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vendredi 21 décembre 2018

Ne crains pas crois seulement



Une crainte active nait du dérèglement de notre façon de croire.
De même que l'obscurité est l'absence de lumière, croire à l'envers équivaut à n'avoir aucune foi.
Qu'arrive-t-il à un individu qui ne met pas sa foi en action, qui ne croit pas correctement, qui laisse son esprit aller à la dérive et qui coopère avec tout ce qui est négatif ?
Semez du blé et vous récolterez du blé, ne semez rien et vous récolterez de l'ivraie.
Si vous alimentez votre foi de paroles et de promesses divines, des bénédictions célestes descendront sur vous, mais si vous vous laissez envahir par le doute et la crainte, le malheur s'abattra sur vous.
Chaque semence produit un fruit selon son espèce.
Mettez le cap de votre foi dans la direction où vous voulez aller et elle vous y conduira.

La crainte et le doute dans la vie de Zacharie.
Luc 1.11-12
Quand Zacharie voit l'ange, il est troublé et saisi de crainte.
L'ange est pourtant venu le visiter pour répondre à sa prière et lui annoncer de merveilleuses et glorieuses promesses.
Zacharie doute des paroles de l'ange.
Luc 1.18
Il doute de la véracité de ses propos et de la possibilité de recevoir la bénédiction qu'il attendait pourtant depuis de nombreuses années.
Il pense être trop vieux pour avoir un fils, il pense à la stérilité de son couple, il pense qu'il est trop tard... peut être pense-t-il que la bénédiction promise par l'ange est trop grande pour lui et qu'il n'en est pas digne.

N'est-ce pas aussi l'attitude que nous avons quelques fois face aux promesses divines ?
De quelles promesses doutons nous et pourquoi?

Malgré les doutes de Zacharie la promesse s'est accomplie au moment voulu et Élisabeth, sa femme est devenue enceinte alors qu'elle était âgée. Comme l'ange l'avait annoncé, elle eut un fils neuf mois plus tard.
Seulement, Zacharie a subi les conséquences de ses doutes et de ses craintes et il est devenu muet jusqu'à ce que son fils naisse et qu'il déclare son nom à ses voisins.

Rempli du Saint Esprit, Zacharie confesse que son fils sera prophète et qu'il marchera devant le Seigneur pour préparer son chemin et annoncer le salut.
Il confesse la promesse faite par les prophètes et faite par l'ange Gabriel.

Zacharie ne se montra pas trop fier pour admettre qu'il avait eu peur et avait douté ; il a reconnu qu'il avait déraillé dans l'exercice de sa foi et n'a pas rejeté la faute de ses malheurs sur Dieu ou sur sa femme. Il a été assez honnête pour comprendre la source de ses malheurs qui étaient ses craintes et ses doutes injustifiés.
En subissant son mutisme, sa foi fut éprouvée afin qu'il ouvre les yeux sur la grandeur de Dieu et sur les dysfonctionnements de son cœur incrédule.
L'épreuve qu'il subit affina sa foi comme l'or au creuset.
Pendant les neuf mois de grossesse de sa femme, il commença à croire vraiment en Dieu et en ses promesses.
Loin d'en vouloir à Dieu ou de se morfondre de son mutisme, la louange commença à prendre place dans son cœur ; il confessa la fidélité, la bonté et la puissance du Dieu qui sauve, qui libère et purifie.

Relisez la prophétie de Zacharie dans Luc 1. 68 à 79.

Croyez vous dans toutes les affirmations de Zacharie ?
Quels sont vos doutes ou vos fausses croyances ?

Repérez-les et confessez-les afin que votre foi soit bien dirigée et qu'elle vous conduise aux bénédictions que Dieu a préparées pour vous !


Publié par Eglise au coeur de la ville

vendredi 14 décembre 2018

Si Dieu sait tout pourquoi prier ?


«Si Dieu sait tout, pourquoi prier?»
Cette question, que nous allons aborder, surgit dans de nombreuses conversations.
Si Dieu a déjà la connaissance de tout ce que nous pouvons lui dire, la prière ne devient-elle pas une pratique vide de sens et dépourvue d’intérêt ?
La question mérite d’être traitée, car être au clair sur cette question est important.
Comme le fait remarquer C.S. Lewis, notre vie de prière en dépend, non seulement sur le plan pratique, mais aussi parce que notre doctrine de Dieu est concernée.

Les deux notions en cause, apparemment contradictoires, sont, d’une part, la nécessité de la prière et, d’autre part, l’omniscience de Dieu.
Selon la logique humaine, l’omniscience divine exclurait d’emblée la nécessité de la prière, et la pratique de la prière serait une manière de contester la connaissance parfaite de Dieu.
Or, une doctrine orthodoxe implique le respect des deux notions.
Conserver les deux doctrines est  donc la seule solution satisfaisante, puisque rejeter une des deux nous mènerait à rejeter Dieu tel qu’il est décrit dans la Bible et à nous tourner vers un «dieu» imparfait, ce qui équivaudrait à de l’idolâtrie.
Du point de vue biblique, la doctrine de l’omniscience de Dieu n’est pas vue comme infirmant la nécessité de la prière.
Jésus lui-même fait ce rapprochement entre la connaissance parfaite de Dieu et l’importance de la prière, lorsqu’il dit: «En priant, ne multipliez pas de vaines paroles, comme les païens, qui s’imaginent qu’à force de paroles ils seront exaucés. Ne leur ressemblez pas; car votre Père sait de quoi vous avez besoin, avant que vous le lui demandiez.»





Or, ce qui est frappant dans cet enseignement, c’est que Jésus ne voit pas l’omniscience de Dieu comme opposée à l’acte de la prière.
Bien au contraire, il utilise cette connaissance divine comme argument en faveur de la prière, comme si la prière était justement fondée sur le fait que Dieu en a la prescience.
L’argumentation est donc inversée. Comment comprendre cela ?
Ce n’est possible que si l’on admet que le Christ a une compréhension de l’omniscience de Dieu qui diffère de celle que l’on peut avoir.
Le fait d’opposer la connaissance parfaite de Dieu et la nécessité pour l’homme de prier nécessite de négliger deux éléments importants de la connaissance de Dieu : tout d’abord, elle n’est pas seulement factuelle, elle est aussi personnelle.
Ensuite, les attributs essentiels de Dieu n’ont pas nécessairement les mêmes caractéristiques que la révélation qu’il nous en fait (en d’autres termes, il peut y avoir une différence entre l’«omniscience essentielle» de Dieu et son «omniscience économique»).
 
1. Omniscience factuelle ou personnelle
L’idée que les doctrines de la connaissance parfaite de Dieu et de la nécessité de la prière sont opposées repose nécessairement sur l’opinion que la connaissance qu’a Dieu de la réalité est uniquement factuelle.
Si Dieu sait tout, aucune information ne peut lui être utile.
Cependant, dire que sa connaissance est seulement factuelle équivaut à tomber dans l’erreur de la pensée moderne qui voit en Dieu un être impersonnel.
Or, Dieu est à la fois infini et personnel.
La connaissance de Dieu n’est pas analogue à celle d’un ordinateur, qui accumule des données impersonnelles.
Sa connaissance personnelle parfaite implique sa volonté d’être en communion et en communication avec nous.
Si Dieu n’a pas besoin d’entendre nos prières pour savoir ce que nous voulons lui dire, il n’annule pas la valeur de la prière, car son omniscience ne se limite pas à cette connaissance de faits, elle inclut son désir d'une relation, d'une communication et d'une communion avec nous !

