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vendredi 27 février 2015

Que cachent nos rires ?




Genèse 18: 9-15 "Ils (trois êtres célestes) lui dirent: Où est Sara, ta femme? Il répondit: Elle est là,  dans la tente. L’un d’entre eux dit: Je reviendrai vers toi à cette même époque; et  voici, Sara, ta femme, aura un fils. Sara écoutait à l’entrée de la  tente, qui était derrière lui. Abraham et Sara étaient vieux, avancés en âge: et Sara ne pouvait plus  espérer avoir des enfants. Elle rit en elle-même, en disant: Maintenant que je suis vieille, aurais-je  encore des désirs? Mon seigneur aussi est vieux. L’Eternel dit à Abraham: Pourquoi donc Sara a-t-elle ri, en disant: Est-ce  que vraiment j’aurais un enfant, moi qui suis vieille? Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l’Eternel? Au temps fixé  je reviendrai vers toi, à cette même époque; et Sara aura un fils. Sara mentit, en disant: Je n’ai pas ri. Car elle eut peur. Mais il dit: Au contraire, tu as ri."

Introduction
Contexte: L'histoire se déroule à Hébron, il y a environ 4000 ans.
Répondant à l'appel de Dieu, Abraham a quitté son pays et la maison de son père pour s'installer en Canaan, le pays que Dieu a promis pour sa descendance.
Genèse 12:1-2 "Va-t-en de ton pays, de ta patrie, et de la maison  de ton père, dans le pays que je te montrerai. Je ferai de toi une grande nation, et je te bénirai; je rendrai ton nom  grand, et tu seras une source de bénédiction."

Le problème s'il en est un, c'est qu'Abraham et son épouse Sara n'ont jamais pu avoir d'enfants.
Lorsque nous les retrouvons au chapitre 18 de la Genèse, ils ont parcouru 2500 km depuis leur ville natale d'Ur, ils ont traversé des guerres, des famines et des difficultés de toutes sortes.  25 longues années ont passé, ils sont fatigués, usés, et très vieux puisqu'ils ont respectivement 100 et 90 ans.

Alors que Dieu semblait avoir délaissé Abraham et Sara, voilà que l’Éternel apparait accompagné de deux anges, visitant le patriarche et sa femme, comme l'auraient fait n'importe quels autres voyageurs.
Reconnaissant la particularité de ses hôtes, Abraham se prosterne devant eux et les reçoit du mieux qu'il peut: il commande à ses serviteurs de tuer un veau, de préparer du lait, de la crème et du pain; il leur fait laver les pieds et les installe à l'ombre pour le repas.
De son côté, Sara reste sous sa tente, comme c'était la coutume à l'époque, elle ne se montre pas aux voyageurs, mais écoute de loin leurs conversations; et soudain une parole particulièrement étonnante retient toute son attention, car l'un des voyageurs dit:" Je reviendrai vers toi à cette même époque; et voici, Sara, ta femme, aura un fils."

Abraham ne réagit pas à cette annonce, mais Sarah, cachée sous sa tente se met à rire, tout en s'exclamant: " Maintenant que je suis vieille, aurais-je encore des désirs? Mon seigneur aussi est vieux." 
L'Eternel qui sonde les cœurs et qui voit tout, relève les propos de Sara et les dévoile à son mari, tout en réaffirmant sa promesse: " Pourquoi donc Sara a-t-elle ri, en disant: Est-ce que vraiment j’aurais un enfant, moi qui suis vieille? Y a-t-il rien qui soit étonnant de la part de l’Eternel? Au temps fixé  je reviendrai vers toi, à cette même époque; et Sara aura un fils."

A travers cet épisode de la vie d'Abraham et Sara, nous allons examiner ce qui se cache derrière leurs rires et nos rires et quelles peuvent être nos attitudes face aux révélations et aux promesses divines.
D'autre part, nous verrons aussi quelle attitude a Dieu devant tous nos rires…

1. Le rire d'Abraham
Comment auriez-vous réagi si un ange était venu vous annoncer une si grande nouvelle?
Quelle aurait été votre attitude si après 25 ans d'attente l’Éternel était venu réitérer sa promesse?
Auriez-vous fait preuve d'incrédulité, d'amertume, de colère ou de joie?
Auriez-vous finalement accueilli cette bonne nouvelle dans la paix et l'allégresse ou l'auriez-vous refusée en prétextant qu'il était maintenant trop tard?

Face à ces trois voyageurs célestes, Abraham a plutôt une attitude étrange.
D'une part, on le voit se prosterner face contre terre et accueillir ses hôtes comme des personnes de renom, mais d'autre part on ne le voit ni s'extasier devant leurs propos ni en douter.
Ce que l'ange annonce ne trouble pas Abraham.
Pourquoi?
Tout simplement parce qu'avant cette visite sous les chênes de Mamré, l’Éternel avait déjà promis sept fois à Abraham qu'il allait lui donner une postérité.
Depuis que Dieu s'était révélé à lui à Ur en Chaldée, Abraham avait l'habitude de rencontrer l’Éternel et de discuter avec lui. Abraham avait une vie spirituelle réelle et intime avec Dieu.
Il le connaissait, non en théorie, mais parce qu'il l'avait personnellement rencontré plusieurs fois et s'était entretenu avec lui à des moments particuliers et importants de sa vie.
Que ce soit à son arrivée en Canaan, face aux terres de Sodome choisies par son neveu Lot, après la guerre contre les rois de Canaan, ou treize ans après la naissance d'Ismaël, l’Éternel ne cessa de répéter à Abraham qu'un héritier sortirait de ses entrailles et que sa postérité serait plus grande que le nombre d'étoiles dans le ciel.

Un an avant sa visite sous les chênes de Mamré, l’Éternel avait déjà dit à Abraham:
Genèse 18:16-17 "Tu ne donneras plus à Saraï, ta femme, le nom de Saraï; mais son nom sera Sara. Je la bénirai, et je te donnerai d’elle un fils; je la bénirai, et elle deviendra des nations; des rois de peuples sortiront d’elle."

A ce moment-là, Abraham était tombé sur sa face et avait ri, puis il s'était dit dans son cœur: "Naîtrait-il un  fils à un homme de cent ans? Et Sara, âgée de quatre-vingt-dix ans, enfanterait-elle?"

Alors l'Eternel lui avait répondu (verset 19): "Certainement Sara, ta femme, t’enfantera un fils; et tu l’appelleras du nom d’Isaac. J’établirai mon alliance avec lui comme  une alliance perpétuelle pour sa postérité après lui."

Abraham n'était pas étonné des paroles de l'ange parce que l'Eternel lui avait déjà dit un an auparavant. Pour le patriarche, cette bonne nouvelle n'était qu'une confirmation des promesses faites plus tôt.
Et si Abraham avait ri, son rire n'était en rien une marque d'incrédulité ou de moquerie.
C'était un rire de surprise, de profond étonnement face aux prodiges que Dieu peut accomplir malgré les impossibilités humaines.
Il rit parce que la situation était risible et chargée d'émotions.
Abraham avait ri, mais il était en même temps tombé sur sa face, dans un profond respect devant Dieu, pour se prosterner devant lui et l'adorer.

Lorsque l'apôtre Paul relate cet épisode de la vie d'Abraham il dit dans Romains 4: 18-21 "Espérant contre toute espérance, il crut, en sorte qu’il devint père d’un  grand nombre de nations, selon ce qui lui avait été dit: Telle sera ta  postérité. Et, sans faiblir dans la foi, il ne considéra point que son corps était déjà usé, puisqu’il avait près de cent ans, et que Sara n’était plus en  état d’avoir des enfants. Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais  il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu’il promet il peut aussi l’accomplir."

Même si Abraham rit en faisant le constat que son corps est usé et que Sara qui a toujours été stérile, n'est plus en âge d'avoir des enfants, il croit dans la promesse que Dieu lui donne.

