Peut-être que vous ne vous êtes pas
encore marié – que ce soit par votre choix ou non. Peut-être que
votre mariage s'est terminé par le divorce. Peut-être que votre
conjoint est décédé. Quelle qu'en soit la cause, vous êtes
célibataire, et cet état présente plusieurs défis spirituels.
Considérons trois défis parmi les plus fréquents.
La solitude
Il arrive à toute personne, mariée ou
non, de se sentir seul de temps en temps, parfois même quand on est
au milieu d'une foule. Mais il est probable que les célibataires
éprouvent ce sentiment plus souvent que les autres. L'isolement
émotionnel peut devenir un fardeau presque continuel. Le chrétien
n'est pas forcément épargné; en plus du manque de partenaire
conjugal, le chrétien célibataire peut même se trouver rejeté par
son entourage à cause de sa foi. Mais Dieu lui vient en aide s'il
veut bien saisir la bouée de sauvetage. Jésus a promis: «Je vous
le dis en vérité, il n'est personne qui, ayant quitté, à cause de
moi et à cause de la bonne nouvelle, sa maison, ou ses frères, ou
ses sœurs, ou sa mère, ou son père, ou ses enfants, ou ses terres,
ne reçoive au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des
maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants, et des
terres, avec des persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie
éternelle» (Marc 10.29,30). Cette promesse s'accomplit premièrement
au moyen de l'Église. Dieu a fait de nous chrétiens une famille, et
il nous apprend, par amour fraternel, à être pleins d'affection les
uns pour les autres (Romains 12.10). Son Église que nous
sommes ressemble à un corps dont chacun est membre: «Et si un
membre souffre, tous les membres souffrent avec lui; si un membre est
honoré, tous les membres se réjouissent avec lui» (1 Corinthiens
12.27). Quel dommage que certains croyants n'admettent pas la
sagesse du plan de Dieu en ce qui concerne l'Église! Ils restent à
l'écart et refusent de s'associer pleinement à une assemblée
locale de l'Église du Seigneur. Il est vrai que, étant des hommes
imparfaits, nous nous blessons les uns les autres par occasion quand
nous vivons ensemble. Mais ce n'est pas une raison pour rejeter le
plan de Dieu et nous priver de la joie et la consolation d'une
famille spirituelle. Apprenons à nous pardonner les uns les autres,
à donner de l'amour et à en recevoir. Que nous soyons des mariés
ou des célibataires, nous trouverons une force dont nous avons
besoin chaque jour, et surtout dans les moments où la tristesse et
la solitude envahissent nos cœurs.
En plus de la communion dont le
chrétien célibataire peut jouir dans l'Église, il trouvera un
deuxième remède au problème de la solitude quand il suit l'exemple
de son Seigneur, qui «allait de lieu en lieu faisant du bien»
(Actes 10.38). Soyons, comme Jésus, des serviteurs. Quand le
chrétien occupe son temps par des actes de charité pour aider les
autres, il ne lui reste plus beaucoup de temps pour se sentir seul.
Même quand on n'a pas beaucoup d'argent, on peut trouver des
manières de servir dans son assemblée ou dans son quartier. On
fera encore mieux quand on s'associe à d'autres célibataires dans
l'Église pour réaliser ensemble de bonnes œuvres au nom de Jésus.
Il faut reconnaître qu'il y a des
chrétiens célibataires qui sont vraiment isolés. Ce n'est pas par
choix qu'ils ne se réunissent pas avec une Église fidèle, car il
n'y en a pas dans leur localité. Même de telles personnes ont une
source de réconfort: l'assurance de la présence du Seigneur
lui-même. Une fois quand l'apôtre Paul était prisonnier, il s'est
retrouvé, paraissait-il, tout seul. Mais il dit à Timothée: «Dans
ma première défense, personne ne m'a assisté, mais tous m'ont
abandonné. Que cela ne leur soit point imputé! C'est le Seigneur
qui m'a assisté et qui m'a fortifié» (2 Timothée 4.16,17). Jésus
a bien promis, non seulement à ses apôtres, mais à tous ses
disciples: «Voici, je suis avec vous tous les jours, jusqu'à la fin
du monde» (Matthieu 28.20). Et encore: «Dieu lui-même a dit:
‘Je ne te délaisserai point, et je ne t'abandonnerai point'»
(Hébreux 13.5).
