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lundi 29 janvier 2018

Marthe et Marie


« Marthe, occupée à divers soins domestiques... » Luc 10.40

Son erreur ne consistait pas dans le fait de servir, car la condition de domestique sied très bien à tout chrétien. « Je sers » devrait être la devise de tous les princes de la famille royale du ciel.
L’erreur de Marthe ne résidait pas non plus en ce qu’elle était occupée à « divers soins domestiques ». Nous ne pouvons jamais faire trop. Accomplissons tout ce qu’il nous est possible de faire.
Que notre tête, notre cœur et nos mains se consacrent au service du Maître.
La faute ne reposait pas en ce qu’elle s’affairait à la préparation d’un repas pour le Maître. Bienheureuse Marthe, qui avait l’occasion de recevoir chez elle un invité si auguste, et bienheureuse également d’avoir le désir de mettre toute son âme avec tant d’ardeur dans la tâche.
Mais elle se trompait en ce qu’elle était « occupée à divers soins domestiques », de sorte que sa préoccupation avec le service lui faisait oublier l’invité.
Elle laissait le service prendre la préséance sur la communion, si bien qu’elle recouvrait son devoir des mérites de quelqu’un d’autre que le Seigneur.
Nous devrions être Marthe et Marie tout à la fois, étant occupés à divers soins domestiques, tout en goûtant simultanément une bonne part de communion.
Nous avons besoin de la grâce pour cela, car il est plus aisé de servir que de communier.
Josué ne se lassait pas dans son combat contre les Amalécites, mais Moïse, en prière au sommet de la montagne, avait besoin de l’aide de deux hommes pour lui soutenir les bras.
Plus l’exercice est spirituel, plus nous nous en fatiguons rapidement.
Les plus beaux fruits sont les plus difficiles à faire pousser, et les grâces les plus célestes sont les plus ardues à cultiver.
Ami lecteur, sans pour autant négliger les choses extérieures, qui sont assez bonnes en elles-mêmes, nous devrions aussi veiller à ce que nous jouissions d’une communion vivante et personnelle avec Jésus.
Assurez-vous de ne pas négliger de vous asseoir aux pieds du Sauveur, même si vous avez la bonne excuse de son service.
Entretenir une communion perpétuelle avec le Seigneur Jésus est la première chose qui donne la santé à notre âme, exalte sa gloire, et nous rend utiles.
Il nous appartient donc de veiller à maintenir la spiritualité vitale de notre foi face à tout autre chose au monde.


Luc 2.19 « Marie gardait toutes ces choses, et les repassait dans son cœur. » 
Cette femme bénie mit en exercice trois capacités de son être : sa mémoire – elle gardait toutes ces choses ; ses affections – elle les gardait en son cœur ; son intelligence – elle les repassait dans son cœur.
Ainsi, sa mémoire, ses affections et son intelligence s’exerçaient toutes au sujet des choses qu’elle avait entendues.
Ami lecteur, souvenez-vous de ce que vous avez entendu au sujet de votre Seigneur Jésus, et de ce qu’il a fait pour vous.
Faites de votre cœur le réceptacle qui, comme le pot d’or contenant autrefois la manne, préservera le mémorial du pain céleste qui vous a nourri dans les jours écoulés. Que votre mémoire chérisse tout ce que vous avez ressenti, connu ou cru de Christ, et que vos affections les plus ardentes le retiennent fermement à jamais.
Aimez la personne de votre Seigneur !
Apportez le vase d’albâtre de votre cœur, même s’il est brisé, et répandez tout le précieux parfum de votre affection sur ses pieds percés.
Exercez votre intelligence au sujet du Seigneur Jésus.
Méditez ce que vous lisez.
Ne vous arrêtez pas à la surface, mais plongez dans les profondeurs.
Ne ressemblez pas à l’hirondelle, qui se contente d’effleurer la rivière du bout de ses ailes, mais imitez le poisson qui va jusque dans les plus profonds recoins.
Demeurez avec votre Seigneur.
Qu’il ne soit pas pour vous comme un homme de passage, qui ne reste que la nuit.
Contraignez-le en lui disant : « Reste avec nous, car le soir approche, le jour est sur son déclin » (Luc 24.29).
Retenez-le, et ne le laissez pas partir. Le terme « repassait » signifie « pesait ».
Préparez la balance du jugement.
Mais, où est la balance qui peut peser le Seigneur Jésus-Christ ?
Il a mesuré les eaux des océans dans le creux de sa main.
Qui le mesurera ? Il a pesé les montagnes au crochet. Qui le pèsera ? (Ésaïe 40.12)
Si votre intelligence ne peut pas le saisir entièrement, tant pis.
Que vos affections se saisissent néanmoins de lui.
Si votre esprit ne peut pas entourer le Seigneur Jésus dans la poigne de votre intelligence, qu’il l’enlace dans les bras de votre affection.

Charles Spurgeon
Publié il y a par Église au Cœur de la Ville

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