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lundi 6 juin 2016

se charger de sa croix




Philippiens 3.10-11 (BFC) "Tout ce que je désire, c’est de connaître le Christ et la puissance de sa résurrection, d’avoir part à ses souffrances et d’être rendu semblable à lui dans sa mort, avec l’espoir que je serai moi aussi relevé d’entre les morts."


A la croix, Christ, le chef et la tête de l'Eglise, s'est approprié la dernière des places et nous l'a aussi assignée à nous qui sommes les membres de son corps.
Lui, le reflet de la gloire de Dieu a consenti à être méprisé par les hommes.
Hébreux 1.3 (BFC) "Le Fils reflète la splendeur de la gloire divine, il est la représentation exacte de ce que Dieu est"
Esaïe 53.3  "Méprisé et abandonné des hommes, Homme de douleur et habitué à la  souffrance, Semblable à celui dont on détourne le visage, Nous l’avons  dédaigné, nous n’avons fait de lui aucun cas."

Dès cet instant, le seul droit des enfants de Dieu est aussi d'être les moindres, car si nous prétendons à quelque chose, c'est que nous n'avons pas encore compris le sens de la croix.
Jacques 4.6 "L’Ecriture dit: Dieu résiste aux orgueilleux, mais il fait grâce aux humbles."

L'apôtre Paul explique cela dans son épitre :
1 Corinthiens 4.6-14 "Que personne parmi vous  ne conçoive de l’orgueil en faveur de l’un contre l’autre. Car qui est-ce qui te distingue? Qu’as-tu que tu n’aies reçu? Et si tu  l’as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l’avais pas reçu? Déjà vous êtes rassasiés, déjà vous êtes riches, sans nous vous avez  commencé à régner. Et puissiez-vous régner en effet, afin que nous aussi  nous régnions avec vous! Car Dieu, ce me semble, a fait de nous, apôtres, les derniers des hommes,  des condamnés à mort en quelque sorte, puisque nous avons été en spectacle  au monde, aux anges et aux hommes. Nous sommes fous à cause de Christ; mais vous, vous êtes sages en Christ;  nous sommes faibles, mais vous êtes forts. Vous êtes honorés, et nous  sommes méprisés! Jusqu’à cette heure, nous souffrons la faim, la soif, la nudité; nous  sommes maltraités, errants çà et là; nous nous fatiguons à travailler de nos propres mains; injuriés, nous  bénissons; persécutés, nous supportons; calomniés, nous parlons avec bonté; nous sommes devenus comme les balayures  du monde, le rebut de tous, jusqu’à maintenant. Ce n’est pas pour vous faire honte que j’écris ces choses; mais je vous  avertis comme mes enfants bien-aimés."

Les chrétiens de Corinthe avaient réellement été rassasiés, enrichis de biens spirituels, rendus assez forts par l’Evangile pour régner sur le monde et le péché.
Mais tout rassasiement, toute richesse de la grâce, qui ne réveille pas dans l’âme des besoins plus profonds, qui n’entretient pas en elle la faim, la soif, le sentiment de sa faiblesse, s’écoule, se dessèche et se tourne en véritable pauvreté. C’est ce qui était arrivé à plusieurs membres de l’Eglise de Corinthe, par une fausse confiance dans les dons éminents qu’ils avaient reçus.

Ces chrétiens satisfaits et repus s'étaient endormis sur leurs lauriers et relâché dans leur vie spirituelle confortable et "ronronnante".
L'appel vibrant de l'ange à l'église de Laodicée aurait pu leur être adressée comme elle pourrait l'être aujourd'hui à l'Eglise occidentale du XXIème siècle:
Apocalypse 3.17- 19 "Parce que tu dis: Je suis riche, je me suis enrichi, et je n’ai besoin  de rien, et parce que tu ne sais pas que tu es malheureux, misérable, pauvre, aveugle et nu, je te conseille d’acheter de moi de l’or éprouvé par le feu, afin que tu  deviennes riche, et des vêtements blancs, afin que tu sois vêtu et que la honte de ta nudité ne paraisse pas, et un collyre pour oindre tes yeux, afin que tu voies. Moi, je reprends et je châtie tous ceux que j’aime. Aie donc du zèle, et repens-toi."

Nous parlerons de l'or éprouvé par le feu ce dimanche, mais nous pouvons déjà prier ce soir réclamant à Dieu d'illuminer les yeux de notre cœur afin que nous nous voyions tels que nous-sommes et tels que nous devrions être.
Oui nous avons besoin de collyre divin, afin de voir et comprendre les choses comme Dieu voudrait que nous les voyions et les comprenions.
C'est seulement après avoir pris conscience de notre misère et de notre dénuement spirituel que nous pourrons réellement nous repentir et revêtir Christ…
Le temps que nous nous cachons dans les vieilles hardes de notre nature charnelle et de notre propre justice, nous demeurons tellement loin de ce que le Christ a accompli pour nous à la croix!