Ainsi, l’omniscience essentielle de Dieu ne peut en aucun cas être changée par notre prière, puisque tout changement impliquerait soit que sa connaissance n’était pas parfaite avant le changement, soit qu’elle l’était et ne l’est plus.
L’attribut divin de l’omniscience ne peut qu’être immuable, sans quoi on ne peut plus parler d’omniscience mais seulement d’une connaissance supérieure à la nôtre.
Toutefois, si notre prière ne peut affecter l’omniscience divine, elle peut apporter des changements à la façon dont cette omniscience est révélée.
Le fait de prier ne donne pas plus de connaissances à Dieu, mais il permet de montrer de façon bien plus évidente que Dieu sait tout.
Ainsi, notre prière ne s’oppose pas à l’idée d’omniscience; au contraire, elle est un facteur de la révélation de celle-ci, puisqu’elle la manifeste d’une manière plus explicite.
Tout comme un prisme ne change pas la lumière mais la rend visible sous une autre forme, la prière ne change pas la connaissance de Dieu mais la met en valeur d’une manière spéciale.

La prière révèle l’omniscience de Dieu en contraste avec notre connaissance limitée; ensuite, elle révèle la connaissance parfaite de Dieu par la découverte a posteriori que nous faisons de l’action de Dieu.
La première raison pour laquelle on peut dire que notre prière manifeste l’omniscience de Dieu est la différence infinie entre notre savoir fini et son omniscience illimitée.
Ainsi, il nous arrive souvent de ne pas avoir une connaissance suffisante d’une situation pour faire des demandes explicites à son sujet, ce qui n’empêche pas Dieu, qui connaît cette situation, d’écouter notre prière et même d’y répondre.
A ce sujet, il est intéressant de rappeler le passage de l’épître aux Romains 8.26 où Paul exprime l’idée que Dieu, par l’Esprit Saint, complète ce qui manque en sagesse à nos prières.

Le second facteur est la prise de conscience a posteriori de l’action de Dieu.
C’est ainsi que nous discernons, après une intervention de Dieu, que sa providence était à l’œuvre déjà avant notre prière, ce qui manifeste la supériorité de la connaissance de Dieu sur la nôtre.
Un des exemples bibliques de cette action de Dieu précédant notre prière est le récit d’Actes 12.3-17. Ce texte montre clairement que l’Eglise, qui priait pour la libération de Pierre, était encore en prière une fois que Pierre a été libéré.
On le voit, Dieu agit pendant – et même parfois avant – que nous n’exprimions une prière, et il a une connaissance parfaite, là où la nôtre est limitée.


Estimer que l’omniscience de Dieu pourrait annuler l’importance de la prière repose sur l’idée que la prière a essentiellement une fonction d’information.
Selon cette conception, la seule conséquence de la prière est une transmission de connaissances.
Or, ce n’est pas là l’unique fonction de la prière, ni même l’unique fonction de quelque communication humaine que ce soit.
Il faut reconnaître que la prière a une multiplicité de fonctions : des fonctions relationnelle (ou d’alliance), pédagogiques,  d’adoration et d’imploration.

1. La fonction relationnelle de la prière
Un exemple humain qui illustre bien cette fonction de la prière est le mariage: lorsqu’on dit à son conjoint qu’on l’aime, il ne s’agit pas uniquement de la transmission d’une information.
Au contraire, l’objectif principal d’une telle déclaration est d’entretenir la relation qui a été créée par l’alliance du mariage.
La parole prononcée, dans cet exemple, renvoie à une réalité relationnelle plus profonde et fortifie cette réalité.
De même, la prière ne consiste pas uniquement dans le fait d’informer Dieu.
Elle vise à entretenir une relation personnelle entre Dieu et nous (en tant que peuple de Dieu ou individuellement), relation qui a été initiée par son alliance.
De même que dans l’analogie du mariage, la parole prononcée dans la prière renvoie à une réalité relationnelle plus profonde et sert à l’alimenter (non pas que l’amour de Dieu ait besoin d’être rendu plus grand; c’est plutôt le côté humain de la relation qui a besoin d’être fortifié).

2. La fonction pédagogique de la prière
Cette seconde fonction de la prière comporte bien une information, mais il ne s’agit pas, comme dans la perspective que nous cherchons à dépasser, d’une information faite de notre part envers Dieu, mais du mouvement inverse.
Dans cette fonction, en effet, Dieu nous fait connaître ce que nous avons besoin de savoir. L’information n’est pas ascendante (de nous vers Dieu) mais descendante (de Dieu vers nous).
Dans ce domaine, l’omniscience de Dieu, loin d’être opposée à la prière, lui donne plus d’importance, puisqu’il s’agit non pas d’une information humaine limitée, mais d’un enseignement donné par la seule personne qui sait tout.
Il faut distinguer deux facettes de cet aspect de la prière: d’un côté, il y a une pédagogie positive, dans laquelle Dieu développe en nous notre connaissance et notre sagesse, et, de l’autre côté, on trouve une pédagogie négative dont l’objectif est de mettre en lumière le péché qui est en nous afin que nous le confessions.
Il est logique qu’en communiquant avec quelqu’un qui a une plus grande connaissance que nous (et à plus forte raison, avec quelqu’un dont la connaissance est parfaite), notre sagesse s’accroisse.

3. La fonction d'adoration
Dans le contexte d’une prière d’adoration, la question de l’omniscience de Dieu ne se pose pas, puisqu’il n’est pas nécessaire d’informer Dieu de sa gloire.
Cette fonction de la prière vise plutôt à déclarer la gloire de Dieu, qui est déjà connue et de Dieu et de nous.
Il n’y a pas ici de place pour une notion d’information, car tous ceux qui sont impliqués dans cette prière (à la fois Dieu et nous) sont déjà informés.
Quel est donc le but de ce type de prière, si ce n’est pas d’informer?
Quelle est la cause d’une prière d’adoration?
Dans la Bible, la cause principale invoquée pour ce type de prière est la nature même et les actes de Dieu. On en trouve de nombreux exemples, parmi lesquels nous n’en relèverons que quelques-uns: «Célébrez l’Eternel, car il est bon, car sa bienveillance dure à toujours!» (Psaumes 118.1)
«Louez l’Eternel, vous toutes les nations, glorifiez-le, vous tous les peuples! Car sa bienveillance pour nous est efficace.» (Psaumes 117.1-2)
 «Louez l’Eternel! Car l’Eternel est bon. Psalmodiez en l’honneur de son nom! Car il est favorable.» (Psaumes 135.3)
 L’important est donc bien d’exprimer une louange à Dieu et non de l’informer, lui communiquer notre reconnaissance, notre admiration et notre amour à son égard.

4. La fonction d’imploration
L’omniscience de Dieu n’annule pas la nécessité de la prière pour l’homme car, même lorsque nous «faisons connaître à Dieu nos demandes», notre objectif n’est pas seulement de l’informer, mais de le prier d’agir. Nos prières appellent Dieu à une action dans le monde matériel.
Ainsi, même si Dieu sait tout – y compris nos besoins – il est important de le prier, car la prière a des effets dans le monde réel.
Le but de notre prière est aussi un appel à l’intervention concrète de Dieu.
En fait, dans la perspective biblique, l’efficacité de la prière n’est pas seulement encourageante pour notre vie de prière – bien plus, elle est essentielle à la prière, puisqu’elle en est une des causes.
Les Psaumes 34.4 et 81, en particulier parlent de l’exaucement par Dieu comme étant au centre de la prière.
L’épître de Jacques 5.17-18 rappelle aussi que «la prière agissante du juste a une grande efficacité.

Nous sommes donc exhortés, en tant que chrétiens à titre individuel et en tant que communauté chrétienne, à la prière, à une prière diversifiée, car la prière a de nombreux buts.


