Pages

Rechercher un message

mardi 29 novembre 2016

la puissance du discernement




HÉBREUX 5.11‑14
Dans un monde où ils sont bombardés d’informations, les chrétiens doivent acquérir le discernement.
Sinon, comment reconnaîtront‑ils ce qui est vrai?
La plupart des choses que nous entendons et voyons s’inscrivent dans une perspective mondaine influencée par Satan, le père du mensonge. La tromperie s’est immiscée même dans les cercles religieux : certaines Églises mêlent juste assez de vérité aux mensonges pour que certains les croient légitimes.
Les croyants n’ont qu’un seul moyen de se garder du mensonge : s’ancrer dans la Parole de Dieu. Plus on passe de temps à s’imprégner des pensées du Seigneur, plus on gagne en discernement. Il ne suffit toutefois pas de connaître la vérité biblique; il faut aussi la mettre en pratique.
L’Écriture devrait tellement s’intégrer à notre réflexion qu’elle guide toutes nos décisions. Même si la situation à envisager ne se trouve pas mentionnée dans la Bible, ses principes fournissent la sagesse requise. De plus, le Saint‑Esprit qui vit dans chaque croyant a pour rôle de le conduire dans toute la vérité (Jean 14.26; 16.13).
Il revient donc à chacun de stocker la Parole dans sa mémoire de sorte que le Saint‑Esprit puisse lui rappeler des versets au moment opportun. Ceux qui négligent l’Écriture manquent de discernement.
Qu’est‑ce qui entre dans votre esprit?
La Parole est‑elle une priorité pour vous?
À moins que vous y veilliez, les pensées du monde l’emporteront sur le discernement. Il est difficile de raisonner comme Dieu quand on passe deux ou trois heures par jour devant le téléviseur, mais seulement dix minutes devant sa Bible.
Magazine en Contact

lundi 28 novembre 2016

Deux genres de promesses



JOSUÉ 23.14
Dans la Bible, le Seigneur fait deux genres de promesses : les conditionnelles et les inconditionnelles.
L’accomplissement de ces dernières repose entièrement sur Dieu; son engagement ne dépend ni des gens ni des situations.
Pensons par exemple à sa promesse de ne plus jamais envoyer de déluge sur la terre entière (Genèse 9.11). Dieu ne le fera plus jamais, même si le monde se comporte mal.
Le deuxième genre de promesses divines est conditionnel, c’est‑à‑dire que le Seigneur va agir sous certaines conditions.
Celles‑ci revêtent souvent la forme d’un énoncé « cause à effet » et nécessitent notre coopération. Examinons trois promesses conditionnelles qui concernent le salut, le pardon et la sagesse.

1• En Romains 10.9, Dieu promet de sauver ceux qui croient du cœur et confessent de leur bouche que Jésus est Seigneur.
Nous sommes sauvés quand nous croyons sincèrement au Sauveur.

2• Quand nous confessons honnêtement nos péchés, nous savons que Dieu nous pardonne et nous purifie (1 Jean 1.9).
La réalisation de cette promesse divine dépend de notre obéissance.

3• Jacques 1.5,6 nous enseigne à demander à Dieu de la sagesse, sans douter que nous la recevrons.
Si nous nous approchons avec foi de lui, il nous donnera du discernement.

Dieu fera exactement ce qu’il a promis, mais nous devons lui obéir et coopérer avec lui avant qu’il tienne ses promesses conditionnelles.
Pour être bénis, nous devons satisfaire les conditions qu’il a énoncées.
Si vous attendez que le Seigneur concrétise l’une de ses promesses, assurez‑vous de remplir toutes les conditions.

Magazine en Contact
 
 
Publié il y a par

dimanche 27 novembre 2016

Citations




"La foi chrétienne fait comprendre que l’imagination fait partie intégrante de ce que nous sommes parce que nous sommes créés à l’image de Dieu. Si nous avons une imagination, c’est parce que Dieu lui-même est un artiste. Il a fait preuve d’imagination en nous créant. C’est pourquoi, nous avons tous cette capacité d’imaginer." Yannick Imbert

"Dieu nous regarde, et il nous aime tellement qu'il ne peut détacher ses yeux de nous. Nous pouvons perdre Dieu de vue, mais Dieu lui ne nous perd jamais de vue." Greg Laurie

"La foi par laquelle nous vivons, cette foi qui nourrit notre vie quotidienne de grâce et de compassion, est aussi une foi qui transforme tout ce que nous faisons.Elle éclaire d’une lumière radieuse les scènes de concert auxquels nous allons; elle parfume de charité et de compassion toutes les activités que nous entreprenons; elle colore de grâce l’encre avec laquelle nous écrivons." Yannick Imbert

 "Parfois, nous regardons les gens et les situations comme de belles photos. Sans imaginer tout le travail pour parvenir à ce résultat. Tu peux le faire aussi ! Avec passion, persévérance, imagination et la parole comme une lampe à tes pieds !" Émilie Mallet

"Dans la plus simple minute de notre vie, dans le plus ordinaire des évènements qui se découvre à nous, nous pouvons discerner par la foi la présence de Dieu, et nous pouvons alors rendre visible cette foi qui nous ouvre les portes de la seule espérance." Yannick Imbert

"Dieu nous apprend la patience et la persévérance afin que nous marchions à son rythme..." Sophie Lavie

"Considérer notre foi comme une faiblesse ou comme un sentiment né de la crainte ou du besoin d'être réconfortés revient à affirmer que les poissons nagent parce qu'ils sont trop faibles pour marcher ou trop peureux pour voler." Elaine Aron

 Frances Havergal (1836-1879), compositrice de nombreux cantiques de louange anglais, mentionne dans son journal : "Je suis de plus en plus persuadée que chaque heure est dirigée par Christ. Je l'ai pris en quelque sorte 'au mot' en toutes choses, et il a fait de même pour moi. Je puis dire maintenant que Jésus est pour moi 'une réalité vivante et douce' et qu'il est toujours plus prés de moi; il y a entre lui et moi un lien étroit et intime, plus doux que toues les liens terrestres. Aucune amitié ne pourrait remplacer la sienne."