On pourrait penser qu'Abraham a ri parce que la promesse était trop invraisemblable pour qu'il puisse y croire et qu'il prenait cette annonce plutôt comme une blague.
Mais la bible réfute cela, disant qu'à l'égard de la promesse de Dieu, Abraham ne douta pas par incrédulité, mais qu'il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu. (Romains 4:20)
Espérant contre toute espérance, il crut et tomba la face contre terre, pour remercier Dieu d'un tel prodige, d'une telle grâce!
Bien sûr, il a reconnu l'impossibilité humaine et naturelle d'une telle naissance, mais lorsqu'il a entendu le Seigneur lui parler, il y a cru, et il était si reconnaissant envers le Seigneur qu'il est tombé sur sa face et a ri.
Vous est-il déjà arrivé de vous prosterner face contre terre devant Dieu dans une attitude de profond respect devant lui?
Vous est-il déjà arrivé de vous réjouir à tel point de ses promesses que vous avez ri?
Abraham s'est prosterné et il a ri.

En d'autres temps, un ange visita un sacrificateur du nom de Zacharie et lui dit dans Luc 1:13-14 " ta prière a été  exaucée. Ta femme Élisabeth t’enfantera un fils, et tu lui donneras le  nom de Jean. Il sera pour toi un sujet de joie et d’allégresse, et plusieurs se  réjouiront de sa naissance."
Au lieu de rire et de se prosterner face à cette bonne et merveilleuse nouvelle, Zacharie n'a pas cru aux paroles de l'ange et s'est retrouvé muet jusqu'à l'accomplissement de la promesse.

Quelle est votre attitude face aux révélations et aux promesses divines?
Faites-vous preuve de reconnaissance et de foi en éclatant de joie ou demeurez-vous dans l'insatisfaction et le mutisme à cause de votre incrédulité?

Savez-vous ce qui se passa, une fois qu'Abraham eut écouté l’Éternel lui parler et qu'il se fut prosterné devant lui en riant d'allégresse et de foi?

Genèse 17:21 à 27 explique que lorsqu’il eut achevé de lui parler, Dieu s’éleva au-dessus d’Abraham. En d'autres termes, cela signifie que Dieu fut élevé et exalté dans la vie d'Abraham. Et ensuite, Abraham circoncit tous les gens de sa maison, lui y compris. (À 99 ans)
Même si la circoncision n'est pas de rigueur pour les chrétiens, l'apôtre Paul incite le peuple de Dieu à circoncire son cœur.
Qu'est-ce que cela signifie?
A chaque fois que Dieu parle à chacun de ses enfants en particulier, ceux-ci devraient l'exalter et l'élever de plus en plus haut dans leur cœur.
Ils devraient reconnaitre qu'ils ont été circoncis dans leur cœur, d’une circoncision que la  main n’a pas faite, mais de la circoncision de Christ, qui consiste dans le dépouillement de la chair, de la vieille nature pécheresse. (Colossiens 2:11)
Comme Abraham nous devrions priver notre vieille nature de tout pouvoir et de tout contrôle  et pleinement nous confier en Dieu par la foi.

Dieu a pleinement aimé et approuvé le rire d'Abraham, ce rire d'allégresse, de reconnaissance, et d'étonnement face au prodige.
Dieu aime profondément que ses enfants se réjouissent avec foi en lui.
C'est pourquoi il est écrit dans l'épitre de Jacques 2:23  "Ainsi s’accomplit ce que dit l’Écriture: Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice; et il fut appelé ami de Dieu."

En prouvant notre foi par notre amour et notre obéissance envers Dieu, nous sommes rendus justes devant lui et nous devenons ses amis intimes.
Espérant contre toute espérance, croyant malgré toutes ces circonstances, Abraham a cru et s'est réjoui de la promesse divine.
Non seulement cela lui a permis de recevoir ce fils tant attendu Isaac, mais cela a fait de lui le père de la foi et l'ami de Dieu.
Voulez-vous voir l'accomplissement des promesses divines dans vos vies?
Voulez-vous être l'ami de Dieu?
Ayez la foi! Non seulement la foi passive mais la foi active qui obéit, se réjouit, se prosterne et adore le Dieu à qui tout est possible.

2. Le rire de Sara
Revenons-en maintenant à Sara, l'épouse d'Abraham qui se tenait dans sa tente, à l'abri des regards et qui écoutait les propos de l'ange et de l’Éternel.
Comment a-t-elle réagi face à la nouvelle qu'ils venaient annoncer?
S'est-elle comme Abraham prosternée sur sa face, pleine de foi et de reconnaissance?
A-t-elle ri, le cœur en fête malgré le constat de son corps usé, incapable de donner la vie?

Habituellement les femmes n'aiment pas donner leur âge. Peut-être que vous serez intéressés de savoir que dans votre bible, la seule femme dont on nous donne l'âge est Sara.
Genèse 17:17 nous dit qu'elle avait quatre-vingt-dix ans lorsqu'elle est tombée enceinte et c'est à cet âge que fait référence Hébreux 11:11 "C'est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d'avoir une postérité…" 
Combien de femmes de quatre-vingt-dix ans connaissez-vous qui sont enceintes ou sont tombées enceintes?
Même avec les progrès de la médecine, vous n'en avez probablement jamais rencontrées.
Imaginez donc la stupeur de cette vieille femme lorsqu'elle entendit l'ange annoncer que l'année suivante elle aurait un fils!
N'importe quelle femme aurait douté de cette annonce, ou se serait même rebeller, refusant que cela arrive.
N'était-ce pas dangereux pour sa santé et même pour sa vie, ainsi que pour celle de l'enfant? Etait-ce bien raisonnable et nécessaire?
Certainement quelques dizaines d'années auparavant cela aurait été une magnifique nouvelle, mais maintenant qu'elle était âgée de 90 ans! C'était plus pour elle un affront, une honte, une source d'appréhension…

Alors, elle a ri. Pas comme Abraham avait ri pour se réjouir de la bénédiction et l'accueillir dans la joie. Non, Sara a ri, d'un rire à la fois incrédule et nerveux. Un rire rempli d'émotions mélangées, celui qu'on aurait pour éviter de pleurer…
Et puis elle a réfléchi à l'absurdité de la situation, à son corps usé qui n'avait plus la possibilité d'enfanter depuis longtemps, et qui de toutes façon avait été stérile depuis toujours.
Elle a pensé à son mari, encore plus vieux qu'elle, et avec qui elle n'avait plus de relation intime depuis longtemps. Cette situation et les paroles de l'ange semblaient complètement insensées et même déplacées. Alors elle a ri, gênée.
Elle a ri seule sous sa tente, loin des regards d'Abraham et des anges.
Elle a ri, comme d'un rire forcé, parce qu'elle savait qu'elle serait la risée des gens qu'elle rencontrerait. C'est ce qu'elle explique dans Genèse 21:6 lors de la naissance d'Isaac:
 "Dieu m’a fait un sujet de rire; quiconque l’apprendra rira de moi. Et elle ajouta: Qui aurait dit à Abraham: Sara allaitera des enfants? Cependant je lui ai enfanté un fils dans sa vieillesse."

Sara a ri et le terme hébreu utilisé est "Tsachaq" qui signifie: se moquer, railler, se rire, et plaisanter.
Même si Sara se riait de l'avenir que l'ange lui promettait et qu'elle se moquait de ses propos, l’Éternel lui n'avait pas envie de plaisanter.
Sa venue aux chênes de Mamré n'était pas une simple visite de courtoisie, sa venue est solennelle et lourde de conséquences!
Lorsque Dieu visite son peuple ou l'un de ses enfants en particulier, ce n'est jamais en vain.
Si certains prennent ses visites à la légère, se montrent incrédules ou moqueurs, c'est dommage pour eux, car ils passent à côté de moments glorieux et plein de promesses bénies.

Quand Dieu visite (hébreu: paqad) son peuple c'est pour le sonder, le passer en revue, l'appeler au salut, le soigner ou le charger d'une mission particulière.
Ce n'est donc jamais en vain que Dieu vient vers nous ou nous parle.

Donc, comme rien n'échappe aux yeux de l’Éternel, Sara a été dévoilée et son rire a été divulgué. Même si Abraham ne pouvait pas entendre ni voir les réactions de son épouse, face aux annonces de l'ange, l’Éternel le mit vite au courant de son attitude.
Genèse 18:13-14 "L’Éternel dit à Abraham: Pourquoi donc Sara a-t-elle ri en se disant: Est-ce que vraiment j'enfanterai, vieille comme je suis? Y a-t-il rien qui soit trop merveilleux pour l’Éternel? A cette saison je reviendrai vers toi l'an prochain, et Sara aura un fils."