D'après un article de Justin DAUNER

L’Église au cœur de la ville

jeudi 6 septembre 2018

CITATIONS


"Le contraire de la foi n'est pas le doute: le contraire de la foi est la désobéissance." Tony Evans

"Petits pas de petits pieds qui vont pas loin
Petits pas de petite moi qui se perds parfois en chemin
Petite moi de petite histoire dans un parcours de combattant
Petite histoire de petite vie dans la cours des grands
Petite vie que Tu as voulu sauvé par ton sang
Je ne savais pas que je pouvais être l'ami de Quelqu'un de si important
Petits pieds qui se fatiguent d'avancer dans la route
Petit cœur tourmenté par les doutes
C'est en étant faible que tu peux voir qu'Il est fort
Il est et sera toujours ton moyen de transport
Ne t'inquiètes pas petite fille du Grand Roi
Il y a du chemin mais avec Ton père, on fera des exploits"

Enintsoa

"La ligne entre le bien et le mal ne réside pas entre "nous"et "eux", entre l'Occident et le reste, entre la gauche et la droite, entre les riches et les pauvres. Cette ligne fatidique court au milieu de chacun de nous, de chaque société humaine, de chaque individu." NT Wright 

"Vous ne réalisez pas que Dieu est tout ce dont vous avez besoin jusqu'à ce que Dieu soit tout ce que vous avez." Timothy Keller

"Nous ne faisons confiance qu’aux personnes que nous connaissons. Si vous luttez pour faire confiance à Dieu, c’est peut-être parce que vous ne le connaissez pas vraiment." Martha Tennison. 

Le repos n'est pas le résultat qui couronne notre travail, mais la condition pour pouvoir le réaliser.
Lors que l'on considère le repos au sens biblique, nous découvrons qu'il est un prérequis au travail, une condition à remplir, un acquis exigé et non une sorte de récompense finale. Le repos est un état dans lequel Dieu a fait entrer l'homme dès la fondation du monde. Seulement ce repos Édénique a été perdu par le péché et il a fallut la rédemption de Jésus-Christ pour le recouvrer par la grâce. Grâce à Christ, chaque croyant célèbre le sabbat parfait, éternel et il se repose, lui aussi, de ses oeuvres, comme Dieu se repose des siennes, non dans l’oisiveté et l’inaction de la mort, mais dans une activité exempte des stériles agitations de ce monde, calme, puissante comme celle que Dieu ne cesse d’exercer pour la conservation de son oeuvre. Notre société devrait repenser les notions de travail et de repos et s'inscrire dans la logique de Dieu qui juste après avoir créé l'homme le fit entrer dans son repos. C'est loin de l'agitation, de désirs d'accomplissement, de la volonté d'enrichissement et des ambitions matérielles que Dieu appelle son peuple ; il nous confine dans son repos comme dans une sphère au centre de laquelle se développe la relation et non la production. Comprenons que c'est dans le repos de Dieu que l'homme est invité à entrer dès maintenant et non comme une finalité dans laquelle il entrera après sa vie s'il a bien œuvré. Aussi, pourquoi attendre un repos qui est déjà là...?
Entrons dans son repos et jouissons de cette relation épanouissante." Xavier LAVIE






 "Né à Tarse en Cilicie, de la famille de Benjamin il naquit.
Dès son plus jeune âge il entreprit un voyage pour Jérusalem où il étudie.
Formé et éduqué au milieu des Pharisiens, il bénéficia de l'enseignement des plus éminents Rabbins.
Poussé par un fanatisme amer, d'une religion dont-il était fier, il entreprit une inquisition mettant les chrétiens dans les fers.
Craint et respecté parmi les gens de sa génération, il inspirait la terreur chez les croyants victimes de ses persécutions.


Convaincu du bien fondé de ses actions, il approuva le meurtre d'Etienne par la lapidation.
Mais cet homme démesuré dans ses ambitions allait être le témoin d'une illumination.
Sur le chemin de Damas le Seigneur le terrasse, et sans beaucoup d'explications lui dit: "qu'il serait dur de regimber contre les aiguillons."
Quelle plus belle conversion que celle d'un homme sans compassion qui se lève pour servir le Dieu de toutes bénédictions.
Dès lors, il se mit à prêcher, son caractère énergique et la révélation du Seigneur l'y poussait, mais à l'école de Dieu il était, apprenant ses leçons pleines d'humilité.
Son ancienne renommée aurait pu le conduire dans l'impasse
mais c'était sans compter sur l'aide d'un certain Barnabas.
Ensemble ils entreprirent des voyages missionnaires dans lesquels ils développèrent un si beau ministère.
De guérisons en conversions, il fonda des oeuvres, c'était sa mission.
Jamais il ne se relâcha, posant les bases de son apostolat.
Homme de l'Esprit et homme de coeur, il n'en était pas moins un véritable leader.
Mais quel grand écrivain que celui qui nous laissa treize des plus beaux parchemins.
Ouvrant la voix du salut aux païens, nous avons découvert que Dieu nous tendait la main.
Celui dont le nom veut dire: "petit" a prouvé que c'est dans la faiblesse que Dieu nous fortifie.
Il s'appela lui-même l'Avorton ce que chacun de nous étions, mais il nous révéla la grâce du Christ qui prit notre place réalisant à la croix l'objet du plus beau choix, ouvrant le Cœur
du Père aux enfants d'adoptions ce qui offre à chacun de nous la plus profonde consolation. "
Xavier LAVIE

"On ne se sent pas en sécurité
Quand on n’a pas quelque chose sur quoi on peut s’accrocher
Quand on n’a pas quelqu’un sur qui vraiment compter
.
On ne se sent pas en sécurité
Quand les conditions de notre confort ne sont pas respectées
Quand on fait l’exception de ce que les gens normaux veulent imposer
.
On ne se sent pas en sécurité
Quand la maladie et la mort menacent nos proches
Quand les factures et les besoins vident nos poches
.
On ne se sent pas en sécurité
Quand le monde va d’étape en étape et avance plus loin
Et on se tape qu’on est le seul qui est resté sur un même point
.
On ne se sent pas en sécurité
Quand c’est évident qu’on ne peut pas avoir le contrôle
Quand on n’occupe pas une certaine place ou un certain rôle
.
Dans notre nature on s’acharne à courir vers ces choses qui font nos vies
De notre armure on s’incarne à donner une image qu’on est à l’abri
Mais au final ce ne sont que des paramètres variables au fil du temps
Qui peuvent nous procurer une pseudo-sécurité juste pour un moment
L’éloge, l’estime et les mérites qu’on veut se faire dans ce monde
Les pressions, les combats et épreuves qui nous inondent
Ce ne sont que passagères, Seul Jésus fait notre valeur immuable
Quand tu l’as dans ta vie, tu es alimenté d’une source inépuisable
Pour le compte d’être semblable à Lui, différentes situations nous est donné
En Lui, ce n’est pas seulement pour cette vie qu’on est en sécurité
On va surmonter cette vie et on va aussi vaincre la mort
Dans ce grand voyage de la vie, on arrivera à bon port
Il y aura des coups durs qui sont des instruments pour nous offrir des valeurs sures
Il y aura des nuits obscures qui sont les promesses d’un nouveau matin au ciel d’azur
Alors, continue le bon combat en partageant l’Amour inconditionnel de l’Eternel
Vis avec épanouissement dans ce monde en ne t’accrochant que sur ce qui est au ciel
Cherches la volonté de Dieu et vis pour Son royaume
Embellis tes journées par des cantiques et des psaumes
Tu es en sécurité dans les puissantes mains de notre Sauveur
Il n’y absolument aucune raison de vivre encore dans la peur
Que tu tombes ou que tu sois debout, Il te supporte à coup sur
En Lui, même les erreurs feront de toi quelqu’un de mature
Et ne t’inquiètes pas, Il te fera aussi voir des jours meilleurs
Dans Sa Souveraineté, Il sait plus que toi les désirs de ton cœur".
 Enintsoa


Publié par Église au cœur de la ville

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Tu as été pesé sur la balance