"En tout ce que nous faisons, la grâce de Christ ; en tout ce que nous disons, la compassion de Christ ; en tout ce que nous pensons, l’amour de Christ. Car rien de ce que nous sommes ne peut vivre en dehors de celui en qui nous avons tout et pour qui nous sommes tout, lui par qui ont été faites toutes choses et en lequel toutes choses seront amenées à leur restauration future." Yannick Imbert

 "L'église est une entité spirituelle formée d'individus différents qui comprennent quelles grâces il y a de ne faire qu'un en Christ. Cela témoigne du caractère incomplet de chacun et de la nécessité d'association, rendue possible par le ministère de l'Esprit-Saint, pour répondre à cet état de carences individuelles."
Xavier LAVIE

 "La vie du chrétien n’est pas difficile à vivre, elle est impossible à vivre sans la puissance du Saint-Esprit en nous." Didier Biavat

Quand une personne chère
Nous donne un livre à lire,
La première chose que nous faisons
C'est la chercher entre les lignes.
Daniel Pennac
 
 
 
Publié il y a par

vendredi 25 novembre 2016

La nouvelle naissance


JEAN 3.9‑13
Depuis qu’Adam et Ève ont péché dans le jardin d’Éden, l’humanité naît avec une nature pécheresse. 
Or, notre péché crée un gouffre qui nous sépare du Dieu saint et parfait. 
Pour communier avec lui, nous devons naître de nouveau; c’est ainsi que nous recevons une nouvelle nature, un nouvel esprit et une nouvelle destination éternelle.
La nouvelle naissance est une œuvre miraculeuse du Saint‑Esprit.
Il ne fait pas qu’améliorer notre ancienne nature; il la transforme intégralement et nous donne un nouvel esprit et une nouvelle vie.
Selon 2 Corinthiens 5.17 : « Si quelqu'un est en Christ, il est une nouvelle créature ».
Par conséquent, les chrétiens peuvent adorer, louer et servir le Dieu vivant par amour et par dévouement pour lui.
Lors de la nouvelle naissance, Dieu est responsable de nous pardonner nos péchés; pour ce faire, il a envoyé son Fils unique mourir sur la croix comme notre substitut.
C’est ainsi que Jésus a expié notre péché en entier.
Il est notre sacrifice, celui qui a souffert à notre place.
La mort expiatoire et substitutive de notre Sauveur permet au Dieu saint et juste de nous pardonner nos péchés et de nous sanctifier, comme lui est saint.
Notre purification ne s’effectue pas au moyen d’un comportement religieux ou même de la confession des péchés et de la repentance, mais grâce au sang que Jésus a versé sur la croix du Calvaire.
Quand nous croyons qu’il est mort afin de subir notre châtiment et que nous acceptons son sacrifice fait pour nous, Dieu nous pardonne nos péchés et les efface (Éphésiens 1.7).

JEAN 3.14‑19
Après avoir lu nos deux dernières méditations, il se peut que vous vous demandiez : « Je veux naître de nouveau; que dois‑je faire? » 
Ou encore, peut‑être voulez‑vous expliquer la nouvelle naissance à une personne, sans trop savoir comment vous y prendre. 
L’enseignement d'aujourd'hui peut vous aider.
Quelle est donc notre responsabilité quant à la nouvelle naissance? 
Jean 3 ne parle pas du tout de notre comportement ou des actions que nous devons faire. Jésus y affirme plutôt que ceux qui croient en lui seront sauvés et qu’ils obtiendront la vie éternelle.
Pour résumer, Jésus déclare : « Voulez‑vous naître de nouveau?  Si oui, vous devez croire en moi. »
Cela signifie que l’on croit qu’il est qui il dit être, le Fils de Dieu, et que lorsqu'il est allé à la croix, il est mort pour nos péchés.
C’est croire qu’il est le Seigneur et le Maître de notre vie.
C’est aussi se soumettre entièrement à lui.
La nouvelle naissance prend place en nous; c’est un changement radical par lequel notre esprit est transformé.
Aussitôt que nous croyons en Jésus, le Saint‑Esprit vient habiter en nous.
Dès ce moment, si nous coopérons avec le Saint‑Esprit, notre conduite commence à se modifier parce qu’une autre personne que nous est aux commandes.
Si vous voulez prier Jésus de vous accorder la nouvelle naissance, vous pouvez croire sa promesse selon laquelle il ne mettra pas dehors celui qui vient à lui (Jean 6.37).
Il n’a jamais refusé le salut à une personne qui souhaitait naître de nouveau.
C’est le don qu’il offre à quiconque veut croire en lui.

Magazine en Contact
Publié il y a par

jeudi 24 novembre 2016

Le royaume du trine- Au fil de la vie


Dédicace
              Je dédie cette trilogie, écrite dans un style fantastique, à mon fidèle Olivier toujours verdoyant auquel j'ai entrelacé mes racines de Nymphéa depuis si longtemps, ainsi qu'à mes enfants Noémie (surnommée Zoé dans cette histoire) et Emmanuel, à mes petites filles Maelys et Joy, ainsi qu'à tous ceux qui se retrouveront au fil de ces pages.
Sophie Lavie
Avant propos



       

       " Il serait parfois tellement agréable et reposant de redécouvrir le monde qui nous entoure à travers les yeux d'un enfant, de pouvoir se comparer à une fleur ou à un animal, d'évoluer dans un univers grandiose et imaginaire où tout serait possible… De sa naissance jusqu’au seuil d’un monde à venir, c'est ce que va faire Nymphéa accrochée au fil de La Vie. Ce fil à la fois, invisible et éternel va l'entraîner dans une aventure extraordinaire racontée de façon allégorique par une grand-mère, voulant répondre au goût du symbole, du merveilleux, de la parabole si profondément ancrée dans l’âme de ses petites filles alors âgées de douze et quinze ans. Découvrez cet ouvrage comme un collier dont les perles sont autant de révélations et d'évènements extraordinaires et précieux qui se sont déroulés au cours de sa vie. Chacune d'elles sont enfilées sur le fil de La Vie que le Roi Howd lui a lancé un jour et qu'elle n'a plus lâché. Plus qu'un fil conducteur, c'est une sorte de câble indestructible qui s'ancre dans l'éternité, c'est un cordage d'amour divin qui a uni à jamais Nymphéa et Olivier, les héros de cette histoire. C'est une corde à trois fils qui se déroule dans le Royaume du Trine où vivent le Roi Howd, son Fils le Prince Logos - tour à tour Aigle et Berger - et une colombe, nommée Ruwach qui se transforme aussi en vent. À votre tour d'attraper le bout de ce précieux collier, si vous voulez remonter le fil de cette histoire sans fin…"
Sophie Lavie
       "Dans la Grèce antique, le sumbolon (symbole en français) était formé des deux morceaux d’un objet brisé, comme par exemple, un cœur en argent, une flamme de feu ou une poterie peinte. La réunion de ces deux pièces, par un emboîtement parfait, fournissait la preuve irréfutable de leur origine commune. De la même façon, à la lecture de cet ouvrage, le lecteur trouvera facilement, dans la foule des images qui lui sont proposées, comme une résonnance ou un écho répondant à sa propre recherche de spiritualité. Car cette trilogie, dont les pages semblent avoir trempé dans l’océan, au point qu’elles laissent sur les lèvres un léger goût de sel, n’est pas uniquement le récit du voyage géographique et temporel d’Olivier et de sa tribu. Il est aussi celui de l’équipée, voire de l’épopée spirituelle que vivent tous les habitants du royaume du Trine dont vous faites peut être déjà partie, ou que vous pouvez devenir..."
MG
 

