Vision
du 27 novembre 2017 - Duo de prière
Je voyais une armée à cheval
derrière un chef d'armée monté sur un cheval blanc.
Ils étaient postés sur le bord
d'une falaise surplombant une vallée désertique.
Ils étaient venus pour observer les
territoires à conquérir et l'ennemi à combattre, mais il n'y avait rien devant
eux sauf une plaine vide qui semblait partir en lambeaux dans le lointain.
Le monde, face à eux, n'avait rien
à leur offrir.
Alors, face à leurs interrogations,
une voix résonna dans les cieux : "Retournez sur vos pas et affermissez
mon royaume !"
Derrière eux, sur les hauteurs de
cette immense falaise, reposait en effet un royaume, comme une ville fortifiée,
qu'ils avaient délaissée pour partir à la conquête de nouveaux territoires.
Avant qu'ils ne fassent demi tour,
je vis une racine pousser sous leurs pieds et descendre toute la falaise jusque
rejaillir en bas au milieu de la vallée.
Ne comprenant pas ce que signifiait
cette vision, nous avons encore prié et nous avons reçu les versets suivants :
Matthieu 16.26 "Que
servirait-il à un homme de gagner tout le monde, s’il perdait son âme ? "
et Matthieu 6:33
"Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes choses
vous seront données par-dessus."
Nous
avons aussi reçu les mots suivants : LEKH-LEKHA !
Il faut dire que Xavier avait
déjà reçu ces mots trois semaines plus tôt, prononcés par un frère à son
encontre, puis lues dans la bible hébraïque qu'il venait de recevoir en cadeau
et d'ouvrir...
Alors que peut bien signifier cette expression hébraïque si souvent
oubliée par nos traducteurs et remise sur le devant par le Saint Esprit, pour
nous ?
On la trouve dans la bible au livre de la
Genèse 12-2 dans la version
d'André Chouraqui, seule version française à prendre en compte la version
littérale hébraïque et à traduire l'expression
"Lekh-lekha"
:"IHVH–Adonaï dit à Abrâm: «Va pour toi, de ta terre, de ton enfantement,
de la maison de ton père, vers la terre que je te ferai voir. Je fais de toi
une grande nation. Je te bénis, je grandis ton nom: sois bénédiction." (lien)
"Va pour toi !" est la première injonction adressée par Dieu à Abram
; c'est par ces paroles que l’Éternel se révèle à lui et lui donne ses
instructions auxquelles sont associées de grandes promesses de bénédiction.
"Lekh lekha" est un appel
divin qui impliquait une réponse de la part d'Abram.
Cela réclamait un choix et une décision
personnelle, mais cela indiquait aussi que l'obéissance du patriarche serait
dans son intérêt, pour lui, pour son bonheur et son épanouissement personnel.
Cette vie à laquelle Dieu appelait
Abram était complètement nouvelle et inconnue, c'est pourquoi il devait y
entrer par la foi, laissant derrière lui son passé et tout ce qui l'y
rattachait et le rassurait.
Hébreux 11.8 "Par la foi, Abraham, étant appelé, obéit pour s’en
aller au lieu qu’il devait recevoir pour héritage ; et il s’en alla, ne sachant
où il allait."
Comme Abraham, le père de la foi, dont nous devons suivre l'exemple, nous
devons répondre à l'appel de Dieu, car cet appel est pour nous ; pour notre
bien... c'est dans ce chemin inconnu que nous devons entrer afin de pleinement
accomplir la volonté de Dieu et nous épanouir dans son intimité et ses
bénédictions. C'est en avançant dans ce chemin au bras de notre bien aimé (
comme la
Sulamithe) que nous serons transformés de gloire en gloire à l'image du
Christ et délivrés du péché et de ses conséquences néfastes sur nos cœurs, nos
vies, nos relations et notre environnement...
Par sa parole et son Esprit, Dieu œuvre en effet à inverser la spirale de la
dégénérescence morale dans
laquelle l'humanité a été enfermée
depuis son bannissement du jardin d’Éden, à cause du péché.