L’Éternel voit tout et sait tout. S'il pose cette question à Abraham ce n'est pas parce qu'il attend une réponse de sa part, ni parce qu'il s'étonne de la réaction de Sara; mais plutôt parce qu'il veut révéler ce qu'elle cache au fond de son cœur.
Dieu ne condamne pas Sara et il ne la prive pas de la promesse qu'il vient d'annoncer à cause de son incrédulité et de sa honte.
Dieu réitère sa promesse et s'engage à revenir l'année suivante, lorsque l'enfant sera né.
A travers ses paroles, Dieu prouve sa fidélité et son engagement envers ce couple.
Il ne leur promet pas seulement d'être féconds, mais il s'engage à veiller sur cette grossesse, sur la naissance et sur la vie de la mère autant que sur celle de l'enfant à qui il est aussi promis une grande postérité.

Cela illustre le fait que Dieu est l'alpha et l'oméga, le début et la fin, le premier et le dernier, l'auteur de la foi et le consommateur de la foi, celui qui commence une bonne œuvre et qui l'achève parfaitement selon son plan.
Vous connaissez la fin de l'histoire: Genèse 21:1-2 "L’Éternel se souvint de ce qu'il avait dit à Sara, et l’Éternel accomplit pour Sara ce qu'il avait promis. Sara devint enceinte, et elle enfanta un fils à Abraham dans sa vieillesse, au temps fixé dont Dieu lui avait parlé."
Mais Sara ne connaissait pas les conséquences de cette rencontre céleste, sous les chênes de Mamré. Parfois Dieu nous visite à des moments où nous nous y attendons pas, et quelques soient nos réactions, les conséquences de cette "visitation" sont importantes, voir essentielles à la poursuite de notre vie spirituelle ou même indispensables au plan suprême de notre Dieu!
Comment réagirons-nous à de telles révélations?
Serons-nous gênés, incrédules et apeurés comme l'a été Sara ou réjouirons-nous et serons nous plein de foi comme Abraham?

Quoi qu'il en soit, Dieu a changé le rire d'incrédulité de Sara en rire de la foi, puisqu'il est écrit dans Hébreux 11:11-12: "C'est par la foi que Sara elle-même, malgré son âge avancé, fut rendue capable d'avoir une postérité, parce qu'elle crut à la fidélité de celui qui avait fait la promesse. C'est pourquoi d'un seul homme, déjà usé de corps, naquit une postérité nombreuse comme les étoiles du ciel, comme le sable qui est sur le bord de la mer et qu'on ne peut compter."
Même si sous sa tente, à l'instant où elle a entendu l'incroyable nouvelle, elle a douté, par la suite Sara a cru et sa grossesse est alors devenue une réalité tangible.
Puis quand la naissance a finalement eut lieu, elle s'est montrée profondément reconnaissante et fière de ce que l’Éternel avait fait en elle et à travers elle.
Dieu veut nous confondre, il veut démasquer notre incrédulité et nous surprendre par sa fidélité et sa toute puissance !
On peut dire que ses rires gênés et incrédules se sont transformés en véritable allégresse.
Au point que cet enfant tant attendu et reçu par la foi dans les rires, s'est appelé Isaac, ce qui signifie: rire.

Ne sommes-nous pas souvent comme Sara, incrédules et gênés des révélations et des attentes de Dieu à notre égard?
Combien manquons-nous de confiance et d'abnégation vis-à-vis de ses plans parfaits?
Combien trop souvent nous regardons à nos impossibilités et à nos circonstances peu favorables, plutôt que de regarder à celui qui peut tout et veut se servir de nous comme des instruments de son magnifique et majestueux plan?

Pourquoi ne sommes-nous pas plutôt confiants et soumis, comme Marie, qui face à l'annonce de l'ange, dit: " Je suis la servante du Seigneur; qu’il me soit fait selon ta parole!" Luc 1:38 ?

Conclusion: Dieu au-delà de nos rires
Il est étrange de constater qu'en hébreu un seul mot exprime le verbe rire "tsachaq" qui a aussi le sens de se moquer, jouer,  plaisanter ou railler.
Seulement deux fois sur 48, le mot signifie réellement rire: Ecclésiaste 3:4  "Il y a un temps pour pleurer, et un temps pour rire."
Proverbes 29:9 "Si un homme sage conteste avec un insensé, il aura beau se fâcher ou rire, la paix n’aura pas lieu."
Comment expliquer que le rire soit si peu représenté dans la bible?
Aurait-il si peu d'importance aux yeux de l’Éternel?

La science peut nous aider à comprendre cela, car selon la neurologie, il s'avèrerait que le rire, le sourire et les pleurs aient une même origine, à savoir la partie du cerveau qui régit notre lien social et notre zone de défense vis-à-vis de l’extérieur. 
Le rire comme les pleurs ont en effet un rôle défensif, au sens où ils vident l’organisme de ses charges émotionnelles.
Le rire n'étant donc qu'une émotion physiologique utilisée pour nous soulager de nos charges émotionnelles lorsque nous réagissons charnellement, voilà pourquoi Dieu préfère utiliser le mot "samach" ou "suws" [soos] pour définir la vraie joie émanant de Dieu.

"samach" et "suws"[soos] sont traduits en français par "se réjouir", "faire la joie de quelqu'un", "être heureux", "prendre plaisir", "être saisi d'allégresse", "exulter" et "tressaillir".
Ces mots parlent d'une joie spirituelle et non charnelle, émanant de Dieu lorsqu'il nous comble de sa présence et de ses bénédictions.
Dieu lui-même se réjouit lorsque ses enfants le louent, l'adorent, et accomplissent sa volonté.
Dieu ne rit pas, mais il se moque des méchants et de leurs plans parce qu'il sait que bientôt arrive le jour du jugement.

Psaumes 68:3 "Les justes se réjouissent, ils triomphent devant Dieu, ils ont des transports d’allégresse."
Psaumes 70:4 "Que tous ceux qui te cherchent soient dans l’allégresse et se réjouissent en toi! "
Psaumes 119:14 "Je me réjouis en suivant tes préceptes, comme si je possédais tous les  trésors."

Dieu n'est pas contre le rire, il sait que nous en avons besoin pour nous détendre.
Mais il aime davantage que nous passions du temps dans sa présence à le louer, l'adorer et à décharger notre cœur par la prière.
Plutôt que de passer du temps dans la compagnie des moqueurs, de ceux qui aiment plaisanter, faire de l'humour ou même jouer pour se détendre, Dieu aime par-dessus tout que nous exultions de joie dans sa présence et en accomplissant sa volonté.


Psaumes 1:1-3 "Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, qui ne  s’arrête pas sur la voie des pécheurs, et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, mais qui trouve son plaisir dans la loi de l’Eternel, et qui la médite  jour et nuit! Il est comme un arbre planté près d’un courant d’eau, qui donne son fruit  en sa saison, et dont le feuillage ne se flétrit point: tout ce qu’il  fait lui réussit."


Xavier Lavie

dimanche 15 février 2015

Au premier éternuement






Matthieu 26/40 à 41:" Et il vint vers les disciples, qu’il trouva endormis, et il dit à Pierre: Vous n’avez donc pu veiller une heure avec moi!
Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l’esprit est bien disposé, mais la chair est faible."


Introduction:
Lorsqu'on analyse les causes des plus grandes catastrophes au monde, nous concluons bien souvent que ce ne sont pas les déchaînements climatiques ou les fléaux de contagions, ni même les accidents domestiques ou de transports qui sont à l'origine de tout nos maux.
Les plus grandes catastrophes qui nous frappent sont dues le plus souvent à la "négligence".
A la base de toutes catastrophes nous trouverons toujours la négligence.
* La négligence entrave la prévoyance.
* Elle refuse les conseils de sagesse et de précaution.
* Elle nous conduit à prendre des risques inutiles et nous place dans des situations critiques voir dangereuses.



Nous pouvons appliquer aussi ce raisonnement à notre vie spirituelle.
L'auteur des proverbes nous dit dans:
Proverbes 24/33"Un peu de sommeil, un peu d’assoupissement, Un peu croiser les mains pour dormir!… Et la pauvreté te surprendra, comme un rôdeur, Et la disette, comme un homme en armes."

