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vendredi 16 décembre 2016

Zen, soyons zen

Dans le monde qui nous entoure, on dit souvent qu'il faut être zen.
Le zen est une branche de bouddhisme qui insiste sur un certain type de méditation.
Il s'agit de noyer son moi dans une absence de tensions et de volonté.
Si je me débarrasse de mon ego et de ma volonté propre, si je perds la conscience du fait que j'existe comme un être à part entière et si je renonce à vouloir, à désirer, je me débarrasse des tensions psychologiques, des tensions nerveuses, du stress.
Cette conception n'est pas du tout celle du Christianisme.
Pour nous il n'est bien sûr pas question de dissoudre l'ego ni de renoncer à tout désir et à toute volonté propre.
Le concept que l'on oppose généralement à la paix intérieure, c'est le stress.
On reproche beaucoup aux autres ou à soi-même d'être stressé.
Ce reproche peut prendre une tournure religieuse : un Chrétien habité par l'Esprit Saint ne devrait pas être stressé.
Le mot «stress» est un néologisme, un terme médical apparu dans les années 1950 et rentré dans le vocabulaire courant des Français dans les années 1970.
Le stress (mot anglais qui vient du français «détresse») est, en biologie, l'ensemble des réponses d'un organisme soumis à des pressions ou contraintes de la part de son environnement.
Naguère on disait que l'on avait le trac, la boule au ventre, que l'on était angoissé ou anxieux.
Il y a donc des tas de situations où il est parfaitement normal d'être «stressé», normal que notre organisme réponde physiquement à des pressions ou contraintes de la part de l'environnement comme la maladie, un danger imminent ou la perspective d'un événement désagréable; légitime d'avoir le trac, d'être anxieux, d'avoir la boule au ventre.
En revanche le stress peut devenir chronique: nous sommes parfois en état de détresse psychologique de façon continue, des jours ou des mois durant.
Il nous appartient de trouver des solutions spirituelles voire médicales mais il n'y a pas lieu de culpabiliser.
On peut avoir «la boule au ventre» pour des tas de raisons qu'il nous appartient de confier au Seigneur. Bien souvent il nous appartient aussi de faire face à la situation qui provoque cette détresse en prenant les bonnes décisions, en agissant de façon adéquate.
Parfois, notre angoisse semble n'avoir aucune cause réelle, et elle perdure.
Dès lors il y a un problème à régler, spirituellement d'abord.  
Dieu prévoit un grand nombre de remèdes à l'angoisse:  la confiance, la pratique de la présence de Dieu, la prise de conscience de son amour, la sanctification, la communion fraternelle, le culte.
Un Chrétien qui souffre d'angoisses chroniques ne doit pas culpabiliser, ni négliger un éventuel traitement médical, mais n'oublions pas que Jésus est le meilleur médecin.
Utilisons les moyens de grâce que Dieu met à notre disposition, vivons comme il nous le demande, fréquentons des personnes de bonne compagnie que partagent nos convictions, laissons la Parole et la présence de Dieu transformer notre compréhension du monde, selon ce qu'elle appelle le «renouvellement de l'intelligence».
Le remède prescrit ici par l'Écriture, par la plume de Paul, consiste à  remplir nos pensées de choses qui glorifient Dieu.
Il me semble que ce thème est peu abordé dans nos Églises.
Ne ressassons pas les causes de tracas, les mauvaises nouvelles.
Ne polluons pas nos esprits et nos pensées par des images ou des propos entachés par le péché, bien que ce soit si facile dans le monde où nous vivons.
Mettons une garde à nos yeux et à nos cerveaux.
Nourrissons-nous de ce qui est  honorable, juste, pur, aimable, vertueux, digne d'approbation et de louange.
Nous devons être préoccupés en toute circonstance par ce qui plaît à Dieu.
Lorsque nous sommes confrontés à des choses qui vont dans le sens inverse, sachons les confier au Seigneur et les mettre à l'écart.
L'esprit du monde ne doit pas remplir notre esprit.
 Extrait d'un message de  Frédéric Maret

 

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