Ainsi de la chute à la croix, où le
pardon et la réconciliation deviennent enfin possibles et accessibles, Dieu n'a
cessé, à travers les différentes alliances, d’œuvrer pour restaurer ce
qui en nous avait été dégénéré par le péché.
La bible témoigne de l'amour divin en faveur de ses créatures, et de son
entreprise de restauration !
Et le terme hébraïque "Lekh
lekha" témoigne aussi de cet amour infini, puisqu'il signifie : va vers
ton véritable être, ton être le plus élevé, celui que tu ne pourrais atteindre
par toi même, cet être glorieux, régénéré, sans tâche ni ride...
Indéniablement, au delà des conséquences matérielles et géographiques cet appel
allait entraîner Abram dans un voyage intérieur, car quand Dieu a dit à
Abraham Lekh-lekha - quitte ton pays, ta patrie et la maison de ton père, cela
signifiait : "Développe-toi au-delà et même peut être à l'inverse de ton
moi génétique, de ton caractère et de ton identité marqués par tes ancêtres,
ton éducation familiale, tes maîtres et tes amis... au-delà de ton instinct, de
ton environnement et de tes raisonnements humains, au-delà de ta volonté propre
et de tes désirs naturels (de ton pays natal) !
Il faut transcender ton passé même
ses côtés positifs, sortir de ta nature, de tes habitudes et de ta logique
humaine pour désormais marcher par la foi, à l'écoute de Dieu et devenir celui
ou celle que Dieu veut que tu sois...
Chacun de nous, même s'il lui
arrive de rêver d'aventures, se sent avant tout en sécurité chez ses parents,
dans sa ville, dans son pays. C'est pourquoi Dieu exige parfois un arrachement
pour que nous soyons, par dessus tout, attachés à lui, pour qu'il devienne
notre unique repère, notre guide, notre terre, notre tout !
Dieu a déraciné Abram de sa terre natale, de ses repères et de son confort, de
sa famille et de ses sécurités humaines pour en faire un nomade, un homme
toujours en chemin ; un homme qui ne s'attache plus à la terre, même pas à
Canaan, mais qui apprend continuellement alors qu'il est en chemin vers sa
patrie céleste.
Beaucoup aiment arriver au but de leur voyage mais n'aiment pas et ne profitent
pas du voyage en lui même. Pourtant le voyage est important, aussi important
que le but !
Dieu veut nous bénir à travers ce
voyage et il nous bénit parce qu'il nous aime et qu'il veut se révéler à
travers nous. A chaque instant, en toute circonstance, son intension est de
nous faire du bien.
Dieu n'attend pas que nos
difficultés se résolvent ou que notre voyage soit terminé pour nous
bénir.
Il nous bénit maintenant, au milieu
même des difficultés et à travers elles, à chaque pas, à chaque tournant, à
chaque vallée à traverser ou à chaque montagne à gravir . Il nous donne ce
qu'il juge être le meilleur pour nous, même si nous ne sommes pas d'accord avec
sa façon de voir les choses.
Francis Schaeffer a écrit : "La plupart des chrétiens, sinon tous,
expérimentent que leur guérison ici bas commence avec la guérison de leur
déchirure intérieure provoquée par la chute et le péché. L'homme est d'abord
séparé de Dieu, puis de lui-même et enfin, de ses semblables et de la nature.
Le sang du Seigneur rétablira tous ces liens de manière totale et parfaite lors
du retour de Jésus. Mais déjà maintenant il peut y avoir une guérison
substantielle, en particulier des séquelles laissées par la séparation de
l'homme d'avec lui-même. C'est le premier pas vers notre affranchissement des
conséquences de l'esclavage du péché dans la vie présente."
Francis Schaeffer nous éclaire sur la profonde portée spirituelle de cet appel
"Lekh lekha", adressé au père de la foi qui a tracé un sillon ancien
sur notre terre et qui nous invite aussi à le suivre, à devoir nous aussi
quitter notre nature déchirée, meurtrie et profondément abîmée par le péché
originel, à abandonner à Dieu les liens affectifs qui nous attachent à cette
terre...
