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samedi 20 mai 2017

Transcender la souffrance







Hebreux 12.1 “Nous donc aussi, puisque nous sommes environnés d’une si grande nuée de témoins, rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte…”
Un des plus grands dangers qui menacent la vie chrétienne, c’est de rester stationnaire, de se contenter des premières expériences de la vie en Christ.
Ce relâchement conduit presque inévitablement au recul et au péché.
Aussi, après la foi, c’est la persévérance que cette épitre cherche à inculquer à ses lecteurs.
L’auteur recommande la persévérance, sans laquelle personne ne peut résister aux épreuves que la vie réserve, ni à la tentation de se décourager qui accompagne souvent l’épreuve.
Pour courir dans la carrière, une des premières précautions à prendre c’est de se débarrasser de tout ce qui nuit à notre course.
On ne peut gagner la course en voulant tirer profit à la fois du monde et du ciel.
Courir dans l’arène implique la poursuite d’un but unique et précis pour l’atteindre.
L’homme qui court se donne lui-même tout entier à une seule chose.
Tant qu’il court, il oublie tout le reste parce qu’il est saisi par le désir intense de remporter le prix.
Les trois éléments du succès dans un parcours de coureurs sont : le renoncement à soi même qui rejette toute entrave, l’esprit résolu qui s’élance dans l’arène et  la persévérance grâce à laquelle, jour après jour, on continue la course avec un nouvel élan.

En regardant à lui, dans la gloire, nous voyons quelle sûre récompense on obtient en mourant avec lui, quelle puissance et quelle gloire il nous offre pour nous inviter à mettre en lui toute notre confiance et à lui abandonner nos âmes ; et quelle vie divine son Esprit fera descendre dans nos cœurs !
Chaque fois que nous pensons à lui, assis sur le trône, nous devons nous souvenir du sentier qui l’y a conduit et qui nous y conduira.
D’autre part, chaque fois que nous pensons à lui et à son parcours douloureux, nous devons élever nos cœurs vers lui avec amour, car il règne pour nous communiquer sans interruption la puissance de sa vie glorifié et de salut parfait et éternel.
Si les chrétiens voulaient seulement comprendre qu’ils ne peuvent absolument pas avoir une vie vraiment chrétienne sans tenir leurs yeux fixés sur Jésus et qu’aucun de leurs pas n’est sûr s’ils ne regardent à lui, ils seraient davantage attentifs à lui.
Ce n’est pas s’imposer une tension contre nature que de regarder toujours à Jésus, car par la foi tout est possible. Jésus peut se révéler à nous de telle façon que nous ne pouvons pas l’oublier, tout comme nous n’oublions pas de respirer ou d’ouvrir les yeux.
Un cœur dans lequel, par le saint Esprit, regarder à Jésus devient un exercice spontané et des plus naturels, reçoit des bénédictions des plus profondes.

Chapitre 12.3-5 “ Considérez, en effet, celui qui a supporté contre sa personne une telle opposition de la part des pécheurs, afin que vous ne vous lassiez point, l’âme découragée. Vous n’avez pas encore résisté jusqu’au sang, en luttant contre le péché. Et vous avez oublié l’exhortation qui vous est adressée comme à des fils: Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur, et ne perds pas courage lorsqu’il te reprend ; Car le Seigneur châtie celui qu’il aime, et il frappe de la verge tous ceux qu’il reconnaît pour ses fils.”    
C’est toujours contre le découragement et le relâchement que l’auteur de l’épître met ses lecteurs en garde. Il rappelle l’exemple de Jésus, notre exemple et notre modèle, puis il montre par les écritures (Proverbes 3.11) que les afflictions viennent de Dieu.
Regardons à Jésus et à sa souffrance, ainsi qu’à la patience avec laquelle il l’a supportée.
Si Jésus n’a pas pu être élevé à la perfection autrement que par la souffrance, combien moins le pourrions-nous !
Et si la souffrance a été pour lui une telle bénédiction, elle le sera pour nous aussi.
Contemplons l’homme de douleur et nous aurons la consolation de sa sympathie, le courage que nous inspirera sa victoire, le bonheur de connaître la conformité avec lui dans ses souffrances.
Ne pas savoir discerner la main de Dieu, ne pas accepter l’épreuve comme étant véritablement la discipline de Dieu, c’est nous priver de l’enseignement et de la bénédiction qu’elle était destinée nous apporter.
Ne perdons pas courage, ne soyons pas abattus comme si le châtiment était trop lourd ou trop sévère pour que nous soyons capables de le supporter.
Par-dessus toutes choses, prenons garde d’abandonner notre assurance, de devenir impatients, de perdre courage. Ce sont les épreuves, les soucis, les déceptions, l’anxiété, la persécution ou l’opprobre qui sont souvent la cause du découragement.
Apprenons le secret de ne jamais permettre aux souffrances d’être une perte quelconque pour notre âme, mais faisons de nos souffrances, la source de notre plus grand bien spirituel.
Ce secret, c’est de rattacher ces souffrances à Dieu et à Jésus.
C’est Dieu qui les envoie.
Il les a envoyées à Jésus et par leur moyen, il l’a élevé à la perfection.
Il nous les envoie avec le même amour, et il en fera pour nous le plus puissant enrichissement.
Accueillons donc les bras ouverts toutes nos difficultés, tous nos désappointements, toutes nos souffrances, toutes nos tentations, tous nos dépouillements, comme autant d’occasions de mourir à nous-mêmes et d’entrer dans une communion plus parfaite avec notre sauveur qui lui aussi a renoncé à lui-même dans la souffrance.
Toute souffrance a un but pédagogique ; elle est une discipline.
Et la discipline est une manifestation de l’amour de Dieu.
Quelle que soit l’épreuve grande ou petite qui nous atteint, reconnaissons-y, la main paternelle de Dieu qui la transformera en bénédiction.