 Daniel 5. 23-28 "Tu t’es élevé contre le Seigneur des cieux; les vases de sa maison ont été apportés devant toi, et vous vous en êtes servis pour boire du vin, toi et tes grands, tes femmes et tes concubines; tu as loué les dieux d’argent, d’or, d’airain, de fer, de bois et de pierre, qui ne voient point, qui n’entendent point, et qui ne savent rien, et tu n’as pas glorifié le Dieu qui a dans sa main ton souffle et toutes tes voies. C’est pourquoi il a envoyé cette extrémité de main qui a tracé cette écriture. Voici l’écriture qui a été tracée : Compté, compté, pesé, et divisé. Et voici l’explication de ces mots. Compté: Dieu a compté ton règne, et y a mis fin. Pesé: Tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé léger. Divisé: Ton royaume sera divisé, et donné aux Mèdes et aux Perses."
Introduction
Ce que nous venons de lire sont les paroles du prophète Daniel adressées à Belschatsar, roi régent de Babylone, en 538 ans avant JC.
A cette époque, Babylone était une immense ville qui défiait les armées étrangères par sa beauté et ses forteresses imprenables.
(Ses fameux jardins suspendus sont bien connus comme l’une des sept merveilles du monde !)
Belschatsar, plein de confiance dans la force de ses épaisses murailles et de ses portes d’airain, passait son temps à faire des fêtes, où l’on célébrait les faux dieux et où, pour mieux les honorer, on buvait sans mesure dans les vases sacrés qui avaient été volés dans le temple de l’Éternel, soixante-deux ans auparavant.
Le roi et sa cour, bien que païens, n’étaient pourtant pas ignorants de Dieu et de ses œuvres.
Daniel, qui avait été fait prisonnier en même temps que ses compatriotes juifs, vivait à Babylone depuis plus de soixante ans et s'était illustré en tant que prophète et homme de Dieu remarquable à plusieurs reprises sous le règne de Nebucasnetsar, le grand-père de Belschatsar.
Belschatsar savait que son grand-père avait subi le châtiment de Dieu à cause de son orgueil, mais il n'en a pas tenu compte, trop occupé à festoyer, à s'enivrer et à croire qu'il était à l'abri de tout.
Il faut dire que cela faisait 20 ans que Daniel n'était pas réapparu à la cour et que la jeune génération ne s'était pas vraiment confrontée à ses paroles divinement inspirées et ô combien puissantes !
Cet épisode de la vie de Belschatsar ne fait que confirmer une triste réalité : Les êtres humains ne tirent pas assez d’enseignement des expériences du passé et ne prennent pas assez en compte les mises en  garde et les avertissements de Dieu quant à leur avenir.
Ils ont besoin d’expérimenter par eux-mêmes pour comprendre, et c'est souvent au travers de nombreuses expériences douloureuses que certains plient le genou devant Dieu.
Ainsi, on dit souvent que l’histoire se répète et que les nouvelles générations ne tiennent  pas compte du passé.
L'arrogance et la négligence font que nous retombons très facilement dans les travers et les ambitions de nos pères, et cela à cause de notre nature pécheresse et rebelle.
Nous ne pouvons donc pas jeter la pierre et juger Belschatsar… mais plutôt, nous juger nous-mêmes.
Car dans quel état étions-nous avant d'expérimenter personnellement Dieu dans notre vie ?
Le témoignage de nos aïeux, qu'il soit bon ou mauvais, nous a-t-il suffit à nous repentir et à reconnaitre Dieu dans toutes nos voies ?
Et si nous ne devions plus entendre parler de Dieu pendant 20 ans, dans quel état spirituel et moral serions-nous ?
1. Tu as été pesé dans la balance
Jésus a dit dans l'évangile de Jean 8.15-16 "Vous jugez selon des critères purement humains, d’après les apparences extérieures, moi, je ne juge personne et même si je juge quelqu’un, mon jugement correspond à la vérité, car je ne suis pas seul pour juger: à mes côtés se tient toujours le Père qui m’a envoyé."
Si Belschatsar se réjouissait en pleine insouciance et sans aucune conscience du mal qu'il faisait, c'est qu'il avait complètement repoussé l'idée que c'est Dieu et lui seul qui avait donné à son grand-père cet empire avec sa grandeur, sa gloire et sa magnificence.
Il est pourtant écrit dans Job 34.23-25 "Dieu n’a pas besoin d’observer longtemps, pour qu’un homme entre en jugement avec lui, il brise les grands sans information, et  en met d’autres à leur place parce qu'il connaît leurs œuvres."
Dieu est souverain et cette vérité devrait être gravée dans nos cœurs, si nous ne voulons pas voir le jugement de Dieu s'abattre sur les murs des petits empires que nous avons construits sans lui !
Même s'il n'y avait aucun risque que Belschatsar n'invite Daniel à sa fête, les murs ont crié pour lui, car rien ne peut arrêter la parole de Dieu.
Luc 19.40  "Je vous le dis, s’ils se taisent, les pierres crieront!"
Si Belschatsar avait entièrement fait le déni de l'histoire de son grand-père, et que ceux qui l'entouraient ne pouvaient l'aider à retrouver ses esprits et une conscience pure, une seule personne a pourtant suffi pour remettre Dieu sur le devant de la scène.
Serez-vous cette personne pour rappeler la volonté et les desseins de Dieu à votre génération ?
Serez-vous cette personne fidèle pour témoigner des hauts faits de Dieu par le passé et pour expliquer ce qu'il est en train d'accomplir dans le présent ?
Il faut parfois des circonstances terribles pour ramener les consciences à l'essentiel, et les cœurs à ce qui compte !!!
Sur le mur de la salle de banquet, des doigts humains apparurent et se mirent à écrire.
Imaginez la stupeur des convives !
Bien qu'ils soient tous ivres, ils ne prirent pas cette apparition pour une hallucination collective.
Instantanément le roi pâlit, se mit à défaillir et à trembler de tout son corps.
" MENE, MENE, THEKEL, UPHARSIN!"
Ces inscriptions écrites en araméen et non en chaldéen étaient un mystère pour le roi, autant que pour ses conseillers, qu'ils soient devins, astrologues ou enchanteurs…
C'est alors que la reine, ameutée par ce qui venait d'arriver dans la salle du banquet, arriva et parla de Daniel qui avait autrefois sut interpréter les rêves de Nebucasnetsar.
Sommé de se présenter devant le roi, le vieux prophète ne mâcha pas ses mots et rappela à Belschatsar que quand le cœur de son grand-père s'était enflé d'orgueil et que son esprit s'était endurci, il avait été dépouillé de son trône et de sa gloire.
Daniel lui rappela que celui qui avait été un roi si illustre et puissant, fut chassé du milieu des hommes par Dieu, et réduit à vivre comme un sans abris au milieu des bêtes sauvages et à manger de l'herbe jusqu’à ce qu’il reconnaisse la souveraineté de Dieu ! (Daniel 5.18-21)
Daniel ne jugeait pas le souverain de lui-même, mais parce qu'il était inspiré par Dieu.
Dieu, qui avait envoyé cette vision effroyable au roi, se tenait aux côtés de Daniel, afin qu'il prophétise et annonce ses jugements contre ce roi idolâtre et rebelle.
Cette histoire nous est rapportée afin que nous prenions conscience des jugements divins et du fait que nous sommes bien trop souvent oublieux !
L'apôtre Jacques 1.25, le répète : "Si quelqu’un scrute attentivement la loi parfaite qui nous donne la vraie liberté et s’il l’étudie assidûment, s’il vit avec elle et lui demeure fidèlement attaché, il en arrive ainsi, non à écouter pour oublier, mais à agir ponctuellement d’après ce qu’il aura entendu. Un tel homme trouvera le bonheur en obéissant à la Parole."
Mené, thekel et upharsin étaient des noms de poids utilisés chez les juifs et on aurait pu traduire l'inscription sur le mur par : "Une mine, une mine, un shekel, et une demi-mine."
Il a fallu tout le discernement de Daniel, inspiré de Dieu, pour comprendre ce que cela signifiait, tout comme il nous faut l'aide du Saint Esprit pour comprendre la parole de Dieu.
Matthieu 11.25  "En ce temps-là, Jésus prit la parole, et dit: Je te loue, Père, Seigneur du ciel et de la terre, de ce que tu as caché ces choses aux sages et aux intelligents, et de ce que tu les as révélées aux enfants."
Dans Daniel 5.26-28, nous lisons l'explication des inscriptions sur le mur, donnée par le vieux prophète "Compté: Dieu a compté ton règne, et y a mis fin. Pesé: Tu as été pesé dans la balance, et tu as été trouvé léger. Divisé: Ton royaume sera divisé, et donné aux Mèdes et aux Perses."
Et 2 versets plus loin, nous lisons que  la prophétie s'accomplit la nuit même, car Belschatsar fut tué, et son royaume divisé par les rois Mèdes.
