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vendredi 8 décembre 2017

La sulamithe


 
Réflexion sur le cantique des cantiques chapitre 5 

Duo de prière du 20 novembre 2017

Cantique des cantiques 5.2  "Je dormais, mais mon cœur était réveillé. C’est la voix de mon bien-aimé qui heurte : Ouvre-moi, ma sœur, mon amie, ma colombe, ma parfaite ! Car ma tête est pleine de rosée, mes boucles, des gouttes de la nuit."

Bien que nous soyons la fiancée du Seigneur, il nous arrive parfois de nous assoupir sans même en prendre conscience. Nous allons à l'église, nous prions, nous lisons la bible, mais c'est comme une routine... nous sommes plus souvent occupés par nous-mêmes et par nos sentiments que par la révélation fraîche et nouvelle de la Parole de Dieu et de la présence du Christ dans notre vie.
Nous sommes comme dans un vieux couple qui ne vit rien de plus qu'une routine monotone, sans passion ni remise en question.
Parfois nous avons le souvenir de moments exaltants avec Christ et nous soupirons après lui, mais pourtant nous ne sommes pas disposés à nous donner de la peine pour lui. 
Alors le Bien-aimé doit en quelque sorte frapper de nouveau à la porte de notre coeur !

Pour être sincère, ne sommes-nous pas souvent tomber dans un état d’assoupissement où les activités spirituelles devenaient un fardeau, et étaient négligées, ou bien accomplies avec nonchalance ?

Heureusement notre Seigneur demeure fidèle et son amour pour sa future épouse ne change jamais, quelles que soient ses chutes et son inconstance.

Assoupie  la Sulamithe reconnaît tout de même la voix de son bien aimé.
Ouvre-moi, ma soeur, mon amie, ma colombe, ma parfaite ! Car ma tête est pleine de rosée, mes boucles des gouttes de la nuit.
Une patience touchante inspire les paroles de l’époux à sa faible épouse !
Au lieu de se laisser influencer par son triste état et de l’accuser d’ingratitude et d’indifférence, il s’adresse à elle en termes plus tendres que jamais : "Ouvre-moi, ma soeur, mon amie, ma colombe, ma parfaite." Ses parole pleines de grâce manifestent la grandeur d’un amour que rien ne peut détourner de son objet.

5.3 "Je me suis dépouillée de ma tunique, comment la revêtirais-je ? J’ai lavé mes pieds, comment les salirais-je ?"

L’appel du Seigneur a peu d’effet sur la conscience endormie de l’épouse. Elle qui devrait apprécier le Seigneur à sa juste valeur, qui devrait pleinement se confier en lui et compter uniquement sur lui, sans jamais le perdre de vue, lui répond avec négligence, sans vraiment prendre garde à ses paroles et les comprendre . Bien qu'elle soit heureuse qu'il vienne vers elle et lui parle, elle fait peu cas de lui et ne lui répond que par de vaines excuses.
Pauvre Sulamithe, son éloignement la rend insensible à l'amour parfait et puissant de son prince !
Elle qui jouissait autrefois d’une communion intime avec son Seigneur, s'est laissée prendre aux pièges subtils de l’Ennemi, se persuadant que les autres sujets du Roi étaient bien pires qu'elle...
Heureusement le Seigneur ne se lasse pas de venir nous secouer et nous réveiller !
Dans sa sagesse et son amour, il peut nous laisser goûter l’amertume de nos propres voies, mais il a toujours à sa disposition le moyen de nous ramener à la repentance, et de nous rétablir pleinement dans sa communion.

5.4 "Mon bien-aimé a avancé sa main par le guichet, et mes entrailles se sont émues à cause de lui."