Sans nous détacher de certains
repères culturels, de certaines croyances, de certaines habitudes liées à
notre éducation, nous demeurons loin de Dieu.
Ces liens sont autant d'entraves
qui bloquent notre croissance spirituelle et donc notre cheminement spirituel.
L'appel à quitter sans savoir où
l'on va, nous place dans une zone d'incertitudes propice à la foi et à une plus
grande dépendance de Dieu.
"Lekh lekha" commence par
une déchirure affective et géographique, non pour qu'Abram s'attache à un
nouveau pays (Canaan) ou à une nouvelle famille (Isaac...) mais pour qu'il
s'attache à Dieu et au ciel.
Jusqu’à la naissance d’Isaac,
Abraham n’avait pas d’autre appui pour sa foi que la promesse divine. Ensuite,
il pouvait être tenté de s’appuyer sur Isaac ; c’est pourquoi Dieu lui
demanda de lui sacrifier son fils.
Nous sommes toujours en danger de
mettre notre confiance dans les dons reçus de Dieu en réponse à notre
foi ; il faut les lui remettre, et nous élever à une foi parfaite.
Hamilton Smith a écrit : "La
vie d’Abraham illustre un autre aspect de la foi ; si la vie de la foi est
éprouvée par les occasions présentées par le diable de revenir en arrière, elle
est aussi mise à l’essai par les épreuves envoyées de Dieu, afin de montrer sa
valeur."
A travers le mot "Lekh" , l'Eternel a encore voulu dire à Abraham :
" Va de l'avant, progresse ! Ne t'arrête jamais sur le chemin que Je
t'indique; ne crois jamais que tu as atteint le but final et que ta tâche est
achevée. Toute ta vie, toujours, va de l'avant ! "
Hébreux 11.13 "C’est dans la foi qu’ils sont tous morts
(les héros de la foi), sans avoir obtenu les choses promises; mais ils les ont
vues et saluées de loin, reconnaissant qu’ils étaient étrangers et voyageurs
sur la terre."
"Lekh" est un verbe écrit dans un temps actif, indiquant une marche
continuelle qui devient une manière de vivre.
Abram ne devait jamais s'enraciner,
"s'endormir sur ses lauriers", s'appesantir sur ses acquis !
Chaque fois qu'il était tenté de le faire, Dieu lui a ordonné de se remettre en
marche ou l'a bousculé par des évènements et des circonstances particulières
(famine, querelles entre bergers, guerre, appel à donner Isaac en sacrifice...)
La vie par la foi est une vie en mouvement, une marche continuelle, opposée à
celle de nos contemporains, autant qu'à ceux d'Abram qui avaient construits la
tour de Babel. Ils sont anthropocentriques, qui aiment s'approprier une terre
et s'installer pour mutualiser leurs forces, s'enraciner, faire carrière
et se faire un nom, tout en défiant Dieu et sa gloire.
1 Pierre 2.11 "Bien-aimés, je vous exhorte, comme étrangers et
voyageurs sur la terre, à vous abstenir des convoitises charnelles qui font la
guerre à l’âme. "
Hébreux 11.9 "C’est par la foi qu’il vint s’établir dans la
terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi
qu’Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse."
Le terme grec traduit par "s'établir" est "paroikeo" et il
signifie : habiter dans une maison de passage.
Le fait qu'Abraham, Isaac et Jacob
habitèrent sous des tentes indique qu'ils ne se sont pas enracinés en Canaan.
Le chrétien, héritier comme Isaac et Jacob de la promesse faite à Abram, marche
à contre courant du monde matérialiste et anthropocentrique, il n'embrasse pas
les coutumes du pays, il ne vit pas comme les autres, mais comme un citoyen du
royaume des cieux.
