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jeudi 20 octobre 2016

compter nos jours

     




Psaumes 90.12"Enseigne-nous à compter nos jours afin que nous appliquions notre cœur à la sagesse."

Introduction
Lors de notre dernière réunion de prière, nous avions parlé des différents temps Chronos, Kairos et Aiôn.
Vous souvenez-vous de leur signification ?

·         Le temps Chronos quantitatif et linéaire qui permet de segmenter le temps en passé, présent et futur, en secondes, minutes, heures, etc.
·         Le temps Kairos, c’est le point de basculement décisif, avec une notion d’avant et d’après, où quelque chose de spécial arrive ; il marque une opportunité, un "tout à coup divin" qui fait la différence.
·         Et il y a le temps Aiôn marquant les cycles et les saisons qui passent et reviennent incessamment.

Nous avions parlé plus particulièrement du temps Aiôn en nous penchant sur la saison de l'automne en Israël, nous donnant des analogies avec ce qui peut se passer dans nos vies spirituelles.
 Cette fois nous nous pencherons sur le temps Chronos pour essayer de comprendre comment nous pouvons segmenter notre vie en périodes, marquant notre croissance spirituelle.
Réaliser où nous en sommes dans notre vie spirituelle, nous permettra d'agir avec plus de sagesse, de prudence et d'intelligence.
Effectivement rien ne sert de vouloir brûler des étapes, ou de se culpabiliser de ne pas être assez mature si ce n'est pas le temps ; mais d'un autre côté, nous ne devons pas nous endormir et stagner dans notre vie spirituelle en restant toute notre vie des enfants ou des bébés.

Alors que comprenez-vous du verset 12 du Psaumes 90 écrit par Moïse ?
"Enseigne-nous à compter nos jours afin que nous appliquions notre cœur à la sagesse."

Autres traductions littérales de l'hébreu :
·         Apprends-nous à calculer et ordonner notre temps afin que nous amenions notre esprit à l'intelligence.
·         Apprends-nous à discerner notre temps de vie afin que nous conduisions notre âme à la prudence.
·         Apprends-nous à savoir par expérience à compter nos jours afin que nous fassions entrer notre être intérieur dans une habilité stratégique (terme de guerre).
 
Nous ne connaissons pas le nombre de jours que nous devons vivre sur cette terre, mais nous pouvons grâce à Dieu apprendre à calculer et "classer", "découper" notre temps de vie spirituelle afin de mieux comprendre où nous en sommes et devenir sages, intelligents et prudents.
Selon un texte de Donald G. Miller il est possible de classifier les différentes périodes de la vie spirituelle en parallèle avec les cinq premiers livres de la bible.

Quels sont les 5 premiers livres de la bible et comment les nomme-t-on dans leur ensemble?
Réponse : le Pentateuque se compose des 5 livres écrits par Moïse : Genèse, d'Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome.

Réfléchissons ensemble et essayons de discerner les différentes étapes de notre vie spirituelle.
Où en sommes-nous avec Dieu ?
Sommes-nous encore en gestation, sommes-nous un bébé spirituel, un enfant, un adolescent, un jeune adulte ou même un parent ou un patriarche spirituel ?
A quelle étape de notre vie spirituelle sommes-nous et notre croissance est-elle régulière et normale ?
Si non, pourquoi n'avons-nous pas grandi en maturité avec Dieu ?

Il faut bien le reconnaître beaucoup de gens qui fréquentent les églises n'ont pas encore expérimenté les choses nouvelles de la vie spirituelle parce qu'ils ne connaissent qu'un Christ extérieur à eux.
Ils profitent des bienfaits de Dieu mais n'en sont pas conscients ; ils sont rattachés à Dieu et bénéficient de sa parole à travers ce que leurs parents spirituels leur donnent, mais leur vie spirituelle n'est pas vraiment manifeste ; elle est comme à l'état embryonnaire, en germe, cachée, mais inspirant toutefois l'espoir d'une vie qui va émerger.
A ce stade, personne sauf Dieu ne sait si cette personne va naître de nouveau ou mourir tel un avorton qui ne sera jamais parvenu à la vie hors du sein maternel.