Le Seigneur vient à nous avec sa droite triomphante et nous sommes soudain conscients de nos égarements ! Alors nous répondons à son appel, même si notre réponse est teintée de faiblesse.
Quoique assoupis et loin de lui, notre affection pour lui demeure.
Et c'est parfois au moment où nous voulons le trouver qu'il se cache le plus, pour nous apprendre à le rechercher plus ardemment et à pleinement éveiller notre conscience à l'amour qui nous lie à lui.
C'est en effet quelquefois par des moyens inattendus qu’il atteint notre conscience.
Et sa lumière nous fait soudain voir où nous en sommes et ce que nous sommes réellement.
Les illusions de la nuit s'évaporent comme un rêve, et nous voyons brusquement et avec effroi notre cœur si tiède, si négligent et si arrogant ! La grâce triomphe et notre âme recherche maintenant la présence du Seigneur et le bonheur qui ne se trouve qu’en lui.
Seulement, il peut s’écouler quelque temps avant que notre communion soit pleinement restaurée, et que nous retrouvions la paix et le vrai repos dans la présence de Christ.
Confus et agités, nous pouvons alors courir et le rechercher là où il n’a jamais dit qu’on le trouverait !

5.5  "Je me suis levée pour ouvrir à mon bien-aimé, et de mes mains a dégoutté la myrrhe, et de mes doigts, la myrrhe limpide, sur les poignées du verrou."

La myrrhe qui coule a un goût amer et une odeur embaumée, elle reflète bien l'état de cœur de la fiancée qui répond maintenant vraiment à l’amour persévérant de son Bien-aimé.
Elle sort de son état d’indolence spirituelle et prend conscience du péché qu’elle a commis en n’ouvrant pas la porte quand il frappait ; cela la remplit d’amertume, bien que cette amertume se mêle à une affection profonde pour celui qu’elle a méprisé.
Arrivée à la porte à laquelle il s’est tenu, elle découvre que tout est embaumé du parfum de la personne du Seigneur ; elle saisit les poignées du verrou, et la myrrhe dégoutte de ses mains.
Maintenant qu’elle est bien réveillée, et le sentiment de ce qu’elle a été et de ce qu’elle a fait créent une réelle douleur qui se mêle dans son âme à un amour rempli d’adoration pour son Seigneur.

5.6 "J’ai ouvert à mon bien-aimé, mais mon bien-aimé s’était retiré, il avait passé plus loin ; mon âme s’en était allée pendant qu’il parlait. Je le cherchai, mais je ne le trouvai pas ; je l’appelai, mais il ne me répondit pas."

Nous voyons la réalité et l’ardeur des affections que le Seigneur crée chez les siens, au milieu de la souffrance. La fiancée soupire après son bien-aimé qui s'est retiré afin de mettre à l’épreuve ses affections, car son amour est inchangé. Si elle ressent vivement son départ, lui, bien davantage.

5.7  "Les gardes qui font la ronde par la ville me trouvèrent ; ils me frappèrent, ils m’ont blessée ; les gardes des murailles m’ont ôté mon voile de dessus moi. Je vous adjure, fille de Jérusalem, si vous trouvez mon bien-aimé, que lui direz-vous ? Que je suis malade d’amour."

Cette scène est pénible, car la fiancée va traverser, dans ses recherches, toutes sortes de troubles.
Elle va connaître au dehors les rudes traitements du monde, même si son cœur est fidèle à son Seigneur. Elle va être éprouvée jusqu'à ce qu'elle le cherche au bon endroit.

5.8 "Ton bien-aimé qu’est-t-il de plus qu’un autre bien-aimé, ô la plus belle parmi les femmes ? Ton bien-aimé qu’est-il de plus qu’un autre bien-aimé, que tu nous adjures ainsi ?"

