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samedi 25 juin 2016

Dieu aime le péché, mais il hait le pécheur

   


"DIEU HAIT LE PÉCHÉ, MAIS IL AIME LE PÉCHEUR"
Ainsi s’énonce une formule communément prononcée dans les églises, au sujet de la relation entre Dieu et le pécheur. 
Cette phrase signifie en gros que tous les hommes sont toujours les enfants bien-aimés d’un Père plein d’amour, que l’objet de la haine de Dieu n’est pas quelque chose qui touche l’homme en soi.

Historiquement, c’est une doctrine assez nouvelle et qui semble avoir été rare pendant les premiers 1900 ans après J.C.

Cette doctrine prolifère aujourd’hui partout, sans réactions et sans la moindre critique. 
C’est à peine si quelqu’un ose la remettre en question. 
La Bible enseigne-t-elle vraiment que Dieu hait le péché et qu’il aime le pécheur? 
Nous pouvons diviser la phrase en deux parties et les analyser plus en détail.

D’abord: Dieu hait-il le péché?

Si Dieu peut haïr et punir le péché, celui-ci doit d’abord être personnalisé, il doit avoir une substance.

Romains 8:3 relate quelque chose d’unique: Dieu a condamné le péché dans la chair. 
Le péché fut concrétisé dans le corps de Jésus, en ce sens que Jésus porta sur la croix le péché du monde et, à cause de cela, fut frappé de la condamnation, de la colère de Dieu. 
Il est à noter que Dieu frappa de malédiction un corps de substitution, le corps de Jésus, et non pas quelque chose d’insaisissable, d’abstrait.

On peut parfois voir une certaine "personnification" du péché dans la Bible. 
La première fois dans Genèse 4:7, où il est écrit que le péché se couche à la porte. 
 Nous voyons cependant dans ce chapitre, que ce n’est pas le péché lui-même qui fut condamné, mais le pécheur Caïn.

Dans Romains 6:12-14, les chrétiens sont exhortés à ne pas laisser le péché régner dans le corps mortel, à ne pas obéir à ses convoitises, à ne pas livrer les membres au péché. 
Dans Romains 7, Paul parle entre autres du péché qui était en lui. Mais là aussi, ce n’est pas le péché lui-même, mais toujours l’homme qui se voit puni. Voir par exemple Romains 6:16, 23, 7:13.

Pour ce qui est des catégories de péchés comme par exemple le meurtre, le vol, le mensonge, la fornication, la pratique de l’homosexualité – nous ne voyons pas que la Bible leur donne un corps, ou qu’ils deviennent des "personnes" tenues pour responsables et qui sont finalement punies. 
Il est impossible de punir quelque chose qui n'a pas d’individualité consciente. Dieu peut haïr des hommes, voir par exemple Lévitique 20:23, Deutéronome 23:18, 25:16, Psaumes 5:6-7, 11:5, Osée 9:15, mais nulle part dans la Bible on ne voit que Dieu hait le péché. 
La raison est que le péché, qui n’a pas de corps, ne peut pas être jugé et puni.

Quelques versets semblent dire le contraire :

Romains 1:18 parle de la colère de Dieu... contre toute impiété et toute injustice. 
Mais le péché n’est pas séparé de l’homme, selon la teneur du texte. 
Le texte dit: contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive. Tout le chapitre montre ensuite que Dieu ne châtie pas un péché impersonnel, mais l’homme (v 24, 26, 28, 32).

Romains 3:25, Psaumes 89:33, Psaumes 99:8, Malachie 2:16, Apocalypse 2:6 parlent de péchés qui sont impunis, de Dieu qui punit les transgressions et les mauvaises actions, de Dieu qui venge, de Dieu qui hait le divorce, de Jésus qui hait les actions des faux docteurs.

Mais dans des versets comme ceux-la, il s’agit également d’hommes qui ont péché et qui sont tenus pour responsables, qui sont mis en garde et qui sont punis. 
Il ne s’agit pas d’une entité abstraite de péché, séparée de l’homme.

Aucun juge de ce monde ne dirait à un assassin: "je hais le meurtre, je le déclare coupable et je le condamne à mort. Toi par contre, tu es un homme libre, car je t’aime." 
Un tel juge serait démis de ses fonctions, car il serait dépourvu d'équité et de sens de justice.