Il est bien spécifié que la terre
promise était une terre étrangère afin que les juifs comprennent que le
véritable pays de la promesse n'était pas Canaan qui avait une valeur
figurative.
Abraham attendait bien une autre
cité ; celle qui est éternelle et céleste !
Actes 7.5 "Dieu ne donna à Abraham aucune propriété en ce pays,
pas même de quoi poser le pied..."
Être un étranger signifie que l'on n'a pas les mêmes habitudes, les mêmes
façons de vivre, la même mentalité que les autres. Ainsi nous devons nous
différencier des gens de ce monde et cela doit être évident aux yeux de tous.
L'appel de Dieu intègre toute notre vie, comme elle intégrait toute la
vie d'Abraham.
Ce n'est pas un appel pour quelques
jours ou quelques semaines mais pour toute la vie.
Cela ne concerne pas un domaine de
notre vie mais tout ce que nous sommes et tout ce que nous possédons.
Quand Dieu nous appelle à sortir du
monde, ce n'est pas de façon partielle, mais entière et intégrale !
On ne peut compartimenter notre vie
en suivant Dieu partiellement.
Son appel touche toute notre vie :
notre travail, notre famille, nos relations, nos finances, notre emploi du
temps...
L'obéissance de la foi amène
toujours à quitter son pays d'origine pour aller dans un nouveau pays, même si
ce n'est pas une question de géographie ; nous quittons en quelque sorte le
monde pour nous attacher au royaume de Dieu.
Alors est -ce à dire que lorsqu'on est au service de Dieu on n'a
pas le droit de jouir de la sécurité, de la quiétude, du bien-être ? Loin
de là.
N'oublions pas qu'après avoir dit "Lekh", l'Eternel ajoute :
"Lekha", qui signifie : " pour toi ". "
Si tu vas comme Dieu te le demande, si tu agis selon sa volonté, ce sera "
pour toi ", pour ton bonheur, pour l'épanouissement de ton être régénéré,
pour ta satisfaction, pour que tu deviennes peu à peu, au fil du temps et de
ton voyage spirituel, celui que Dieu voulait que tu sois !
C'est toi qui, le premier, seras
heureux de t'être laissé aller, d'avoir accepté de te laisser guider par lui,
tu seras riche de sa présence, de ses bénédictions, et de tout ce que tu auras
appris pendant ton voyage.
C’est dans l’intention de l’amener
à chercher en lui son bonheur, à faire de lui son tout, que Dieu adressa à
Abraham son appel à quitter son pays et sa parenté pour aller dans un pays
qu’il lui montrerait.
Dieu voulait l’avoir seul avec lui,
loin de tout lien et de tout appui extérieur, pour lui apprendre à trouver tout
en lui.
Et c’est par la foi qu’Abraham
obéit, voyant par la foi, non seulement un pays lointain et la promesse qui s’y
rattachait, mais surtout le Dieu vivant qui ne manquerait pas d’accomplir sa
promesse.
C’est toujours la foi qui pousse un
homme à se lancer dans l’inconnu, parce qu’elle s’empare de l’invisible.
Ce serait se moquer de Dieu que de prétendre avoir confiance en lui, tout en
refusant de lui obéir.
Une des premières choses que Dieu
attend de nous, c’est que nous nous séparions du monde pour marcher avec lui,
partout où il nous conduira.
Jamais une âme, qui s’abandonne à
lui pour faire sa volonté en toutes choses, ne sera déçue.
Genèse 12.4 "Abram partit, comme l’Éternel le lui avait
dit..."
La forme verbale en hébreu est au mode imparfait ou futur non accompli,
indiquant une action inachevée, un processus qui ne s'arrête jamais...
Et en effet, si Abram arriva en
Canaan, il n'est pas encore arrivé dans la patrie céleste qu'il attendait et où
il pourra définitivement s'arrêter pour y prendre du repos, il attend encore
tous les élus, afin qu'ensemble nous entrions dans la maison du père, dans son
ciel de gloire...