Introduction

Naissance d'un nymphéa



              Fermant les yeux, grand-mère caressa la couverture de cuir souple incrustée d'éclats de sel qui recouvrait l'épais journal de bord qu'elle avait autrefois écrit de sa main. Inspirant profondément, elle en tourna délicatement les pages froissées et jaunies qui craquèrent comme si elles avaient longuement macéré dans l’océan, puis séché au soleil. Se tournant vers ses petites filles, avides de découvrir les trésors que cachaient ce vieux manuscrit, elle leur demanda :

       - Si vous étiez une fleur, laquelle seriez-vous ?
       - La marguerite folle ! s'écria Maelys en riant. Celle qui pousse en touffes colorées sur tous les sentiers. Sa graine est si légère qu'un simple souffle suffit à la semer, et elle change de couleur en fonction de son âge !
       - Et moi, la sensitive, cette belle petite fleur rose en pompon qui se referme en un instant lorsqu'on effleure ses feuilles, murmura Joy dans un sourire.
       - Moi, je serais un nymphéa, poursuivit grand-mère, parce que c'est une plante qui m'inspire à la fois la simplicité et la délicatesse, le calme et l'harmonie, autant que la douceur et la sensibilité. Comme posée sur les étangs dormants et poudrés, elle flotte sur les eaux calmes, un lieu qui, à mon sens, incite à la contemplation et à la méditation.
       Se laissant emportée par la douce fragrance florale et miellée qui se dégageait du vieil ouvrage, elle commença alors à en lire le récit d'une voix chuchotée :
       Ayant été un bébé potelé aux joues roses et aux yeux pers, l'héroïne de cette histoire fut donc appelé Nymphéa… Petit bouton de fleur rose et rebondi, elle étendit très vite ses racines pour grandir et s'épanouir toute en rondeurs et en couleurs tendres et acidulées ; mais la parure de ses pétales, pastel comme un lait fraise, laissait aussi entrevoir des aspects plus profonds et éclatants de sa personnalité, comme des sillons carmin et des reflets de framboises acidulées, délicatement dessinés. Comme une fleur qui éclot, Nymphéa naquit donc un matin de printemps, au cœur des pâturages drus et verdoyants. Et tel un écrin ruisselant, la campagne environnante lui offrit des glycines pour tentures et d'épais coussins d’herbes coupées pour matelas parfumé.
       Grand-mère releva un instant la tête et ses petites filles plongèrent avec insistance leurs regards dans ses yeux pers, comme s'ils reflétaient encore l'étang poudré de naguère :
       - Comparer l'héroïne de cette histoire à un nymphéa doit aussi vous rappeler la fragilité et la fugacité de la vie qui fait parfois de vulnérables fleurs des héroïnes malgré elles. Et puis le nymphéa renvoie aussi l'image d'un végétal aux lignes pures et solides, sans épines ni volutes sophistiquées, une plante aux racines profondes, féminine au sens originel du terme. Une fleur qui se décline, ici, sur la palette des roses, parce que ces teintes, qu'elles soient rose profond comme un bonbon, thé ou dragée, sont des sortes de friandises et de douceurs évoquant l'équilibre et diffusant une atmosphère paisible, réconfortante, romantique et tendre, pouvant aller jusqu'à la passion et la spiritualité la plus ardente. C'est une fleur aquatique qui se laisse porter au gré des courants nonchalants des étangs calmes et des vents murmurant, leur expliqua-t-elle en aparté, avant de poursuivre sa lecture.
       Contemplative, Nymphéa fut, elle aussi, une spectatrice privilégiée d’étranges ballets aquatiques, de chorégraphies aériennes d'akènes à aigrettes, de libellules et d'insectes marchant et dansant allègrement sur les eaux… Car dès son plus jeune âge, elle s'est aventurée à la découverte de ce cadre maritime et champêtre avec une insouciante curiosité, sur les traces géantes de son papa, main dans la main ou assise dans une brouette moelleuse chargée d’herbes fraîches ; elle a appris à apprécier la nature et à lui ouvrir tous ses sens. Elle a fait ses premiers pas en observant les escargots gluants, en effleurant les champignons couverts de rosée et en se piquant aux pissenlits dentés. Barbouillée de mûres écrasées, elle a barboté parmi les truites arc-en-ciel et dansé dans des nuées de papillons frêles ; et comme de petites naïades virevoltantes au cœur des graminées échevelées et détrempées, ses petits doigts ont effleuré les courants clairs et froids des rivières éblouissantes de lumières et de frémissements éphémères.
       Les saisons l'ont abreuvées de senteurs et de couleurs, chacune l’imprégnant jusqu’au cœur. Elles ont défilé, porteuses d’expressions, la marquant de leurs émanations : mémoire tactile et empreintes de doigts sur le printemps, alliant douceur de pétales fraîchement éclos et rondeur de bourgeons luxuriants ; chroniques d’été aux cerises lustrées et aux fraises sucrées ; souvenirs de forêts d’automne avec ses châtaignes policées et ses plumes huilées ; réminiscences d’hiver aux guirlandes de jacinthes satinées et de neige glacée, souvenirs olfactifs d’une maison cocon qui exhalait les baies mûres, l’arôme sucré des confitures, le vin chambré coulant vermeil et les feux de cheminée crépitant sans pareil !
       C’est ainsi qu'elle s'est ouverte à la vie : palpant, croquant, humant, les yeux grands ouverts, émerveillés, dans les prairies vertes et détrempées. Elle s'est imprégnée de simplicité rustique, entourée d’animaux familiers, fidèlement gardée par un chien pataud, déambulant parmi les canetons affamés et sautillant parmi les agneaux, caressant les poussins duveteux et les lapereaux au pelage soyeux. Le décor de sa plus tendre enfance avait une allure de jardin idyllique, un lieu de découverte et d'insouciante quiétude. Elle évolua, ainsi, parmi une abondance de poires juteuses et de framboises savoureuses, de bouquets de cassis acides et de groseilles translucides. Elle surgissait des feuillages géants, guignait les mange-tout bedonnants, toisait les tomates parfumées et se parait de bigarreaux cirés. Ce jardin à la terre noire et fertile était le berceau de sa vie, son jardin d'Eden, le lieu merveilleux de tous ses commencements.
       Dans l’atmosphère bucolique de cette nature effervescente, la rêverie n'a donc jamais quitté le domaine de ses sensations. Son âme poétique était reliée à la terre par tous ses sens, véritablement subjuguée par le charme de ces lieux inspirateurs. C'est ainsi que la nature, avec ses couleurs et ses brassées de fraîcheur odorantes, a fortement contribué à former en elle une impression de nostalgie édénienne l'incitant à rechercher ardemment le bonheur originel. Et cette soif d'absolu ne l'a jamais quittée, même si, elle dut bientôt partager son microcosme champêtre avec deux petites sœurs. La première naquit deux ans après elle, au cœur de l’automne. Elle fut appelée Ambre, parce que cette couleur lui allait à merveille. Elle ressemblait, en effet, à une petite goutte de résine solide et dorée cachant une petite abeille sous ses reflets de miel. C'était une enfant turbulente qui tournoyait comme un insecte pris au piège et piquait sournoisement pour tuer le temps et s'affirmer face à son aînée, son antonyme qu'elle s'ingéniait à toujours pousser plus loin dans ses limites de fleur calme et posée. La seconde, répondant au doux nom d'Alysée arriva quatre ans plus tard, comme un souffle d’air chaud, quelque fois impétueux et résistant farouchement à Ambre. Le contact de cette enfant volontaire et insoumise éveilla immédiatement l'instinct maternel de Nymphéa, lui apportant un certain sens de l’éducation empreint de fermeté et de profonde tendresse. Malgré l’agitation qu’entraînèrent ces deux naissances, elle grandit imperturbablement, réservée, sage et appliquée, flottant au gré des flots quiets de ses tendres années.
       - C'était une enfant hypersensible, commenta grand-mère. Ce n'est pas une maladie en soi, mais un tempérament assez rare, que personne autour d'elle n'avait réellement décelé ;  si ce n'est sa mère qui voyait en elle une enfant timide, créative, peureuse et sensible aux réprimandes. Plus que cela, elle était une élève brillante, quoique rarement première de la classe, mais plutôt seconde. Cette place-là lui convenait viscéralement et de toutes façons, elle n'aimait guère le prestige du pouvoir ni la compétition : elle était irrémédiablement et simplement Nymphéa, au sens étymologique du terme. En effet, "Numphas" en grec signifie "épouse, jeune mariée ou promise" et comme l'a si bien dit Dwight Hervey Small : "Lorsqu'un homme et une femme s'unissent dans le mariage, la nature humaine expérimente la restauration du sentiment de complétude. Ce qui fait la gloire de l'homme, c'est qu'il reconnaisse que la femme a été créée pour lui. Ce qui fait la gloire de la femme, c'est qu'elle reconnaisse que l'homme est incomplet sans elle. Ce qui fait l'humilité de la femme, c'est qu'elle reconnaisse qu'elle a été créée pour l'homme. Ce qui fait l'humilité de l'homme, c'est qu'il reconnaisse qu'il est incomplet sans la femme. Tous deux partagent la même dignité, le même honneur, la même valeur. Oui, chacun partage l'humilité face à l'autre ; chacun est forcément dépendant de l'autre". Cette place était inéluctablement celle de Nymphéa, et aussi longtemps qu'elle s'en souvienne, elle aspira à ce rôle originel d'épouse et de mère.