Dieu n’est pas un tel juge.

Si vraiment Dieu haïssait le péché, mais pas le pécheur, il n’aurait pas chassé Adam et Ève du jardin d’Éden, il n’aurait chassé que le serpent et l’esprit du péché.

Dieu n’aurait pas maudit et chassé Caïn, seulement l’esprit du péché qui était en lui.

Dieu n’aurait pas condamné les hommes du temps de Noé par le déluge, il se serait contenté de noyer de façon mystérieuse la violence et le mal qui régnaient en ce temps-là.

Dieu n’aurait pas exterminé une génération entière dans le désert, seulement l’esprit de rébellion du peuple.

Ananias et Saphira (Actes 5) n’auraient pas été condamnés à mort, seulement leur mensonge.

Les jugements des derniers temps, décrits dans l’Apocalypse, ne concerneraient pas les hommes, mais seulement l’esprit du péché.

L’ensemble du discours de la Bible met en évidence que la haine de Dieu et sa colère concernent bel et bien l'homme qui vit dans le péché. Le pécheur et le péché sont indissociables. 
C’est toujours l'homme qui est tenu pour responsable et qui est puni pour les péchés qu’il a commis. 
Ce serait impossible si la doctrine "Dieu hait le péché mais aime le pécheur" était vraie. 
Dieu ne pourrait alors jamais condamner des hommes constamment, comme il le fait de la Genèse à l’Apocalypse, s’il en était ainsi qu’il aimait le pécheur et qu’il haïssait le péché.

Une vérité fondamentale de la Bible est que l’homme est responsable de sa vie. 
S’il vit dans le péché, il sera jugé et puni. 
Mais aujourd’hui, de manière incompréhensible et irrationnelle, on a fait du péché un "sauveur" au secours de l’homme. 
Lorsque l’homme vit dans le péché et le mal, on lui fait savoir que c’est le péché que Dieu hait, pas lui. 
La vie perd alors de sa gravité, la colère de Dieu frappe le péché devenu médiateur au lieu du pécheur, l’homme n’a désormais plus besoin de craindre Dieu. Ce n'est pas cela que la Bible enseigne.


Nous allons voir maintenant la seconde partie de l’expression "Dieu hait le péché, mais aime le pécheur".

Dieu aime-t-il le pécheur non converti?

L’Ancien Testament contient très peu de passages qui peuvent être compris dans ce sens. 

En voici deux :

Deutéronome 10:18 Dieu aime l’étranger

Le verset dit que Dieu donne à l’étranger "la nourriture et le vêtement". Il s’agit d’amour pratique pour la survie de base. Cela ne concerne pas l’amour divin qui sauve des païens mal embouchés et cruels, mais de bonté indispensable à la survie de gens qui avaient choisi de vivre parmi le peuple élu de Dieu.

Psaumes 145:9 L'Éternel est bon envers tous

Ce verset peut être vu en parallèle avec Luc 6:35. Mais il est probable qu’avec "tous", David pensait à tout le peuple de Dieu, ce que les versets 18-20 suggèrent indirectement, en disant entre autres: Il détruit tous les méchants.

Le Nouveau Testament renferme aussi très peu de versets qui peuvent laisser entendre que Dieu aime tous les pécheurs non convertis:

1) Jean 3:16 Car Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique...

La seconde partie du verset dit que celui qui ne croit pas, il périt. Le verset 18 dit que l'homme qui ne croit pas est déjà jugé et le verset 36 termine en disant qu'en dehors de la foi, l'homme demeure sous la colère de Dieu.

L’évangéliste Jean ne voyait là pas de contradiction. 
Il commence à écrire sur l’amour de Dieu pour le monde, par le fait qu’il a donné son Fils. 
Quelques versets plus loin, il écrit sur la colère de Dieu envers ceux qui ne croient pas. 
Cela montre que c’est seulement en Jésus-Christ que l’homme bénéficie de l’amour de Dieu. 
Hors du Christ il n’y a que ténèbres, condamnation et colère. 

À remarquer également qu’il est écrit a aimé (au passé) et non pas aime (au présent). Les mots a aimé sont accordés à a donné son Fils unique. Dans la vie et la mort de Jésus, Dieu a une fois pour toutes révélé son amour. Cet amour, nous le rencontrons en Jésus-Christ.