Comme Jésus l'a expliqué à Nicodème, il faut naître d'eau et d'esprit pour être sauvé et commencer une vie spirituelle.
C'est grâce au sacrifice de Jésus Christ à la croix et à  l'action du Saint Esprit que cette vie nouvelle divine, éternelle et pure nous est accordée.
Oui, Jésus est la porte d'accès à notre salut, mais n'oublions pas qu'il est aussi le chemin qu'il faut suivre jour après jour pour atteindre la pleine maturité...
Ne restons pas à la porte si nous voulons croitre en lui!

Si nous sommes nés de nouveau, nous avons faim et soif de Christ, de sa parole, de sainteté, de vérité, tout comme un bébé a faim et soif de lait maternel.
C'est en se nourrissant quotidiennement de la Parole de Dieu, en la méditant et en la mettant en pratique qu'un bébé spirituel grandit et devient un enfant, un adolescent puis un adulte.

Beaucoup de chrétiens sont restés des enfants qui ont encore besoin qu'on leur enseigne les premiers rudiments de l'évangile ; Ils sont encore au lait et ne supportent pas la nourriture solide, car ils n'ont pas fait l'expérience de la Parole de Dieu.
Ils la lisent, l'écoutent et voient le témoignage de quelques chrétiens matures, mais ils ne sont encore que spectateurs et non acteurs de la vie spirituelle normale décrite dans les écritures.

Plus un chrétien se nourrit de la présence de Dieu dans la prière, plus il lit, médite et met la parole de Dieu en pratique et plus il grandit spirituellement.
Celui qui néglige la communion avec Dieu, la lecture de la parole de Dieu (je la lis, je la comprends et je la mets en pratique) ne peut grandir.
Celui qui fait des compromis en vivant dans le péché et en désobéissant à la volonté de Dieu ne peut grandir.
Mais celui qui est fidèle dans les petites choses, Dieu lui en confie de plus grandes.
Dieu nous éprouve à travers les circonstances de nos vies et sonde nos cœurs pour voir si nous sommes fidèles malgré les difficultés.
Il éprouve notre foi, nous lance des défis, nous nourrit par sa parole pour que nous devenions de plus en plus matures et que nous passions du stade d'enfants à celui de parents spirituels capables d'enfanter et de nourrir des bébés affamés...

Texte de G. Miller : 

   La Genèse est la période prénatale de la parole de Dieu.

Tout est à l'état embryonnaire.
La semence de la Parole de Dieu conçoit un univers, un monde et des humains ainsi qu'une façon de vivre par la foi, comme Abraham.
Tout est là en germe, dans l'ombre, caché dans le sein maternel.
Nous savons bien peu de choses de la période antédiluvienne et des patriarches, surtout de vastes espaces et de grandes étendues de temps jalonnés pour quelques faits, quelques récits.
Que va-t-il sortir de tout cela ?
Des grandes lignes de la création et de l'alliance sont définies, mais les formes sont rudimentaires,  comme des organes et des membres en cours de formation.
Nous découvrons de grandes énergies qui se concentrent, un immense espoir qui bat dans le sein de la Genèse.



L'Exode correspond à la naissance et à la petite enfance.

La grossesse de la Genèse qui s'étend sur plusieurs siècles arrive à terme et le peuple de Dieu vient au monde. Ce n'est pas un accouchement facile.
L’Égypte marque les contractions douloureuses et le début du travail, le passage de la mer des roseaux, la rupture de la poche des eaux, puis la naissance merveilleuse et miraculeuse sur les rives opposées.
La naissance s'accompagne d'une grande explosion de joie avec des chants, des danses, des louanges et des actions de grâce.
Puis le bébé fait ses premiers pas et reçoit ses premières recommandations au pied du Sinaï.
Fais ceci, ne fais pas cela.
L'enfant est lâché dans un monde dangereux, rempli de la bonté de Dieu, mais périlleux à cause de la tentation du péché.
L'Exode montre cet enfant, arraché aux eaux et faisant ses premiers pas chancelants, comme un peuple qui adore le Dieu qui lui a donné la vie et l'être, comptant sur lui et lui répondant.



Le Lévitique symbolise l'enfance.