       Voyant l’expression changer sur le visage de ses deux petites-filles, grand-mère comprit qu’elle s’égarait dans ses pensées. Elle se ravisa d’une voix malicieuse :
       - Mais avant que notre héroïne ne parte à la recherche de son Olivier, revenons à son enfance !
       Élevée dans un monde intérieur fait de livres et de crayons de couleurs, elle a très vite aimé les mots : ces farandoles de déliés, de caractères ronds et alignés qu'elle lisait et écrivait pour s'évader. Artiste en herbe, de sa petite main appliquée, elle esquissait aussi des mondes de fleurs en tissus découpés ou en virgules d’aquarelles couchées sur des papiers détrempés. Sa grand-mère paternelle, telle la fée bleue[1], puisait l’harmonie des nuanciers et réunissait des matériaux futiles, outils de ses créations volubiles, tentant d'étancher sa soif d’encre en naïves efflorescences sur pages blanches. Nymphéa frémissait ainsi, sous les gouttes serrées des pinceaux de soie imbibée, sous leur ruissellement glacé, concepteur de roses dragées et de pois de senteurs colorés. Puis le soir venu, sous l’édredon de satinette olive, pelotonnée contre sa fée bleue, elle accédait encore à d’autres rives. Car chaque soir, mère ou grand-mère, d’une voix chuchotée, la faisait s’envoler vers d’autres contrées, au rythme des contes et des chants, d’un imaginaire débordant. Bercée par des musiciens angelots et le chant mélodieux des oiseaux, elle se sentait en sécurité derrière les persiennes fermées ou enveloppée dans les bras de sa maman, comme lovée au cœur d'une brassée de lilas à la fois tendre et enivrante, évoquant la douceur, la légèreté et le printemps.
       Nymphéa aimait dessiner, faire de la gymnastique, nager et lire, lire et lire encore toutes sortes d'aventures la faisant voyager vers d'autres continents et d'autres temps. Elle lut des centaines de livres, puis elle se mit à écrire dès l'âge de douze ans… C'était une enfant sage et studieuse, empathique et attentive aux besoins de ceux que les autres rejetaient. Elle était aussi capable de mettre en scène des spectacles ou des comédies musicales, parce que son monde intérieur n'était pas si sérieux qu'il y paraissait ; il était ludique, imaginatif, malicieux et audacieux, plein de couleurs, de musiques et de fantaisie. Nymphéa était aussi ce genre de petite fille qui aimait materner son poupon avec toutes sortes d'accessoires de nurserie, et devint une adolescente qui rêvait déjà de bébé à dorloter. Vieille âme, elle grandit en ayant souvent la sensation d’être plus mûre que son âge ne le laissait supposer…
       Sous les yeux des anges de bronze, le temps s’écoula donc… neuf, dix, onze… Mais au rythme de leur mécanisme pendulaire, un voile d’ombre couvrit peu à peu son jardin de lumière. Inéluctablement, un fil de vie se détacha de l’ouvrage de son enfance et le lâcha. La main conseillère de sa fée bleue lui échappa et même si elles ne le voulurent pas, deux lumières azur fatiguées et fragiles s’éteignirent dans un battement de cils. Alors, d’un pas de velours, dans le silence, elle dut abandonner son jardin d’insouciance, effleurant d’un dernier baiser léger, une peau de pêche pâle et fanée. Dans la pénombre d'une vieille maison de briques rouges, elle abandonna ses trésors d'enfance comme un poids dont on se libère et qui vous laisse désespérément et douloureusement vide. Celle qui était devenue sa fée bleue, la conceptrice de son univers champêtre, celle qui avait fait de son enfance un instant artistique, littéraire et insoucieux s'était évanouie à jamais, vers d’autres cieux. Accablée, elle ferma derrière elle la porte grinçante d’une vieille armoire odorante, pleine d’un bric-à-brac de jouets, de livres, de flacons de muguets, de tabatière parfumée, de beaux coquillages conservés et de souvenirs fossilisés…
       Un peu plus seule, elle grandit, cachant au creux de son cœur un cri, une larme incandescente, une soif de trésors intemporels, inestimables et infinis. La mort tel un spectre maléfique avait fermé à double tour le cadre préservé de son jardin idyllique ; c'est pourquoi à peine épanouie, Nymphéa referma, à douze ans, sa corolle opaline. Les années suivantes s’égrenèrent lentement, mornes et vides, comme si la pluie avait effacé les couleurs de la vie et délayé toutes traces d’enthousiasme puéril. En apparence, rien n’avait changé, mais son cœur était, inconsciemment et malgré elle, teinté de mélancolie et de douce nostalgie édénique.
       Dans un coin de son aquarelle délavée vinrent tout de même se dessiner d’autres souvenirs agréables qui marquèrent sa vie de quelques touches de couleurs chaudes et estivales. Ils se gravèrent dans son cœur, au cours des nombreuses escales faites sur les rives d’une île de beauté. Les pieds nus sur le granit escarpé, elle prenait en effet plaisir à escalader les rochers comme un cabri solitaire et sauvage. Elle découvrit des lagons azur dans lesquels elle plongeait avec délectation, comme si les silences marins avaient le pouvoir d'apaiser son cœur déchiré. Elle longeait avec délice le maquis aromatisé, foulait la poussière tamisée des chemins escarpés et frôlait les oliviers noueux. Elle appréciait le soleil radieux, caressait les fontaines d’eau glacée et étreignait les figuiers sucrés, découvrant avec intérêt un nouveau jardin différent et bien plus grand que celui de ses tendres années, un jardin méditerranéen annonciateur d'un futur lointain, un jardin pour grandir encore, l'éloigner de son enfance et atteindre d'autres rivages.
       Étrangement, c’est aussi à cette époque qu'elle découvrit son autre grand-mère, très différente de l’autre. Non qu'elle ne la connaissait ni ne la côtoyait auparavant, mais peut être parce que la fée bleue ayant jeté son dévolu sur elle, les précieux atouts de cette grand-mère maternelle lui avaient jusque là échappé. Elle était pourtant moelleuse comme une miche de pain ronde, douce et sensuelle et aussi sentimentale qu'un roman d’amour populaire. Alors, elle l’accompagna à l’occasion et saisit sa main sans pression, ni passion, tout en appréciant objectivement sa générosité perspicace et toute simple, ses repas gras et succulents, ses draps adoucis par l’usure, la chaleur de la brique réfractaire, l’eau ronflant dans la bouilloire et le bois craquant dans son poêle de fonte noire. Son petit nid tout simple, rempli d’objets hétéroclites, respirait l’amour et l’humilité. Par sa personnalité, cette femme lui transmit naturellement un modèle de vaillance, d’amour inconditionnel, sacrificiel et de persévérance.
       Mais un matin d’automne brumeux un autre fil de vie cassa, comme un fil de nylon que l’on tend et se rompt brusquement. Même si la mort ne triompha pas cette fois, elle frappa assez fort pour qu’une onde de choc la percute en plein cœur et la submerge d’effroi. Son grand-père paternel venait de subir une attaque cérébrale, là juste sous ses yeux et l’émotion la gagna, tant et si bien qu'elle ranima, en un instant, une vieille larme incandescente. La peur l’enserra alors comme un lourd et sombre manteau, l’entraînant par-dessus bord, dans les eaux d'un univers brumeux et glacé, très loin de ses jardins doux et feutrés. Décidément aucun fil, sur cette terre, n'était assez solide pour qu'elle s'y attache ; alors, un traumatisme en rappelant un autre, elle sombra littéralement…
       Abandonnant subitement son récit aux abords d'un gouffre terrifiant, grand-mère se dirigea lentement vers le four dont elle sortit un gâteau enveloppé d'un effluve chaud et sucré. Ses petites filles captivées par l'histoire, spéculèrent un moment, la tête dans les nuages, avant de se plonger dans leur part de dessert aux senteurs d'amandes fraîches, de beurre fondu et d'ananas sucré.