Hamilton Smith a écrit :
"Abraham déclara clairement qu’il était étranger et pèlerin, mais Lot
manifesta tout aussi clairement qu’il se contentait de suivre un homme, car il
est rapporté à trois reprises qu’il allait avec Abraham. Ainsi, lorsque
l’occasion se présenta, Lot la saisit et retourna dans les villes de la plaine,
alors qu’Abraham poursuivait son chemin vers la cité de Dieu !"
En cheminant avec Dieu, nous sommes
affranchis des limites de nos propres capacités et de notre vieille nature
charnelle dysfonctionnelle ; nous sommes aussi affranchis de notre ancienne
identité marquée par la vie de nos ancêtres, notre filiation charnelle, notre
éducation, nos coutumes et nos croyances...
En répondant à l'appel divin, nous
sommes amenés à transcender notre passé (même ses aspects qui nous paraissaient
légitimes, bons pour nous et agréables...), nous sommes appelés à sortir de
notre nature pécheresse et de ses habitudes mauvaises et à marcher dans un
renouvellement constant de notre intelligence, de notre volonté et de nos
affections...
Henrietta Mears (fondatrice de l'école du dimanche au XIXe siècle) a
écrit : "Nous devrions savoir que Dieu attend une chose de nous : que
nous nous dépouillions de tout pour dépendre ensuite de Lui pour tout ;
nous devrions comprendre que son intension est de nous amener là où nous
n'avons rien en dehors de lui."
Si nous ne le faisons pas et
regardons en arrière nous serons bloqués dans notre avancée spirituelle et finirons
statufiés comme la femme de Lot.
Si nous ne cheminons pas
constamment à contre courant du monde et de ses affections, nous tournerons en
rond indéfiniment, comme les israélites ont tourné dans le désert, parce que
même s'ils avaient quitté l’Égypte, l’Égypte n'était pas sortie de leurs cœurs
!
"Lekh lekha" n'est pas un
appel à aller vers une destination terrestre, ni une errance permanente, c'est
un appel à voyager avec Dieu.
Rachi, un commentateur juif du XXIe siècle, a écrit : "Quand on est
constamment en route, on court trois risques : on a moins d'enfants, on a moins
d'argent et de biens, on a moins de renommée."
Pourtant, en dépits de toute
logique humaine, Ces trois choses qui auraient pu faire défaut à Abraham,
sont celles que Dieu lui a promis dans Genèse 12.2 "... je
te ferai devenir une grande nation et je te bénirai, et je rendrai
ton nom grand, et tu seras une bénédiction..."
et dans Genèse 22.17
"Je te bénirai. Tes enfants et les enfants de leurs enfants, je les rendrai
aussi nombreux que les étoiles du ciel et les grains de sable au bord de la
mer. "
Nous lisons aussi dans Genèse
13.2 "Abram était très riche en troupeaux, en argent et en
or."
et dans Genèse 17.5
"On ne t’appellera plus Abram (signifiant père élevé) ; mais ton nom sera
Abraham (signifiant père d'une multitude de nations), car je te rends père
d’une multitude de nations."
Répondre à l'appel du "Lekh
Lekha" en suivant Abraham dans le chemin de la foi n'est pas synonyme
d'ascétisme et de stérilité, mais d'abondantes bénédictions !
Si dans un premier temps Dieu doit
nous arracher à nos liens terrestres, très vite il panse nos déchirures et nous
comble de ses bienfaits.
Il nous dépouille pour mieux nous
revêtir et nous déracine pour mieux nous implanter dans son royaume.
"Je dois être prêt à renoncer à ce que je suis dans le but de devenir ce que je serai." Albert Einstein
Job l'a affirmé, car par
expérience, il a appris que Dieu fait la plaie, et il la bande ; il blesse, et
sa main guérit. (Job 5.18) Car il y a un temps pour tout sous le
soleil...
La vie avec Dieu n'est pas
seulement une vie de renoncement et de souffrance, mais c'est aussi une vie
riche de bénédictions spirituelles, de transformations intérieures pour le
meilleur de nous-mêmes, et de bénédictions matérielles (et en disant cela je
n'approuve pas l'évangile de la prospérité !).