L’apparition soudaine de la main mystérieuse en pleine orgie païenne, le caractère énigmatique des mots tracés sur le mur, l’interprétation prophétique et solennelle qu’en a donné Daniel, la prophétie aussitôt suivie de son accomplissement, sont autant de faits pour convaincre les spectateurs de cette tragédie que les lecteurs de ce récit, que personne ne doit oublier que Dieu seul est juge et que ses jugements sont réels et terribles.
2. Tu as été trouvé léger
Léger vient d'un mot araméen "chacciyr" signifiant manquant de, ayant besoin, insuffisant, déficient.
Belschatsar a été trouvé léger, c'est pourquoi il a été châtié et tué !
Mais la légèreté n'est-elle pas le lot de tous les hommes face à Dieu ?
Ne sommes-nous pas tous faibles, pleins de déficiences et de manquements ?
Qui est à la hauteur devant le Dieu tout puissant ?
Qui fait le poids devant sa gloire infinie ?
Néanmoins, Hébreux 10.31 nous dit que "C’est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant."
Dieu sait que les hommes sont faibles et dysfonctionnels, insuffisants, déficients et pleins de besoins, il sait qu'ils ne peuvent se tenir devant sa sainteté et que le salaire de leurs péchés c'est la mort !
C'est pour cette raison qu'il a envoyé son fils sur la croix et qu'il nous a aujourd'hui laissé son Esprit ! C'est pour combler nos besoins, palier à nos manques et à nos déficiences !
Le plus grand péché reste donc l'indépendance vis-à-vis de lui, le fait de négliger sa communion, son aide, la vie et le salut qu'il nous a offert !
Et ce n'est pas parce que nous vivons sous la grâce que Dieu est moins exigeant!
Plus nous sommes privilégiés plus nous sommes responsables!
Actes 17.30-31 "Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir, parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné, à tous, une preuve certaine en le ressuscitant des morts…"
Si sous l'ancienne alliance, le coupable mourait sans miséricorde, quel sera le sort de celui qui aura rejeté Christ ?
Belschatsar a négligé les coupes sacrées, celles qui étaient purifiées et ointes, celles qui dans les services du temple, servaient pour recevoir le sang des animaux offerts en sacrifice, puis le répandre devant l'Eternel, en face du voile, sur les cornes de l'autel ou au pied de l'autel des holocaustes.
Il s'est servi de ses coupes pures et ointes pour boire du vin et s'enivrer avec ses invités, lors d'orgies dédiées aux idoles.
Pouvons-nous réfléchir à quoi cela peut correspondre dans nos vies ?
Nous arrive-t-il de bafouer les vases sanctifiés que nous sommes en les souillant ?
Nous arrive-t-il d'oublier que nous sommes réservés à un usage honorable et non à un usage vil ?
Nous sommes comme ces coupes, ces vases d'or, précieux et sanctifiés par le sang de Christ et oints par son Esprit.
Le fils de Dieu a donné son sang pour nous purifier, c'est pourquoi le coupable qui pêche en toute connaissance de cause ou qui en fait exprès de vivre dans le déni et la négligence des préceptes divins est considéré comme tenant pour profane le sang de  l’alliance, par lequel il a été sanctifié.
Christ invite le pécheur à se laver dans son sang et à être purifié, alors si le pécheur le rejette comme si ce sang était impur, il pêche encore plus !
Le Saint Esprit vient, comme l'Esprit de la grâce, pour nous convaincre de péché ; il vient aussi comme une huile de joie, pour nous consoler, pour nous stimuler à la prière ; il vient comme une huile d'onction pour nous mettre à part et nous conduire dans toute la vérité.
Fermer la porte à Christ et refuser de se soumettre à son Esprit, pour ouvrir son cœur à l'esprit de ce monde, c'est mépriser la grâce, c'est fouler le fils aux pieds, c'est tenir le sang pour profane, quel effroyable péché !
Il faut une révélation divine pour nous faire connaitre le jugement qu'exige la justice de Dieu, pour comprendre que c'est le sang de Christ qui vient se placer entre la sentence du jugement et son exécution.
Dans la mesure où nous croyons au jugement, nous honorons ce sang ; dans la mesure où nous croyons que le sang de Jésus nous purifie, nous prenons au sérieux le jugement.
Hébreux 2.3  "Comment échapperons-nous, si nous négligeons un si grand salut, qui, ayant commencé d’être annoncé par le moyen du Seigneur, nous a été confirmé par ceux qui l’entendirent?
Loin d’être plus tolérant à l’égard du péché sous la nouvelle alliance, Dieu est moins tolérant parce que les hommes ont plus de lumière.
Ce que Belschazar n'avait pas compris, ce que les hébreux avaient entendu sans y prêter toute l’attention qu’ils auraient dû, c’est que Jésus Christ est le fils de Dieu et l’héritier de toutes choses, le créateur de l’univers, le reflet de la gloire de Dieu et l’empreinte de sa personne.
C’est lui qui soutient l’univers, qui purifie du péché et qui est assis à la droite de Dieu ; c’est lui que les anges adorent et servent, lui le oint des oints, le seigneur des seigneurs, immuable et éternel.
C'est pourquoi nous ne devons pas être négligents ou insouciants, mais garder précieusement ces enseignements de peur de pécher contre Dieu.
N'oublions pas, comme le fit Belschatsar, que toute transgression et toute désobéissance reçoit une juste rémunération. (Hébreux 2.2) 
·         Transgression (parabasis) signifie dépasser les limites intentionnellement.
·         Désobéissance (parakoé) signifie refuser délibérément d’écouter les commandements, les avertissements et les invitations de Dieu par négligence.
Les deux formes de péchés sont toutes aussi importantes aux yeux de Dieu.
Conclusion
1 Corinthiens 11.28-32 prend là tout son sens :
"Que chacun donc s’éprouve soi-même, et qu’ainsi il mange du pain et boive de la coupe; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. C’est pour cela qu’il y a parmi vous beaucoup d’infirmes et de malades, et qu’un grand nombre sont morts. Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde."
Si Belschatsar avait sondé son cœur et qu'il s'était repenti de son idolâtrie, de son arrogance, et de la débauche dans laquelle il vivait, il n'aurait pas été jugé par Dieu et condamné à mourir.
 Dieu nous appelle catégoriquement à prêter une grande attention à ce que nous avons entendu au sujet de Dieu.
Nous ne devons pas nous contenter d’écouter distraitement les enseignements, puis de les laisser tomber pour dériver, comme l'a fait ce roi oublieux et présomptueux !
Le verset de Hébreux 2.1 "C’est pourquoi nous devons d’autant plus nous attacher aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés loin d’elles." porte étymologiquement une image maritime que l’on pourrait traduire par : "c’est pourquoi nous devons d’autant plus ancrer notre vie dans les choses qui nous ont été enseignées, de peur que le navire de notre vie n’aille à la dérive, loin du port du salut, et se perdre à jamais."
Quand Dieu nous parle c'est pour que nous comprenions mieux ses projets et que nous nous associons à lui avec plus d'énergie, de persévérance et d'amour. 
Il attend de nous de l'attention et de l'obéissance à ce qu'il nous dit.
Rien de moins ne peut le satisfaire et nous satisfaire.
Ainsi une vie spirituelle faible et misérable découle de notre négligence à l'égard de sa parole et de son sacrifice.
Le salut est grand car il vient de Dieu et il a été annoncé par le fils de Dieu qui nous a purifiés avant de s'assoir à la droite du trône.
Et à la proclamation du fils sont venus s'ajouter les signes, les prodiges et les miracles par lesquels Dieu a appuyé le témoignage des hommes qu'il s'est choisi (comme Daniel, mais aussi comme les apôtres, les pasteurs…), y apposant son sceau céleste.
Le Saint Esprit est là lui aussi pour nous rappeler les enseignements de Dieu ; il est Dieu venu élire domicile dans nos cœurs pour lutter, plaider et témoigner de la vérité !
Cette vérité, c'est que sans Christ et son Esprit Saint, nous ne pouvons rien faire.
Sans eux dans nos vies, nous ne sommes que faiblesse, nous n'avons que des déficiences, des manquements et des besoins non satisfaits.
Sans eux, nous sommes des vases d'usage vil, impures et souillés, des vases servant les idoles et l'iniquité.
Dieu est le meilleur de tous les mathématiciens, il pèse nos vies, il compte nos jours, et il ne se trompe jamais.
Si le sang de Christ ne se trouve pas dans ta coupe, si ton vase n'a pas été purifié… ce pourrait-il qu'il te trouve léger et que le royaume que tu t'es construit soit divisé ?
Galates 6.7-8 " Ne vous y trompez pas: on ne se moque pas de Dieu. Car ce que l’homme aura semé, il le moissonnera aussi. Celui qui sème dans la chair moissonnera de la chair la corruption; mais celui qui sème dans l’esprit moissonnera de l’esprit la vie éternelle."