[1] La Fée Bleue symbolise réellement la marraine dans le sens premier du terme, c'est-à-dire une mère spirituelle, guidant le voyage initiatique d'un personnage (tel Pinocchio de Carlo Collodi) par ses apparitions ingénieuses.
 

Note de l'auteur : si au moins 100 personnes lisent cet article, vous pourrez lire la suite...
N'hésitez pas à laisser un commentaire. Merci.
Publié il y a par

mardi 22 novembre 2016

Citations



"Il nous faut croire dans l'incroyable, car Dieu veut nous étonner à travers des choses que l'on a jamais vues.
La largeur d'une barque suffit pour passer de l'impossible au possible." Xavier Lavie
Jean 21:6 "Il leur dit: Jetez le filet du côté droit de la barque, et vous trouverez. Ils le jetèrent donc, et ils ne pouvaient plus le retirer, à cause de la grande quantité de poissons."

 
"Saviez-vous que le mot “souci” vient du latin "sollicitare" qui veut dire précisément : être ballotté, remué dans tous les sens. C’est ce que nous ressentons quand nous nous retrouvons au cœur de circonstances que nous ne pouvons pas contrôler. Si nous pouvions modifier les événements de notre vie, nous choisirions vraisemblablement un chemin tranquille, bien droit, et abrité. Mais la vie ne nous accorde que rarement de vrais moments de répit !" Didier Biavat
Matthieu 6.34 "Ne vous inquiétez donc pas du lendemain; car le lendemain aura soin de lui-même. 
A chaque jour suffit sa peine."