On ne peut pas dire que Dieu aima d’abord le monde, et que plus tard, il envoya le Christ. 
L’amour de Dieu pour le monde ne peut jamais se séparer du Christ. 
Dieu aimait en Christ avant la création du monde (Éphésiens 1:4) et ce n’est qu’en Christ qu’un homme bénéficie de cet amour – par la foi.


2) Romains 5:8  "Mais Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous."

Par ces paroles, l’apôtre Paul s’adresse à l’assemblée de Rome. 
Les mots pour nous renvoient à l'élection, aux élus. 
Devant tous les élus, Dieu prouve (au présent) sans cesse son amour par la mort du Christ. 
L’épître est écrite aux chrétiens qui ont déjà reçu l’amour de Dieu dans leur cœur, v 5.

Les mots lorsque nous étions encore des pécheurs montrent que l’amour de Dieu était une réalité objective, même quand nous étions encore pécheurs. 
C’est dans la mort du Christ, dans la réconciliation, que l’amour de Dieu se voit sans cesse prouvé. 
Un pécheur ne peut cependant, ni voir, ni vivre cet amour. 
Au contraire, la mort de Jésus et la croix sont de la folie pour un pécheur, 1 Corinthiens 1:18. Paul, par exemple, brûlait de haine pour le Christ et ses disciples avant sa conversion, Actes 9:1.  
Mais maintenant, après sa conversion, Paul peut voir dans la mort du Christ la preuve de l’amour de Dieu. Désormais, il a aussi part à cet amour. 
Tant qu’il était pécheur, l’amour de Dieu n’était pas une réalité dans sa vie et il ne pouvait pas en être autrement, puisque c’est seulement au travers de la foi que l’amour de Dieu devient une réalité dans la vie. Sans cela, le pécheur reste sous la colère de Dieu, Romains 1:18, 26, 28, 32, 2:2, 8, Éphésiens 2:3.

Dans le chapitre 5 de l'épître aux Romains, la colère apparaît dans plusieurs passages. 
Le premier verset parle de la paix avec Dieu. 
Il se s’agit pas là d’un sentiment de paix, mais d’un état objectif, d’une situation de paix entre Dieu et l’homme. 
Le premier verset dit qu'en Christ, Dieu ne nous est plus hostile. 
Le verset 9 dit que c’est seulement en Christ que nous sommes sauvés du jugement. 
Une phrase seulement sépare donc l’amour de Dieu de la colère de Dieu. 
Le verset 10 dit que nous étions ennemis. 
En d’autres mots, la colère de Dieu était sur nous, et l’homme de son côté détestait Dieu. 
Mais dans et par la mort de Jésus eut lieu la réconciliation avec Dieu.

Ce qui conduit l’homme de la colère de Dieu à l’amour de Dieu, ce sont les mots Christ est mort pour nous et nous sommes justifiés par son sang, sauvés par lui de la colère. 
Pour l’élu, l’amour de Dieu est sans cesse prouvé et révélé par ces paroles. 
Et tout pécheur qui se repent prend part à cette réalité – l’amour de Dieu.


3) 1 Jean 4:19 "Nous, nous l'aimons, parce qu'il nous a aimés le premier."

Dans le verset 10, l’amour de Dieu est lié á la réconciliation et au Christ. 
Les versets 15-16 disent que c’est en Christ que apprenons à connaître l’amour de Dieu. Les mots a aimé (au passé) renvoient à l’œuvre de réconciliation de Jésus-Christ.


4) Éphésiens 2:4-6 Mais Dieu, qui est riche en miséricorde, à cause du grand amour dont il nous a aimés, nous qui étions morts par nos offenses.

C’est écrit a aimé (au passé), non pas "aime" (au présent). 
Cela renvoie à quelque chose que Dieu a fait en Christ: il nous a rendu à la vie avec Christ, 2:5. 
L’épître est écrite à l’intention des chrétiens, des élus, 1:4-5. 
Celui qui n’est pas rendu vivant avec Christ est toujours un enfant de la colère, 2:3.


