Marc 2/1 à
5: "Quelques jours après, Jésus
revint à Capernaüm. On apprit qu’il était à la maison, et il s’assembla un si
grand nombre de personnes que l’espace devant la porte ne pouvait plus les
contenir. Il leur annonçait la parole. Des gens vinrent à lui, amenant un
paralytique porté par quatre hommes. Comme ils ne pouvaient l’aborder, à cause
de la foule, ils découvrirent le toit de la maison où il était, et ils
descendirent par cette ouverture le lit sur lequel le paralytique était couché.
Jésus, voyant leur foi, dit au paralytique: Mon enfant, tes péchés sont
pardonnés."
Introduction:
La lecture de ce passage de
l'évangile de Marc ne peut nous laisser indifférent!
Lorsque nous considérons
l'histoire qu'il nous relate, nous sommes placés devant une magnifique leçon de
spiritualité, de foi, de fraternité.
En effet, ces versets nous
poussent à réfléchir sur ce que doit être, aujourd'hui encore, la mission de
base de l'Église.
L'église a-t-elle pour
mission d'accueillir que des braves personnes, des gens propres dans tous les
sens du terme, des hommes et des femmes qui vivent avec sagesse et qui sont bien
habillés?
Ou, se doit-elle
d'accueillir des blessés de la vie qui ont un désir profond de s'en
sortir?
1. Jésus était à la maison!
L'apôtre Marc commence son
récit en nous informant que Jésus était de retour à Capernaüm et qu'il était à
la maison.
Capernaüm dont nom veut dire
"village de consolation" était un endroit où Jésus aimait venir.
Peut être était-ce en raison de la signification de son nom qui résume si bien
le ministère du Seigneur...!
Mais que voulait dire
l'apôtre Marc en déclarant que Jésus était de retour à la
maison?
Jésus avait-il une
résidence à Capernaüm?
Avait-il une villa sur
la rive Ouest du lac?
Non, Jésus n'avait pas de
résidence privée à Capernaüm. On pense que c’est certainement dans la maison de
Simon (Pierre) et d'André qu'il trouva à s'héberger à chaque fois qu'il venait
dans ce village.
L'information que Jésus était
à la maison attira une grande foule!
En effet, quelques jours
auparavant le Seigneur avait guéri de nombreuses personnes et avait chassé
beaucoup de démons. Sa renommée le précédait et la foule était attirée par les
miracles qu'il accomplissait.
Ne croyez-vous pas que
la réputation est pour une grande part dans
l'évangélisation?
Quelle réputation
l'Église a de nos jours?
Quelle image
transmet-elle?
Attire-t-elle ou au
contraire écœure-t-elle?
Proverbes 22/1:
"La réputation est préférable à de grandes richesses"
La réputation du Seigneur
était sa meilleure carte de visite.
Sans affiche, sans annonce
radio, sans publicité, la foule était présente au rendez-vous!
C'est le Saint Esprit qui
dirigeait le service de communication! Il convainquait les gens de péché, de
justice et de jugement.
Alors, quelle joie de savoir
Jésus de retour à la maison!
Mais s'il était de retour,
c'était donc qu'il s'était absenté!
Pourtant les besoins dans le
village étaient nombreux.
Dites-moi, Jésus s'est-il
absenté de votre vie ces derniers temps ou est-il encore présent?
Jésus était de retour à la maison!
Pour les habitants de
Capernaüm de savoir que Jésus était de retour était une nouvelle
merveilleuse.
Ils pouvaient reprendre
espoir et saisir tout à nouveau la grâce de recevoir guérison et délivrance.
Comme pour les habitants de
Capernaüm, j'aimerais vous annoncer que Jésus est de retour à la maison!
Ne pensez pas que le Seigneur
vous ai abandonné ou délaissé.
Il est de retour à la maison!
Alors qu'allez-vous faire?
A Capernaüm, la foule s'était
pressée devant la maison où Jésus se trouvait.