Les choses que nous vivons, n'arrivent pas toujours par hasard et nous ne sommes pas obligés de nous laisser surprendre par les évènements.
La prévoyance et l'anticipation sont des qualités qui doivent prendre place dans le cœur d'une personne qui marche dans la révélation, le discernement.
Malheureusement, force est de constater que beaucoup vivent une vie faite de distractions, de légèretés et d'insouciances spirituelles.
Hébreux 2/3: "comment échapperons-nous en négligeant un si grand salut?"
De nombreux sujets d'inquiétudes peuvent se profiler à l'horizon de votre vie et vous pouvez observer plusieurs attitudes ou comportement:

  • Faire comme si vous n'avez rien vu! (Politique de l'autruche)
  • Sombrer dans la panique et courir dans toutes les directions!
  • Penser que c'est toujours pour les autres et jamais pour vous!
  • Aller au devant du danger sans être préparé!
  • Prendre en mains la situation et mettre en œuvre une stratégie de préventions et d'actions.

Regarder en restant inerte, immobile ou fuir sans véritable direction est une folie, un suicide.
Ne permettez pas à vos inquiétudes de grandir, de fondre sur vous, de prendre corps.
Traitez-les immédiatement!
Il y a toujours un moment précis ou tout est encore possible avant de basculer dans l'irrémédiable, l'irréparable.
Ne soyez pas résigné comme beaucoup qui font de leurs expériences douloureuses une fatalité irrémédiable comme si rien ne peut changer le cours des choses.
Lorsque vient le premier éternuement, on pense rarement à appeler son médecin!
Il faut que le rhume s'installe, qu'il tombe comme on dit "sur la poitrine" en passe de devenir une grippe ou une broncho-pneumonie pour commencer à s'alerter.
C'est immédiatement à la première alerte, qu'il faudrait appeler son médecin.
La nature humaine réagit plus au danger qu'aux signes qui l'annoncent.

Matthieu 24 /37 à 39: "Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même à l’avènement du Fils de l’homme. Car, dans les jours qui précédèrent le déluge, les hommes mangeaient et buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche; et ils ne se doutèrent de rien, jusqu’à ce que le déluge vienne et les emporte tous: il en sera de même à l’avènement du Fils de l’homme. "
Êtes vous de ceux qui se préparent ou de ceux qui ne se doutent de rien?Trop souvent on exerce le discernement pour ce qui nous intéresse directement et l'on occulte tout ce qui nous gêne.

Matthieu 16 /2-3: "Le soir, vous dites: Il fera beau, car le ciel est rouge; et le matin: Il y aura de l’orage aujourd’hui, car le ciel est d’un rouge sombre. Vous savez discerner l’aspect du ciel, et vous ne pouvez discerner les signes des temps."
Les temps dans lesquels nous évoluons n'ont jamais été aussi critiques qu'aujourd'hui. Il est important que chacun puisse discerner l'imminence de l'accomplissement des prophéties bibliques de la fin des temps.
Sommes nous prêts?!
Ne dites pas: "voyons comment cela va tourner et après nous verrons..."
Parce qu'après il est souvent trop tard!
Jean 9/4: "Il faut que je fasse, tandis qu’il est jour, les œuvres de celui qui m’a envoyé; la nuit vient, où personne ne peut travailler."
Si réellement l'Esprit de Dieu nous précède et nous ouvre le chemin, ce que je crois, alors l'espérance et les certitudes de la foi doivent être agissantes dans ma vie. Proverbes 3/6: "Reconnais-le dans toutes tes voies, Et il aplanira tes sentiers."

Vivre en communion avec Dieu me permet d'accéder à la puissance du Très-Haut et je ne sombre pas dans le marasme du découragement, ni dans la stagnation de la déception et encore moins dans le bourbier de l'iniquité.

Si je fais équipe avec l'Esprit du Seigneur tout ce qui me semble impossible, en rapport à ma nature humaine, devient possible en raison de la puissance divine que Dieu va déployer dans ma vie et autour de ma vie.

Un chrétien rempli du Saint Esprit ne peut jamais être surpris par les évènements de la vie! Au devant de lui marche "son éclaireur", "son guide", "son protecteur".

Jean 10/4: "Lorsqu’il a fait sortir toutes ses propres brebis, il marche devant elles; et les brebis le suivent, parce qu’elles connaissent sa voix."
Notez qu'une brebis marche plus à l'oreille qu'à la vue!
L'homme spirituel est celui qui est le plus attentif à tous les signes d'alertes que peut lui communiquer l'Esprit de Dieu au travers de sa communion personnelle.
Jésus nous exhorte à veiller et à prier dans un but bien défini: "ne pas tomber dans la tentation".
La raison principale qui permet à la tentation de trouver un terrain favorable dans notre vie, c'est la faiblesse de la chair.
Attention, même si l'esprit est bien disposé la garantie n'est pas pour autant assurée. Il faut plus qu'un esprit bien disposé pour lutter contre la tentation: il faut veiller et prier!

Dieu attend de nous bien plus qu'une bonne disposition ou qu'une simple adhésion à des principes chrétiens. La relation à Dieu doit être notre priorité.
Vivre sur des principes sans avoir de relation avec Dieu fait de nous des religieux. Être spirituel c'est s'appliquer des principes de vie biblique qui découlent d'une communion véritable.
Ainsi, le Seigneur nous retrouve parfois endormis dans nos préoccupations, nos soucis et nos inquiétudes. Nous sommes comme figés pour ne pas dire englués dans des situations équivoques.

J'entends la voix de tout ceux qui souffrent d'un mal devenu chronique, tous ceux dont la situation semble inextricablement confuse ou dramatique, dire qu'il est difficile de lutter contre un fait accompli.
Lutter contre les faits est plus dur que d'en combattre la cause.Déraciner un chêne demandera plus d'efforts que d'arracher une jeune pousse. Et arracher une jeune pousse demandera plus d'effort que d'empêcher une graine de s'enfoncer en terre où elle germera.
Que ceux même qui croient avoir de bonnes raisons pour désespérer sachent qu'il existe, sur le plan spirituel, des raisons infiniment plus puissantes de croire en l'infaillibilité de leur guérison, de leur bonheur, de leur paix.
A une seule condition: renoncer aux habitudes de pensée erronée et les remplacer par des pensées justes.
Si toutefois le chêne est déjà bien grand dans ton cœur tu as, malgré tout, encore la possibilité d'agir:

Luc 17/6:"Et le Seigneur dit: Si vous aviez de la foi comme un grain de sénevé, vous diriez à ce sycomore: Déracine-toi, et plante-toi dans la mer; et il vous obéirait."

Le conseil qu'il faut en retenir est de ne jamais laisser des semences d'inquiétudes et de soucis venir étouffer notre spiritualité.Si toutefois le vent de l'adversité a emporté avec lui des graines indésirables les déposant dans nos cœurs: agissons avant qu'elles deviennent une forêt impénétrable.

La foi départie dans notre vie n'est pas seulement utile pour s'emparer des biens célestes mais elle est aussi un redoutable instrument de débroussaillage pour nos cœurs.

Jérémie 4/3:"Car ainsi parle l’Eternel aux hommes de Juda et de Jérusalem: Défrichez-vous un champ nouveau, Et ne semez pas parmi les épines.

Xavier LAVIE

vendredi 13 février 2015

On récolte toujours ce que l'on s'aime!


Osée 8/7: "Puisqu’ils ont semé du vent, ils moissonneront la tempête"
Galates 6/7: " Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Ce qu’un homme aura semé, il le moissonnera aussi."
2 Corinthiens 9/6: "Sachez-le, celui qui sème peu moissonnera peu, et celui qui sème abondamment moissonnera abondamment."