PASTEUR Xavier LAVIE

samedi 1 septembre 2018

Redevabilité



Romains 13.8  "Ne devez rien à personne, si ce n’est de vous aimer les uns les autres ; car celui qui aime les autres a accompli la loi."
Proverbes 27.17 "Tout comme le fer aiguise le fer, l’homme s’aiguise au contact de son prochain."
Hébreux 10.24 "Veillons les uns sur les autres pour nous inciter à l’amour et à de belles œuvres."
Jacques 5.16 "Avouez-vous donc vos fautes les uns aux autres et priez les uns pour les autres afin d’être guéris. La prière du juste agit avec une grande force."
Qu'est-ce que la redevabilité?
La définition du dictionnaire donne deux explications :
·         Fait de ne pas avoir réglé sa dette et donc de rester débiteur envers quelqu'un.C'est un terme fort qui désigne une dette, une obligation, un engagement moral d'une personne envers une autre.
·         Fait d'avoir des obligations envers quelqu'un.
Être redevable à quelqu’un, c’est décider de lui rendre compte de sa vie dans le but de se protéger ou de grandir. C'est donc un principe utile pour développer la maturité ou la croissance spirituelle dans la vie du croyant et pour faciliter les fonctionnements interpersonnels (relations) et organisationnels (église & services).
La qualité d’être redevable consiste à rendre compte, à répondre et à s’acquitter des devoirs relatifs à la responsabilité qui nous a été confiée.
Victor Hugo écrivait : "La responsabilité peut être un labyrinthe"
Si la responsabilité peut réellement devenir à un moment donné, une caused'errance ou d'égarement, il est donc utile et sage, d'un côté d'être redevable à d'autres, tout en ayant un cœur près à la remise en question, à la redirection.
1. REDEVABLE ENVERS DIEU
Romains 3.23annonce que tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu et Romains 3.19 précise que tout le monde est coupable devant Dieu.
Le salaire du péché, c'est donc la mort, la séparation éternelle avec Dieu, loin de sa face, dans le tourment et le regret à l'infini…
Mais la bonne nouvelle, c'est quenous pouvons échapper à cet enfer et être graciés de ce châtiment éternel par le don gratuit de Dieu, c’est-à-dire grâce à Jésus-Christ qui est mort à notre place sur la croix.
Romains 6.23 "Car le salaire du péché, c’est la mort; mais le don gratuit de Dieu, c’est la vie éternelle en Jésus-Christ notre Seigneur."
Constamment nous devons être conscients que Jésus a payé notre dette et que nous lui serons toujours reconnaissants, n'ayant aucun moyen de lui rendre ce qu'il a fait pour nous !
1 Pierre 1.18-19nous annonce que nous avonsété rachetés … non par des choses corruptibles, de l’argent ou de l’or, mais par le sang précieux de Christ. 
Sur la croix, Jésus-Christ s’est chargé de nos péchés.
Il a supporté la condamnation que nous méritions de la part de Dieu.
Il a payé notre dette !
1 Timothée 2. 5-6 "Il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme, qui s’est donné lui-même en rançon pour tous."
Seuls ceux qui croient en Jésus Christ et acceptent le salut qu'il leur offre ainsi que sa Seigneurie sur leur vie, peuvent bénéficier de sa grâce divine.
Et cette grâce particulière, c'est l'effacement de leur dette, c'est la vie au lieu de la mort, la lumière au lieu des ténèbres, le ciel plutôt que l'enfer…
Seuls les rachetés pourront chanter un cantique nouveau dans le ciel disant : "Tu es digne … car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang, des hommes de toute tribu, et langue, et peuple, et nation." Apocalypse 5.9
La redevabilité nous rappelle sans cesse que nous sommesdes pécheursau bénéfice de la grâce divine.
1Jean 1.8-10 "Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.
Si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous."
Une redevabilité cohérente est un moyen d'être protégé par Dieu, car même si nous marchons depuis longtemps avec lui, nous devons être conscients que nous pouvons encore trébucher et commettre un grave péché ; personne n'est à l'abri !
Nous avons besoin de la bienveillance divine et de sa grâce à chaque instant de notre vie.
1Corinthiens 10.12"Que celui qui croit être debout prenne garde de tomber!"
La redevabilité nous maintient dans une dépendance pleine de reconnaissance et d'humilité envers Dieu. Car même si nous sommes des nouvelles créatures, et que nous avons reçu la puissance du Saint Esprit, nous savons que nous sommes parfois faibles et susceptibles de faire le mal qu'on ne voudrait pas faire !
L'apôtre Paul, lui-même l'a affirmé dans Romains 7.21"Je trouve en moi cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi."
La redevabilité envers Dieu semble une évidence, tant il a fait pour nous et tant nous avons toujours besoin de lui. Mais il existe dans la vie chrétienne, un autre type de redevabilité qui n'est pas aussi évidente et pratiquée que la première, c'est la redevabilité entre frères et sœurs.
2. REDEVABILITE ENVERS MES FRERES ET SŒURS
Pour comprendre cette redevabilité, nous devons d'abord bien garder en mémoire le fait que tous ont péché et que nous sommes tous en lutte.
Nous sommes tous égaux devant Dieu, tous des rachetés dépendant de sa grâce.
Cette évidence doit nous permettre de partager librement avec nos frères et sœurs en Christ, elle doit nous rendre transparents, humbles et compréhensifs envers eux.
Alors si comme Caïn, vous vous demandez si vous êtes le gardien de votre frère (ou de votre sœur), la réponse est OUI, vous l'êtes !
Le terme hébreu "shamar" traduit par "être le gardien" signifie aussi : veiller sur, protéger, avoir soin, être en charge de…
La redevabilité nous permet de confesser des envies coupables et des tentations, nous permettant ainsi de ne pas y céder concrètement.
Elle nous permet aussi de confesser nos péchés pour en être libérés.
Jacques 5.16"Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace."
Ce verset signifie que nous devons reconnaitre ouvertement et exprimer nos péchés, nos errances, nos manques de droiture les uns aux autres, pour prier efficacement les uns pour les autres.Seule la vérité affranchit ; seule la confession libère du péché ; nous devons être justes si nous voulons être restaurés et guéris.
Proverbes 28.13"Celui qui cache ses transgressions ne prospère point, mais celui qui les avoue et les délaisse obtient miséricorde."
Mais la redevabilité, ce n’est pas juste le fait de partager nos fautes, nos manquements et nos erreurs à nos frères et sœurs et d’entendre leurs réprimandes ; même si les blessures d’un ami sont un signe de sa fidélité.
Proverbes 27.6"Les blessures d’un ami prouvent sa fidélité, mais les baisers d’un ennemi sont trompeurs."
Il est aussi écrit dès le livre du Lévitique 19.17 "Tu ne haïras point ton frère dans ton cœur; tu auras soin de reprendre ton prochain, mais tu ne te chargeras point d’un péché à cause de lui."
Nous devons donc nous reprendre les uns les autres avec amour et douceur, sans haine ni esprit de condamnation, car la redevabilité doit aussi être une occasion de s'édifier les uns les autres et de permettre que chacun soit encouragé à regarder la bonté et la grâce de Dieu, manifestées à la croix de Christ. Entre frères et sœurs, nous devons mutuellement nous rappelerqui nous sommes en Christ, totalement acceptés, enfants du Très-Haut et pardonnés.