5) Tite 3:4 Mais, lorsque la bonté de Dieu notre Sauveur et son amour pour les hommes ont été manifestés…

Les mots ont été manifestés (au passé) sont en rapport à Jésus-Christ, le Sauveur, v 6. 
C’est en Christ que l’homme peut voir et rencontrer la manifestation de l’amour de Dieu

Ces versets sont à peu près tout ce qu’il y a dans le Nouveau Testament, pouvant laisser croire que Dieu aime des pécheurs non convertis. 
Il est également important de noter que tous ces versets sont écrits à l’intention de l’assemblée chrétienne, pas aux pécheurs non convertis (voir à ce propos 2 Thessaloniciens 2:13, 16 et Apocalypse 1:5).

Nous avons vu que c’est en Jésus-Christ et par lui, que Dieu a aimé le monde. 
Les versets cités du Nouveau Testament associent l’amour de Dieu à la réconciliation et au Christ. 
C’est par lui et seulement par lui qu’un homme peut rencontrer l’amour de Dieu. 
Ces versets traitent de ce qu'il y a de plus central dans la Bible – le mystère de la réconciliation. 
Le genre humain n’était pas digne d’être aimé, mais digne d’être condamné et puni pour l’éternité. 
Mais survient l’inexplicable, l’énigme entre toutes, l’amour et la grâce de Dieu se voient révélés au pécheur au travers de la mort de Jésus et de sa résurrection.

Pour que l’homme puisse bénéficier de la réconciliation et de ses fruits, parmi lesquels l’amour de Dieu est le plus précieux, la foi est indispensable. 
Sans foi l’homme est toujours sous la colère de Dieu. 
Le noyau central en théologie évangélique est: Seule la foi en Jésus-Christ nous évite la colère de Dieu et nous permet Sa grâce et Son amour.

Pour ce qui est de Jésus, il arrive une fois dans les évangiles où il dit ouvertement que le Père aime certains hommes, Jean 16:27 (comparez à 17:23), et cet amour du Père s’adresse uniquement aux disciples. 
Il y a deux raisons pour lesquelles le Père aime les disciples:
1) Parce que les disciples ont aimé Jésus. 
2) Parce que les disciples ont cru que Jésus est venu du Père. 
Jean 16:27 ne concerne donc que les croyants. 
Jésus ne dit jamais que le Père aime des pécheurs non convertis ou quelque chose de semblable. 
Dans Jean 14:21, 23 Jésus pose les conditions de l’amour de Dieu: celui qui m'aime sera aimé de mon Père… Si quelqu'un m'aime, il gardera ma parole, et mon Père l'aimera…

Un verset de la Bible, qui a un ton positif au sujet de Dieu et des pécheurs non convertis, est l’unique verset Luc 6:35: Dieu est bon envers les ingrats et les méchants. 
Voir aussi Matthieu 5:45, Actes 14:17 et Proverbes 29:13. 
Là, il s’agit de bonté en général. 
Une bonté qui se traduit, par exemple, par le fait que le soleil brille sur les croyants et les non croyants, que la pluie tombe sur les champs des bons et des méchants. 
Une bonté de Dieu signifiant que nous avons la nourriture et la boisson, que nous pouvons respirer, voir, entendre, parler, rire, chanter, bref, que nous pouvons fonctionner en tant qu’êtres humains. 
De ce point de vue, nous bénéficions tous de la bonté de Dieu.  
Il est vrai que le pécheur ne mérite pas tout cela, mais à cause de la bonté de Dieu, même le pécheur le plus endurci profite de la bonté de Dieu (Psaume 73).

Cependant, même si Dieu permet à des pécheurs de bénéficier de bonnes choses, ceux-ci n’ont pas de part dans l’amour qui sauve, dans cet amour qui s'épanche du cœur aimant de Dieu. 
En effet, il n’existe que dans Jésus-Christ. 
Dieu est toujours en colère contre les pécheurs non convertis et il le sera éternellement s’ils ne se convertissent pas. 
Donc: Dieu manifeste de la bonté envers tous les hommes de différentes manières chaque jour. 
Mais Dieu n’aime que les élus croyants. 
Eux seulement bénéficient de l’amour de Dieu. 
Eux seulement ont l’amour de Dieu répandu dans leur cœur.

