Dans le monde qui nous entoure,
on dit souvent qu'il faut être zen.
Le zen est une branche de
bouddhisme qui insiste sur un certain type de méditation.
Il s'agit de noyer son moi dans
une absence de tensions et de volonté.
Si je me débarrasse de mon ego et
de ma volonté propre, si je perds la conscience du fait que j'existe comme un
être à part entière et si je renonce à vouloir, à désirer, je me débarrasse des
tensions psychologiques, des tensions nerveuses, du stress.
Cette conception n'est pas du
tout celle du Christianisme.
Pour nous il n'est bien sûr pas
question de dissoudre l'ego ni de renoncer à tout désir et à toute volonté
propre.
Le concept que l'on oppose généralement
à la paix intérieure, c'est le stress.
On reproche beaucoup aux autres
ou à soi-même d'être stressé.
Ce reproche peut prendre une
tournure religieuse : un Chrétien habité par l'Esprit Saint ne devrait pas être
stressé.
Le mot «stress» est un
néologisme, un terme médical apparu dans les années 1950 et rentré dans le
vocabulaire courant des Français dans les années 1970.
Le stress (mot anglais qui vient
du français «détresse») est, en biologie, l'ensemble des réponses d'un
organisme soumis à des pressions ou contraintes de la part de son
environnement.
Naguère on disait que l'on avait
le trac, la boule au ventre, que l'on était angoissé ou anxieux.
Il y a donc des tas de situations
où il est parfaitement normal d'être «stressé», normal que notre organisme
réponde physiquement à des pressions ou contraintes de la part de
l'environnement comme la maladie, un danger imminent ou la perspective d'un
événement désagréable; légitime d'avoir le trac, d'être anxieux, d'avoir la
boule au ventre.
En revanche le stress peut
devenir chronique: nous sommes parfois en état de détresse psychologique de
façon continue, des jours ou des mois durant.
Il nous appartient de trouver des
solutions spirituelles voire médicales mais il n'y a pas lieu de culpabiliser.
On peut avoir «la boule au ventre»
pour des tas de raisons qu'il nous appartient de confier au Seigneur. Bien
souvent il nous appartient aussi de faire face à la situation qui provoque
cette détresse en prenant les bonnes décisions, en agissant de façon adéquate.
Parfois, notre angoisse semble
n'avoir aucune cause réelle, et elle perdure.
Dès lors il y a un problème à
régler, spirituellement d'abord.
Dieu prévoit un grand nombre de remèdes
à l'angoisse: la confiance, la pratique
de la présence de Dieu, la prise de conscience de son amour, la sanctification,
la communion fraternelle, le culte.
Un Chrétien qui souffre
d'angoisses chroniques ne doit pas culpabiliser, ni négliger un éventuel
traitement médical, mais n'oublions pas que Jésus est le meilleur médecin.
Utilisons les moyens de grâce que
Dieu met à notre disposition, vivons comme il nous le demande, fréquentons des
personnes de bonne compagnie que partagent nos convictions, laissons la Parole
et la présence de Dieu transformer notre compréhension du monde, selon ce
qu'elle appelle le «renouvellement de l'intelligence».
Le remède prescrit ici par
l'Écriture, par la plume de Paul, consiste à remplir nos pensées de choses qui glorifient
Dieu.
Il me semble que ce thème est peu
abordé dans nos Églises.
Ne ressassons pas les causes de
tracas, les mauvaises nouvelles.
Ne polluons pas nos esprits et nos
pensées par des images ou des propos entachés par le péché, bien que ce soit si
facile dans le monde où nous vivons.
Mettons une garde à nos yeux et à
nos cerveaux.
Nourrissons-nous de ce qui est honorable, juste, pur, aimable, vertueux,
digne d'approbation et de louange.
Nous devons être préoccupés en
toute circonstance par ce qui plaît à Dieu.
Lorsque nous sommes confrontés à
des choses qui vont dans le sens inverse, sachons les confier au Seigneur et
les mettre à l'écart.
L'esprit du monde ne doit pas
remplir notre esprit.
Extrait d'un message de Frédéric Maret
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