Chapitre 12.7-10  Supportez le châtiment: c’est comme des fils que Dieu vous traite; car quel est le fils qu’un père ne châtie pas ? Mais si vous êtes exempts du châtiment auquel tous ont part, vous êtes donc des enfants illégitimes, et non des fils. D’ailleurs, puisque nos pères selon la chair nous ont châtiés, et que nous les avons respectés, ne devons-nous pas à bien plus forte raison nous soumettre au Père des esprits, pour avoir la vie ? Nos pères nous châtiaient pour peu de jours, comme ils le trouvaient bon; mais Dieu nous châtie pour notre bien, afin que nous participions à sa sainteté.”
Si l’Évangile peut vraiment nous rendre capables de nous réjouir dans l’épreuve, de traversé la fournaise sans être brûlés, il est ce dont l’homme a besoin dans ce monde de souffrance.
Dieu veut que chaque chrétien possède le secret de transformer les obstacles en secours et les ennemis en serviteurs.
En Jésus, Dieu nous a montré le rapport étroit entre la souffrance et son amour, entre la souffrance et la victoire sur le péché, entre la souffrance et la perfection, entre la souffrance et la gloire.
Plus encore, il nous donne en même temps quelqu’un qui peut sympathiser avec ceux qui souffrent et qui peut leur apprendre à souffrir. Quelqu’un qui, après avoir triomphé du péché par la souffrance, peut nous communiquer sa propre vie et sa propre force.
Dieu vient donc à nous, comme notre père, éclairant nos afflictions d’une clarté céleste, afin de nous enseigner les leçons qu’il a préparées, pour chacun de nous, dans la part de souffrance que nous avons à endurer.
Le châtiment fait partie de l’éducation paternelle ; il est une preuve d’authenticité des relations filiales.
De même, la soumission au châtiment contribue à former aussi bien qu’à prouver le véritable esprit filial et à nous rende participants de la sainteté.
 
La souffrance est une messagère de Dieu chargée de nous façonner et de nous mettre en harmonie avec le lieu très saint et de nous unir intimement à Dieu qui y réside.
Pour la chair qui juge d’après les sens et le moment présent, le châtiment est souvent terrible et pénible, mais la foi, qui vit dans l’avenir et l’invisible, se réjouit dans l’assurance de la délivrance et de la bénédiction céleste qui est le fruit du châtiment.
Fortifiés donc vos mains épuisées qui se relâchent et vos genoux chancelants car il vous faut courir. Prenez courage, devinez vos reins pour la course, sinon le prix va vous échapper.
Rassemblez toutes vos forces et allez de l’avant les yeux fixés sur Jésus.
Voyez quelle erreur vous avez commise en pensant que vos épreuves étaient une excuse pour céder au découragement.
Acceptez le message de Dieu, à savoir qu’elles sont la preuve même de son amour, le moyen par excellence dont il se sert pour vous communiquer sa grâce ; le sceau apposé sur son propre fils. Acceptez les épreuves comme inhérentes à votre maturité et à votre perfection.
Si les hébreux persistaient dans leur état de découragement, ce qui était boiteux irait de mal en pis et se remettrait même complétement.
En fortifiant leurs mains et leurs genoux, ils allaient se redresser vaillamment pour entrer dans le droit chemin. La foi donne du courage, une force nouvelle et une santé parfaite.

Andrew Murray

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