Introduction:

Un homme était chez son coiffeur et lui disait qu’il allait faire un voyage jusqu’à Washington et voir le Président des USA.
Le coiffeur qui était un critiqueur lui dit, « Washington ? C’est justement la ville où il ne faut pas aller et ne prenez pas telle compagnie aérienne, la nourriture n’est pas bonne, et il y a toujours trop de monde, en plus vous n’approcherez pas à des kilomètres du Président, vous allez perdre votre temps et votre argent ! »
Quelques semaines plus tard, le client est revenu chez ce coiffeur et lui a dit, « J’ai été à Washington, j’ai pris cette compagnie aérienne, la nourriture était bonne et les sièges confortables. Vous étiez dans l’erreur. La ville est belle et captivante. Et non seulement j’ai visité la ville, mais j’ai pu aller voir le Président et il m’a même parlé personnellement, et il a mis sa main sur mon épaule ! »
Le coiffeur n’en revenait pas et dit au client:
« Et Qu’est-ce qu’il vous a dit ? »
« Quand il a mis sa main sur mon épaule il m’a dit : « Mon ami, qui est votre coiffeur ? Vous avez la coupe de cheveux la plus affreuse que j’ai jamais vue ! »

Cette anecdote est une illustration évidente du fait que l'on récolte toujours ce que l'on sème!
Que ce soit en actes, en paroles ou en pensées cette loi spirituelle s'applique indépendamment de notre volonté.
La vie d'un homme peut être comparée à celle d'un semeur...

Si nous restons au niveau de nos pensées c'est-à-dire de ce que nous concevons à l'intérieur de nos cœurs nous découvrons une évidence que chaque pensée est semblable à une graine appelée à germer, à pousser, à fleurir, à donner des fruits.

Or que font la plupart des gens?
Ils vivent sans se préoccuper réellement de ce qu'ils sèment journellement.
Ils agissent comme un jardinier fou qui sèmerait du chiendent et s'étonnerait de ne pas récolter du blé!

Chaque jour vous semez une quantité énorme de pensées. Vous semez des pensées de toutes sortes. Et parmi elles il y a des pensées de haine, de discorde, de maladie, de vengeance, de médisance, de tromperie...
Lorsque toutes ces pensées sont semées il n'y a rien d'étonnant de récolter tous les malheurs du monde!
Au contraire, si vous vous efforcez de bien penser, de bien semer en permettant à la semence d'amour, de joie et de paix de germer vous récolterez une abondance de grâce.
Benjamin Franklin a dit: "Si vous voulez récolter les louanges, vous devez en semer les graines: Mots gentils et actes utiles."

Oui, on récolte toujours ce que l'on s'aime!

Dans quel état est votre verger?
Ou pour dire les choses autrement: "êtes-vous satisfait de votre existence? "
Est-elle envahie de ronces, et d'épines?
Est-elle productive ou aride?

Michée 7/1 à 4: "Malheur à moi! Car je suis comme à la récolte des fruits, Comme au grappillage après la vendange: Il n’y a point de grappes à manger, Point de ces primeurs que mon âme désire. L’homme de bien a disparu du pays, Et il n’y a plus de juste parmi les hommes; Ils sont tous en embuscade pour verser le sang, Chacun tend un piège à son frère. Leurs mains sont habiles à faire le mal: Le prince a des exigences, Le juge réclame un salaire, Le grand manifeste son avidité, Et ils font ainsi cause commune. Le meilleur d’entre eux est comme une ronce, Le plus droit pire qu’un buisson d’épines. Le jour annoncé par tes prophètes, ton châtiment approche. C’est alors qu’ils seront dans la confusion."
N'attendez pas le jour de la récolte pour vous inquiéter de votre verger!

Jérémie 6/19: "Ecoute, terre! Voici, je fais venir sur ce peuple le malheur, Fruit de ses pensées; Car ils n’ont point été attentifs à mes paroles, Ils ont méprisé ma loi."

Un proverbe espagnol dit qu'il pousse plus de choses dans un jardin que n'en sème le jardinier.
Comme nous le fait si bien comprendre ce proverbe, il faut veiller en permanence sur notre jardin.
Sème un acte, tu récolteras une habitude; sème une habitude, tu récolteras un caractère; sème un caractère, tu récolteras une destinée.

Victor Hugo a dit: "L'homme aujourd'hui sème la cause, Demain Dieu fait mûrir l'effet."

On ne comprend pas toujours pourquoi nous nous retrouvons au milieu de circonstances difficiles où le trouble nous envahit et la confusion nous fait perdre toutes directions. Si nous étions plus attentifs à la loi de la semence nous réaliserions peut être pourquoi nous vivons parfois de telles oppositions ou adversités.
Il y a souvent un certain laps de temps entre le moment où l'on sème et celui où l'on récolte... Le juste retour des choses ne se produit pas invariablement dans l'ordre même des choses qui l'ont provoquées.
Au lieu d'accuser le destin et de désespérer, posez-vous simplement la question: "Quelles pensées ai-je semées?"

Êtes-vous certain de n'avoir semé que des pensées d'amour, vous qui vous lamentez de n'être pas aimé?
Êtes-vous sûr de ne laisser germer que l'indulgence, vous qui vous affligez d'être traité sans miséricorde?
Pouvez-vous réellement dire que vous avez fait de copieuses semailles de pensées de succès, vous dont l'existence est un perpétuel échec?

Rien ne vous arrive par hasard... A plus forte raison lorsque vous êtes un chrétien qui croyez (Romains 8/28) que "toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu"!

Nous devons donc réaliser que le fait de juger entraînera toujours sur nos vies un même jugement.
Matthieu 7/1&2:" Ne jugez point, afin que vous ne soyez point jugés. Car on vous jugera du jugement dont vous jugez, et l’on vous mesurera avec la mesure dont vous mesurez."
Il ne nous appartient pas de juger. Notre rôle n'est pas de lier mais de délier nos ennemis. N'est-ce pas à ce prix que nous connaîtrons nous même les plus grandes délivrances?
On n'exige pas d'un enfant de six ans d'écrire sans faire de faute d'orthographe...Qui nous dit que l'homme ou la femme qui nous semble coupable soient pleinement responsable?
C'est là le drame de la justice humaine: elle juge sans savoir!
Savez vous comment les sculpteurs ont représenté la justice? Sous la forme d'une femme aux yeux bandés tenant une balance dans sa main!

Les vrais méchants, ceux qui sont doués d'un esprit bien équilibré, qui sont intelligents et sensibles et qui optent délibérément pour la perversité, la cruauté, l'exaction, sont extrêmement rares. Les méchants pêchent souvent par ignorance. Pour avoir un peu d'indulgence, pour être capable de pardon, ayons un minimum de lucidité et de modestie: qu'aurions-nous fait, nous, qui prétendons parfois juger, si nous étions nés dans les mêmes conditions qu'eux et placés dans les mêmes circonstances?
Travaillons sur nous même, et n'oublions pas que ceux qui ont le privilège de connaître la loi de Dieu et ne l'appliquent pas, ceux également qui en appliquent la lettre sans en suivre l'Esprit, sont, eux, pleinement responsables. Car comme le dit si bien l'Ecriture: "ils ont des oreilles mais ils n'entendent pas!"
Les méchants quand à eux sont sourds!

Souffrez-vous de ne pas être assez aimé? Qu'attendez-vous pour semer l'amour!
Souffrez-vous d'être rejeté? Semez le pardon!
Subissez-vous quelques injustices? Ne rendez pas le mal pour le mal!

La joie d'un homme n'est pas dans le relâchement de ses bas instincts mais dans la maîtrise parfaite de lui-même! Avec l'aide de l'Esprit de Dieu vous pouvez parvenir à brider vos réactions les plus viles!
Dans le sermon sur la montagne, Jésus, déclare que la joie est réservée à ceux et celles qui en dépit de la persécution, des accusations fausses et des outrages continueront à aimer et à pardonner.
Matthieu 5/12: "Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse, parce que votre récompense sera grande dans les cieux; car c’est ainsi qu’on a persécuté les prophètes qui ont été avant vous."
Si tout prend naissance dans votre pensée...Les évènements n'ont d'importance que dans la mesure où vous leurs permettez de déposer en vous des pensées négatives, destructrices.
Imaginez votre monde intérieur comme un champ dans lequel chacune de vos pensées va germer! Contrôlez les sentiments et les idées qui vous traversent: "Quels fruits cette pensées va-t-elle donner?"
Lorsque les fruits ne correspondent pas à ceux que vous aimeriez cueillir pour vous même, arrachez les sans faiblesse!
Et remplacez votre mauvaise graine par une bonne!
Une douce obstination transformera plus vite que vous ne pouvez l'espérer et le croire un désert broussailleux en un verger magnifique! C'est cette obstination qui fait descendre quotidiennement le jardinier pour entreprendre l'arrachage des toutes les mauvaises herbes...