Le peuple qui grandit, apprend l’abc de la vie, avec les encouragements de la miséricorde de Dieu et la menace de ses justes sanctions.
La grande réalité à laquelle le peuple fait face, c'est Dieu et sa relation à lui ; cette relation peut être brisée, affaiblie et corrompue de mille et une manières.
Israël apprend les noms des différents aspects de cette relation, et ce qu'il faut faire lorsqu'elle pose problème.
Il est plus facile d'apprendre la géographie, les sciences naturelles ou la grammaire.
Mais le livre du Lévitique rend cette étude aussi facile que le sujet le permet en dispensant un enseignement audiovisuel.
Au lieu de se limiter à des leçons abstraites sur le péché et la grâce, le livre présente des objets visibles et tangibles : une mesure de céréales, une génisse rousse, un bouc émissaire...
Tout est présenté sous forme illustrée (sacrifices) avec quelques actions simples qui nécessitent une participation corporelle (rituel).
Le lévitique constitue le premier livre de lecture imagé pour les enfants de Dieu qui apprennent à lire sa parole pour la première fois.



Le livre des Nombres illustre l'adolescence.

Le peuple tend vers l'âge adulte, il se débat avec toutes les maladresses des années de désert.
Il se révolte contre l'autorité, cherche à faire valoir son statut.
Il n'est plus un petit enfant, mais ce n'est pas encore un adulte capable de subvenir seul à ses besoins.
Il éprouve la nostalgie des années d'insouciance et de sécurité dans le sein d'Égypte, d'où il a été arraché pour être plongé dans des réalités austères de la vie par la foi.
Il se rebelle contre le gouvernement du vieux Moïse.
Il murmure et désobéit ; il ronchonne et rouspète.
A mi chemin entre sa naissance en Égypte et sa conquête de Canaan, il erre dans le no man's land de l'adolescence en pleine confusion.



Le Deutéronome correspond à l'âge adulte.

Le peuple a finalement grandi ; il a mûri dans sa vie par la foi et il est devenu capable de recevoir en héritage le pays promis et d'y vivre de façon responsable.
Il est cultivé, bien entraîné, solide et éprouvé.
Dieu est sur le point de lui confier ce qu'il tenait en réserve pour lui.
A la veille de quitter ce monde et de laisser le peuple poursuivre son chemin, Moïse résume dans son sermon d'adieu tout ce qu'ils ont vécu ensemble pendant ces quarante années dans le désert, tout ce que Dieu leur a révélé de sa volonté et de ses actes, les aspects solennels et glorieux de la vie par la foi.
A la frontière entre le désert et le pays promis, Moïse attire une dernière fois l'attention des israélites par un acte culturel sublime : il les présente devant Dieu, il leur présente Dieu et les bénit.

Conclusion

Toutes ces étapes prennent du temps et on ne passe pas d'une étape à l'autre en une seule journée. 
Tout comme dans la vie biologique, notre vie spirituelle change étape par étape en passant par des nuances, des transitions où on est plus quelque chose et moins autre chose.
Pourtant même s'il y a des fluctuations et des périodes de stagnation où on a l'impression que rien ne se passe, mais où Dieu agit dans l'invisible.
Notre progression n'est pas toujours quantifiable, mesurable ou évidente à nos yeux, mais en réalité elle poursuit son objectif si nous sommes fidèles à Dieu.

Comme le dit Hébreux 6.1, nous devrions à un moment donné laisser les éléments de la parole de Christ et tendre à  ce qui est parfait, sans poser de nouveau les fondements.

Comment comprenez-vous ce verset ?
La version PDV dit : "Laissons derrière nous les premières leçons sur le Christ et passons à un enseignement d’adulte. Ne revenons pas sur ce qui fait la base de cet enseignement, c’est-à-dire l’abandon des actions qui conduisent à la mort et la foi en Dieu."

La mort à soi-même ou à notre vieille nature pécheresse et les rudiments de la foi sont les premières leçons de la vie spirituelle et une fois que nous sommes passés du stade d'enfant à celui d'adulte, nous ne devrions pas revenir sur ces choses...

Examinons-nous nous-mêmes, non pour nous comparer les uns aux autres, mais pour nous assurer de notre bonne croissance spirituelle et ne pas présumer de qui nous sommes.
Une petite fille a beau mettre les souliers de sa mère, elle n'est pas une femme pour autant ; d'un autre côté il serait encore plus ridicule de voir un adulte continuer de boire son biberon...

Que chacun s'examine lui-même dans le miroir de la parole de Dieu...

Message prêché par Xavier Lavie mardi 18 octobre 2016

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