La tentation sexuelle
Une autre difficulté qui se présente
à beaucoup de célibataires est le besoin de se garder sexuellement
purs. Les seuls rapports sexuels que Dieu approuve sont les relations
hétérosexuelles dans le contexte du mariage. Dans le monde
moderne, beaucoup ne se rendent même pas compte que le sexe entre
deux célibataires est condamné par Dieu: «Que le mariage soit
honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure, car Dieu
jugera les impudiques et les adultères» (Hébreux 13.4). (Les
«impudiques» sont ceux qui ont des rapports sexuels en dehors du
mariage.) Les comportements sexuels de ceux qui nous entourent, tout
comme les comportements sexuels qui sont présentés dans les films,
les romans et la musique comme étant complètement normaux,
influencent malheureusement beaucoup de chrétiens célibataires à
devenir consommateurs de la pornographie, à s'engager dans les
relations sexuelles ou même à vivre en concubinage. Le monde leur
dit qu'il est malsain de réprimer les désirs sexuels; que plus
personne de nos jours ne reste vierge jusqu'au mariage; qu'il faut
avoir des rapports sexuels avec une personne avant de l'épouser pour
être sûr que l'on sera satisfait dans cet aspect de son mariage;
qu'il est impossible pour un homme de s'abstenir du sexe pendant des
années et que Dieu ne demanderait pas l'impossible. Bref, on dit
beaucoup de choses. Mais la Bible dit: «La volonté de Dieu est que
vous deveniez saints: pas de liberté sexuelle. Que chacun de vous
sache faire usage de son corps avec sainteté et respect, au lieu de
s'abandonner à ses passions comme les païens qui ne connaissent pas
Dieu. Que personne ne fasse tort et n'abuse de ses frères et sœurs
dans ce domaine, car le Seigneur fera justice de tout cela comme nous
vous l'avons dit et redit. Car Dieu ne nous a pas appelés à
l'impureté mais à la sainteté, et si quelqu'un se moque de cet
avis, il se moque, non d'un homme, mais de Dieu qui met en vous son
Esprit Saint» (1 Thessaloniciens 4.3-8, Bible des Communautés
Chrétiennes).
Il est bien vrai que Dieu ne demande
pas l'impossible. Mais il n'est pas impossible de se maîtriser
sexuellement. «Les tentations auxquelles vous avez été exposés
ont été à la mesure de l'homme. Dieu est fidèle; il ne permettra
pas que vous soyez tentés au-delà de vos forces. Avec la tentation,
il vous donnera le moyen d'en sortir et la force de la supporter» (1
Corinthiens 10.13, TOB). Ce n'est pas pour nous priver de bonheur que
Dieu interdit le sexe en dehors du mariage; c'est pour préserver
quelque chose de spécial et même de sacré afin qu'il ait toute sa
valeur pour exprimer l'amour exclusif dans le mariage, une relation
d'engagement mutuel. Celui qui nous a créés sait ce qui convient le
mieux dans ce domaine de la vie, comme dans tout autre. Faisons-lui
confiance, et soyons soumis à sa volonté.
Avant de laisser le sujet de rapports
sexuels, précisons que les fiancés, c'est-à-dire ceux qui se sont
formellement engagés à se marier l'un avec l'autre, sont appelés à
vivre dans la pureté et la maîtrise de soi. Ils réserveront au
temps du mariage la cohabitation et les relations sexuelles. Les
fiançailles ne constituent pas une période d'essai sexuel.
La confiance en Dieu
Il est vrai que certaines personnes
sont célibataires parce qu'ils choisissent de ne pas se marier, ou
de se marier seulement après avoir atteint certains objectifs dans
la vie, des objectifs académiques, professionnels ou économiques.
Il est également vrai qu'un grand nombre de célibataires ne le sont
pas par leur propre choix. Ils n'ont pas encore trouvé de partenaire
pour la vie, ou ils ont perdu leur époux/épouse, et ils en
souffrent profondément. Ils se demandent pourquoi Dieu leur aurait
enlevé leurs compagnons, ou pourquoi il ne leur donne pas l'occasion
de découvrir le bonheur de la vie conjugale. Il leur arrive même de
penser que Dieu n'écoute pas la prière, qu'il ne veut pas leur
bonheur, ou qu'il est méchant à leur égard.
En fait, de tels cas font partie des
nombreuses situations dans la vie où nous devons faire confiance à
notre Dieu. Nous ne savons pas de quelle manière Dieu va se
servir de telle épreuve pour en produire du bien, mais nous n'avons
pas besoin de savoir comment il le fera. Il suffit de croire à sa
promesse: «Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au
bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son
dessein» (Romains 8.28). Faites-lui confiance. Rappelez-vous qu'il
sait mieux que nous ce qui nous convient, et le moment qui convient
pour nous le donner. Soyez patient. Apprenez ce que Dieu veut vous
apprendre. Cultivez le contentement. Remerciez Dieu pour les
bénédictions qu'il vous accorde chaque jour et pour la gloire
éternelle qui vous attend au ciel. Par la prière confiez à Dieu
vos soucis, «et la paix de Dieu, qui dépasse tout ce que
l'homme peut comprendre, gardera vos cœurs et vos esprits en
Jésus-Christ» (Philippiens 4.7).
