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mardi 27 décembre 2016

Pause réflexive sur l'Eglise



"David Wells (1), un des analystes américains les plus remarqués du phénomène évangélique, tire la sonnette d’alarme dans le dernier de ses livres. Il remarque que le problème que les méga-Églises évangéliques ont à résoudre est celui de leur réussite due à leur adaptation à la culture hyper-capitaliste. Elles ont reproduit le modèle du Disneyland. Ces Églises ont, en quelque sorte, commercialisé la foi en créant un univers aseptisé, sécurisé et divertissant, où toute la famille, notamment bourgeoise, est à l’aise et apprécie de se trouver dans un milieu « à part », à l’abri des crises de la société et loin des malheurs du monde. Aux États-Unis, il est possible de passer toute sa vie dans des complexes ecclésiastiques où l’on peut trouver coiffeur, « resto », gymnase, disco avec le soft-rock chrétien aussi bien que la louange. La réussite des évangéliques dans ce pays tient au fait qu’ils ont su s’adapter au monde et aux valeurs de la post-modernité. Le contenu de la foi plus ou moins assurée est noyé dans la cool communication d’un message qui promet le bonheur dans cette vie et sa prolongation dans celle qui est à venir. Cette description n’a pas grand-chose à voir avec la situation et l’identité des évangéliques en France, direz-vous. Tant mieux! Pourtant, si on y regarde de près et qu’on va au-delà des apparences, on trouve des similarités remarquables. La différence est essentiellement due au fait que nos frères d’outre-Atlantique sont un peu plus avancés que nous, mais il est probable que si nous avions les mêmes moyens qu’eux, nous ferions la même chose…" [...] Vers la fin de son livre, David Wells dit que la théologie libérale du siècle dernier, en voulant se mettre au diapason du monde, en se montrant « à la page », est arrivée à l’auto-élimination. Le danger, aujourd’hui, pour les évangéliques, est comparable. Si, pour s’être adaptés à l’esprit du jour, ils perdent leur spécificité, si leur foi est délavée, diluée, ils risquent de dégrader le contenu même de la foi et, malgré leur grande vitalité, de s’autodétruire. Le résultat sera le même que celui qu’obtient la théologie critique la plus féroce." 1. D. Wells, Above all Earthly Pow’rs (Grand Rapids: Eerdmans, 2005). Wells est professeur à Gordon-Conwell Theological Seminary, près de Boston.
Paul WELLS

"Cette tension nécessaire à la production d'une vie chrétienne équilibrée est le résultat d'un côté d'une véritable eschatologie biblique (et pas juste les supputations et spéculations des marchands d'avenir versant souvent dans le catastrophisme) et de l'autre d'une connaissance biblique du passé (compréhension historique et théologique des évènements au sein d'une révélation globale) comme étant la seule source fiable et indispensable au décryptage, non seulement de l'avenir, mais donnant également un sens particulier à notre présent. Entre le 'déjà' et le 'après', nous vivons un présent qui est appelé à pouvoir lier les deux de manières cohérentes...!" Xavier LAVIE

"Le protestantisme français moderniste et pluraliste, essentiellement horizontaliste, a compromis son avenir en s’étant trop bien adapté au monde. Il se distingue de moins en moins des humanismes variés contemporains. Les évangéliques, quant à eux, qui se félicitent d’être attentifs à garder leur distance vis-à-vis du monde, risquent de subir un sort équivalent pour une autre raison. La dichotomie, la séparation, qu’ils établissent, bien souvent, entre la foi et la vie, leur foi trop subjective qui fait la part belle à l’expérience, les conduisent à accueillir, sans vraie critique, les feelings de la société et les font ressembler à ceux qui se tirent une balle dans le pied." Paul WELLS

DÉSOLE, JE SUIS SURBOOKÉ EN CE MOMENT...!
"Christ était-il surbooké au poing qu'il ne pouvait plus accorder du temps à une âme en détresse...?
Fallait-il s'inscrire sur son agenda pour espérer passer un moment en sa présence...?
Un entretien avec lui était-il limité en temps...?
En réalité, luttait-il contre le temps ou travaillait-il avec le temps...?
Quelles étaient ses notions de gain de temps et de perte de temps...? Gérait-il son temps..?
A-t-il pratiqué l'art de la délégation...? Ou faisait-il tout lui-même...?
Il y a dans ces quelques questions des réponses sans doute faciles à trouver et sans doute des leçons à apprendre. Après tout, n'est-il pas notre exemple...?" Xavier LAVIE


"La nature du salut du Christ est terriblement déformé par l'évangéliste actuel. Il annonce un Sauveur de l'enfer plutôt que d'un Sauveur du péché. Et voilà pourquoi tant de gens sont fatalement trompés, car il y a des multitudes qui souhaitent échapper à l'étang de feu qui n'ont aucun désir d'être délivré de leur charnalité et de la mondanité." Arthur W. Rose 

"Ma crainte est que devant tous les choix auxquels les gens font face aujourd'hui, celui qu'ils considèrent rarement est : «Comment puis-je servir le plus efficacement et fructueusement dans l'église locale?"
Je me demande si l'accès à l'abondance des activités d'aujourd'hui n'est pas en train de produire des disciples moins bien accomplis du Christ, en aidant les chrétiens à éviter la responsabilité à long terme et avoir un impact à moins long terme." Kevin DeYoung 
 

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