"Parfois Dieu veut nous apprendre à marcher en pleine eau, c'est à dire où l'océan est profond, loin des côtes ou d'un navire... à un endroit où nous sommes seuls avec lui et où il devient notre unique point de repère, notre boussole interne, vivant en nous et nous en lui, et où il nous dit : "ma présence te suffit !"
Car il n'y a pas de panneau indicateur sur l'océan, pas de repère, pas de traces de pas sur les eaux, juste sa présence qui doit être tout pour nous.
Là, il faut dépasser ses limites et ses craintes, avancer coûte que coûte malgré les vagues et les vents contraires, ne pas s'arrêter, ne pas chercher du regard un autre appui, mais seulement regarder à lui et écouter sa voix pour aller de l'avant...
Marcher par la foi, même dans un immense désert est une chose, user de nos ailes de la foi en est une autre, mais marcher sur l'océan loin des côtes ou d'une arche, en est une autre... il faut apprendre à s'abandonner en Christ, lui faire confiance en tout et pour tout...
Comme pour Pierre (le disciple de Jésus), c'est une expérience effrayante, mais cela doit nous apprendre à ne dépendre que de Christ dans chaque instant et dans chaque détail de notre vie, et à ne pas détacher notre regard de lui. 
Il y a un temps où l'on apprend à marcher avec Christ sur la terre ferme, il y a un temps où l'on apprend à marcher dans le fleuve de Dieu pour vivre par l'Esprit et non par la chair et certains atteignent un stade de la vie spirituelle où il leur faut apprendre à marcher en pleine eau, car le fleuve de Dieu finit par se jeter dans l'océan pour apporter la vie au monde.
Il y a un temps où Dieu parle avant que les choses ne viennent et  il y a un temps où les choses annoncées arrivent !" Sophie Lavie


"Pour accomplir l'impossible il faut croire qu'il est possible."   Luc 1:37 "Rien n'est impossible à Dieu
"Pas possible de changer le passé, mais on peut en tirer de bonnes leçons et puis le temps n'est pas de l'argent, il n'est pas meurtrier non plus... il est même généreux en secondes, minutes, heures... années....  "

lundi 21 novembre 2016

Citations


 


Lorsque Dieu vous appelle, il vous équipe, mais pas forcément à l'avance. Votre entrainement personnel entre parfois dans le processus, et cela peut s'avérer effrayant. Peut être ne vous sentez-vous pas à la hauteur et regardez-vous à vos lacunes, mais vous ne pouvez pas compter sur votre seul point de vue. Quoi que Dieu vous demande, vous n'avez besoin que de sa puissance et de son talent. Il ne vous reste plus qu'à apprendre sur le tas. Faites simplement confiance à Dieu et suivez ses encouragements. Rien ne dit que vous n'aurez jamais peur. Vous n'y couperez pas ! Mais lorsque votre foi est à l'épreuve, vous grandissez au-delà de ce que vous pouvez imaginer et vous commencez à faire le nécessaire avec les moyens du bord. Vous apprenez l'humilité. Vous êtes davantage dépendants de Dieu... N'ayez pas peur de demander, de vous tromper, de chercher de l'aide ou de faire les choses autrement que les autres. Si Dieu vous appelle vous êtes la personne qu'il faut pour ce travail. Ne perdez jamais cela de vue." Bob Gass

"Renforcer nos points forts ne doit pas nous faire oublier de travailler aussi sur nos faiblesses. Pour les avoir négligées certains sont passés par bien des déboires." Xavier LAVIE

 "Une des plus grandes catastrophes de notre temps est notre acceptation universelle du mot «tolérance» comme une grande vertu." Zig Ziglar

 "Nous ne sommes pas appelés à nous réaliser en Jésus-Christ mais à laisser Christ se réaliser pleinement à travers nous."Xavier LAVIE

 "Vous n'avez pas besoin de plus de confiance en vous mais de plus de confiance dans le Seigneur." Bob Gass

"Les influences simples, les prières quotidiennes, la persuasion et la promotion des valeurs divines sont les outils les plus puissants qu'une mère peut utiliser pour libérer le potentiel de ses enfants." David Jeremiah

 "Un ami me partageait récemment qu'il avait tellement la tête dans le guidon, qu'il avait malencontreusement jeté son sac avec ses affaires dans le conteneur poubelle pour se rendre compte seulement dans sa voiture, qu'il était parti en ville avec son sac poubelle.

Drôle d'aventure me direz-vous...!
Aussi, j'ai tout de suite pensé à l'état d'un homme qui se promènerait en ville avec ses poubelles sur le dos. Sans doute, il deviendrait la risée des autres et constaterait aussi que beaucoup de gens se tiennent à l'écart de lui.
Pourrait-il rentrer au bureau sans que personne ne réagisse?
Quel restaurant lui permettrait de s'asseoir à l'une de ses tables?
Pourrait-il emprunter les transports en commun sans problème?
Que dirait sa famille s'il s'installait dans le canapé du salon avec son fardeau nauséabond ?
Voyez-vous où je veux en venir....?
Car, en réalité, ils sont nombreux et nombreuses les "porteurs de poubelles" au quotidien. Moins visibles que celui qui déambulerait dans les rues avec ses poubelles sur le dos, ils parcourent néanmoins nos rues, nos lieux de travail, nos familles et même nos églises, chargés d'un fardeau invisible, mais tout aussi nocif pour eux et les autres.
Dans cette poubelle invisible, il y a tout le poids de nos péchés, des souillures du quotidien, des pensées mauvaises, des blessures de la vie avec son lot de rancunes, etc...
Avez-vous jeté le bon et gardé le mauvais...comme mon ami...?
Votre fardeau vous exclut-il des autres...?
Vous sentez-vous souillé...?
Répondez à cette invitation de Jésus dans Matthieu 11.28 "Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos."
Il est temps de vous décharger de vos poubelles, de libérer votre conscience du poids qu'elle porte...! Votre vie n'en sera que meilleure..!
La démarche...? Elle est simple!
Proverbes 28.13 "Celui qui cache ses péchés ne prospérera pas, mais quiconque les confesse et les délaisse obtiendra miséricorde."Xavier LAVIE

 "Ne laissez personne vous dire que n vous n'avez pas de valeur alors que le Christ a payé pour votre vie au prix de la sienne!"  Xavier LAVIE

Publié il y a par

samedi 19 novembre 2016

Refuge







Matthieu 8.19-20 "Un scribe s’approcha, et lui dit: Maître, je te suivrai partout où tu iras. Jésus lui répondit: Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel  ont des nids; mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête."

Introduction

Jésus, après avoir été longtemps entouré de ces foules, voulait chercher la solitude sur la rive opposée à Capernaüm. Au moment où il se préparait à traverser la mer de Galilée avec ses disciples, un scribe sûr de lui s’approcha de lui et se proposa de le suivre partout où il irait.
Jésus exténué par les miracles, les délivrances et les guérisons qu'il venait d'accomplir ne pensait qu'à traverser les 9km de lac qui le séparait d'un lieu de repos, calme et tranquille.
Mais le scribe plein d'assurance ne voulait pas voir la fatigue du maître, il considérait seulement l'opportunité de croiser un rabbi entouré de ses disciples, un homme d'influence capable d'accomplir des miracles, tout comme les prophètes d'autrefois !