Hébreux 4/12: "Car la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu’une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du cœur."
Armé de l'instrument de la parole de Dieu, vous avez en votre possession l'outil le plus perfectionné pour opérer le défrichage et l'ensemencement de votre vie!

1 Pierre 3/8 à 17: " Enfin, soyez tous animés des mêmes pensées et des mêmes sentiments, pleins d’amour fraternel, de compassion, d’humilité. Ne rendez point mal pour mal, ou injure pour injure; bénissez, au contraire, car c’est à cela que vous avez été appelés, afin d’hériter la bénédiction. Si quelqu’un, en effet, veut aimer la vie Et voir des jours heureux, Qu’il préserve sa langue du mal Et ses lèvres des paroles trompeuses, Qu’il s’éloigne du mal et fasse le bien, Qu’il recherche la paix et la poursuive; Car les yeux du Seigneur sont sur les justes Et ses oreilles sont attentives à leur prière, Mais la face du Seigneur est contre ceux qui font le mal. Et qui vous maltraitera, si vous êtes zélés pour le bien?
D’ailleurs, quand vous souffririez pour la justice, vous seriez heureux. N’ayez d’eux aucune crainte, et ne soyez pas troublés; Mais sanctifiez dans vos cœurs Christ le Seigneur, étant toujours prêts à vous défendre, avec douceur et respect, devant quiconque vous demande raison de l’espérance qui est en vous, et ayant une bonne conscience, afin que, là même où ils vous calomnient comme si vous étiez des malfaiteurs, ceux qui décrient votre bonne conduite en Christ soient couverts de confusion. Car il vaut mieux souffrir, si telle est la volonté de Dieu, en faisant le bien qu’en faisant le mal.


En conclusion: semez l'amour, la compassion et l'humilité et n'oubliez jamais que l'on
 
Xavier LAVIE

vendredi 6 février 2015

Un coeur bien disposé



Psaumes 51:1-19 "Au chef des chantres. Psaume de David. 
 
Lorsque Nathan, le  prophète, vint à lui, après que David fut allé vers Bath-Schéba. 
O Dieu! Aie pitié de moi dans ta bonté; selon ta grande miséricorde, efface mes transgressions; lave-moi complètement de mon iniquité, et purifie-moi de mon péché. Car je reconnais mes transgressions, et mon péché est constamment  devant moi. 
J’ai péché contre toi seul, et j’ai fait ce qui est mal à tes  yeux, en sorte que tu seras juste dans ta sentence, sans reproche dans  ton jugement. 
Voici, je suis né dans l’iniquité, et ma mère m’a conçu dans le  péché. 
Mais tu veux que la vérité soit au fond du cœur: Fais donc pénétrer  la sagesse au dedans de moi! 
Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur; lave-moi, et je serai  plus blanc que la neige. annonce-moi l’allégresse et la joie, et les os que tu as brisés  se réjouiront. 
Détourne ton regard de mes péchés, efface toutes mes iniquités. O Dieu! Crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit  bien disposé. Ne me rejette pas loin de ta face, ne me retire pas ton esprit saint. Rends-moi la joie de ton salut, et qu’un esprit de bonne volonté  me soutienne! 
J’enseignerai tes voies à ceux qui les transgressent, et les  pécheurs reviendront à toi. 
O Dieu, Dieu de mon salut! Délivre-moi du sang versé, et ma langue  célébrera ta miséricorde. Seigneur! Ouvre mes lèvres, et ma bouche publiera ta louange. Si tu eusses voulu des sacrifices, je t’en aurais offert; mais  tu ne prends point plaisir aux holocaustes. 
Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c’est un esprit brisé: O Dieu! Tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contrit. Répands par ta grâce tes bienfaits sur Sion, bâtis les murs de  Jérusalem! Alors tu agréeras des sacrifices de justice, des holocaustes et  des victimes tout entières; alors on offrira des taureaux sur ton autel."

Introduction
Le Psaume 51qui est un cantique composé par David après que Nathan, le prophète  lui ait rendu visite et lui ait parlé de son péché commis avec Bath-Schéba. 
Ce cantique de repentance fut donné au chef des chantres pour être chanté devant tout le peuple.
En méditant ce psaume avec attention, nous pouvons y voir le roi David confesser publiquement ses péchés.

Psaumes 51: 3-4 "Je reconnais mes transgressions, et mon péché est constamment  devant moi. J’ai péché contre toi seul, et j’ai fait ce qui est mal à tes  yeux, en sorte que tu seras juste dans ta sentence, sans reproche dans  ton jugement."

Ce Psaume nous dévoile l'état d'esprit du roi David, l'homme selon le cœur de Dieu. 
Un homme de la même nature que nous, fait de chair et donc capable de pécher, mais aussi un homme selon le cœur de Dieu, capable d'une grande humilité, d'une sincère repentance et d'une profonde malléabilité entre les mains du Dieu vivant et puissant.
A travers ce Psaume, nous voyons que David n'a jamais cherché à se justifier, mais au contraire, il a fait ressortir les facteurs aggravants sa culpabilité. 
Les péchés qu’il venait de commettre lui rappellent tristement que le péché habite en nous tous dès notre naissance, et nous éloigne de l’Éternel au point qu'il serait en droit de nous rejeter. 
Cependant, il ne vint pas à l’esprit de David que sa repentance puisse en aucune manière expier son iniquité: il fallait en effet que l’Éternel lui-même l’efface, selon la grandeur de sa miséricorde.  

Psaumes 51: 7-11 "Purifie-moi avec l’hysope, et je serai pur; lave-moi, et je serai  plus blanc que la neige. Annonce-moi l’allégresse et la joie, et les os que tu as brisés se réjouiront. Détourne ton regard de mes péchés, efface toutes mes iniquités. O Dieu! Crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit  bien disposé. Ne me rejette pas loin de ta face, ne me retire pas ton esprit saint."

Mais ce qui montre encore mieux que la repentance de David était vraie, pleine de foi et d'amour,  c'est qu'il demanda au Seigneur de consoler son âme, d’y créer la pureté, de la ramener à la droiture, de lui rendre la joie de son salut et toutes les grâces du Saint-Esprit.

Avant même que Christ soit mort pour le péché de tous ceux qui allaient croire en lui, David avait pris conscience que ce ne sont pas les sacrifices d'animaux qui peuvent effacer le mal.          
Il avait déjà pris conscience que c'est un esprit brisé qui se courbe devant Dieu qui trouve grâce auprès de lui.

Versets 16-17: "Si tu eusses voulu des sacrifices, je t’en aurais offert; mais  tu ne prends point plaisir aux holocaustes. Les sacrifices qui sont agréables à Dieu, c’est un esprit brisé: O Dieu! Tu ne dédaignes pas un cœur brisé et contrit."


1. Comment avoir un cœur bien disposé?

A votre avis comment peut-on parvenir à cet état de cœur?

La réponse se trouve en partie au Psaumes 51:10 "O Dieu! Crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit  bien disposé."

De nous-mêmes c'est impossible...! 

Nous ne pouvons pas renouveler nous-mêmes notre esprit, nous ne pouvons pas le réparer, ni le restaurer, s'il s'est corrompu, tordu, souillé à cause du péché, ou s'il a perdu sa communion à Dieu.
Même si notre part est de nous repentir afin d'accéder à la miséricorde de Dieu, nous devons comme David reconnaitre que la repentance la plus sincère et la plus bouleversante ne peut ni créer en nous un cœur pur, ni renouveler en nous un esprit bien disposé.
Personne ne peut avoir un cœur pur et un esprit bien disposé, si ce n'est par une action de l'Esprit Saint lors de la nouvelle naissance. 
Personne ne peut réellement se repentir sans une action divine.

Jésus Christ l'a expliqué à ses disciples avant de rejoindre son père:
Jean 16: 8-15 "Quand il sera venu, il convaincra le monde en ce qui concerne le péché,  la justice, et le jugement: en ce qui concerne le péché, parce qu’ils ne croient pas en moi; la justice, parce que je vais au Père, et que vous ne me verrez plus; le jugement, parce que le prince de ce monde est jugé. J’ai encore beaucoup de choses à vous dire, mais vous ne pouvez pas les  porter maintenant. Quand le consolateur sera venu, l’Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité; car il ne parlera pas de lui-même, mais il dira tout  ce qu’il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir. Il me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera. Tout ce que le Père a est à moi; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera."