Mais avons-nous vraiment soif d'une vie sur les hauteurs, assise en Christ dans les lieux célestes ou préférons-nous le monde et tous ses biens ?

L'apôtre Jean nous a pourtant mis en garde : 1 Jean 2.15  "N’aimez point le monde, ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un  aime le monde, l’amour du Père n’est point en lui."

Désirons-nous entrer plus profondément dans la communion de Christ, au point même de connaitre la communion à ses souffrances ?
Jusqu'où suivrons-nous Christ?
L'abandonnerons-nous comme la plupart de ces disciples face à la croix?

Nous ne l'abandonnerons jamais si nous concevons que nous sommes crucifiés avec lui et c'est aussi de cette façon que nous lui donnerons gloire.
Galates 2.20 "J’ai été crucifié avec Christ; et si je vis, ce n’est plus moi qui vis, c’est Christ qui vit en moi; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est livré lui-même  pour moi."

Aspirons-nous à la pleine victoire sur nous-mêmes, sur le péché et la mort?

Si oui, entrons pleinement dans la communion à ses souffrances.
Rapprochons-nous de la croix et comprenons ce que notre Sauveur y a accompli.
Approchons-nous en si près, que non seulement nous puissions contempler la scène de nos yeux, mais que nous puissions toucher cette croix la faire nôtre.
Qu'elle devienne une "croix intérieure", qu'elle vive sans cesse en nous, pas seulement comme un souvenir mais comme une réalité.
C'est alors que nous pourrons faire l'expérience de sa puissance qui se manifestera d'abord en ce que nous la porterons de bon cœur au lieu de succomber sous son poids.

La tactique constante de l'ennemi, c'est de chercher à nous en débarrasser.
La tentation de Satan dans le désert où Jésus l'a confronté, c'était de le débarrasser de cette croix, de le détourner du but ultime de sa venue sur la terre des hommes.
A plusieurs reprises le diable tenta Christ en lui rappelant sa dignité et ses droits:
Matthieu 4.3 et 6 "Si tu es Fils de Dieu, ordonne  que ces pierres deviennent des pains. (…)
Si tu es Fils de Dieu, jette-toi en bas…"

Bien qu'il soit fils, Christ est resté le fils de l'homme et l'agneau qui devait être sacrifié.
C'est ainsi qu'il a remporté la victoire.
Hébreux 5.8  "Il a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes."

De la même façon, nous qui sommes fils et filles de Dieu n'avons rien à exiger de la part de notre père. Au sein de nos souffrances, il nous apprend l'obéissance,  la patience et la persévérance.

Si Christ avait renoncé à la croix, sa vie et toute son œuvre aurait été vaines et Satan aurait eu le dernier mot.
Le diable savait dès sa chute que les pieds du Christ devaient lui écraser la tête et que ses mains percées lui arracheraient tout ce qu'il tenait.
Cette promesse est aussi pour nous:
Romains 16.20  "Le Dieu de paix écrasera bientôt Satan sous vos pieds."
Voilà pourquoi l'ennemi de nos âmes veut aussi nous éloigner de la croix.
Voilà pourquoi nous devons tenir ferme contre ces menaces et ces mensonges.

La croix est tout pour nous ; sans elle serions-nous ?

A l'image de Christ, nous ne devons pas fuir notre croix ni la lâcher!
Matthieu 10.38  "Celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de  moi."

Le Seigneur reconnait ses disciples au fait qu'ils portent leur croix.
Ils ne doivent pas l'amoindrir, ni la choisir ; ils ne doivent pas la porter comme des héros qui se glorifient ni comme des misérables à bout de force et de courage, mais ils doivent la porter au jour le jour, avec patience, persévérance et humilité.

Beaucoup ne progressent pas parce qu'ils refusent de se charger de la croix que Dieu veut leur donner.
Sur la voie de la perdition, il est normal de passer au large de la croix ; mais sur le chemin étroit qui mène au ciel, c'est impossible de passer outre. Il faut s'en charger, alors qu'elle se dresse devant nous. Si nous la refusons, nous resterons bloqués là face à elle sans pouvoir poursuivre notre chemin  avec Christ jusqu'au ciel.

Ne t'irrite pas contre la croix, elle est un instrument que Dieu a choisi pour le salut des hommes !
Matthieu 16.24-25 "Alors Jésus dit à ses disciples: Si quelqu’un veut venir après moi, qu’il  renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me suive. Car celui qui voudra sauver sa vie la perdra, mais celui qui la perdra  à cause de moi la trouvera."

 Message de Xavier Lavie - Mardi 6 octobre 2015

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