Dois-je me marier ou rester
tel que je suis?
Contrairement à ce que beaucoup de
gens pensent, ni le mariage ni le célibat n'est un état supérieur
en lui-même. Il y a des personnes pieuses et acceptables à Dieu
dans les deux «camps». Mais il y a ceux qui auraient
particulièrement intérêt à se marier, ceux qui feraient mieux de
ne pas se marier, et puis ceux qui n'ont même pas le droit devant
Dieu de se marier.
Ceux qui sont frustrés par la non
satisfaction de leurs désirs sexuels devraient penser au mariage. On
ne se marie pas seulement pour le sexe – loin de là – mais il
figure valablement dans la décision. L'apôtre Paul écrit: «Il est
bon pour un homme de ne point toucher de femme. Toutefois, pour
éviter l'impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme
ait son mari… Je voudrais que tous les hommes fussent comme moi;
mais chacun tient de Dieu un don particulier, l'un d'une manière,
l'autre d'une autre. À ceux qui ne sont pas mariés et aux veuves,
je dis qu'il leur est bon de rester comme moi. Mais s'ils manquent de
maîtrise de soi, qu'ils se marient; car il vaut mieux se marier que
de brûler» (1 Corinthiens 7.1,2,7-9). Étant conscient des pièges
dans lesquels tombaient souvent les jeunes veuves, Paul leur
recommandait le remariage: «que les jeunes se marient, qu'elles
aient des enfants, qu'elles dirigent leur maison, qu'elles ne donnent
à l'adversaire aucune occasion de médire» (1 Timothée 5.14).
Par contre, ceux qui n'ont pas d'autre
choix que de se marier avec quelqu'un de mauvais caractère feraient
mieux de s'en garder. L'homme sage dit en Proverbes 21.9,19: «Mieux
vaut habiter à l'angle d'un toit, que de partager la demeure d'une
femme querelleuse… Mieux vaut habiter dans une terre déserte,
qu'avec une femme querelleuse et irritable». Il ajoute en
Écclésiaste 7.26: «La femme qui est un piège donne plus
d'amertume que la mort». «Le charme est trompeur et la beauté
passagère, seule une femme soumise au Seigneur est digne d'éloge»
(Proverbes 31.30). Mieux vaut rester célibataire que de se marier à
la hâte et se trouver lié à une personne qui nous rend la vie
spirituelle plus difficile. Une fois marié, on doit faire avec.
Jésus dit: «Que l'homme ne sépare pas ce que Dieu a joint»
(Matthieu 19.6).
Enfin, certains «célibataires»,
c'est-à-dire ceux qui se sont divorcés contrairement aux Écritures,
n'ont pas le droit de se marier encore. Jésus dit que «celui qui
répudie sa femme, sauf pour fornication, et qui en épouse une
autre, commet un adultère» (Matthieu 19.9). Dieu ne reconnaît
comme valable qu'une seule cause pour le divorce: l'homme ou la
femme innocent(e) dont le conjoint lui a été sexuellement infidèle
peut divorcer et se remarier. Pour tout autre cas de divorce, Jésus
enseigne qu'une personne qui divorce son mari ou sa femme l'expose à
devenir adultère, et quiconque épouse une personne divorcée pour
autre raison commet un adultère (Matthieu 5.32). Voilà pourquoi
Paul écrit en 1 Corinthiens 7.10,11: «Que la femme ne se sépare
point de son mari (si elle est séparée, qu'elle demeure sans se
marier ou qu'elle se réconcilie avec son mari), et que le mari ne
répudie point sa femme».
Conclusion
Que vous soyez célibataire par choix
ou par nécessité, que vous ayez l'intention de rester célibataire
pour toute la vie ou juste pour un temps, ne considérez surtout pas
cette condition comme une malédiction. Pendant que vous êtes
célibataire, jouissez de cet avantage: «Un homme qui n'est pas
marié se préoccupe des affaires du Seigneur; mais celui qui est
marié se préoccupe des affaires du monde, il cherche à plaire à
sa femme, et il est partagé entre deux préoccupations… Je dis
cela pour votre bien et non pour vous imposer une contrainte; je
désire que vous viviez de la façon qui convient le mieux» (1
Corinthiens 7.33-35). L'apôtre Paul était tellement satisfait
dans son état célibataire, qu'il aurait souhaité que tout le monde
puisse être comme lui (1 Corinthiens 7.7). «J'ai appris à être
satisfait partout et dans toutes les circonstances… Je peux faire
face à toutes les situations grâce au Christ qui me fortifie»
(Philippiens 4.12,13).
Extrait de la revue Chemin de vérité.
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