1 Corinthiens 6.12 "Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile ; tout m’est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit."
Ces mêmes paroles reviennent avec un léger changement dans 1 Corinthiens 10.23.
Ce principe de liberté chrétienne, vrai en lui-même: toutes choses me
sont permises, paraît avoir été la maxime favorite de quelques membres
de l’Eglise de Corinthe.
Lorsque l'on étudie le contexte spirituel de cette église à cette
époque, nous comprenons mieux pourquoi...! (1 Corinthiens 5.1 "On entend
dire généralement qu’il y a parmi vous de l’impudicité, et une
impudicité telle qu’elle ne se rencontre pas même chez les païens ;
c’est au point que l’un de vous a la femme de son père.")
Paul ne nie pas la vérité de cette maxime, il l’adopte au contraire;
mais il fait sentir à ses lecteurs que, comme toute vérité exagérée ou
déplacée devient une erreur, cette maxime, ainsi faussée, pouvait
autoriser les plus coupables abus.
Malheureusement un tel slogan, dans sa plus mauvaise interprétation, est
encore utilisé comme moyen de justifier certaines pratiques...ni
innocentes et encore moins utiles...!
Aussi l’apôtre, sans nier cette maxime, la rectifie dans l’application
par deux autres principes qui lui servent de contre-poids : d’abord, il
faut que l’usage de la liberté soit toujours dirigé par l’amour du
prochain, c’est-à-dire par ce qui lui est avantageux, qui l’édifie
(c’est ce qui se trouve développé dans 1 Corinthiens 8 et suivants);
ensuite, si l’on entend par liberté simplement l’autorisation de
choisir entre le bien et le mal, au lieu d’y voir l’affranchissement du
péché, elle ne tarde pas à se transformer en une honteuse servitude.
Paul dit : "Tu es maître de manger et de boire; fort bien, mais prends
garde que ce besoin ne devienne une volupté qui fasse de toi son
esclave. Si tu dis: Il m’est bien permis de mener une vie douce et
commode au sein des jouissances, l’apôtre te répond: Tu ne le fais déjà
plus comme un homme qui en a le pouvoir, mais tu es l’esclave d’une
telle vie." Chrysostome.
Pour résumer: Si tout m’est permis dès le moment que ce que je ne pêche pas, ce que je fais n'est pas pour autant utile surtout si tout cela peut finalement nuire à la personne qui les pratique et aussi à ses frères.
Paul dit : Je ne me laisserai pas asservir par quoi que ce soit.
Il ne laissera aucun désir de son corps le dominer ou « régner » sur
lui. Il nous est possible, malgré la vraie liberté que nous avons
trouvée en Christ, de permettre à nos désirs charnels de nous asservir à
nouveau.
Pourtant, notre liberté en Christ n’est pas faite pour que nous péchions, mais pour que nous servions Dieu !
Ne laissons donc pas le péché nous dominer (Jean 8.34).
Pasteur Xavier LAVIE
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