Pour obtenir un cœur pur et un esprit bien disposé, il ne faut rien de moins qu’une nouvelle création. 
Même si David ne vivait pas sous la Nouvelle Alliance, la nouvelle naissance est esquissée dans ce Psaume, aussi bien que le don du Saint-Esprit. 
Psaumes 51: 11-12 "Ne me rejette pas loin de ta face, ne me retire pas ton Esprit Saint. Rends-moi la joie de ton salut, et qu’un esprit de bonne volonté  me soutienne!"

Dans la bouche de David: "Renouvelle en moi un esprit bien disposé" a le même sens que les mots de l'apôtre Paul dans son épitre à Tite 3:5 "Dieu nous a sauvés par le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit."

Le baptême de la régénération et le renouvellement du Saint-Esprit décrivent ce qui se passe à la nouvelle naissance.

L'Eternel avait choisi David et l'avait oint comme roi d'Israël. 
David était l'homme selon le cœur de Dieu.
Actes 13:22  "Il leur suscita pour roi David, auquel il a rendu  ce témoignage: J’ai trouvé David, fils d’Isaï, homme selon mon cœur, qui accomplira toutes mes volontés."

Etes-vous un homme ou une femme selon le cœur de Dieu?

Les hommes et les femmes selon le cœur de Dieu ne sont ni parfaits ni infaillibles, mais ils ont été choisis et oints par Dieu, afin non seulement d'être sauvés, mais aussi pour accomplir toute sa volonté.
Ephésiens 2:8-10 "C’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Ce n’est point par les œuvres, afin que personne ne se glorifie. Car nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes œuvres, que Dieu a préparées d’avance, afin que nous les pratiquions."

L'ennemi veut empêcher les enfants de Dieu d'envisager cette nouvelle vie puissante et fructueuse qui leur a été donnée, en les assaillants de toutes sortes de pensées négatives, comme l'incrédulité, la culpabilité, les tentations, ou le découragement…

En son temps, David n'a pas veillé et il est momentanément tombé dans le péché. 
Cela l'a privé de la grâce et des bénédictions de Dieu pendant presque une année. (Conséquences du péché…)

Esaïe 59:2 "Ce sont vos crimes qui mettent une séparation entre vous et votre  Dieu; ce sont vos péchés qui vous cachent sa face et l’empêchent de vous  écouter."

Malgré le fait que Dieu nous ait choisis et oints de son Esprit, il arrive que l'ennemi parvienne à nous arrêter momentanément dans notre course, en nous assaillant de toutes sortes de  doutes, de tentations ou d' abattements (lassitude, déprime, fatigue physique…). 

Ce fut le cas de David qui une fois tenté sombra dans le péché, mais ce fut aussi le cas des dix espions partis avec Josué et Caleb pour explorer le pays de Canaan et qui sombrèrent dans la peur, le doute et le découragement. 
Leur attitude bloqua tout Israël et les fit tourner 40 ans dans le désert!

Nombres 13/30-33 à 14/1: "Caleb dit: Montons,  emparons-nous du pays, nous y serons vainqueurs! Mais les hommes qui y étaient allés avec lui dirent: Nous ne pouvons pas  monter contre ce peuple, car il est plus fort que nous.  Et ils décrièrent devant les enfants d’Israël le pays qu’ils avaient  exploré. Ils dirent: Le pays que nous avons parcouru, pour l’explorer,  est un pays qui dévore ses habitants; tous ceux que nous y avons vus  sont des hommes d’une haute taille; et nous y avons vu les géants, enfants d’Anak, de la race des géants: nous étions à nos yeux et aux leurs comme des sauterelles. Toute l’assemblée éleva la voix et poussa des cris, et le peuple pleura  pendant la nuit."

Si vous ne veillez pas et ne priez pas assez, vous tomberez entre les griffes de l'adversaire et serez bloqués dans votre course, au lieu d'accomplir pleinement et parfaitement  la volonté de Dieu.
Matthieu 26:41 "Veillez et priez, afin que vous ne tombiez pas dans la tentation; l’esprit  est bien disposé, mais la chair est faible."

Lorsque Jésus a dit ces paroles, il était sur le point d'affronter la croix et savait qu'il devait prier pour obéir à son père jusqu'au bout de sa mission, jusqu'à la mort.
Fort de son temps de prière, passé dans la communion avec Dieu, il put dire au verset 42: "Mon Père, s’il n’est pas  possible que cette coupe s’éloigne sans que je la boive, que ta volonté  soit faite!"
Jésus avait veillé et prié mais ses disciples, malgré les avertissements de leur maître, s'étaient endormis. 
Résultat: ils se sont tous enfuis devant la croix; Pierre a coupé l'oreille de Malchus et a renié trois fois le Christ la nuit même!

Combien nous avons besoin de disposer nos cœurs à la volonté de Dieu pour ne pas tomber dans les pièges de l'ennemi!

Car il y a une bonne nouvelle pour tous ceux qui disposent leur cœur à la volonté de Dieu; ceux-là peuvent, dors et déjà, ramener dans leur présent les fruits de leur futur.
Avant même d'entrer dans le pays de Canaan, ils peuvent goûter aux fruits de la bénédiction que Dieu va leur accorder pleinement.
Ce fut le cas de Josué et Caleb, suite à leur première entrée dans le pays de Canaan.

Nombres 13:23 et 27 "Ils arrivèrent jusqu’à la vallée d’Eschcol, où ils coupèrent une branche  de vigne avec une grappe de raisin, qu’ils portèrent à deux au moyen d’une perche; ils prirent aussi des grenades et des figues." 

Puis ils dirent au verset 27: "Nous sommes allés dans le pays où  tu nous as envoyés. A la vérité, c’est un pays où coulent le lait et le  miel, et en voici les fruits."

Si en proclamant leurs doutes et en sombrant dans le découragement, les dix espions moururent dans le désert; Josué et Caleb, qui avaient gardé la foi et l'espérance en Dieu connurent la bénédiction autant dans le désert que dans le pays de Canaan.
Nombres 14:30 et 38  "Vous n’entrerez point dans le pays que j’avais juré de vous faire habiter, excepté Caleb et Josué. (..) Josué et Caleb restèrent seuls vivants parmi ces hommes qui étaient allés pour explorer le pays."

Avant même d'atteindre notre ultime Canaan, nous pouvons jouir de notre héritage.
2 Corinthiens 1: 21-22 "Celui qui nous affermit en Christ, et qui nous a oints, c’est Dieu, lequel nous a aussi marqués d’un sceau et a mis dans nos cœurs les arrhes de l’Esprit."


2. Les privilèges accordés à un cœur bien disposé.
Que signifie réellement "un cœur bien disposé" et quels sont les bénédictions qui lui sont  accordées?

Bien disposé = "nadiyb" vient d'un autre mot hébreu "nadab" signifiant: prêt (préparé et disponible) et de bonne volonté.
"nadiyb" = princier, noble d'esprit et de caractère, qui a de nobles projets, généreux et puissant.

Ces attributs caractérisent bien le cœur du roi David…

Celui qui a un cœur bien disposé trouve l’Éternel et le connait:
Son cœur est prêt à accueillir Dieu, ses pensées, sa volonté et ses plans.                                 
Il a soif du Dieu vivant et veut le connaitre toujours plus.
Son cœur est tout entier pour Dieu, dévoué et soumis pour le servir.
1 Chroniques 28:9  "Connais le Dieu de ton père, et sers-le d’un cœur dévoué et d’une âme bien disposée, car l’Eternel sonde tous les cœurs et pénètre tous les desseins et toutes les pensées. Si tu le cherches, il se laissera trouver par toi; mais si tu l’abandonnes, il  te rejettera pour toujours."