Savez-vous ce qu'étaient les scribes à l'époque de Jésus ?

Au temps de Christ, ils exerçaient sur le peuple une influence des plus importantes.
C'était eux qui étudiaient et interprétaient la Loi, qui était à la fois civile et religieuse, pour qu'elle soit appliquée à la vie quotidienne.
La loi orale, autrement dit la tradition, découlait donc de leur opinion.
En plus de cela, ils remplaçaient les prophètes qui avaient disparu en enseignant l'histoire d'Israël et les doctrines religieuses à travers les Ecritures.
Les scribes étaient en quelque sorte à la fois des juges, des professeurs de théologie, d'histoire et de droit. Ils étaient respectés et honorés par les juifs et avaient de nombreux disciples.

Rien ne nous dit que le scribe venu vers Jésus à Capernaüm, ait vu en lui le messie et le fils de Dieu.
En voyant Jésus suivi par ses douze disciples, mais il avait compris que cet homme était capable d'accomplir des miracles et d'apporter au peuple un regain d'espoir.
Il savait combien sa classe religieuse avait besoin d’un souffle nouveau, et il a vu en Jésus un réformateur qu'il avait envie de suivre.
Il se disait certainement qu'un scribe gagné à la cause du Christ aurait aussi une très grande influence sur le peuple juif.

Mais Jésus, qui regarde au cœur plutôt qu'aux apparences trompeuses, ne recherchait pas un homme instruit, avide de pouvoir et de prestige, il ne recherchait pas un homme riche et influent, il recherchait un homme qui l'aimerait passionnément, au point de le suivre partout où il irait, un homme capable de marcher dans les traces de ses pas, un homme qui serait un instrument entre les mains de Dieu pour accomplir des miracles certes, mais un homme capable aussi de mourir à lui-même et de lui obéir jusqu'à la mort.
Et ce n'était pas le cas de cet homme !
Tout comme ce ne fut pas le cas du jeune homme riche qui préféra ses biens au maître (Luc 18.18-23), et comme ce fut le cas d'autres hommes, comme nous pouvons le lire dans la suite de l'évangile de Matthieu 8.21-22 "Un autre, d’entre les disciples, lui dit: Seigneur, permets-moi d’aller  d’abord ensevelir mon père. Mais Jésus lui répondit: Suis-moi, et laisse les morts ensevelir leurs  morts."
Et dans Luc 9.61-62 " Un autre dit: Je te suivrai, Seigneur, mais permets-moi d’aller d’abord  prendre congé de ceux de ma maison. Jésus lui répondit: Quiconque met la main à la charrue, et regarde en  arrière, n’est pas propre au royaume de Dieu."

1. Ne leur jetons pas la pierre
Ne leur jetons pas la pierre, mais examinons nos vies pour savoir jusqu'où nous sommes prêts à suivre Jésus.
Ne regardons pas à la paille qui les a empêché de voir Christ avec justesse, mais considérons la poutre qui pourrait nous faire trébucher et nous empêcher d'avancer à la suite du Christ, partout où il voudrait nous envoyer.

Erwin McManus, pasteur américain faisant de nombreuses conférences sur l'identité chrétienne et le changement a dit : " Les limitations que vous êtes prêts à accepter établissent les limites de votre existence."  

Quelles sont vos limites ?
Quels sont les choses qui vous empêcheront de suivre Christ jusqu'au bout ?

Jésus ne fait pas de mystère, il n'enjolive pas les conditions de ses disciples, en leur faisant croire que le suivre est une partie de plaisir.
Il préfère prévenir avant que les gens ne s'engagent sur un élan d'émotion ou sur de mauvaises intentions.

Plutôt que de convoiter le pouvoir, la reconnaissance, une vie trépidante pleine de sensations fortes, liées aux miracles de toutes sortes, il fallait que ce scribe ouvre les yeux et voie la fatigue physique et émotionnelle liée à la vie de disciple, il fallait qu'il voie le manque de confort et le renoncement que cela réclamait, il fallait qu'il voie le détachement au monde et l'attachement à Dieu que cela demandait !
C'est pourquoi il devait bien réfléchir à sa décision avant de s'engager aux côtés du maître.

À cause de son ministère itinérant, Jésus ne restait pas dans sa famille, mais il devait compter sur l’hospitalité des habitants des villes et villages qu’il visitait pour le gîte et le couvert.
La vie de disciples était pleine d'imprévus, car Jésus et les douze ne faisaient pas de réservation à l’auberge du coin, ils ne savaient donc pas s'ils allaient sauter un repas ou deux et où ils allaient dormi le soir même.

En quelque sorte, la réponse de Jésus à ce scribe plein de fougue et d'arrogance c'est :
"Es-tu prêt à assumer une vie sans aucun confort et à renoncer à tous tes privilèges ?"
 À priori non, car nous n’entendons plus parler de ce scribe.

Peut être que les paroles de Jésus vous semblent dures et que l'attitude de ce scribe, du jeune riche et de tous ceux qui ont refusé de suivre Jésus comme disciples vous laisse un sentiment pessimiste de la vie chrétienne, une sensation d'échec, ou peut être portez-vous un jugement envers ces hommes qui ont eu la chance de croiser Christ sur cette terre et qui n'ont pas saisi l'opportunité de le suivre et de cheminer à ses côtés pendant 3 ans et demi.

Une note optimiste, encourageante et importante s'est pourtant glissée à la suite de ce passage:
Luc 10.1-2 " Après cela, le Seigneur désigna encore soixante-dix autres disciples, et  il les envoya deux à deux devant lui dans toutes les villes et dans tous  les lieux où lui-même devait aller. Il leur dit: La moisson est grande, mais il y a peu d’ouvriers. Priez  donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers dans sa moisson."

Si quelques uns ont refusé de répondre à l'appel du Christ ce jour-là, soixante-dix autres ont accepté de le suivre !
Et si durant son ministère terrestre, le Seigneur ne possédait pas de maison à lui, il y avait, cependant, de nombreux foyers qui l'accueillaient à bras ouverts et des hôtes qui lui réservaient un lieu pour manger et dormir.
S'il avait laissé derrière lui le foyer de Marie, sa mère, ainsi que ses frères et sœurs dans la chair, il avait cependant trouvé dans ses disciples de nombreux frères et sœurs qui l'aimaient au point de tout quitter et de le suivre.