Ephésiens 1.5-8 PVV"Dieu s’était proposé à l’avance, dans son plan, de nous adopter par amour comme ses propres enfants par Jésus-Christ. Tel a été son dessein bienveillant, telle sa volonté. Il nous a comblés de joie en nous faisant part de sa grâce, afin que nous célébrions cette grâce éclatante et magnifique, par laquelle il nous a enrichis et englobés dans l’amour éternel qu’il porte à son Fils. C’est par ce Fils et au prix de son sang, que nous avons été libérés de ce qui nous tenait en esclavage, c’est parce que nous sommes un avec lui que nous avons été lavés du péché et que toute offense a pu nous être pardonnée généreusement, à la mesure des richesses de sa grâce. Cette grâce, il l’a déversée sur nous à profusion; elle a débordé dans nos vies et ouvert nos yeux à la vérité."
Nous devons nous rappeler les uns aux autres que nous bénéficions de cette grâce immense et imméritée et que nous pouvons nous approcher de Dieu pour lui réclamer son aide et son pardon.
La redevabilité se décline de maintes façons, si nous voulons bien l'appliquer à notre communion fraternelle:
1- Grâce à elle, nous ressentons un amour réel et profond envers les autres chrétiens, car Dieu transforme de simples connaissances ou amis en véritables frères et sœurs. Nous sommes alors consacrés les uns aux autres, voués à nous aimer d'un amour inconditionnel et éternel.
Le monde chrétien offre de nombreuses formations très utiles qui concernent les enfants, les jeunes, les couples, ou encore leadership, la louange, la relation d'aide ou l'évangélisation, mais qu'en est-il de l'amour ?
Jésus a pourtant dit dansJean 15.17 "Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres." 
C'est un commandement essentiel et central dans les enseignements de Jésus, et qui a été détaillé par l'apôtre Paul dans son épitre aux Romains 12.10, lorsqu'il écrit :
"Par amour fraternel, soyez pleins d’affection les uns pour les autres; par honneur, usez de prévenances réciproques."
C'est par amour pour Dieu et pour nos frères et sœurs que nous sommes redevables les uns vis-à-vis des autres. Nous ne plaçons pas notre foi dans nos frères et sœurs, mais nous devons quand même leur faire confiance, savoir lâcher prise sans craindre d'être déçus, blessés…
Nous savons en qui nous avons cru, nous connaissons notre identité en Christ, nous savons aussi que aucun être humain n'est ni parfait ni infaillible… mais nous devons nous aimer malgré tout inconditionnellement avec patience et persévérance.
1 Corinthiens 13.7 (PVV) "Aimer, c’est faire confiance à l’autre et attendre le meilleur de lui, c’est espérer sans faiblir, sans jamais abandonner. C’est savoir tout porter, tout surmonter."
2- Même si les uns vis-à-vis des autres, nous sommes tentés de porter des jugements plutôt que de répandre la grâce, nous devons néanmoins mettre en avant la grâce et l’amour que Dieu nous a manifestés à travers le jugement de Jésus sur la croix.
Romains 14.13"Ne nous jugeons donc plus les uns les autres; mais pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre d’achoppement ou une occasion de chute." 
(Sauf en ce qui concerne la pratique du  péché qui nous place devant la nécessité de juger ceux du dedans mais toujours dans l'amour…. 1 Corinthiens 5.12"Qu’ai-je, en effet, à juger ceux du dehors ? N’est-ce pas ceux du dedans que vous avez à juger ?")
Être redevable nous maintient dans l'humilité et la transparence mais pas dans l'humiliation et le contrôle.
Romains 12.16 "Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N’aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux."
Nous devons tout mettre en œuvre pour créer une communauté de confiance et d'amour, débarrassée de la crainte des jugements qui condamnent.
Si nous nous jugeons les uns les autres, nous créeront une communauté craintive et hypocrite, où chacun se cachera, demeurera sur la défensive et dans ses péchés, dans la honte et la culpabilité.
Au contraire, nous devons nous revêtir de la bienveillance divine pour répandre la grâce autour de nous et permettre à chacun d'être soi-même, à chacun de confesser ses défaillances et d'en être libérés.
Proverbes 14.9  "Les insensés se font un jeu du péché, mais parmi les hommes droits se trouve la bienveillance."
3- En Christ chacun de nous a l’occasion d’être honnête et transparent.
La redevabilité doit nous maintenir dans la vérité et la lumière.
Éphésiens 4.25"Renoncez au mensonge, et que chacun de vous parle selon la vérité à son prochain; car nous sommes membres les uns des autres."
Le mensonge, la duplicité et l'hypocrisie sont des caractéristiques des hommes pécheurs vivant encore dans les ténèbres.
Dans l'évangile de Jean 8.44, Jésus a affirmé que ceux qui ne peuvent comprendre et vivre dans la vérité et dans la lumière divine ont pour père le diable, parce que ce dernier ne se tient pas dans la vérité et qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il profère le mensonge, il parle de son propre fonds, car il est menteur et le père du mensonge.
Et l'apôtre Paul d'ajouter dans son épitre aux Ephésiens 5.8"Autrefois vous étiez ténèbres, et maintenant vous êtes lumière dans le Seigneur. Marchez comme des enfants de lumière!"
Rien ne peut être caché quand vous vivez dans la lumière!
1 Jean 2.9"Celui qui dit qu’il est dans la lumière, et qui déteste son frère, est encore dans les ténèbres."
4- Pour marcher dans la vérité (avec la vérité pour ceinture qui nous permet de  maintenir la force de Dieu dans nos vies) et dans la lumière, nous devons nous pardonner les uns les autres chaque fois que c'est nécessaire.
Même si une amitié honnête conduit parfois à blesser l’autre, plutôt que de rester sur une offense ou sur une blessure, nous devons nous pardonner et nous supporter les uns les autres. Pardonner = donner par-dessus l'offense.
Le terme grec "charizomai" pour "pardonner" signifie aussi : donner librement, gracieusement, être bienveillant, remettre une dette,rendre quelque chose plaisant ou agréable à quelqu’un, faire une faveur à, gratifier, préserver une personne en péril.
Supporter = porter, en nous plaçant au-dessous de l'autre, avec humilité.
Le terme grec "anechomai" pour "supporter" signifie aussi : soutenir, écouter et s'affermir !
Colossiens 3.13 "Supportez-vous les uns les autres, et, si l’un a sujet de se plaindre de l’autre, pardonnez-vous réciproquement. De même que Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi."
La redevabilité nous amène à pardonner et à supporter nos frères et sœurs, comme Christ l'a fait pour nous. Elle nous conduit à nous écouter les uns les autres avec bienveillance, à nous soutenir les uns les autres, à nous affermir les uns les autres en Christ et à faire grâce à ceux qui se repentent de leurs péchés.
5- La redevabilité, c'est aussi porter les fardeaux les uns des autres dans la prière et dans les actes.
Galates 6.2 "Portez les fardeaux les uns des autres, et vous accomplirez ainsi la loi de Christ."
Les fardeaux, dont il est ici question, sont les soucis, les accablements et les difficultés qui pèsent lourd sur nos épaules.
Porter les fardeaux les uns les autres, c'est s'écouter les uns les autres avec empathie, c'est prier les uns pour les autres en apportant à Christ tous nos fardeaux, c'est aussi nous rendre service les uns les autres par des actes concrets.