Les filles de Jérusalem ne connaissent pas le bien aimé comme la Sulamithe le connait, et leurs questions la poussent dans ses retranchements. Elle qui vivait dans l'intimité du prince, est soudain humiliée de devoir le chercher, mais en même temps elle doit prendre conscience que d'autres aimeraient le connaitre et qu'elle a un témoignage à rendre.
La pensée de l’avoir dédaigné ravive encore ses sentiments et ils en reçoivent une énergie nouvelle, pleine d'humilité et de compassion envers ses congénères. Le fait que son bien aimé se cache, la pousse à ranimer ses souvenirs et son amour, alors elle peut exalter celui qu'elle aime mieux qu'elle ne l'avait jamais fait auparavant :

5.9 "Mon bien-aimé est blanc et vermeil, un porte-bannière entre dix mille. Sa tête est un or très-fin ; ses boucles sont flottantes, noires comme un corbeau. Ses yeux, comme des colombes près des ruisseaux d’eau, baignés dans le lait, bien enchâssés. Ses joues, comme des parterres d’aromates, des corbeilles de fleurs parfumées. Ses lèvres, des lis distillant une myrrhe limpide. Ses mains, des rondelles d’or, où sont enchâssés des chrysolithes, ses jambes, des colonnes de marbre blanc, reposant sur des socles d’or fin. Son port, comme le Liban, distingué comme les cèdres. Son palais est plein de douceur.

La blancheur et le vermeil font allusion à la pureté et à l’infinie valeur du  sang de Christ, car rien n’est aussi pur et aussi saint, que sa personne et rien n'est plus vermeil que son sang qui a coulé sur le Calvaire. La Sulamithe guidée par l’Esprit de Dieu et emportée par son amour passionné, fait maintenant de son Bien-aimé une description plus détaillée. 

Sa tête est un or très fin illustrant sa majesté suprême. L’or est aussi fréquemment employé dans l’Écriture pour représenter la justice divine de Christ. Son abondante chevelure noire indique sa vigueur et sa force. Ses yeux sont plein de douceur, de profonde affection, comme des yeux de colombes près des ruisseaux d’eau. Les lèvres de Jésus, les siennes seules, peuvent parler de paix à une âme troublée. Tout le peuple, dans l’Évangile, se tenait suspendu à ses lèvres pour l’entendre.

Les oeuvres de ses mains sont vérité et jugement ; tous ses préceptes sont sûrs, maintenus à perpétuité, pour toujours, faits avec vérité et droiture » (Psaume 111:7-8). Un jour, ses mains ont été percées par ceux qu’il était venu sauver. Mais la foi les contemple maintenant ornées de pierres précieuses : Sa main gauche est sous ma tête et sa droite m’embrasse. Heureux ceux qui sont ainsi entourés de ses bras éternels !

La couleur bleue du ventre saphir suggère le caractère céleste de ses tendres compassions et l’ivoire, la pureté de son être.
Ses jambes, des colonnes de marbre blanc, reposant sur des socles d’or fin représentent sa marche.
Les colonnes de marbre peuvent exprimer la force, la fermeté de son règne ; et les socles d’or fin, la justice divine, comme caractérisant toutes les voies de son gouvernement. La justice divine, la toute-puissance, les voies de grâce et de vérité appartiennent au puissant roi de Sion.

L’épouse considère maintenant l’ensemble harmonieux de ses traits, sa parfaite stature.
Celle-ci est comme le Liban, distinguée comme les cèdres : image de sa majesté.
Les cèdres sont, dans l’Écriture, le type de la noblesse et de l’élévation. Ornée de toutes les grâces, embaumée de tous les parfums ; telle est la personne de son bien-aimé.
La fiancée a souvent goûté sa grâce, même dans ses égarements ; elle peut dire par expérience : « son palais est plein de douceur ».
La Sulamithe ajoute : « Toute sa personne est désirable. Tel est mon bien-aimé, tel est mon ami, filles de Jérusalem ». Toute la plénitude de la déité habite en lui corporellement et toutes les grâces du Fils de l’homme. Et elle est heureuse de pouvoir ajouter : Celui en qui toutes ces qualités brillent d’un si vif éclat m’appartient : c’est mon bien-aimé, mon ami.

Publié il y a par Église au Cœur de la Ville

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