L’amour de Dieu pour l’homme est une relation intime. 
Les Écritures disent que c’est seulement Jésus qui peut conduire l’homme dans une relation avec Dieu, le Père (Jean 14:6, Matthieu 11:27, Ephèsiens 2:18, 1 Timothée 2:5). 
C’est une relation où abonde l’amour de Dieu. Un pécheur non converti n’a pas de part dans cette relation d’amour et ne peut pas en avoir, puisque c’est seulement la foi en Jésus-Christ qui peut établir une telle relation d'amour. 
L'apôtre Paul écrit à l'assemblée de Rome que rien "ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu manifesté en Jésus-Christ notre Seigneur." Romains 8:38:39. 
 Tout le propos de l'épître, en particulier le chapitre 8, montre clairement que ces paroles sont adressées à l'intention de ceux qui ne sont pas condamnés (v 1), de ceux qui vivent selon l'Esprit (v 4, 9), de ceux qui ont Christ en eux (v 10), de ceux qui sont conduits par l'Esprit de Dieu (v 14), de ceux qui sont cohéritiers de Christ (v 17), de ceux qui aiment Dieu (v 28), de ceux qui sont semblables à l'image de son Fils (v 29), de ceux qui sont appelés et déclarés justifiés et glorifiés (v 30), de ceux qui sont les élus de Dieu (v 33).

Jésus, quant à lui, aimait toujours les disciples qu’il avait choisis, Jean 13:1, et aussi d’autres personnes qui croyaient en lui, Jean 11:5
Une seule fois, il est écrit que Jésus aima un homme qui n’était probablement pas un disciple, Marc 10:21. C’était un homme pieux, d’une situation élevée, qui avait obéi depuis son enfance aux commandements de Dieu. Cependant, il choisit la richesse plutôt que l’amour de Jésus.

Quand on pense à la religion "Dieu aime tous les hommes" qui aujourd’hui imbibe tout, on serait tenté de croire que dans presque toutes les page de la Bible, il est dit quelque chose indiquant que Dieu aime tous les pécheurs non convertis. 
En effet, de nos jours, il est presque impossible d’écouter un prêche sans entendre que Dieu aime tout le monde. 
Mais en réalité, il existe très peu de textes bibliques qui semblent suggérer une telle doctrine. 
Et quand on y regarde de plus près, on s’aperçoit que ces versets infirment cette doctrine.

Mais il en est peut-être quand même ainsi, diront certains, en rappelant la parabole du fils prodigue. 
Mais là, nous voyons que c’est seulement à partir du moment où le fils se confesse pécheur et qu’il prend le chemin du retour vers la maison, qu’il reçoit de l’amour de son père. 
Luc 15:20 montre que le père se prend de compassion pour le fils lorsque celui-ci retourne chez lui. 
Cette parabole n’est pas non plus un argument pour dire que Dieu aime les pécheurs. 
Elle enseigne avant tout que quiconque se détourne du péché et retourne à Dieu, il a part à l’amour de Dieu.

La doctrine "Dieu hait le péché mais aime le pécheur" a des conséquences fâcheuses. 
Fatalement, elle implique entre autres dans son prolongement que:
1) Le Dieu qui punit se voit occulté, ainsi que la colère de Dieu sur le pécheur non converti. 
2) L’enfer devient inconcevable et révoltant. 
3) La doctrine biblique de la réconciliation se trouve réduite au profit de la fausse doctrine dite de la "réconciliation subjective". 
4) Il n’est plus besoin d’enseigner sur la nécessité de se convertir. 
5) Des termes comme péché, sainteté, piété, crainte de Dieu et justification perdent leur véritable signification et doivent être interprétés d’une autre manière.


Au temps du prophète Malachie, l’opinion du peuple était que quiconque fait le mal est bon aux yeux de l'Éternel, et c'est en lui qu'il prend plaisir… (2 :17). 
Face à cette hérésie, le Seigneur répond par la voie de son prophète, aux chapitres 3-4. 
Aujourd’hui, cette hérésie est reconnue comme vérité. 
Le message correspondant actuel est de déclarer que Dieu aime tout le monde, même ceux qui pratiquent le mal. 
Mais la Bible affirme le contraire. Ils sont les enfants de la colère. (Éphésiens 2:3)



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