En agissant ainsi, l'apôtre Paul affirme que nous accomplirons la loi de Christ.
Attention, la loi de Christ n'est pas celle de Moïse!
La loi de Christ est celle de l'amour et elle est accessible à tous ceux qui vivent et demeurent en Christ, par la puissance du Saint Esprit.
L’autosuffisance dit : "Je n’ai pas besoin des autres", mais l’humilité implore l’aide de ceux que Dieu a placés sur notre route.
Cette habitude qui consiste à partager et prier avec les autres va inévitablement nous apprendre à jeter nos soucis sur le seul qui peut pleinement supporter leur poids et qui nous aime d’un amour sans faille.
1Pierre 5.7"Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car lui-même prend soin de vous."
3. REDEVABILITE EN TERMES D'IMPUTATION.
La notion d'imputation est profondément biblique, elle consiste à attribuer à quelqu'un, à quelque chose la responsabilité d'un acte répréhensible, d'un fait blâmable ou fâcheux. Dans ce sens nous pouvons dire que nos péchés ont été imputés à Christ qui les a portés à notre place sur la croix devant Dieu.
Mais l'imputation, c'est aussi porter une somme au débit ou au crédit d'un compte et dans ce sens nous pouvons dire que notre compte a été imputé ou crédité de la justice du Christ qui nous a été attribuée. On parle alors de la double imputation.
Nous devons donc comprendre que la notion de redevabilité repose sur une imputation, c’est-à-dire le fait qu'un « autre » a mis quelque chose sur notre compte, en nous attribuant des actes pour lequel nous devront rendre compte.
Romains 4.6-7"De même David exprime le bonheur de l’homme à qui Dieu impute la justice sans les œuvres: Heureux ceux dont les iniquités sont pardonnées, et dont les péchés sont couverts !"
Le mot "impute" se dit en grec "logizomai". Un tel mot la réalité. Si je "logizomai" ou décompte que sur mon livre de banque il y a 250 euros, c’est bien que j’ai 250 euros en banque, autrement je me trompe, je m’abuse moi-même.
Le mot se réfère à des faits, non à des suppositions.
C’est donc une personne extérieure qui rend une « autre » responsable des conséquences de son action.
L'imputation de la justice du Christ à nos vies ne nous défait pas de la responsabilité de vivre comme il convient à des chrétiens. Bien au contraire, l'imputation, nous communique tout ce qui est nécessaire et utile pour y parvenir.
L'imputation est plus bien qu'une simple impunité (qui est l'absence de sanction) et qui serait une sorte porte ouverte à la poursuite des mauvais comportements, si elle était détachée de toutes notions de redevabilité.
Mais l'imputation spirituelle revêt aussi des notions de responsabilisation…!
Parce que la redevabilité est liée à l’idée de dette, elle s’insère au sein des relations.
Il en découle la nécessité de vivre en conformité de la dette qui nous as été remise et du crédit qui a été porté à notre actif.
La redevabilité doit nous amener à rendre compte de nos comportements (elle réclame de la transparence : celui qui avoue ses fautes et les délaisse obtient miséricorde….) et en assumant les actes et les impacts de son activité (redevabilité, rendre des comptes).
Rendre des comptes de sa vie à Dieu et aux autres, de son service, de ses engagements, de la responsabilité qui nous a été confiée, c'est manifester l'esprit de redevabilité qui découle de la double imputation.
C'est une manifestation de gratitude et de maturité.
Cette notion de redevabilité qui est au cœur du message biblique est difficile à mettre en œuvre au sein d'une société individualiste qui ne comprend et n'accepte l'imputation que dans le fait de charger les autres de nos propres fautes, sans jamais réaliser la part de responsabilité qui découle du simple fait de vivre au contact des autres et avec les autres. 
Pourtant vivre au contact des autres et qui plus est dans la corporalité de l'Eglise en tant que corps du Christ devrait nous permettre de comprendre et de pratiquer la redevabilité.
1 Corinthiens 12.26  "Et si un membre souffre, tous les membres souffrent avec lui ; si un membre est honoré, tous les membres se réjouissent avec lui."
Conclusion
Dieu nous rappelle que sans lui, nous ne pouvons rien faire, et pour nous le rappeler, il a utilisé un grand moyen : l'Eglise, c’est-à-dire le rassemblement des frères et des sœurs qui ont répondu à son appel et qui marchent sur le même chemin.
Dieu nous honore en nous rendant participants de son œuvre et responsables les uns des autres.
Il nous enseigne ainsi qu'on ne peut changer, grandir et atteindre la nature parfaite de Christ sans être redevables envers Dieu et envers nos frères et sœurs, nos responsables spirituels.Christ lui-même ne faisait rien sans se référer à son Père céleste.
Jean 8.28"Jésus leur dit: Quand vous aurez élevé le Fils de l’homme, alors vous connaîtrez ce que je suis, et que je ne fais rien de moi-même, mais que je parle selon ce que le Père m’a enseigné."
D'autre part, Christ s'est engagé à la vie à la mort envers ceux que son Père lui avait confié.
Dans l'évangile de Jean 17.12, Jésus a dit à son Père :"Lorsque j’étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom. J’ai gardé ceux que tu m’as donnés, et aucun d’eux ne s’est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l’Ecriture fût accomplie."
Nous devons suivre l'exemple de Christ, notre maître ; nous devons marcher dans l'empreinte de ses pas, dans la poussière de ses sandales… nous devons, comme lui, obéir fidèlement à notre Père céleste et lui être éternellement reconnaissants pour son œuvre d'amour et de grâce.
Nous devons, comme Christ, donner nos vies pour nos frères et sœurs.
1 Jean 3.16 "Nous avons connu l’amour, en ce qu’il a donné sa vie pour nous; nous aussi, nous devons donner notre vie pour les frères."
Avec un tel verset, il n'y a aucune place pour l'individualisme dans le corps du Christ.
Lorsque l'apôtre Jean parle de donner nos vies, il n'utilise pas le terme "bios" qui signifierait alors : "mourir en martyr"; mais, il utilise le terme "psuche" signifiant "cœur ou âme", c’est-à-dire notre être profond…
Donner notre vie à nos frères et sœurs et leur être redevables, c'est donc aussi leur faire bénéficier de nos capacités intellectuelles, de notre bonne volonté et de nos sentiments les meilleurs, de nos talents et de ce que Dieu a fait de nous…Ce n'est pas faire cavalier seul, c'est vivre au sein d'un corps qui implique que les actions des uns impliquent celle du corps entier.
L'amour du Seigneur n'est pas seulement symbiotique(association étroite de plusieurs organismes différents, mutuellement bénéfique, voire indispensable à leur survie), il est aussi transcendant..!(il va bien au-delà de nous-mêmeet appartenant à un ordre supérieur nous ramenant à l’idée d’extériorité et de supériorité).
Il nous unit à Dieu et les uns aux autres, tout en nous élevant au-dessus de nos capacités humaines limitées.
Cet amour nous sublime et nous transfigure de gloire en gloire à l'image de Christ, si nous acceptons la redevabilité verticale, envers Dieu, et horizontale envers nos frères et sœurs.
Cet amour se multiplie à l'infini si nous suivons l'exemple de Christ qui paya notre dette en donnant sa vie.
 
PASTEUR Xavier LAVIE