Néanmoins, Jésus a dit à ses
disciples dans Marc 10.29-30 "Je vous le dis en vérité, il n’est
personne qui, ayant quitté, à cause de moi et à cause de la bonne nouvelle, sa
maison, ou ses frères, ou ses sœurs, ou sa mère, ou son père, ou ses enfants,
ou ses terres, ne reçoive au centuple, présentement dans ce siècle-ci, des
maisons, des frères, des sœurs, des mères, des enfants, et des terres, avec des
persécutions, et, dans le siècle à venir, la vie éternelle."
Et dans Marc 8.35, Jésus
déclare : "Celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui
perdra sa vie à cause de moi et de la bonne nouvelle la sauvera."
"Lekh lekha", "Va
pour toi-même" !
En voulant conserver ta vie
naturelle, pécheresse avec toutes ses affections et ses liens anciens tu
n'obtiendras pas le salut de ton âme et la vie éternelle, mais en mourant à
toi-même et à ton ancien moi pécheur, tu trouveras la vie divine, le
"zoé", la vie éternelle et nouvelle que Dieu veut te donner !
Si nous ne répondons pas à l'appel divin "Lekh lekha" et restons
accrochés à nos affections d'autrefois, nous repartirons tout tristes comme le
jeune homme riche, mais si nous obéissons à Dieu, comme l'a fait le père de la
foi, nous profiterons comme lui de la bénédiction divine et plus encore, car
Dieu dit en effet à Abram, tu seras une "berakah", c'est à dire une
source de bénédictions.
Être une source de
bénédictions, n'est-ce pas plus que de recevoir des bénédictions ?
A la Samaritaine qui venait puiser
de l'eau aux puits de ce monde, Jésus a dit : "celui qui boira de l’eau
que je lui donnerai n’aura jamais soif, et l’eau que je lui donnerai deviendra
en lui une source d’eau qui jaillira jusque dans la vie éternelle." Jean
4.14.
A Abram, comme à la samaritaine, Dieu a révélé LA source de bénédictions qui
n'est pas seulement comme un rocher déversant de l'eau dans le désert de ce
monde.
Ce rocher qui suivait les
israélites dans le désert et les abreuvait miraculeusement, c'est Christ qui
vit en nous par son Esprit et qui veut faire de chaque enfant de Dieu une
source d'eau vive désaltérant ceux qui sont assoiffés de justice, d'amour et de
vérité...
Il veut faire de nous des sources
de bénédictions, des chrétiens fertiles enfantant de nombreuses âmes, des
chrétiens avec un nom grand puisqu'ils portent celui de leur père céleste, le
nom du roi des rois, du seigneur des seigneurs !
Voulez-vous répondre à cet
appel divin, à cette sainte vocation "Lekh lekha" ?
Voulez-vous devenir de
véritables disciples du Christ qui le suivent, quittent et marchent à sa suite
pour devenir des bénédictions ?
Le 1er aout 1991,
nous avons reçu cet appel "Lekh lekha" à tout quitter et avec le
recul, nous pouvons remercier Dieu pour cette déchirure et ce voyage permanent
qui nous a tellement enrichis et bénis.
Voici quelques exhortations reçues
à cette époque qui vous aideront peut être dans vos choix et vos cheminements
présents :
1992
"Le grand départ".
Nous avons voyagé pendant 8 ans avant de nous sédentariser à nouveau en
2000, mais dans notre âme et notre esprit nous sommes toujours en chemin
avec Dieu, toujours en apprentissages, en remises en question, toujours
prêts à suivre la volonté de Dieu ici ou ailleurs...
Xavier et Sophie Lavie
Dans quelques jours les messages "Lekh lekha (Va pour toi et va
vers toi) " de Xavier Lavie prêchés les dimanches 7 et 14 janvier
seront en ligne sur le site addlaciotat.com