
Lui qui autrefois vivait à la cour du roi, entouré de toute sa famille et de luxe, se retrouva brutalement seul et déshérité, misérable et estropié.
Il fut recueilli par MAKIR qui était un homme dévoué à Saül, dans le but de soustraire cet enfant à la vengeance que l’on redoutait de la part du nouveau roi, David.
Pendant de longues années, Méphiboscheth vécut là, à LODEBAR qui signifie: "lieu sans pâturage", dans un endroit désertique, reclus comme un coupable, caché, vivant dans la crainte…
- De quoi était coupable cet enfant?
- D'avoir eu pour grand-père Saül?
- D'avoir eu une nourrice maladroite?
Quelques fois l'injustice semble s'acharner sur les innocents!
Depuis que le premier homme a désobéi à Dieu, l'injustice et le péché se sont répandus de plus en plus sur toute la terre, ravageant le monde et ses habitants sans distinction.
Devons-nous nous étonner de la misère et des injustices qui envahissent notre monde, alors que nous savons que la plupart des hommes se sont détournés du chemin droit que Dieu avait tracé, de la destinée qu'il avait prévu pour eux?
1 Jean 5/19: "Nous savons que le monde entier est sous la puissance du malin."
Saül n'est qu'un exemple parmi beaucoup d'autres hommes qui ont désobéi à Dieu, qui ont vécu dans le péché et qui ont marché sur le chemin large de la perdition, guidé par le prince de la puissance de l’air, de l’esprit qui agit dans les fils de la rébellion.
Méphiboscheth n'a fait que subir les conséquences du péché de ses ascendants, comme beaucoup d'enfants partout dans ce monde.
Pourtant, il y a une bonne nouvelle pour toutes les victimes du péché, pour tous ceux qui ont subi les conséquences des mauvaises attitudes de leurs parents ou de leurs grands parents, d'un entourage qui fut parfois plus que déficient!
Pour tous ceux qui n'ont pas choisi le mauvais chemin, mais qui y sont nés; tous ceux qui semblent avoir une destinée peu encourageante, difficile et ténébreuse.
Esaïe 43/19: "Voici, je vais faire une chose nouvelle, sur le point d’arriver: Ne la connaîtrez-vous pas? Je mettrai un chemin dans le désert, et des fleuves dans la solitude."
Pour tous ceux qui se sentent perdus, tous ceux qui vivent dans le désert de la solitude, du rejet, dans les ténèbres et la crainte, il y a une bonne nouvelle!
La bonne nouvelle fut annoncée à Méphiboscheth:
2 Samuel 9/5: "Le roi David l’envoya chercher dans la maison de Makir, fils d’Ammiel, à Lodebar. Et Méphiboscheth, fils de Jonathan, fils de Saül, vint auprès de David, tomba sur sa face et se prosterna. David dit: Méphiboscheth! Et il répondit: Voici ton serviteur.
David lui dit: Ne crains point, car je veux te faire du bien à cause de Jonathan, ton père. Je te rendrai toutes les terres de Saül, ton père, et tu mangeras toujours à ma table.
Il se prosterna, et dit: Qu’est ton serviteur, pour que tu regardes un chien mort, tel que moi?"
Le roi fit chercher Méphiboscheth là où il se trouvait, dans cet endroit désert, caché, chez Makir dont le nom signifie: "vendu".
Et, le roi apaisa ses craintes, il le releva, le restaura et l'invita à sa table.
Méphiboscheth éprouva alors une grande humilité et de la crainte envers David.
Il tomba sur sa face, se prosterna et se qualifia en premier lieu de serviteur puis de chien qui était considéré comme un animal impure et comme si cela ne suffisait pas il déclare être semblable à un chien mort, à un cadavre impure.
Quelle est notre attitude lorsque Dieu nous fait grâce?
Éprouvons-nous ce sentiment d'indignité, d'humilité et de respect envers celui qui nous a tout donné?
Méritons-nous quelque chose?
Ne sommes-nous pas quelque fois revendicatifs et arrogants alors que Dieu ne nous doit rien?
Nous devrions être pleinement respectueux et reconnaissants envers notre Roi des rois.
Il est venu nous sauvés alors que nous vivions loin de lui, dans les ténèbres et la désolation, il nous a relevés de la boue du péché et de notre condition d'esclaves, il nous a restaurés et rendus notre condition d'homme à l'image de Dieu, en nous lavant, nous justifiant et en faisant de nous ses enfants adoptifs.
Romains 8/17: "Si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers: héritiers de Dieu, et cohéritiers de Christ."
Comme Méphiboscheth, nous ne sommes pas des mendiants à la table d'un roi, mais des fils de roi à la table du grand Roi!
Suivons l'exemple des enfants qui n'agissent pas comme des esclaves mais qui se sentent à l'aise et se servent autant qu'ils veulent à la table de leur père.
Sachez qu'il faut nécessairement sortir du statut de victime un jour ou l'autre!
Et, pour cela vous devrez accepter la main qui se tend vers vous comme le fit Méphiboscheth.
Il laissa derrière lui la rancune causée par les blessures qu'on lui avait fait subir et il n'a pas entretenu l'amertume qui ravage souvent le cœur de ceux et celles qui subissent l'injustice.
Dans notre cœur doivent subsister à jamais les sentiments et les attitudes essentielles dont Méphiboscheth a fait preuve devant David:
-L'humilité: car nous savons que sans Dieu, nous ne sommes rien.
1 Corinthiens 4/7: "Car qui est-ce qui te distingue? Qu’as-tu que tu n’aies reçu? Et si tu l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu?"
-La reconnaissance: car Dieu nous a donné au-delà de ce nous pouvions espérer.
Hébreux 12/28-29: "C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte."
-Un cœur de serviteur: car notre amour envers lui doit nous pousser à travailler pour son royaume avec joie et zèle.
Colossiens 3/24: "Sachant que vous recevrez du Seigneur l’héritage pour récompense. Servez Christ, le Seigneur."
Conclusion:
Les enfants, tels Samuel ou Méphiboscheth, ne choisissent pas leur destinée.
Leurs parents leur tracent un chemin dans lequel, ils doivent marcher.
Mais à un moment donné, Dieu met chacun face à un choix, il place chaque individu à la croisée des deux chemins, afin qu'il décide par lui-même.
Samuel n'a pas choisi de suivre la destinée d'Eli et de ses fils Hophni et Phinées qui les a conduits à la mort, il a choisi de rester dans le chemin de la vie que sa mère avait ouvert pour lui, la voie de Dieu et il a été béni.
Malgré, le long chemin parcouru loin de Dieu, Méphiboscheth, lui aussi, a eu un jour la possibilité de choisir une autre voie, que celle tracée par son grand-père Saül.
Malgré ses craintes, il a choisi de sortir des sentiers battus, malgré son sentiment d'indignité, il a accepté la main tendue de David, il a suivi la voie royale, abandonnant derrière lui tout son lourd passé de misère.
Qui que vous soyez, vous êtes nés sur un chemin que vous n'avez pas choisi.
Mais en tant qu'adulte, vous avez eu la possibilité de choisir une voie.
On ne peut toute sa vie passer d'un chemin à l'autre, car en agissant ainsi on ne profitera ni de l'un ni de l'autre.
Aujourd'hui, que chacun s'examine et fasse cette prière à Dieu:
Psaumes 139/23-24: "Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon cœur! Éprouve moi, et connais mes pensées! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l’éternité!"
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