Il y avait une si grande
quantité de personnes que l’espace devant la porte ne pouvait tous les contenir.
Alors tassés, serrés les uns contre les autres, ils écoutaient avec intérêt le
message que le Seigneur leur annonçait.
Merveilleux message que celui
que Jésus délivrait. C'était un message puissant qui bouleversait les cœurs et
qui replaçait les consciences tout en redonnant espoir.
L'évangile prêché par le
Christ produisait toujours des résultats dans les vies.
2. Savoir amener à Jésus!
C'est alors qu'un groupe de
personne arrivèrent, devant la maison de Simon Pierre et d'André, transformée en
église de fortune pour l'occasion.
Au milieu de ce groupe se
trouvait un paralytique porté par quatre hommes.
Curieux cortège me direz vous?
Dans ce village de Capernaüm
se trouvait un pauvre homme paralytique. Un homme dont la vie n’avait plus grand
sens, dont le quotidien ressemblait plus à un calvaire qu’à tout autre chose. Un
homme qui, s’il avait perdu tout espoir de voir sa vie changer, était néanmoins
entouré d’hommes fabuleux.
En effet, quatre hommes
décidèrent d’aller le chercher et de l’apporter jusqu’à Jésus, même si pour
cela, il leur fallait traverser le village en portant le pauvre malheureux sur
son lit!
Il fallait saisir l'instant
qui passe et ne pas rater cette occasion.
Savez-vous que chaque
réunion ratée est au minimum une bénédiction ratée ?
Nos quatre hommes décidèrent
donc d'aller chez le paralytique du village pour l'amener au Seigneur. Quelle
idée originale!
Il aurait pourtant été plus
facile d'amener le Christ chez le paralytique plutôt que le
contraire.
Qu'auriez-vous fait à leur place?
Pour ces quatre hommes la
question a été vite réglée, il fallait emmener le malade au Seigneur. Pas besoin
d'attendre que le Christ vienne, ils allaient eux-mêmes transporter ce pauvre
homme jusqu'au Seigneur. Pas une minute à perdre !
Et vous, avez-vous du
temps à perdre?
Attendez-vous Jésus ou
vous avancez-vous vers lui avec une foi ferme avec comme seul but de recevoir
une de ses grâces?
C’est étrange comme parfois
on perd du temps...!
Même en matière de foi nous
perdons du temps!
On pense souvent que les
choses vont s’arranger d’elles mêmes. On hésite à déranger le Seigneur et on
cherche d’abord notre secours dans l’homme. Misérables que nous sommes!
J’admire les "fabuleux évangélistes" que sont ces quatre
hommes!
Avaient-ils avancé un discours persuasif pour décider le
paralytique?
Comment ont-ils réussi à entraîner ce pauvre invalide
dans cette aventure de foi?
Avaient-ils assisté à des
séminaires de formation à l'évangélisation? Je ne pense pas mais néanmoins force
est de constater qu'ils furent étonnamment compétents.
Lorsque nous regardons à
l'attitude de ces quatre hommes, nous pouvons affirmer qu'il faut réunir
certaines qualités pour parvenir à amener quelqu'un au Seigneur.
La première chose c'est
de voir le besoin.
Pourquoi proposer quelque
chose à quelqu'un qui n'a aucun besoin ou qui reconnaît n'en avoir aucun? Ne
perdez pas votre temps!
Jésus n'est pas venu pour les
biens portant mais pour les malades.
Il déclara dans Marc
2/17: "Ce ne sont pas ceux qui se portent bien qui ont besoin de médecin,
mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des
pécheurs."
Il n'y a pas pire perte de
temps que de soigner une personne bien portante!
L'évangéliste est comme un
médecin urgentiste, il ne doit soigner que des gens dont le problème qui les
atteint est à caractère urgent!
Pensez-vous qu'un
urgentiste passe son temps à distribuer de l'aspirine ou du
sirop?