Aujourd'hui, Jésus n'est plus en chair et en os au milieu des siens, et il ne demande plus à ses disciples de le suivre sur les chemins de Galilée, réclamant le gîte et le couvert à ceux qui voudraient bien lui ouvrir leur cœur et leur maison...

Alors que peut bien signifier les paroles du Christ pour nous ?
Ont-elles encore un sens ici et maintenant ou sont-elles simplement un récit nous relatant des évènements passés ?
Et si ce passage des écritures s'adresse aussi à nous et qu'il est encore d'actualité, qu'est-ce que le Seigneur peut vouloir nous faire comprendre ?

2. Où trouves-tu le repos ?
Matthieu 8.20 "Les renards ont des tanières, et les oiseaux du ciel ont des nids ; mais le Fils de l’homme n’a pas un lieu où reposer sa tête. "

Au-delà de la réalité vécue par Jésus pendant son ministère terrestre, ces paroles revêtent aussi un sens et une leçon spirituelle :

Ce monde ne peut procurer un repos vrai et durable.

Jésus était venu pour accomplir une tâche et tant qu’elle ne serait pas achevée, il ne pouvait réellement se reposer.
Il en est de même pour ses disciples : ce monde n’est pas leur aire de repos ou du moins, il ne devrait pas l’être !
En disant cela je ne veux pas dire que Jésus et ses disciples ne dormaient pas ou peu, mais seulement qu'ils avaient compris que rien de ce monde ne pouvait apporter un réel repos ni un réel refuge.
Tout comme Abraham le père de la foi, les disciples doivent comprendre qu'ils ne sont que des étrangers sur cette terre, des gens de passage qui ont d'autres espérances que les biens terrestres.
Hébreux 11.8 à 10 "C’est par la foi qu’Abraham, lors de sa vocation, obéit et partit pour  un lieu qu’il devait recevoir en héritage, et qu’il partit sans savoir  où il allait. C’est par la foi qu’il vint s’établir dans la terre promise comme dans  une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu’Isaac et Jacob,  les cohéritiers de la même promesse. Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu  est l’architecte et le constructeur."

Avez-vous, vous aussi, assimilé cette vérité spirituelle ?
Est-elle une conviction sur laquelle vous avez fondé votre vie ou juste un concept abstrait qui semble vous échapper?

Pourtant en y réfléchissant bien, on constate que nos vies sont parsemées de refuges où nous pouvons trouver du repos :
Certains refuges sont concrets tels une maison ou un appartement, notre église, notre voiture, notre chambre ou notre bureau (John Gray l'appelle même "notre grotte"), cela peut s'élargir à un quartier familier, un lieu de vacances, un jardin ou même certains vêtements dans lesquels nous nous sentons si à l'aise que nous ne voulons jamais les jeter...

Quelle serait notre attitude si vous deviez brusquement déménager, ou si ces lieux familiers étaient détruits et que vous ne pouviez plus jamais les revoir ?

Peut être n'êtes-vous pas si matérialistes et attachés aux pierres, aux murs et aux paysages qui pourtant vous apportent du réconfort et un sentiment de paix et de sécurité, peut être avez-vous déjà assimilé l'idée que ce monde passe et que vous ne devez pas vous y attacher...

Mais il existe aussi d'autres abris auxquels on ne pense pas immédiatement, ce sont des parents bienveillants et protecteurs, un conjoint sécurisant, mais aussi des enfants, des frères et sœurs, des amis intimes ou un pasteur... Toutes ces personnes qui partagent notre zone de confort et qui nous procurent un sentiment rassurant d'amour, d'amitié, de paix et de sécurité, même si les relations ne sont pas aussi idylliques que nous pouvons l'espérer.

Quelle serait votre réaction si vous deviez en être séparés ?
Que vous resterait-il si comme Job vous deviez tout perdre ?
Si comme Abraham vous deviez tout quitter ?
Si comme Pierre vous deviez sortir de votre barque pour marcher sur les eaux?
Bref si vous deviez sortir de votre zone de confort et de sécurité ?

Le repos de l'âme ne se trouve pas dans un refuge matériel ni dans une personne humaine, elle doit se trouver en Jésus, en Dieu seuls...

Qu'est-ce que Job a dit quand tout a fait défaut ?
Job 42.5  "Mon oreille avait entendu parler de toi ; Mais maintenant mon œil t’a vu."


Job avait compris que les abris matériels semblent être sûrs, surtout pour notre corps, mais qu'en réalité seul Dieu est notre véritable et ultime abri, notre refuge, notre sécurité, notre paix et notre repos.
Si tout nous fait défaut, lui demeure et il est capable de nous redonner tout ce dont nous avons besoin au centuple !

Les lieux de refuge et les personnes rassurantes autour de nous sont importants et Dieu nous les donne pour un temps, mais rien ne pourra remplacer son amour pour nous.
Dans 2 Samuel 22.3 David qui avait expérimenté cette grâce, dit "L’Eternel est mon rocher, ma forteresse, mon libérateur. Dieu est mon rocher, où je trouve un abri, Mon bouclier et la force qui me sauve, Ma haute retraite et mon refuge."
Conclusion
Le sentiment de repos, de paix et de sécurité extrême consiste à être capable de percevoir et d'expérimenter Dieu comme notre abri et à se sentir en sécurité n'importe où, si nous sommes en lui et lui en nous.

Il est facile de déclarer: "Seigneur, je te suivrai où que tu ailles"  mais  c'est une autre chose que de le suivre réellement.
Avant de faire de grandes déclarations pleines de sentiments et d'émotions, considérez à ce que Jésus voit lorsqu'il sonde nos cœurs.
Les plus grands obstacles ne sont pas sur le chemin que Jésus nous ouvre ; il est lui-même le chemin.
Les obstacles sont dans notre cœur et pour nous aider à les découvrir, le Seigneur passe en revue ses recoins les plus secrets.

Est-ce l’amour de notre confort, nos habitudes, les lieux et les personnes auxquelles nous sommes attachées plus qu'à Dieu ?
Qu'est ce qui nous empêcherait d'obéir à Christ s'il nous disait : "Viens et suis-moi !" ?
Qu'est-ce qui nous conduirait à des regrets, à des regards en arrière et peut-être même à un humiliant abandon final de la foi ?

Erwin McManus a dit : "Je pense que beaucoup ne sont pas sur le chemin mais dans l'ornière. Ils ont confondu le confort avec la paix, la croyance avec la foi, la sécurité avec la sagesse, la richesse avec la bénédiction et l'existence de la vie."

Si vous voulez sortir de l'ornière et marcher avec Jésus sur le chemin de la vie éternelle, répondez à l'appel de Christ qui vous dit aujourd'hui : Viens et suis-moi !

Message prêché par Xavier Lavie mardi 15 novembre 2016