Celui qui a un cœur bien disposé est fils (ou fille) du Roi des rois:
Bien qu'il ne fût qu'un berger et le cadet des fils d’Isaïe, David fut choisi par Dieu et oint pour devenir roi d'Israël, car L’Eternel ne considère pas ce que l’homme considère; l’homme regarde à ce qui frappe les yeux, mais l’Eternel regarde au cœur. (1 Samuel 16:7) 
Celui qui est choisi et oint de Dieu devient aussitôt fils (fille) de Dieu. 
L'ennemi de votre âme vous répète peut être constamment que vous êtes indigne de ce statut, et que vous devez vous contenter d'une petite vie routinière de serviteurs et de servantes, voir même d'esclaves. 
Son désir est de vous maintenir captifs de vos circonstances et de vos pressions quotidiennes, afin que vous oubliiez que vous avez un libre accès au trône du Roi des rois, auprès du cœur de Dieu, votre père qui veut se manifester dans et à travers la vie de tous ses enfants! 

Pourquoi vous comporteriez-vous comme des mendiants à la table du roi, alors que vous pouvez toujours demeurer dans l'intimité de votre père et profiter de tous ses bienfaits?
Romains 8: 29-30 "Car ceux qu’il a connus d’avance, il les a aussi prédestinés à être  semblables à l’image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né  entre plusieurs frères. Et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés; et ceux qu’il a  appelés, il les a aussi justifiés; et ceux qu’il a justifiés, il les a  aussi glorifiés."

Celui qui a un cœur bien disposé est noble d'esprit et de caractère:
Le témoignage rendu à David fut qu'il avait fait ce qui est droit aux yeux de l’Eternel, et il ne s’était détourné d’aucun de ses commandements pendant toute sa vie, excepté dans l’affaire d’Urie, le Héthien. (1 Rois 15:5) 
Voilà en quoi ce simple berger devenu un grand roi, avait un cœur bien disposé, un esprit et un caractère noble.
La noblesse d'esprit parle d'un esprit renouvelé, ayant une bonne conscience pure et droite, ainsi qu'une bonne communion avec Dieu. 
La noblesse de caractère parle d'un cœur renouvelé portant le fruit de l'Esprit (Galates 5:22), ayant les mêmes sentiments qui étaient en Jésus Christ (Philippiens 2:5) et une volonté conforme à celle de Dieu. 

Colossiens 1:9-10 "…Soyez remplis de la connaissance de sa volonté, en toute sagesse  et intelligence spirituelle, pour marcher d’une manière digne du Seigneur et lui être entièrement  agréables, portant des fruits en toutes sortes de bonnes œuvres et  croissant par la connaissance de Dieu…"

Celui qui a un cœur bien disposé est appelé et qualifié pour l'œuvre du Seigneur, il a donc de nobles projets:
Ce que David voulait par-dessus tout c'était de glorifier le Dieu de sa délivrance devant tout Israël, dont la gloire et le bonheur étaient l’objet de ses vœux les plus ardents. Il ne voulait pas que son peuple souffre des conséquences de son péché.  Tout entier à sa repentance, il n'oublie pas néanmoins d'intercéder pour Sion (Jérusalem).
 Verset 18: "Répands par ta grâce tes bienfaits sur Sion"

Toute sa vie, David fut préparé par Dieu pour être un roi selon son cœur. Que ce soit comme berger auprès des brebis de son père, comme soldat dans l'armée de Saül ou comme fugitif face à un roi insensé, tout ce que Dieu permit dans sa vie était destiné à le rendre semblable à l’image de Christ. 
David ne profita pas de son rang pour servir ses propres intérêts (sauf dans le cas d'Urie et Bath Schéba) mais il accomplit la volonté de Dieu.
Quand nous comprenons cela pour notre propre vie, nous cessons d’adresser à Dieu des  pourquoi. 
Notre vie n’est pas soumise au hasard, à la chance ou à la fatalité, mais elle est conduite par notre Seigneur qui nous aime et qui sait ce qui est le meilleur pour nous.  

David l'a déclaré au Psaumes 33:10-12 "L’Eternel renverse les desseins des nations, Il anéantit les projets des  peuples;  Les desseins de l’Eternel subsistent à toujours, et les projets de son cœur, de génération en génération. Heureuse la nation dont l’Eternel est le Dieu! Heureux le peuple qu’il  choisit pour son héritage!"

Celui qui a un cœur bien disposé est généreux pour l'œuvre du Seigneur:
David dit dans 1 Chroniques 29:3-5 "Dans mon attachement pour la maison de mon Dieu, je donne à la  maison de mon Dieu l’or et l’argent que je possède en propre, outre tout  ce que j’ai préparé pour la maison du sanctuaire: trois mille talents d’or, d’or d’Ophir, et sept mille talents d’argent  épuré, pour en revêtir les parois des bâtiments, l’or pour ce qui doit être d’or, et l’argent pour ce qui doit être  d’argent, et pour tous les travaux qu’exécuteront les ouvriers."

L’affection du roi David envers le temple l’a conduit à donner de grandes richesses qui lui appartenaient en propre; et son exemple a porté des fruits, car tous les hommes qui l’ont entendu ont offert à leur tour volontairement de l’or, de l’argent et des pierres précieuses pour édifier la Maison de Dieu. 

Toutes les œuvres de piété et de charité devraient être faites avec libéralité et non par contrainte; en effet, Dieu aime celui qui donne avec joie! 

David fut à ce propos un bon exemple: il fit ses dons pour le temple, non par contrainte ni par orgueil, mais parce qu’il avait placé toute son énergie dans la construction de la maison de Dieu, estimant qu’il ne pourrait jamais en faire assez à ce sujet. 
Ceux qui incitent les autres à pratiquer le bien, doivent d’abord montrer l’exemple eux-mêmes!

Celui qui a un cœur bien disposé est puissant:
Lorsqu'on parle de puissance dans la vie de David, on pense évidemment à l'épisode où il terrassa le géant Goliath. Mais la bible dit aussi que, lorsque l’armée revint en triomphe, après la mort de Goliath et la déroute des Philistins, les femmes chantaient un hymne de guerre où elles disaient que David avait tué dix fois plus d’ennemis que Saül. 
Bien que David ait été un redoutable guerrier, jamais il ne se glorifia de ses propres forces. Au contraire, ses mots reflètent ce qu'il chanta lorsque l’Eternel l’eut délivré de la main de tous ses ennemis et de la main de Saül, auPsaumes 18: 1- 3, il dit: "Je t’aime, ô Éternel, ma force! Éternel, mon rocher, ma forteresse, mon libérateur! Mon Dieu, mon  rocher, où je trouve un abri! Mon bouclier, la force qui me sauve, ma  haute retraite! Je m’écrie: Loué soit l’Eternel! Et je suis délivré de mes ennemis."

Les rois de l’antiquité avaient coutume de faire graver sur des monuments ou d’écrire eux-mêmes le récit de leurs victoires. Il était naturel que David, dont l’élévation avait été si merveilleuse, parlât de ses luttes, de ses périls et de ses délivrances. 
Mais il le fit à travers les psaumes, non pour se glorifier lui-même, mais dans un sentiment de vive reconnaissance envers l’Eternel qui se glorifiait dans sa vie.

Ceux qui aiment Dieu sincèrement triomphent en lui, le rocher et le refuge, et ils peuvent s’appuyer sur lui en toute confiance. 

Il est bon pour nous de noter toutes les circonstances qui démontrent sa miséricorde, sa puissance, et sa bonté envers nous. David était un homme de prière, et Dieu écoute de tels hommes. 

Si nous prions comme David le faisait, nous irons de l’avant, tout comme lui. 

Conclusion
Lorsque nous venons rendre un culte à Dieu le dimanche, il nous arrive souvent de prier afin que nos cœurs soient bien disposés.
Après avoir entendu ce message, nous comprenons bien que nos cœurs ne doivent pas seulement être bien disposés le dimanche, mais chaque jour et à chaque instant de notre vie. 

Un cœur bien disposé n'est pas une attitude à avoir quelques heures par semaine, c'est l'attitude de toute une vie, la caractéristique de ceux qui sont des hommes et des femmes selon le cœur de Dieu, de tous ceux qui ont été purifiés et renouvelés par la nouvelle naissance et qui doivent rendre témoignage au quotidien de cette réalité dans leur vie. 

Si ce n'est pas encore le cas, crions à Dieu comme le fit David le cœur repentant, au Psaumes 51: 10-12 "O Dieu! Crée en moi un cœur pur, renouvelle en moi un esprit  bien disposé. Ne me rejette pas loin de ta face, ne me retire pas ton esprit saint. Rends-moi la joie de ton salut, et qu’un esprit de bonne volonté  me soutienne!"


Xavier LAVIE