Si vous voulez amener une
personne au Seigneur, cherchez d'abord quelqu'un qui a vraiment besoin d'être
soigné et qui appelle au secours!
Chacun de nous sommes engagés
dans une mission d'urgence qui consiste à amener des personnes en état de "mort
spirituelle" au Seigneur Jésus pour qu'il leur redonne la vie!
La deuxième chose
consiste à proposer à la personne de l'emmener rapidement au centre de soin le
plus proche!
Après avoir trouvé la
personne dont le besoin nécessite une intervention rapide, il faut parvenir à la
convaincre que son état nécessite des soins urgents!
Tous vous avez certainement
déjà vu et entendu que parfois certaines personnes refusent leur
l'hospitalisation.
Qu'elle est alors
l'attitude des personnes qui apportent les premiers
secours?
Ils vont jusqu'à contraindre
la personne et donc agir même s'il le faut contre sa volonté.
La responsabilité de l'équipe
d'urgence est engagée, ils ne peuvent se désengager.
Luc 14/23:
"Le maître dit au serviteur: Va dans
les chemins et le long des haies, et ceux que tu trouveras, contrains-les
d'entrer, afin que ma maison soit remplie."
Nous manquons parfois
d'autorité et oublions la notion d'urgence dans la façon dont nous évangélisons.
Nous avons peur de choquer, nous prenons beaucoup de précautions mais nous
finissons par laisser mourir des foules de personnes à cause de notre manque de
persuasion! Notre responsabilité est engagée que nous l'acceptions ou
non!
Si nous ne sommes pas
conscients de l'état dans lequel la personne se trouve, nous n'arriverons jamais
à la convaincre d'accepter l'aide du Seigneur.
Les quatre hommes eurent
certainement les bons mots pour que le paralytique accepte d'être conduit
jusqu'à Jésus.
Mais notre homme n'avait pas
le moyen d'aller de lui-même à Jésus, il fallait donc le transporter. Pour cela,
il fallait user d'ingéniosité et parvenir à lui facilité le plus possible le
trajet.
Amener une personne à Jésus
réclame un minimum d'organisation et une prise en charge responsable.
Ils décidèrent de transporter
l'homme sur son lit!
Aujourd'hui nous ne sommes
pas choquer de voir des ambulanciers ou des pompiers transporter des personnes
sur des civières,..., mais que diriez-vous si vous deviez croiser quatre
personnes traversant la ville en portant une autre personne sur son
lit?
Peut être seriez-vous
étonné, consterné, vous moqueriez-vous?
Nos quatre hommes se moquant
de l'opinion des gens, soulevèrent le lit avec le malade et commencèrent leur
périple au travers du village.
3. Passer les différents obstacles.
Emmener une personne au
Seigneur ne se fait pas sans difficulté!
L'investissement est souvent
important et l'effort considérable surtout lorsque l'on conçoit que devant nous,
de nombreux obstacles vont se dresser...!
Nos quatre hommes et leur ami
paralytique arrivèrent à la maison où se trouvait Jésus.
Ils pensaient certainement
qu'ils avaient désormais parcouru la partie du chemin la plus difficile et ils
ne s'attendaient donc pas à devoir redoubler d'effort pour parvenir à atteindre
le Seigneur.
Quel obstacle allait-il
découvrir devant eux? La foule!
Le premier obstacle fut celui
de la foule, c'est à dire de toutes les personnes qui étaient réunies pour
écouter le Seigneur.
A cause de ces personnes, ils
ne purent parvenir à aborder le Seigneur.
Ce récit est pour moi propice
à certaines questions...
Nous découvrons que rien
jusque là n'avait pu empêcher notre équipage d'atteindre son but si ce n'est la
foule des personnes qui écoutaient Jésus.
Ne trouvez-vous pas
étrange de devoir être confronté à un tel obstacle?!
La question qui découle de
notre verset pourrait être: "Est-ce que parfois l'obstacle le plus grand n'est
pas celui qui est formé par ceux et celles qui viennent écouter le Seigneur et
empêche par leurs comportements les autres d'entrer?"
Pourquoi la foule ne
s'est-elle pas écartée pour laisser passer le malheureux et ses
brancardiers?
Toutes ces personnes
avaient-elles les yeux tellement tournés vers l'intérieur qu'elles ne voyaient
même plus les besoins qui étaient derrière elles?
Est-ce parce qu'elles ne
voulaient pas céder leur place?
Étaient-elles conscientes
de leur attitude?
Se rendaient-elles compte
quelles étaient une entrave pour le paralytique?
Les quatre porteurs allaient
devoir contourner l'obstacle ou abandonner leur mission.
Ils décidèrent de contourner
l'obstacle!
Se saisissant des quatre
coins du lit, ils reprirent leurs efforts pour tenter une mission plus que
périlleuse. Leur mission était maintenant: "mission impossible"!
Quelle idée bizarre va les
traverser à ce moment précis! Ils entreprirent de monter sur le toit de la
maison tout en portant le lit et son occupant. Et ils commencèrent aussitôt leur
opération de démolissage de toiture!
Nous avons démoli une partie
du toit de notre église avec nos frères il y a quelques jours. L'entreprise
n'est pas une mince affaire!
Les gravats, la poussière que
tout cela occasionne est phénoménale.
Je ne peux m'empêcher de
m'imaginer la tête de ceux et celles qui ont commencé à voir tomber du plafond
les débris qui en s'amoncelant sur le sol laissaient apercevoir la lumière du
soleil au travers du toit.
Quelle tête devait faire les
propriétaires de la maison alors qu'on transformait leur habitation en hôtel des
courants d'air?!
Je crois que Simon Pierre et
André devaient relire à ce moment précis les clauses de leur contrat d'assurance
habitation!
Le trou était maintenant
tellement grand qu'un lit entier aurait pu passer au travers!
A peine cette idée traversait
l'esprit de ceux qui se trouvaient dans la maison qu'un lit commença sa longue
descente.
Dites-moi, qu'est-ce qui peut
retenir des hommes dont la foi est le moteur de leurs actions?
Rien! Aucun obstacle ne peut
entraver leur marche et les empêcher d'atteindre leur but.
Ce ne sera en tout cas pas
une foule qui fait bloc, l'ascension d'un mur, la démolition d'un toit ou la
descente en rappel d'un paralytique sur son lit qui les arrêtera!
4. La foi
est toujours récompensée!
Alors que le malade amorça sa
procédure d'atterrissage dans le salon de Simon et d'André le Seigneur eut une
réaction.
Verset 5:"Jésus, voyant
leur foi, dit au paralytique: Mon enfant, tes péchés sont
pardonnés."
Ce verset 5 est révélateur de
quelque chose de très important que nous devons bien considérer. C'est que la
guérison du paralytique n'est pas le résultat de sa foi personnelle mais de
celle cumulée et prouvée par les quatre hommes qui venaient d'accomplir quelque
chose de risquer!
Vous seriez-vous laissé
entraîner dans une telle aventure?
Comprenez-vous que l'unité
est un gage de bénédiction?
Certains pasteurs n'ont pas
hésité à donner de nom à ces quatre hommes dont la Bible ne fait aucune mention.
Ils les ont appelé Sympathie,
Entraide, Ingéniosité et Persévérance.
Quelle belle équipe!
Au travers de ces quatre
hommes nos découvrons tout ce qu'un chrétien devra mettre en place pour
parvenir à amener une âme au Seigneur.
Êtes-vous sympathique?
Faites-vous preuve d'un esprit
d'entraide?
Êtes-vous ingénieux et persévérant?
Alors vous avez toutes les
qualités d'un évangéliste.
Mettez-vous donc dès
maintenant à la recherche de quelqu'un qui a un véritable besoin et entreprenez
vous aussi votre "mission impossible"!
Xavier LAVIE
Xavier LAVIE
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